Dudali : L’enfant de Béju aux quatre coins du monde

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Lisez l’article concernant Béju sur Lepetitjournal.com
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Avez-vous déjà rêvé de tout quitter pour vivre une vie d’artiste à l’international ?

Dans cet épisode captivant du podcast de Francaisdanslemonde.fr, Gauthier Seys nous invite à explorer l’univers fascinant de Béju, un artiste franco-américain au parcours atypique. Résidant actuellement à West Palm Beach, Béju nous emmène dans un voyage à travers ses expériences de vie, ses multiples métiers et sa passion pour le changement constant. Mais qu’est-ce qui pousse cet artiste à se réinventer sans cesse, et comment parvient-il à faire vivre son art à travers le monde ?

Béju, né d’un père pilote de l’armée de l’air, a grandi en parcourant le monde, vivant dans 16 maisons différentes avant l’âge de 19 ans. Cette enfance nomade a forgé en lui un esprit de citoyen du monde et un besoin incessant de découverte. Après avoir exercé une multitude de métiers variés, allant de chasseur alpin à vendeur de crêpes, Béju s’est finalement tourné vers l’art. En 2013, il a trouvé une nouvelle inspiration dans les rayons d’un magasin de bricolage, donnant naissance à Dudali, un personnage fait de tuyaux qui incarne sa créativité et son désir de partage.

L’épisode se concentre sur la manière dont Béju a réussi à transformer sa passion en une carrière artistique florissante. Dudali, son personnage emblématique, est devenu une œuvre d’art présente dans le monde entier, de la Floride à la Finlande. Béju partage également sa vision de l’American Dream, insistant sur l’importance d’être travailleur, d’avoir une bonne idée et d’être en bonne santé pour réussir. Avec l’aide de Rachel Brunet, qui a écrit un livre sur son parcours, Béju continue de faire vivre son art, tout en rêvant de nouvelles aventures, notamment une expédition en Inde pour visiter un village portant le même nom que son personnage. Cet épisode inspirant nous rappelle que l’art ne connaît pas de frontières et que la créativité peut nous emmener là où nous n’avons jamais osé rêver.

https://www.dudali.com/

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Podcast n°2066 (Janvier 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts « Expat » en installant l’application mobile gratuite.

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Chapitrage de l’épisode :

00:00:00 – Introduction et Accueil de Béju
00:01:17 – Vie en Floride et Retour sur Cognac
00:01:57 – Parcours de Béju : Enfance nomade et goût du voyage
00:03:50 – Expériences professionnelles variées de Béju
00:04:58 – Adoption de la double nationalité franco-américaine
00:05:37 – Renouveau artistique : Révélation dans un magasin de bricolage
00:07:01 – Naissance de Dudali et diffusion internationale
00:08:54 – Livre sur Béju : Collaboration avec Rachel Brunet
00:09:53 – Secrets de la réussite aux États-Unis
00:10:25 – Explorations et projets futurs de Béju
00:11:47 – Projet spécial à Delhi avec Dudali
00:12:20 – Clôture et remerciements
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Transcription de l’épisode :

Francaisdanslemonde.Fr, la première plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Bienvenue sur notre podcast, je suis Gautier Seys et aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir l’artiste franco-américain. Béju, on part en Floride ! Je n’ai pas que Béju avec moi, j’ai également sa création, Dudali, qui est ici, un peu partout ailleurs, en Finlande, il est aussi au Luxembourg, il est en Floride, il est sur la Côte d’Azur, il est un peu partout ce Dudali. Bonjour Béju.
Bonjour. Je vais très bien, très content de faire ta connaissance grâce à Rachel Brunet qui vient d’écrire un livre sur ton parcours. On se retrouve et on se découvre aujourd’hui. Très content de faire ta connaissance. On retourne à Cognac, si tu veux bien.
Cognac et la France et la Bretagne. Tu viens souvent dans notre vieille France ? Écoute, oui. En fait, j’ai maintenant une maison depuis quatre ans. J’ai une maison à Quigron.
Donc j’y habite en fait, j’y habite pratiquement plus souvent en France qu’aux Etats-Unis maintenant. Alors là, aujourd’hui, on se retrouve à West Palm Beach. Tu n’es pas à Miami même, trop d’immeubles, trop de buildings. Tu as besoin d’avoir un peu de verdure. Tu es à 100 kilomètres à peu près de Miami.
Oui c’est ça, c’est West Palm Beach. En fait, ce qui est amusant, enfin amusant, je ne sais pas comment on pourrait le prendre, c’est que j’habite à vol d’oiseau, je suis à peu près à 5 kilomètres de chez Trump. Ah ouais, ça c’est une bonne nouvelle, un bon voisin.
T’en as de la chance. Il s’est quand même plus ensoleillé que la Bretagne. Bah écoute, je dirais qu’en fait, un bon été en Bretagne correspond à un bon hiver ici. D’accord. Alors, ton papa est pilote dans l’armée de l’air, comme souvent sur l’antenne de la radio des Français dans le Monde.
les enfants qui ont vécu comme ça plein de pays, tu as vécu 16 maisons différentes alors que tu n’avais que 19 ans, toi aussi tu vas devenir un expat et tu vas arpenter le monde, l’Algérie, l’Italie, l’Allemagne, l’Inde tout seul avec ton vélo, la Suède, New York et puis la Floride depuis 1999. Quand on vit l’interculturel, quand les parents nous ont baignés là-dedans, c’est presque obligatoire de devenir soi-même un voyageur citoyen du monde. Je pense que c’est vraiment dans mes chromosomes, c’est quelque chose d’inné, Il m’est impossible, mais vraiment impossible de rester trop longtemps à faire la même activité, à faire la même chose, à être dans le même endroit. J’adore le voyage, j’adore camper. Je viens de terminer 10 jours de camping.
C’est fabuleux, c’est super joli. Dans le nord de la Floride, il y a des tas de sources d’eau froide. J’ai pris mon canoë, ma femme sous le bras et on est passé une dizaine de jours sous la tente. Il n’y a pas de crocodiles ? Il n’y a pas de crocodile ?
Ah non, attention, un crocodile n’est pas un alligator. Il n’y a pas d’alligator ? Si, justement, c’est ce qui fait tout l’intérêt du voyage. Bien sûr, ça devient très charmant. L’alligator, il ne faut pas se méprendre, c’est un animal très timide, donc qui évite l’être humain.
Ce qu’il y avait de superbe, que j’ai vu, que j’ai même caressé, complètement dans la nature, ce sont des lamentins.
et qui étaient sur la berge à se nourrir, à sortir juste la tête à manger. C’était super. Côté métier, on peut dire que tu es l’un de mes invités qui a fait le plus de métiers différents. eu l’occasion de rentrer dans l’armée en tant que chasseur alpin, t’as été photographe, chauffeur poids lourd, moniteur de ULM, vendeur de crêpes. Dis donc, c’est quand même très varié.
Ça rejoint ce que je disais tout à l’heure, c’est dans mes chromosomes, j’ai besoin de changement, de remise en question. Plutôt que de changement, je veux dire remise en question. Et je dirais que même dans ma créativité artistique, je me recrée systématiquement aussi. Alors, tu as été sculpteur sur bois. En 2013, tu vis aux États-Unis.
D’ailleurs, depuis, tu as la double nationalité, donc tu es franco-américain. Je suis arrivé en 1996. Je suis arrivé avec un visa touristique que j’ai fait transformer en visa de travail. Puis, j’ai obtenu la carte verte sept ans après être arrivé. puis se devenir américain, je ne sais plus, cinq ans après.
J’ai lu dans un article sur Internet que tu trouvais que l’American Dream existait toujours. Je dis souvent aux Français qui souhaitent venir, etc., et qui me posent la question, est-ce que l’American Dream existe toujours ? Je leur dis, oui, mais il ne suffit pas de rêver. Est-ce que justement, on parlait de Trump tout à l’heure, est-ce qu’il n’a pas un peu abîmé cet American Dream ? Tu sais, j’ai envie de te dire que je préfère pas parler de ça.
Je suis d’accord avec. Toi. Je voudrais prononcer un qualificatif, mais ça va pas passer à l’antenne. On imagine, ça suffit. Alors, en 2013, tu vas décider de te relancer dans la sculpture.
Et alors, c’est dans un magasin de bricolage que tu vas trouver une inspiration. C’est quand même tout à fait hallucinant. C’est dans le rayon plomberie que ta vie va changer. Absolument, ça a été vraiment une révélation. J’ai sculpté le bois avant de venir aux États-Unis.
Puis, j’ai repris cette entreprise où là, j’étais hors de question de continuer ma vie artistique. Et 15 ans plus tard, ma nouvelle femme, au petit déjeuner, me dit qu’est-ce qu’il y a, ça ne va pas. Oui, ma boîte fonctionne, mais j’ai envie de faire autre chose, je m’ennuie. toujours ce besoin de me remettre en question. Et qu’est-ce que tu veux faire ?
Je voudrais reprendre une vie d’artiste, mais hors de question de faire de la sculpture sur bois. Et donc, j’ai mis un manager dans ma boîte qui, six mois après, faisait des chiffres meilleurs que les miens. Donc, j’étais hyper content. Encore six mois plus tard, il m’approche, il me dit, dis-donc, Béju, tu vendrais pas ton entreprise ? Would you sell your business ?
Et là je le regarde dans les yeux, figure de poker, je lui dis écoute je vais réfléchir, intérieurement j’étais là.
et on a fait affaire une semaine après. Et donc avec le PQ que j’ai obtenu de la vente, ça m’a permis de me consacrer complètement à la recherche d’une activité artistique. L’avantage que j’ai sur les artistes qui commencent par ce métier, c’est que j’ai géré des entreprises, donc j’ai appliqué tout ce que je connaissais de la gestion d’une entreprise à mon entreprise artistique. Mais je ne savais toujours pas ce que j’allais faire. Il m’a fallu un an pour découvrir.
J’ai cherché, hors de question de reprendre la sculpture sur bois. Un jour, je me promène dans ce magasin de plomberie et je vois tous ces tubes. Je me dis que je vais pouvoir faire quelque chose avec ça. J’ai acheté tout un paquet de morceaux de coudes, de tees, etc. et arrivé chez moi, je commence à bricoler et deux jours plus tard, mon personnage est né.
Alors Dudali, on peut aller le voir sur dudali.com. C’est en effet avec des tuyaux que tu as donné vie à ce personnage et qui, comme je le disais en intro, est présent un peu partout dans le monde aujourd’hui. Tes œuvres sont un peu partout. Ça doit être quand même une sacrée fierté de savoir que ce personnage a pris vie un peu partout autour du monde. Écoute, la fierté, oui, exactement.
Tu as vraiment mis le point sur la chose importante pour moi. Je n’ai pas d’enfant. Et donc, Dudali, quelque part, c’est mon gamin. Et donc, pour moi, il est important que, comme tout père, il est important que ma progéniture réussisse. Donc, je lui donne toutes les possibilités possibles pour qu’il vive des expériences, pour qu’il s’installe, pour qu’il voyage.
Oui, j’en ai au Pérou, j’en ai un peu partout aux États-Unis, j’en ai à côté de Rome, au Luxembourg, en Finlande, en Allemagne, à Quiberon. J’ai prévu une exposition à Quiberon, c’est encore en discussion, mais je pense que ça va marcher pour l’été prochain.
Ça me tient vraiment à cœur parce que c’est quand même mon village. Un livre a été fait sur toi. Rachel Brunet est venue te voir. Vous avez travaillé ensemble. Ça fait quoi d’avoir un livre quand on est artiste et que ça sort de son vivant ?
Souvent, la réussite arrive après la mort, Béju. Oui, ça c’est dramatique. Je dis toujours aux gens aussi, achetez mes œuvres avant qu’elles soient inaccessibles. Et puis en plus, si vous les achetez après ma mort, ça ne me sert plus à rien.
Ça, c’est le businessman qui parle. On a toujours gardé ça. C’est quand même ton côté américain, du coup, de savoir valoriser ce travail. Absolument, absolument, absolument. Ça, la hargne, si tu veux, ce côté mercantile de bosseur.
Tu sais, quand tu arrives aux États-Unis pour réaliser l’American Dream, il y a trois ingrédients. Un, il faut être bosseur. Deux, il faut avoir une bonne idée. Et trois, important, il faut être en bonne santé. Si tu as tes trois ingrédients, toutes les portes s’ouvrent.
Il faut être aussi un peu baratineur, mais ça, c’est un peu normal. Cette expérience avec Rachel a été vraiment géniale. Je me suis mis à nu. Je me suis complètement libéré et je pense qu’elle a des enregistrements que je n’aimerais pas que tout le monde écoute. Ça s’appelle « La simplicité feinte », le lien pour découvrir ce livre dans ce podcast, le lien pour aller sur le site internet aussi pour retrouver ce personnage d’Udali, tes enfants citoyens du monde qui sont un peu partout, pour en savoir plus sur toi.
Merci d’avoir répondu à nos questions, Béju. On est dans la radio des Français dans le Monde, on t’écoute là de tous les endroits du monde. Est-ce qu’il y a encore des endroits que tu ne connais pas et que tu aimerais découvrir ? Alors, il y a un endroit très important pour moi, c’est lorsque j’ai fait le dépôt de marque, j’ai déposé la marque du Dali, il a fallu que je prouve qu’il n’y avait aucune ville, enfin il y a toute une série de questions, c’est assez fastidieux, mais bref, parmi les arguments à prouver, donc il faut prouver qu’il n’y a aucune ville qui porte le nom du Dali. Et en fait, j’ai trouvé deux villages Il y en a un qui est en Biélorussie et l’autre dans le Rajasthan en Inde.
Et donc, c’est l’endroit où je prévois d’aller. J’espère pouvoir y aller cette année. Mais ce que je vais faire, sur YouTube, on peut me trouver sur Béju Dudali. C’est simple. Tous mes liens, c’est Instagram, Facebook, etc.
C’est Béju Dudali. Mais j’ai créé un personnage, donc Dudali, qui est mobile et qui est sur une bicyclette. Et donc, à l’intérieur duquel je me cache, et mon but ce serait de faire Delhi, acheter une bicyclette là-bas, installer mon Dudali sur la bicyclette et d’aller jusqu’à le village de Dudali qui a environ 200 personnes, une famille quoi. Bah Béju, le jour où Dudali sera sur son vélo à Dudali, tu nous rappelles. Super !
Merci beaucoup, je te souhaite le meilleur pour les prochains mois. Découvrez le livre et découvrez cet artiste franco-américain. Merci beaucoup d’avoir répondu à notre invitation, à bientôt. Tout le plaisir pour moi Gautier.
francaisdanslemonde.fr.
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