A Sydney, l’expatriation créative de Cécile Reyes

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Vous êtes-vous déjà demandé comment on décide de tout quitter pour s’installer à l’autre bout du monde? Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde », nous explorons cette question fascinante. Nous suivons le parcours inspirant de Cécile Reyes, alias RC Queens, et découvrons les défis et les réussites de son expatriation en Australie.

Cécile Reyes, originaire de Toulouse, est une autrice qui a récemment publié son premier livre, « Les enquêtes du Emerald Club ». Après avoir quitté la France il y a 16 ans avec son mari, elle a vécu diverses expériences professionnelles, allant de la chocolaterie à l’Alliance française de Sydney. Passionnée par l’écriture et influencée par son amour pour Agatha Christie, Cécile organise également des murder parties à grande échelle, ce qui l’a encouragée à se lancer dans l’écriture de romans.

L’épisode se concentre sur la nouvelle vie de Cécile en Australie, les difficultés de l’expatriation et la manière dont elle a surmonté ces obstacles pour réaliser ses rêves. Son livre, qui met en scène une héroïne sourde, aborde des thèmes de diversité et de résilience, offrant une perspective unique sur les défis de la mobilité internationale. En somme, cet épisode est une source d’inspiration pour tous ceux qui envisagent de vivre à l’étranger ou qui sont déjà en pleine aventure.

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https://www.instagram.com/r.c.queens

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Podcast n°2231 (Juin 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts « Expat » en installant l’application mobile gratuite.

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Chapitrage du podcast :
0:00:01 – Introduction et présentation des invités
0:00:46 – Rencontre avec Cécile Reyes
0:01:77 – Adaptation en Australie
0:02:126 – Choix de l’Australie pour s’installer
0:03:215 – Opportunités à Sydney
0:04:279 – Impact de la pandémie
0:05:339 – Transition de carrière et rêve d’écriture
0:06:364 – Organisation de murder parties
0:07:428 – Publication du livre et personnage principal
0:08:481 – Challenge du Working Holiday Visa
0:09:541 – Projets futurs et aspirations
0:10:604 – Vie actuelle à Sydney
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Transcription IA du podcast :

Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale, des parcours inspirants et des paroles d’experts. Je vais passer 10 minutes avec Cécile Raïès, autrice avec un nom de plume, RC Queens. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Direction Sydney en Australie, avec deux invités donc, puisqu’il y a deux personnalités qui vont s’exprimer. D’abord, c’est Cécile qui est avec nous.
Bonjour Cécile. Bonjour Gauthier, et merci pour cette invitation. Écoute, content de te retrouver. Je salue Denis des Alliances Françaises qui nous a mis en relation. Et je suis également avec RC Queens.
Bonjour. Bonjour Gauthier. Là, c’est l’autrice qui vient de sortir un livre en autopublication sur Amazon, les enquêtes du Emerald Club. Cécile, on va commencer par le début. On revient à Toulouse.
Tu es originaire de cette ville rose. Tu y penses souvent ? Oui, j’y pense souvent. Malgré 16 ans que j’ai passé en Australie, il y a toujours des choses de Toulouse qui me manquent. Les petites librairies, les marchés, les copains que j’ai laissés là-bas aussi.
Ils sont loin, l’Australie et Toulouse, ça fait un petit peu de kilomètres. Ça fait trois avions. Oui, carrément, il faut plus d’une journée pour revenir en France. Oui, il ne faut plus d’une journée. Alors tu fais tes études d’infirmière à Castres.
Ça va être pratique puisque lorsque tu arrives en Australie, tu ne peux pas faire infirmière. Non, je ne peux pas faire infirmière. Du coup, je commence les deux premières années à travailler dans une chocolaterie française. C’est différent. Qui avait ouvert ici.
Et pour finir après, par intégrer l’Alliance française de Sydney. Alors, c’est vrai que cette envie d’Australie va naître lorsque tu rencontres ton futur mari. C’était il y a 16 ans où vous avez décidé de, je te cite, tout claquer. Une envie d’international. Alors là, il faut que tu nous racontes quand même le choix de l’Australie.
Toi, tu étais partante pour l’Amérique du Sud. Ton futur mari était partant pour les USA. Et donc, vous coupez la poire en deux, comme tu m’as dit. Et je ne sais pas quand on coupe une poire en deux, chers auditeurs, et qu’on a l’Amérique du Sud d’un côté et les USA de l’autre, ça tombe sur l’Australie, c’est incroyable ! Tout à fait, un choix un petit peu intéressant, puisqu’on a fait un petit tableau chacun avec les pays où on voulait aller, on n’en trouvait aucun en commun, donc on a fini un petit peu à mettre le doigt sur la carte, un peu par hasard, et on s’est dit l’Australie, ni l’un ni l’autre on n’y a pensé, ce n’était pas encore à l’époque un pays aussi couru qu’aujourd’hui, donc on s’est un petit peu lancé vers l’inconnu.
Alors c’est vrai qu’aujourd’hui, on a Internet, on a toutes les réponses facilement aux questions qu’on se pose. Il y a 16 ans, ce n’est pas tout à fait le cas. Tu sais que c’est une île et tu sais que c’est anglo-saxon, donc ça te suffit, ça répond à tes critères. Mais après, concrètement, on part vers l’inconnu. Complètement.
On était arrivés, on avait 25 kilos de bagages chacun et trois jours de réservation de backpack. Et on ne savait pas ce qu’on allait faire. Vraiment pas du tout. C’est Sydney qui va être la ville retenue. C’est déjà en 2008 une ville qui sort de terre, qui est toute nouvelle, qui est pleine de dynamisme ?
Oui, c’est déjà ça. Pleine d’opportunités, effectivement, surtout pour des jeunes gens. On a vraiment eu la chance de pouvoir faire nos preuves. Une ville d’opportunités, vraiment. Alors ton mari est ingénieur en informatique, un visa de 3 mois, une résidence permanente, aujourd’hui la citoyenneté.
C’était pour 6 mois, ça fait 16 ans, un petit bilan de parcours, ça se passe bien.
Ça se passe très, très, très bien. Au début, je n’étais pas forcément très enchantée de venir aussi loin et j’ai complètement changé d’avis. Vivre au bord de l’océan, les Australiens ont un rapport à la nature qui est assez différent de ce qu’on peut connaître en France. Et la vie à l’extérieur, est beaucoup plus prisée. Donc voilà, pour moi, c’est un luxe tous les jours de pouvoir aller me promener à la plage.
Petite question juste sur la traversée de la pandémie. Le pays avait fait des choix de fermeture totale des frontières. T’as eu un petit traumatisme à ce moment-là en se disant, mon Dieu, on me coupe de la France, on me coupe de ma famille et de mes amis. Pas du tout. Du coup, alors malheureusement, enfin malheureusement ou pas, mais en tant qu’ancienne étudiante infirmière, J’ai plutôt réagi en professionnel de santé où effectivement c’était pas le moment de bouger.
J’ai pas eu, j’ai la chance de pas avoir eu de problèmes qui ont fait que j’aurais aimé repartir. Donc j’ai pas du tout souffert de ça personnellement. J’ai compris les choix qui ont été faits quand ils ont été faits. Après, je comprends aussi toutes les personnes qui en ont souffert. D’être coupée pendant deux ans, c’est quand même relativement long.
J’ai compris au début, après, effectivement, deux ans, c’est quand même relativement très long. Alors on a dit, tu laisses ton métier d’infirmière en France puisqu’il n’y a pas d’équivalence, tu ne peux pas pratiquer. Chocolaterie, Alliance française. Et puis arrivent les 40 ans. Alors les 40 ans, on fait le bilan de sa vie, on se dit, mais dis donc, moi, mon rêve de départ, c’était d’être Hercule Poirot, Agatha Christie, de tenir un stylo, d’écrire des énigmes.
Il faut dire que depuis 2015, avec les Alliances françaises, tu organises des murder parties. Un petit mot sur ces trucs de fous que tu as organisés dans des lieux incroyables. 300 personnes, 25 acteurs.
des endroits magnifiques, ça t’a donné le pied à l’étrier de te lancer dans l’écriture ? Complètement, puisque quand on écrit des pièces de théâtre immersives comme ça a été le cas, on a tout de suite le retour des spectateurs, on l’a en live, et ça m’a donné la confiance de me lancer dans l’écriture. Résultat, maintenant, j’arrête de parler avec Cécile, je parle avec RC Queens. Une petite explication sur ton nom de plume ? Alors, ce sont mes initiales et mon nom de famille qui a été traduit et féminisé.
Alors, du coup, tu viens de sortir un livre, les enquêtes du Emerald Club, un livre en autopublication que l’on trouve sur Amazon. Le lien est dans ce podcast. Un livre dans lequel l’héroïne est sourde. Un petit mot d’explication. Je pense que ce n’est pas par hasard.
Non, ce n’est pas par hasard, effectivement. Il y a un an et demi, quand j’ai commencé l’idée de ce roman, je suis devenue la marraine d’une petite fille qui est née sourde, profonde et qui a été appareillée cochez l’air quelques mois plus tard. et donc j’ai eu envie en tant que marraine de lui offrir un personnage qui lui ressemble puisque la surdité touche enfin pas la surdité mais la déficience auditive touche 11% de la population française et c’est un handicap invisible qui est très peu représenté dans la littérature et du coup j’ai vraiment eu envie d’y offrir un personnage qui lui ressemble. Alors tu vas partir du Working Holiday Visa, on en parle souvent sur cette antenne, un dispositif pour les plus jeunes pour pouvoir partir travailler et découvrir le monde. Ça se fait énormément en Australie.
Sauf que là, dans ton histoire, dans ton livre, le Working Holiday Visa ne va pas se passer exactement comme prévu. Non, pas du tout. Ça va d’ailleurs désespérer les parents qui voient partir leurs enfants en Working Holiday Visa s’ils lisent le livre. Alors ça va les rassurer d’un côté, puisqu’elle va trouver toutes les ressources nécessaires sur place, mais effectivement elle a cette envie d’ailleurs, elle va découvrir les difficultés de l’arrivée à Sydney, difficultés pour trouver un travail, le prix des loyers. les difficultés de l’expatriation au final.
Et en plus, la pauvre, elle va enfin décrocher son premier job et elle va retrouver sa cliente assassinée. Sa collègue va être soupçonnée et donc elle va décider de mener l’enquête pour la blanchir. Qu’est-ce qui va se passer par la suite ? Tu vas écrire d’autres tomes, il y aura d’autres enquêtes. Ensuite, tu vas être publié par une grande maison d’édition, puis tu auras ta série sur Netflix.
C’est comme ça que tu vois la suite des choses ? Mais tout à fait ! En tout cas, c’est tout le mal que je me souhaite. C’est tout le mal que je te souhaite aussi. Concrétiser ses rêves de pouvoir écrire un bouquin, qu’il sorte et qu’il soit livré au public, ça fait quoi ?
J’étais très contente, encore une fois, je l’ai écrit dans l’optique vraiment d’offrir un personnage qui lui ressemble à ma filleule, donc j’étais fière de ça, en fait. Plus que du livre, plus que de la sortie du livre, j’étais fière de ça. Voilà, et ça va être effectivement une saga, puisque le tome 2 est en train d’être terminé, et il devrait sortir pour fin septembre. Voilà. Écoute, c’était ma prochaine question, tu viens d’y répondre.
On va donc suivre tes aventures. Merci beaucoup d’avoir répondu à nos questions. On trouve le bouquin, donc je l’ai dit, dans le lien de ce podcast. On va garder contact. Du coup, tu vas nous raconter un peu comment tout ça va se développer dans le futur.
On est d’accord qu’au niveau du couple, la vie à Sydney continue. Pas de retour à Toulouse prévu ? Alors, chaque année, on se dit l’année prochaine, on rentre, c’est sûr. Donc, je ne sais pas. En tout cas, on va commencer un mois spécial sur le retour en France, si vous voulez écouter les podcasts.
Ah bah oui, alors ! Sachant qu’on dira que ce n’est pas simple de revenir en France, notamment après 16 ans passés de l’autre côté du monde. Eh bien, merci beaucoup d’avoir répondu, Cécilia, à ces questions. Et belle soirée, vu que la magie des fuseaux horaires fait que moi, je commence ma journée et toi, tu la termines. Tout à fait.
Merci beaucoup, Gauthier, pour cette invitation et m’avoir permis de parler de ce projet.
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Podcasts à ne pas louper !