.
La radio des Français dans le monde, un média à vos cotés dans votre mobilité internationale, pour vous aider à traverser les différentes épreuves qui vous attendent : et, trouver un travail, créer son réseau dans votre nouveau pays d’expatriation est un véritable challenge. Aujourd’hui, avec l’aide d’Alexandre Bage, nous allons vous donner quelques conseils pour améliorer votre présence sur LinkedIn, un réseau social orienté « business ».
Direction Sao Paulo au Brésil pour échanger avec notre invité qui a travaillé pendant 6 ans pour ce réseau social. Originaire du Val d’Oise, il termine ses études en BTS Vente et commence à travailler en France dans le domaine du recrutement. Le jour de ses 30 ans, il décide de partir pour l’Irlande, nouvel eldorado des entreprises de nouvelles technologies, capitale de la tech’. Au sein de Linkedin, il bosse avec 50 nationalités différentes à Dublin : il a beaucoup appris et il a adoré l’expérience ! Mais, après avoir rencontre sa future épouse Brésilienne en 2013, le couple va avoir envie de soleil, pas toujours très présent dans la capitale irlandaise ^^ Direction le Brésil. En 2021, il lance sa société « Blend In » pour accompagner les personnes qui veulent s’afficher sur Linkedin et pour atteindre leurs objectifs (se faire repérer, trouver un job, étendre leur réseau…) notamment à destination des Français en mobilité internationale.
.
https://www.linkedin.com/in/alexbage/
.
Podcast n°2203 (Juin 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts « Expat » en installant l’application mobile gratuite.
.
Chapitrage de l’interview :
00:00:18 – Introduction et présentation de l’invité 00:01:68 – Départ pour l’Irlande et découverte de la tech
00:02:178 – Transition au Brésil et création de son entreprise
00:03:233 – Utilisation de LinkedIn pour créer une nouvelle entreprise
00:04:261 – Présentation de LinkedIn et de son importance professionnelle
00:05:311 – Stratégies pour se réorienter et être séduisant pour un recruteur
00:06:363 – Importance du personal branding et de la réputation en ligne
00:07:444 – Les différences culturelles dans l’utilisation de LinkedIn
00:08:504 – Conseils pour optimiser son profil LinkedIn visuellement
00:09:612 – L’elevator pitch et la partie info du profil
00:10:690 – Organisation et mise en valeur de l’expérience professionnelle
00:12:758 – Conclusion : importance de LinkedIn et vie actuelle au Brésil
Retranscription de l’interview :
Cliquez votre radio en un clic et installez l’application gratuite. Disponible sur Google Play et sur l’App Store d’Apple. En recherchant Français dans le Monde.
Voici un nouveau podcast qui parle de la mobilité internationale et qui va rejoindre la galerie des 2000 interviews disponibles sur francaisdanslemonde.fr. Je suis Gauthier Seyss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Alex Bage, direction São Paulo. Et on va parler réseau et LinkedIn en particulier avec mon invité. Bonjour Alex. Salut Gauthier, comment vas-tu ?
Plutôt pas mal, sous le soleil de São Paulo, tu es bien, tu y es depuis 2021. Tu m’as dit que ça a été long à dompter la ville, mais ça y est maintenant tu t’y sens bien. Exactement, moi je suis un coureur donc j’ai eu l’occasion de pas mal le faire à pied et passer dans à peu près la plupart des rues, donc très heureux aujourd’hui, ça fait un an que j’ai réussi à dompter la ville. Très bien. On va parler un peu de ton parcours.
Je salue Stéphane de Français du Monde ADFE qui nous a mis en relation aujourd’hui parce qu’on va parler de LinkedIn, une plateforme importante quand on veut développer son business ou faire évoluer sa carrière. Mais juste avant, on revient dans le Val-d’Oise. Tu es originaire de là-bas, tu vas faire des études, BTS, ventes et puis te mettre à bosser dans le domaine du recrutement. Et un jour, tu repères une petite annonce qui te plaît bien. Tu comprends pas tout, tu cherches un peu, tu y réponds et direction à tes 30 ans, l’Irlande.
Exactement. Cette petite annonce, à l’époque on devait ouvrir un petit dictionnaire pour comprendre un peu ce que ce message voulait dire. Je parlais quasiment pas anglais. Et donc c’est Indeed, une plateforme de recrutement qui cherchait des commerciaux pour développer le territoire français. Donc me voilà arrivé en 2013 à Dublin.
Alors vous étiez 2-3 à l’époque, aujourd’hui il y en a plus de 400 qui font ce métier-là, donc un peu pionnier. Rien que pour la France. Te voilà en Irlande, c’est la capitale européenne de la tech, d’ailleurs tu savais pas spécialement que c’était là que ça se passait. T’as Google, t’as LinkedIn, t’as tout le monde là-bas. Et puis tu découvres l’Irlande, un peu plus vieux peut-être.
Donc c’est un pays où j’y suis resté huit ans, donc j’ai absolument adoré l’Irlande. Je le conseille à tout le monde, tous les jeunes qui se lancent et qui ont envie de découvrir l’international dans un pays anglophone. Donc l’Irlande, c’est vraiment un super endroit et ça ouvre énormément d’opportunités professionnelles dans des super boîtes, comme on le disait un petit peu avant. Alors tu vas rencontrer néanmoins ta future épouse qui est brésilienne. elle se dit que Dublin c’est bien mais qu’elle voudrait un peu de soleil et elle dit bah pourquoi on irait pas vivre au Brésil toi ça tombe bien tu parles pas portugais du tout t’as pas ton réseau là bas non non plus mais tu y vas quand.
Même exactement donc l’idée c’est recommencer à nouveau quelque chose donc Paris j’ai beaucoup aimé je suis originaire de là bas Mais je m’étais dit, tiens, allons un petit peu plus loin. L’Irlande, ça a été une première étape pendant huit ans. Et là, en fait, c’est un peu une troisième étape. Allons sur un autre continent complètement. Donc zéro réseau, pas de job, etc.
L’idée, c’était créer quelque chose de nouveau. J’ai utilisé ma connaissance de LinkedIn pour créer mon entreprise sur place qui s’appelle blendin.biz. J’accompagne toutes les personnes qui souhaitent refondre leur profil LinkedIn pour différentes raisons. Et également, j’accompagne les entreprises sur tout ce qu’on appelle employee advocacy. C’est le fait d’avoir des employés avec un bon profil et qui communiquent de la bonne manière sur les différentes informations de leur entreprise.
C’est du marketing un peu détourné, mais fait de manière intelligente. Il y a peut-être des auditeurs qui connaissent moins LinkedIn. On connaît Instagram ou Facebook, des grands réseaux de photos, de partage d’informations, d’événements. Ce réseau-là, lui, est plutôt réservé pour le job, pour recherche de boulot, recherche de réseau justement, d’où l’utilisation de LinkedIn à son arrivée au Brésil. Si on doit présenter vraiment quelques mots LinkedIn, on dit quoi ?
LinkedIn, ça a 21 ans depuis quelques jours. C’est une plateforme qui existe déjà depuis un bon moment. Effectivement, pendant très longtemps, ça a été vu uniquement comme une plateforme d’emploi sur laquelle on trouvait du boulot. Mais avec le temps, c’est vraiment devenu une plateforme de réseautage professionnel. Il y a beaucoup de personnes qui se mettent en avant et qui trouvent leurs clients uniquement sur LinkedIn.
C’est l’image aussi qu’on va réussir à dégager sur un profil avec une audience vraiment très particulière. On pourrait faire la même chose sur Facebook, mais ça va être un petit peu plus large, on ne va pas parler des mêmes choses. LinkedIn, on va rester un peu plus professionnel et on sait qu’on va toucher différentes personnes, de différentes entreprises, de différents niveaux. Donc aujourd’hui, pour moi… Evidemment, il faut savoir s’afficher, se présenter, se vendre un peu.
Et là, tu accompagnes et tu peux donner ton petit coup de main. On peut avoir des objectifs différents. Si, par exemple, on veut se réorienter, ça peut être l’occasion de refaire son profil et de devenir séduisant pour un recruteur. Je crois que c’est le mot, devenir séduisant pour un recruteur, j’aime bien. Donc en fait, quand tu recherches ou quand tu veux te reconvertir professionnellement, oui, il y a plusieurs étapes à suivre et LinkedIn en est une parmi tant d’autres.
Donc c’est d’avoir une bonne image sur les réseaux. Il y a quelque chose que j’adore dire et répéter à tout le monde, ta réputation, c’est ce que les gens disent de toi quand tu n’es pas dans la pièce. Juste pense à ça. Et à partir de là, qu’est-ce que je vais trouver sur toi sur Google ? Je vais taper ton nom et il y a différentes informations qui vont sortir.
Très souvent, LinkedIn va sortir en pole position. Donc si je suis recruteur, je ne sais pas qui t’es, je cherche à avoir 2-3 infos sur toi et je tombe sur un profil malheureusement qui n’est pas complet. Je risque peut-être pas d’avoir la première meilleure impression de toi. Donc en fait, tout ça, c’est ce qu’on appelle du personal branding. On a besoin de le construire.
Qu’on aime ça ou non, en fait, ça existe. Il y a un peu que je vais le dire en anglais, c’est perception is reality. Ce que les gens voient, c’est leur réalité parce qu’ils ne te connaissent pas. Donc ils vont faire avec ce qu’ils ont à disposition. Donc ça serait super dommage, on va dire, d’attaquer une nouvelle recherche, une reconversion sans bien retravailler son image.
C’est bien d’avoir un super site internet, d’avoir pas mal de choses. Mais derrière, il faut aussi avoir une bonne image professionnelle sur un réseau comme LinkedIn. Et aujourd’hui, il y a peu de compétiteurs, voire aucun. Donc voilà, ça serait dommage de passer à côté. Alors, on a 100 000 auditeurs.
Certains sont en France et se préparent pour la mobilité internationale. D’autres sont déjà en expatriation, mais peuvent virtuellement changer de pays et donc devoir se refaire un réseau. C’est hautement important d’être bien affiché, du coup, sur cette plateforme, de trouver les bons mots, d’autant que les mots peuvent varier d’un pays à l’autre. Donc, il faut vraiment arriver à se fondre pour être le plus proche de ce que les gens pourraient avoir envie de toi. Exactement.
Et il faut prendre aussi en compte que suivant les pays, il va y avoir différentes caractéristiques. Tu ne vas pas reprendre ton profil en France comme tu vas le faire aux États-Unis ou au Brésil. Il y a toujours des subtilités à voir. Donc de part mes 13 ans, pardon mes 13 ans, c’est bientôt, mes 11 ans à l’international, j’ai pu avoir pas mal d’exemples déjà à titre personnel et avec tous les gens que j’ai pu entendre, écouter et apprendre aussi de leur territoire. Donc c’est des choses aujourd’hui que je retransmets à travers les refonds de profils, sachant que je fais énormément de personnes qui sont, voilà comme tu le disais, sur le point de partir à l’international ou qu’ils le sont déjà.
Alors on a déjà souvent parlé des CV, les CV diffèrent, on n’a pas la même chose dans des CV en effet américains ou dans différents pays en Europe même, ça peut varier. C’est pareil sur LinkedIn, du coup il faut travailler un petit peu. Alors comment on trouve l’information ? Evidemment on peut te contacter toi, mais comment on fait pour taper juste ? Alors pour taper juste, il y a déjà un élément qui est tout bête, c’est le visuel.
Les gens souvent l’oublient. Une bonne photo de LinkedIn, ce n’est pas la photo où on était tout beau le jour d’un mariage et on découpe et on découvre qu’il y a quand même l’épaule de son épouse sur la photo de profile. Il ne faut plus le faire ça, je l’ai vu trop de fois. Une photo professionnelle, ça peut être fait grâce à un ami, à un conjoint. Vous vous mettez sur un beau mur blanc où il y a un petit fond, on va dire, avec quelques verdures.
Et aujourd’hui, tous avec nos téléphones, on a, tu sais, cette option de mettre le fond flou. Mais personne ne l’utilise. Et si vous le faites, c’est avec le mode portrait très souvent. Déjà, ça donne un petit plus à cette photo. un bon éclairage, bref, on est capable de faire quelque chose en 10 minutes de sympa.
Vous voulez aller un peu plus loin, ok, je n’ai rien à vous apprendre, on peut aller voir un photographe professionnel, ok, ça va être 100, 120 balles, mais au final, ça peut être aussi intéressant d’y aller, d’investir. L’investissement, c’est toujours quelque chose d’intéressant dans le milieu professionnel. Après, il va y avoir la bannière. La bannière, ça représente aussi qui vous êtes. Donc soit c’est la bannière qui parle de votre entreprise, donc que votre entreprise vous a fournies, soit ça peut être une bannière qui vous représente parce que vous vendez un service.
Soit c’est une bannière qui vous représente parce que je ne sais pas. vous êtes sustainable. Tout ce qui est sustainability, par exemple, c’est votre truc. Donc ça peut être des armes, ça peut être… Enfin, je vais un petit peu loin dans l’exemple, mais on peut s’adapter en fonction de qui on est et du message qu’on a envie d’envoyer.
Ensuite, il y a le titre qui est hyper important. Si vous êtes commercial, par exemple, et que vous mettez en titre commercial ou ingénieur d’affaires, l’effet que ça fera chez votre client, ça lui fera juste peur. En fait, ce qu’il veut voir, lui, c’est quelles solutions vous proposez. Donc, en fait, votre titre, Tout simplement, c’est qui vous êtes en trois mots. C’est ce qu’on appelle l’elevator pitch.
L’elevator pitch sert un petit peu plus long normalement. Mais là, c’est quelques mots qui disent voilà, moi, c’est ça que je fais et c’est la solution que j’apporte. Pas besoin de remettre votre titre parce que ça, ça apparaîtra plus tard dans votre expérience. Il faut également développer toute la partie info. Alors, en général, c’est la plus compliquée à faire.
Pourquoi ? Parce qu’on doit parler de soi. Il n’y a rien de pire que de parler de soi quand on n’est pas préparé à ça. Qu’est-ce que les gens veulent voir dans cette partie info ? C’est, par exemple, qui est Gauthier ?
Qu’est-ce qu’il a fait dans le passé ? Qu’est-ce qui l’a amené à faire ça aujourd’hui ? C’est quoi, en fait, ces projets futurs ? Ces jeux objectifs ? En gros, c’est tout ce qu’on a envie de voir sur cette partie.
Qu’on soit bien d’accord, tout le monde ne viendra pas voir la partie info. Mais comme on dit, si elle est là, c’est un plus, c’est toujours mieux. Il peut y avoir ces 2-3% de personnes qui vont aller creuser. Et ces 2-3% de personnes, ça peut être des clients potentiels, ça peut être des recruteurs potentiels. Donc développez-le, mais de manière intelligente.
Et moi, en fait, je vous accompagne là-dessus, comment le faire pour être efficace. Et ensuite, on va voir, tout à fait naturellement, l’expérience. Donc ça va être tous vos différents jobs, les uns derrière les autres. Mais il va falloir le mettre d’une manière efficace parce que n’oubliez pas un truc qui est important. Aujourd’hui on est sur le web et on a énormément d’informations qui viennent à nous.
Donc il faut faire quelque chose de concis, quelque chose d’impactant. Choisir les bons mots. Si vous me collez ça comme ça apparaît sur votre CV, malheureusement ça ne va pas le faire. Alors dire oui ça existe. Non mais les gens ne vont pas prendre le temps de le lire.
pour vraiment organiser ses idées et mettre des bullet points. Ça peut être des phrases très courtes. Et ensuite, en dessous de chaque expérience, alors peut-être que certains d’entre vous ne le savent pas encore, on peut rajouter du média. On peut rajouter des liens vers un site internet, on peut rajouter des vidéos, on peut rajouter des documents. En fait, c’est du contenu visuel.
Et LinkedIn, en fait, n’est pas si personnalisable que ça visuellement. Donc, on a la bannière de la photo, mais il reste, malheureusement, c’est assez léger. Donc, en fait, tous ces petits médias que vous allez rajouter, pour les personnaliser et en faire une force. Donc bref, en fait, c’est montrer que votre carrière, elle est riche et elle est rattachée à pas mal d’éléments. Eh bien Alex, c’est très simple, si un certain nombre d’auditeurs se disent « Tiens, il est grand temps de remettre à jour mon profil sur LinkedIn », eh bien on peut te contacter via le site internet.
Le lien est dans ce podcast, tu as plusieurs formules différentes. Voilà, il ne faut pas hésiter parce que c’est quand même un réseau très puissant qui aide à créer de nombreux liens et de nombreux ponts, donc il faut plutôt bien s’afficher. Merci Alex pour ces infos pratiques. Ta vie au Brésil aujourd’hui se passe bien ? Ça y est, le portugais est maîtrisé ?
On va dire je suis à 70%. Ma femme, à peu près contente de mon niveau, m’a dit que tu peux progresser. Donc je continue à prendre des cours. Très bien. En tout cas, je vous souhaite à tous les deux une vie la plus agréable possible à São Paulo.
Au plaisir de te retrouver. Merci. Salut Gauthier.
