Vivre à … BOSTON

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Comment s’intégrer dans la ville la moins américaine des États-Unis ?

Vous vous êtes déjà demandé comment réussir son intégration dans une ville étrangère, surtout quand cette ville est à la fois américaine et européenne dans son ambiance ? Dans cet épisode de « Vivre à », Olivier nous emmène à la découverte de Boston, cette ville unique aux États-Unis qui attire de nombreux expatriés grâce à son charme européen. Mais comment s’y retrouver et y réussir ? Pour répondre à ces questions, Olivier est accompagné de Jean-Patrick Lebillan, un franco-irlandais qui a fait de Boston son chez-soi depuis 25 ans. Ensemble, ils explorent les défis et les plaisirs de la vie à Boston, une ville qui, malgré ses hivers rigoureux, offre une qualité de vie exceptionnelle.

Jean-Patrick Lebillan n’est pas un expatrié comme les autres. Mi-français, mi-irlandais, il a débarqué à Boston à la fin des années 90 pour un poste de traducteur. Son parcours est marqué par une progression professionnelle notable, passant de simple traducteur à divers rôles au sein de son entreprise. Sa double culture lui a facilité l’intégration dans cette ville à l’histoire irlandaise marquée. Jean-Patrick partage avec nous ses anecdotes sur la vie à Boston, ses premiers pas dans la ville, et comment il a su tirer parti de son héritage culturel pour s’intégrer dans le tissu social et professionnel de Boston.

L’épisode de cette semaine se concentre sur la vie à Boston, une ville qui se distingue par son charme européen et ses quatre saisons bien distinctes. Olivier et Jean-Patrick discutent des aspects pratiques de la vie quotidienne, des quartiers où les expatriés peuvent se sentir chez eux, et des activités à ne pas manquer pour bien profiter de la ville. Ils abordent également les différences culturelles, notamment dans le milieu professionnel, et comment naviguer dans les codes sociaux américains. Pour ceux qui envisagent de s’expatrier à Boston, cet épisode offre un aperçu précieux des réalités de l’intégration dans cette ville fascinante.

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Chapitrage de l’épisode :

0:00:00 – Introduction et présentation de l’épisode
0:00:15 – Introduction de Jean-Patrick Lebillan, l’invité du jour
0:01:57 – Vie à Boston : les défis climatiques
0:03:00 – Parcours de Jean-Patrick : des débuts à Boston aux racines irlandaises
0:06:53 – Pourquoi Boston est idéale pour les expatriés ?
0:09:35 – Vie quotidienne sans voiture à Boston
0:12:10 – Les activités nature autour de Boston
0:17:05 – Découverte du centre de Boston et ses incontournables
0:20:24 – Cambridge et universités prestigieuses
0:23:33 – Les restaurants et pubs recommandés
0:28:18 – L’ambiance de Boston à Noël
0:30:05 – S’intégrer à Boston : les défis culturels
0:34:07 – Réussir professionnellement à Boston
0:38:23 – Bilan de 25 ans d’expatriation à Boston

Transcription de l’épisode :

Salut, c’est Olivier. Dans Vivre A cette semaine, nous partons découvrir la moins américaine des villes américaines, Boston, une ville attirante, une ville à taille humaine, une ville qui peut sembler familière d’un point de vue européen. Mais attention aux faux semblants. Comment s’y retrouver ? Comment s’y sentir bien ?
Comment profiter ? Comment y réussir ? Comment bien s’intégrer ? Autant de questions très importantes auxquelles nous allons tenter de répondre avec mon guide sur place, Jean-Patrick Lebillan. Un expat un peu particulier, un franco-irlandais installé à Beantown depuis 25 ans, un Bostonien passionné par sa ville et par la nature qui l’entoure.
Alors bienvenue dans Vivre à Boston sur la radio des Français dans le Monde.
Vous vivez dans une ville que vous aimez ? Témoignez dans cette émission. Contactez-nous via la page contact sur le site francaisdanslemonde.fr.
Salut Jean-Patrick ! Salut Olivier ! Comment vas-tu ? Très très bien et toi ? Très très bien, merci.
On est en direct de Boston. La météo, ça donne quoi en ce moment ? Début décembre, il y a de la. Neige ou pas ? Là on commence à rentrer dans la période froide, déprimante.
C’est vraiment la seule période de l’année où je Je me repose des questions sur mes décisions de venir à Boston. En décembre jusqu’à mi-avril, on a des journées très courtes. Il fait noir à 4h30. Il commence à faire moins 12 en ce moment. Entre Noël et mars, on va avoir les tempêtes de neige, même si avec le réchauffement climatique, un tout petit peu moins depuis 3-4 ans.
Mais c’est quand même, je crois que c’est le premier choc pour les Français qui débarquent et qui passent leur premier hiver à Boston. J’ai eu des moments de solitude, vraiment, avec la souffleuse à neige, à me dire dans quelle galère je me suis embarqué. Mais voilà, sinon, le fun à Boston, évidemment, c’est les quatre saisons distinctes. En dehors de l’hiver, les trois autres saisons sont fantastiques. Tu es à Boston depuis combien de temps Antoine ?
Alors je suis arrivé en avril 1999, donc il y a plus de 25 ans. Il y avait encore le franc en France. Et tout à fait par hasard, franchement, j’ai fini un DESS de traduction technique à Jussieu, à Paris. Et puis en fin de DESS, j’ai une copine qui a posté une annonce sur un tableau blanc pour un poste de traducteur en interne. pour une petite société de traduction basée à l’époque à Framingham à peu près à 20-25 minutes de voiture à l’ouest de Boston et puis j’étais également à l’époque en train de passer des entretiens pour des postes sur paris et puis le premier recruteur à répondre était celui à boston donc voilà entretien assez rapide 20-25 minutes puis trois mois plus tard je me retrouve avec le visa h1 déjà m’attendant à boston donc ça s’est passé voilà assez rapidement c’est évidemment avant le 11 septembre donc les process à l’époque pour les visas t’es Il me semble simplifié par rapport à maintenant.
Je crois que la boîte avait sponsorisé et en moins de 3 mois, il me semble que j’avais mon visa H1. Malheureusement, 2-3 ans plus tard, les quotas ont considérablement baissé. On est passé d’un modèle avec beaucoup d’expats en interne. On était une cinquantaine, je crois, quand j’ai commencé à progressivement passer sur un modèle où on a commencé à sous-traiter la traduction de plus en plus à l’externe. Alors on ne va pas raconter d’histoire, on se connaît depuis pas mal de temps.
Je pense que ce n’est pas un secret. Tu as un parcours un peu atypique, je pense qu’on peut le dire. Tu es moitié français, moitié irlandais. Oui, je triche un peu parce que c’est vrai que j’ai eu la vie un peu plus facile. Ce qui est drôle c’est que je l’ai perdu depuis 25 ans mais j’avais encore un tout petit peu l’accent irlandais quand je parlais anglais en arrivant de la maman.
Et tout de suite, les américains me posaient des questions. Il y avait un contact qui était quand même un peu plus facile. J’avais même des réductions à l’époque sur les matelas. Et on dit tiens, voilà, on t’offre la réduction de 10% sur les matelas parce que, voilà, origine irlandaise. Et c’est ça qui t’a fait choisir Boston ou c’est le boulot d’abord, si j’ai bien compris, parce que Boston a quand même une histoire assez irlandaise et c’est ça qui a facilité peut-être ton déménagement là-bas.
Tu te dis tiens, j’ai des repères. Non, franchement, c’était un peu une coïncidence liée à l’annonce pour le poste de traducteur, même si je sais pas, dans mon inconscient, depuis que je suis adolescent, j’ai toujours entendu parler de Boston. Je ne connaissais pas du tout Boston, mais J’avais déjà, comme dans toute famille irlandaise, des membres de la famille qui habitaient à New York. Donc, il y avait ce côté, je me disais, même si maintenant je les vois rarement, comme souvent les familles irlandaises, on se voit quand on est présent à une fête de famille, mais sinon on ne se parle pas tellement. Mais le fait d’avoir une branche de la famille qui est à New York, évidemment, m’a aidé un petit peu à prendre la décision.
Je ne voulais pas faire un coup de fil, Il a un oncle côté français, il y a la bibliothèque française, il y a des moyens de socialiser beaucoup avec les communautés françaises expats. Mais côté irlandais, il y avait également tous les réseaux d’aide à l’emploi. C’est une combinaison qui a intrigué beaucoup quand je suis arrivé. C’est un parcours intéressant. Je vous présente Jean-Patrick, franco-irlandais à Boston depuis 25 ans, qui va nous servir de guide pour cet épisode de Vivre à Boston sur la radio des Français dans le Monde.
On est à Boston avec Jean-Patrick sur la radio des Français dans le Monde pour ce nouvel épisode du podcast Vivre à, donc Vivre à Boston, vous l’avez deviné. Comment ça se passe ? Qu’est-ce qu’il faut savoir ? On va essayer de répondre à vos questions, aux questions d’un Français expat qui aimerait peut-être potentiellement s’expatrier là-bas. Question à mon avis ultra difficile, mais comme ça, c’est fait.
Jean-Patrick, comment tu résumerais Boston en deux mots ? C’est dur de ne pas tomber un tout petit peu dans les clichés. Boston reste une ville quand même avec un charme européen. Il y a des quartiers qui font beaucoup penser à certains quartiers d’Ondres où j’ai passé du temps, avec les belles maisons en façade à briques rouges, à Beacon Hill, à Back Bay. Je trouve que c’est une ville, par rapport à d’autres villes américaines, qui pour moi reste une ville qui a beaucoup de charme.
avec les petites rues pavées. Beaucoup de développement depuis 15 ans mais je trouve avec des tours qui montent rapidement mais dans un style assez homogène. Je pense que c’est une ville de transition pour des expats. Certains restent comme moi mais c’est l’Amérique sans être à 100% ce que serait une ville plus à l’ouest. C’est vachement intéressant comme point parce que je voulais t’amener là-dessus aussi.
J’avoue, tu dirais que c’est un bon sas de transition pour un expat français et européen pour aller commencer à vivre aux U.S. avant peut-être d’aller ailleurs après. Mais il y a ce petit côté européen qui permet de garner un petit peu de repères et de ne pas avoir ce choc au système si vraiment on va dans l’Amérique plus classique. Tout à fait, bon évidemment je crois que statistiquement qu’il y a probablement beaucoup plus de français à New York et Boston, donc il y a beaucoup de soutien localement. Moi j’ai rencontré au départ, ce que j’évitais par la suite, j’ai rencontré énormément de français en arrivant avec des soirées comme de type meet-up où des soirées où on avait envie de parler français un petit peu.
Je sais qu’il y a plusieurs philosophies, il y a les français qui arrivent et qui veulent éviter les français à l’étranger, mais je pense que malgré tout c’est quand même au départ une étape indispensable de rencontrer un petit peu la diaspora française. Tu l’as fait pendant combien de temps ça à peu près tu dirais ? Moi peut-être mais les deux trois premières années. Ouais d’accord. Voilà puis j’habitais encore j’étais un tout petit peu plus proche de Boston même à l’époque j’étais à Brookline qui est vraiment juste à côté sur la ligne de T donc la ligne de métro de Boston donc il y a quatre lignes pour ceux qui connaissent pas Boston c’est un métro assez ancien donc on appelle le T donc moi j’étais sur ce qu’ils appellent la ligne verte et j’étais vraiment juste de l’autre côté de la de Boston près de Fenway, près du stade de Baseball, mais du côté de Brookline.
Donc pas besoin de voiture à l’époque, d’ailleurs j’ai pas eu de voiture, c’est assez incroyable aux Etats-Unis pendant 4 ans, et j’allais au bureau à l’ouest de Boston, à 20 minutes à peu près du centre de Boston. J’habitais sur Boston et j’avais un trajet inverse. Et tous les matins, j’allais rejoindre des collègues qui m’amenaient gentiment en voiture avec des attentes parfois à moins 12 l’hiver. Mais c’est d’ailleurs une des rares villes aussi qui n’est pas sur une grille. Toutes les villes US fonctionnent comme New York en quadrillage.
Il y a ce côté aussi très, très européen avec les les rues dans tous les sens, moi ça fait 25 ans que je suis là, je me perds encore. Et c’est pas très très grand pourtant. C’est pas très grand, c’est une ville de moyenne taille, il y a quand même 700 000 habitants à Tramuros à Boston.
Il me semble que ça a augmenté à mon arrivée. Je me souviens, on parlait toujours d’à peu près un demi-million, un 500 000. Ma référence en France était toujours Nantes et je me disais, bon, maintenant Boston peut être deux fois la taille de Nantes. Par contre, ce qu’ils appellent le Greater Boston, on est à peu près à 5 millions maintenant.
ville de moyen temps et si on prend l’intégralité du Greater Boston, ça fait quand même 5 millions. Alors moi, j’ai pu tester Boston une fois en hiver et une fois en été. Évidemment, c’est deux villes complètement différentes. On va en reparler, mais j’avais essayé de faire le Freedom Trail pendant l’hiver et j’avais eu beaucoup de mal à suivre les marquages au sol parce que c’était évidemment recouvert de neige. Ce n’est pas la même expérience.
On est d’accord, ce n’est même pas la même vie au quotidien quand tu es sur place l’hiver. C’est un extrême à l’autre. Oui, on a un climat continental vraiment avec les deux extrêmes, donc on passe de l’air conditionné avec des températures de plus de 40-45°, parfois on a eu des pics depuis 2-3 ans, on a l’air conditionné l’été, on a la cheminée l’hiver. Bon, malgré tout, cela dit, pour quelqu’un venant, je sais que tu as passé du temps à Londres, ça reste un froid de montagne, un froid assez sec, donc avec des couches, franchement je tombe beaucoup moins malade à Boston qu’à Londres où il y a cette humidité dans l’air, en Irlande, et moi ça m’a toujours… je regarde un peu la météo, on voit pas sortir, puis on se force à sortir, Et puis, non, non, moins 15 avec un temps assez sec, c’est supportable.
On a même fait des randonnées l’hiver qui étaient très sympas. Il y a beaucoup de lacs dans le coin, avec les lacs gelés. Voilà, c’est juste une question de couches. Exactement. Justement, on peut en parler.
On se suit mutuellement sur Facebook et tu mets régulièrement d’ailleurs des photos de tes randonnées un peu en dehors de Boston. Comment s’en tient pour changer par les alentours de Boston ? Toi-même, tu es à Waltham, c’est ça ? Alors, mon entreprise est à Waltham. Oui, c’est ça, c’est l’entreprise.
Et moi, j’habite dans une petite ville qui s’appelle Wayland, qui est à peu près également à 25 minutes à l’ouest directement de Boston. C’est une petite ville un peu dortoir, on dirait, qui a beaucoup de charme. C’est assez incroyable. Franchement, sans trafic, on est à 25 minutes à peu près de voiture du centre, mais à 25 minutes à l’ouest, on est déjà dans la forêt. Donc c’est vraiment ce que j’aime.
Je ne suis pas un citadin à proprement parler. J’aime beaucoup avoir tous les avantages, les concerts, les activités, mais de pouvoir rentrer à la maison dans un cadre un peu plus nature, rural. Evidemment, depuis quelques années, la randonnée maintenant est beaucoup plus facile à organiser. Quand je suis arrivé, j’avais un ami qui était expert, qui avait les cartes papiers. Il fallait connaître les gens qu’il connaissait.
Et maintenant, on a des applis qui sont beaucoup plus faciles. C’est de jour et de nuit. J’ai découvert d’ailleurs depuis dix ans qu’on avait littéralement des dizaines de randonnées possibles près de la maison. Quels sont tes randonnées favorites, toi, par exemple ? Alors, il y a le parc qui est probablement le plus populaire pour les Bostoniens.
Il y a ce qu’ils appellent les Blue Hills Reservation. C’est des petites collines. dans la forêt, avec des points de vue de loin de Boston qui sont sympas. On a dû faire une bonne quarantaine ou cinquantaine de trajets différents dans ce parc. Sinon, un peu plus au sud de Boston, il y a un parc qui s’appelle World’s End, qui a moins d’une demi-heure, 30-40 minutes en fonction du trafic, où là il y a plus une perspective de Boston avec le Ce qui vaut le coup, c’est les incontournables, les petites villes au nord de Boston.
jusqu’à Gloucester qui est le port de pêche où d’ailleurs il y avait eu un film il y a quelques années sur les pêcheurs dans la tempête et sinon près de chez moi en fait ce qui est très connu c’est autour de Concord et Lexington il y a évidemment tous les sites historiques et toutes les batailles coloniales donc étaient à. À. 15-20 minutes de chez nous. Ce qui change un peu par rapport à l’Europe, c’est qu’on est très rapidement dans des cadres 100% naturels. Chaque ville a un pourcentage de sa superficie qui est en zone de conservation, 20% de notre ville qui est en zone naturelle, ce qui veut dire qu’on a des de la faune sauvage qui vient parfois nous visiter dans les jardins.
Donc c’est vraiment pour les amoureux de la nature. J’ai d’ailleurs un ami qui habite au Texas qui était jaloux, qui me rappelait qu’il y a beaucoup d’états du sud, il fait trop chaud, c’est trop plat. Donc ça c’est vraiment l’un des avantages de Boston, c’est un peu le paradis des randonneurs. Pour profiter de ce côté nature autour de Boston, c’est quoi ta saison préférée du coup ? C’est l’automne ?
Ouais, c’est l’automne parce que les températures sont agréables. Il y a une randonnée qu’on fait tous les ans au Mont Monagnoc avec une vue panoramique, avec ce qu’on imagine de la Nouvelle-Angleterre, les arbres multicolores, les érables rouges. C’est une saison qui s’étend quand même jusqu’on fait des randonnées jusqu’au début novembre et après bon à partir de la mi-novembre c’est l’hiver qui arrive et je suis aussi fan de photographie donc maintenant je fais vraiment de photos. T’as de quoi faire aussi j’imagine. Ouais donc non je dirais ça sans aucun doute je pense.
Alors ça, c’est pour le côté nature autour de Boston. Si on veut s’évader, admettons qu’on ne veuille pas, ou en tout cas qu’on veuille découvrir le centre de Boston d’abord. On imagine, on est à Boston Common, si je me souviens bien. Donc vraiment, le centre de Boston, c’est comment on l’appelait ? Le jardin du centre, le petit parc du centre de la ville ?
Oui, le Boston Common, tout à fait. Quelqu’un vient te voir qui ne connaît pas Boston pour la première fois. Tu l’emmènes voir quoi ? Les essentiels touristiques par exemple de Boston ? À Boston, ce qui est pratique, c’est qu’ils ont évidemment ce que tu as fait, le Freedom Trail qui passe par tous les sites incontournables et qui commence du centre de Boston, du Boston Common, et qui va jusqu’à Charlestown où il y a Bunker Hill Monument et le bateau du USS Constitution qui a été complètement restauré, qui est le plus ancien bateau de la marine américaine.
Le concept du Freedom Trail C’est super, il faut le faire au moins une fois quand on vient la première fois. D’ailleurs c’est un concept, j’ai été surpris de voir dans pas mal de villes françaises, j’étais à Nantes récemment, il y a le Freedom Trail à la Nantaise maintenant, c’est marrant. Dans le centre de Boston, il y a évidemment toutes les balades sur Je mentionnais dans Back Bay et Beacon Hill, donc c’est un peu les quartiers Brick Rouge avec les vieux lampadaires. Il y a d’ailleurs des critères très stricts au niveau des rénovations de ces bâtiments, donc c’est très en harmonie avec les petites boutiques. très 19e, il y a la State House aussi qui est dans ce coin avec le dôme doré qui est un pierre emblématique de ce quartier de Boston.
En général, ce qui est sympa c’est de marcher maintenant jusqu’au Seaport ou le coin avec l’aquarium donc marcher vers Quincy Market où il y a toujours beaucoup d’animations, beaucoup d’activités.
beaucoup de restaurants très américains c’est un petit peu touristique mais bon voilà c’est le principe il faut faire la première fois le tour de Quincy Market ensuite vraiment ce qui a paru alors moi je suis arrivé quand il y avait encore le projet Big Dig à Boston qui consistait à enterrer les autoroutes les voies suspendues Et maintenant Boston a beaucoup plus de parcs. Donc il y a le quartier italien du South End qui est reconnecté maintenant à Boston avec au milieu un parc qui est sympa avec des œuvres d’art. Et donc en fait une reconnexion au front de mer qu’on n’avait pas quand je suis arrivé il y a des années. Ça a changé la fusionnomie de la ville en gros. Complètement.
La plupart des expats vont ensuite au moins passer un peu de temps à Cambridge, qui est accessible par l’une des quatre lignes de métro, la ligne rouge qui va du centre de Boston jusqu’à Cambridge, donc Harvard Square, faire un petit tour de Harvard. Un petit coucou au passage à tous les fans du film The Social Network. Oui, ce qui m’a surpris c’est que c’est beaucoup plus accessible Un peu comme tu te souviens MIT, on ne peut pas rentrer dans les bâtiments voir des labos, donc Arvan un petit peu moins. Alors ça il faut quand même le préciser parce que c’était quand même une petite soirée assez exceptionnelle qu’on avait fait et on s’était garé juste devant MIT. En ayant le droit ou pas, j’avoue que je me suis jamais posé la question jusqu’à maintenant, on est rentré par la porte principale d’MIT.
C’était ouvert, c’était vide de ce que je me souviens, mais on a pu quand même déambuler dans les couloirs et découvrir comme ça, sans que les salles soient ouvertes évidemment, mais les salles de cours qui étaient vitrées, genre les salles scientifiques de MIT, qu’on pouvait voir comme ça en passant vite fait, bien fait dans les couloirs. C’était quand même assez exceptionnel. La pièce d’entrée est toujours accessible au public avec le dôme, mais je dois avouer que la partie avec les labos, on a peut-être eu de la chance ce jour-là à une porte qui était ouverte. Sinon, ce qu’il y a absolument à voir en renouvellement permanent, c’est le musée du MIT. avec en ce moment beaucoup de focus sur l’intelligence artificielle, il y a des expos très intéressantes.
Donc à faire, Harvard à faire aussi bien sûr. Harvard et MIT, incontournable. Harvard, il y a parfois pas mal de concerts, ça fait un moment qu’on n’a pas été Harvard et au passage je me suis marié dans l’un des musées juste à côté de Harvard, qui est de façon étonnante sont louables, est-ce qu’on dit louables ? Oui on a compris. Donc il y a un musée qui s’appelle le Ford Museum qui est un peu moins connu alors ça c’est un type Il nous a fallu des années pour le découvrir.
Mais si vous allez donc vers Harvard, chercher le Fogg Museum. Est-ce que de ton côté, tu as peut-être plus maintenant côté restaurant ou les endroits où tu aimes bien aller quand tu es dans le centre de Boston, par exemple, pour te poser, pour faire du people watching, pour, je ne sais pas, te relaxer. Est-ce que tu as une adresse qui te vient à l’esprit tout de suite ? Les deux adresses qui sont Un petit peu cliché, mais vraiment, lors d’une première visite, il y a toujours la Union Oyster House, qui est le premier restaurant de fruits de mer de Boston qui a ouvert en 1826. Je crois qu’il est le seul restaurant qui a encore On trouve les grands classiques, la clam chowder, le homard, les bières du coin…
de micro-brasseries en Nouvelle-Angleterre. Je crois qu’il n’y a pas une année où on ne découvre pas une nouvelle bière locale. Il y a d’ailleurs pas mal de pubs, je ne sais pas si on a dans Boston même, qui s’appelle The Locals, qui vendent uniquement des bières qui sont produites localement. Et sinon, il y a toujours les Legal Seafoods qu’on retrouve un petit peu partout. C’est une chaîne, ça.
C’est une chaîne. Donc, c’est quand même pas mal. C’est l’un des… Quand on a des collègues qui viennent visiter, on va toujours au Legal Seafoods. On peut rappeler juste brièvement ce qu’est la clam chowder exactement ?
C’est une sorte de soupe, on est d’accord ? C’est une… Tout à fait. Donc, c’est une soupe Souvent qu’on mange, elle est très crémeuse, à goût de fruits de mer avec les petits croutons qui vont bien dans la soupe.
C’est la pâle lourde. J’ai oublié, il me semble, que c’est une soupe de pâle lourde. Oui, c’est ça. Clam, c’est pâle lourde. Effectivement, je voulais juste qu’on le précise.
Ensuite, bon, il y a… Influence irlandaise, il y a quand même pas mal de pubs aussi, pour ceux. Qui… T’en as un préféré, toi ? Écoute, dans le centre même de Boston, ceux qu’on apprécie le plus sont juste en dehors.
D’accord. Il y a un pub qui est à West Newton qui est pas trop loin mais là il faut sentir un petit peu que c’est bon. C’est également un cliché qui s’appelle Paddy’s mais qu’on visite depuis plus de 20 ans et qui est très authentique mais bon voilà pour les fans de fashionships et burgers mais Pas mauvais, mais voilà. Est-ce que tu vois, toi, c’est une question un peu différente, est-ce que tu vois un endroit, et par endroit j’entends plus quartier, plutôt qu’un autre où un expat français se sentirait mieux en arrivant, par exemple, pour les premiers mois, les premières années de son expérience à Boston, où la vie serait peut-être un peu plus facile, un petit peu plus de repères, peut-être une sorte de transition dans un quartier qui serait peut-être plus accessible pour un expat français ? Ouais, tous les quartiers qui sont desservis par le T, donc le métro de Boston, en fait je connais très très peu de français qui ont pu rester dans Boston même.
Beaucoup se retrouvent à Brookline, où j’ai d’ailleurs commencé ma vie américaine. Brighton aussi est réputée pour être l’une des villes où il y a beaucoup d’étudiants de Boston College qui louent des appartements dans ce quartier. Après, je pense que rapidement, au bout de 2-3 ans, on a tendance à acheter une voiture et aller juste un tout petit peu plus loin dans des villes comme Newton, qui sont un tout petit peu plus en périphérie, mais à moins de 20 minutes du centre de Boston.
Le loyer moyen à Boston depuis quelques années tourne autour de 3000$ par mois.
Donc à moins d’être en colocation, Boston est quand même devenu très cher. Moi-même, je pense qu’on était, les premières années, on était trois colocataires, ce qui m’a permis de rester un peu plus près du centre au tout début. Mais depuis 20 ans, c’est encore doublé. Donc c’est vraiment le principal challenge en arrivant sur Boston. Après, il y a des quartiers un peu plus, entre guillemets, je ne sais pas si on peut dire ethniques, un peu plus latino, un peu plus brésilien.
J’avais également passé un peu de temps à Jamaica Plain, donc ce n’est pas du tout la même ambiance, mais c’est un peu moins cher que Brookline. et également sur les lignes de T donc facilement accessible. Et ensuite, non après il y a un quartier de Boston aussi où il y a pas mal d’expatriés à Rosslandale. Là aussi je pense qu’on a pas mal d’amis qui sont établis là-bas. Alors dernière question pour le côté un peu touristique, même si c’est assez large tout ça.
On approche de Noël, comment c’est Boston à Noël ? C’est très décoré, c’est comme ça que j’imagine en tout cas, ou c’est classique sans plus ? Ah non, ça c’est le… Vraiment il faut passer à Noël à Boston, parce que je crois que la météo qui contribue À ce qu’on imagine les Noëls, toutes les devantures de magasins sont décorées, il y a une ambiance générale, il y a une patinoire dans le Boston-Carmen, vraiment ce côté un petit peu série américaine.
de Boston, surtout quand il y a la première neige. En général, juste après Noël, ça a tendance à coïncider. Après, il y a tous les concerts de Noël qui s’organisaient à ce moment-là. Vraiment, mes parents sont venus nous rendre visite autour de Noël deux ou trois fois. Ils ont bien aimé.
Il y a les concerts des Boston Pops qui, tous les ans, donnent un concert de Noël avec tous les grands classiques américains. Tout le monde connaît ces classiques ici. Tout le monde chante. C’est vraiment, vraiment sympa.
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Nous sommes à Boston avec Jean-Patrick qui est là-bas depuis 25 ans, donc autant dire qu’il connaît bien Boston et les environs où il vit désormais, comme on le disait tout à l’heure. Alors là, on va peut-être plus rentrer dans le vif du sujet en ce qui concerne s’intégrer, la vie quotidienne. Est-ce que… Première question, tiens, est-ce que c’est facile de se sentir chez soi quand on débarque dans une ville comme Boston, depuis la France ou de façon plus large, depuis l’Europe ? Moi, je pense que oui, parce qu’il y a quand même une grande familiarité avec la culture américaine.
La plupart des Français que je rencontre ici ont un excellent niveau d’anglais dans l’ensemble. Vraiment, il y a cette familiarité tout de suite, qui parfois est un peu trompeuse, parce qu’on a l’impression de connaître et on ne connaît pas, parce qu’il y a des codes qui sont très différents, évidemment, entre la culture française dans la façon de socialiser avec les Américains, où c’est plus structuré, c’est plus… On débarque pas chez les gens, il faut reprendre un rendez-vous, mettre ça dans la cloque et puis arriver à une certaine heure, partir à une certaine heure. Donc moi j’étais plus habitué à une culture un peu plus relax en France. Les gens peuvent débarquer, y’a pas de soucis, on prendra l’apéro.
des soirées qui se terminent à point d’heure. Donc, il y a moins ça ici. Peut-être encore dans un cadre étudiant, dans un cadre jusqu’à la vingtaine, c’est plus facile. Pour l’anecdote, quand mes parents sont venus me rendre visite, c’est vrai qu’ils me voyaient souvent parler dans un supermarché ou dans les magasins. Je ne sais pas pourquoi, je pensais que j’étais ami avec le stade.
Les gens ici aiment bien avoir une petite discussion sur un match de foot.
initiale qui est beaucoup plus facile mais ensuite c’est un peu trompeur également parce que finalement on va avoir des discussions puis peut-être la discussion va se finir par il faut qu’on se revoit et puis évidemment que ça peut coincer, ça se reconcrétise c’est une autre paire de manches. Comment faire justement pour franchir ce cap, revoir la personne par exemple et aller un petit peu plus loin si on a envie de le faire ? Je suis parti sur des plans de type randonnée. C’est un terrain neutre, on n’est pas forcément devant une bière.
Il y a assez de temps pour avoir de longues discussions. J’ai vraiment rencontré pas mal d’Américains. En faisant une activité. En faisant une activité. Il y a également des soirées qui sont, en dehors maintenant, c’est plus récent, il y a des soirées meet-up.
Il y a vraiment où les gens s’inscrivent sur une appli. Mais il y a quelques années, quand je suis arrivé, il y avait des soirées par exemple au musée de Fine Arts à Boston. où il y avait des soirées pour célibataires, pour rencontrer des gens, où on se retrouve au musée. Pareil, c’est un terrain un petit peu neutre. Il y a pas mal de festivals de films.
Il y avait d’ailleurs à Boston à l’époque le festival du film français. Voilà, se joindre à un club de sport et puis on voit les gens toutes les semaines et puis au fil du temps, les liens se nouent. Après, il y a quand même une tendance pour tous les expatriés à rencontrer des couples d’américains où un a vécu en Europe ou à l’étranger, un est français ou les deux.
Pour l’étape vraiment de rencontrer des groupes de Boston 100% américains, il nous a fallu pas mal de temps pour y arriver. Et pourtant, on est assez sociable, on pense l’être. Mais je crois que c’est partout pareil. On me dit toujours… C’est ce que j’allais dire.
À Londres, c’était la même chose. Très facile d’avoir un premier contact. Beaucoup plus, j’allais dire compliqué, mais non, c’est pas le bon mot, beaucoup plus long. d’avoir des vrais amis anglais qui n’ont pas d’attache particulière avec la France ou un autre pays, qui restent ouverts, évidemment, mais qui ne sont pas dans le même trip que quelqu’un qui serait dans un pays étranger. Donc, ça prend du temps, mais c’est complètement possible.
Et puis, un truc qu’il faut éviter en tant que Français, on adore parler dans les petites soirées un petit peu politiques. Oui.
Controversé, on aime bien avoir des débats animés avec des amis, mais avec les Américains, beaucoup moins. On reste sur des sujets comme voyages, recettes, sports. S’il y a un désaccord avec un couple américain, Voilà. C’est pas bon. C’est plus que plus.
C’est pas comme ça qu’on va créer des liens, quoi, en gros. Et pourtant, côté politique, comme tu sais, Boston reste un état très bleu, très démocrate. Oui, oui. En général, il y a peu de chances de tomber sur quelqu’un qui a des opinions radicalement opposées, mais ça arrive. Alors, dernier chapitre avant de conclure, côté boulot cette fois-ci.
Alors, la question super large et très cliché et très difficile à répondre serait comment on réussit à Boston ? Mais bon, est-ce qu’il y a des codes à savoir, des choses à ne pas faire, par exemple, quand on commence à bosser sur place ? Est-ce qu’il y a des choses importantes à savoir qui faciliterait un petit peu la vie d’un expat français ? Est-ce que tu as noté des choses, des différences importantes ? Alors, ça fait longtemps que je ne suis plus en France.
Sans tomber dans les clichés, il y a quand même beaucoup plus de mobilité dans l’entreprise. Moi, j’ai commencé comme simple traducteur. Ensuite, je suis passé en supply chain. Ensuite, j’ai vraiment travaillé à cinq ou six postes différents dans l’entreprise et puis monté malgré le fait que j’ai commencé comme simple traducteur. Il y a un truc qui m’intimide encore un petit peu après 25 ans, c’est qu’on est un peu moins formé aux arts oratoires, je trouve, en France.
Oui, c’est très anglo-saxon, ça. Ah ouais, mais il y a cette confiance en soi dans les présentations. Les Français dans la boîte sont un peu plus introvertis, un peu plus… se sont perçus comme compétents. comme très pointus dans leur domaine, mais parfois ça nous nie un petit peu parce qu’on n’a pas ce chat ou cette façon de projeter un leadership à l’américaine.
Donc ça c’est quelque chose, je suis sûr qu’ils se travaillent au fil du temps. Oui et puis je ne sais pas si c’est comme en Angleterre mais peut-être. En Angleterre en tout cas ça fait partie de l’éducation dès le primaire. Je sais qu’il y a des jeux restauratoires maintenant un peu plus en France où il y a des compétitions. Je sais qu’en Angleterre, en Irlande, Il y avait toujours la « debate society » où il y avait beaucoup d’amis.
J’ai passé un an à Limerick en Irlande en école de business et donc on avait ces cours de débat où on prenait toutes des idées et s’en opposait, puis on argumentait en public. Les introvertis entre nous détestaient. Mais un très bon exercice. Non mais c’est intéressant, tout ça, c’est très intéressant. Après 25 ans, Jean-Patrick, et ça va nous servir de conclusion, je pense que c’est le moment de faire un petit bilan de ta vie là-bas.
Qu’est-ce qui te vient à l’esprit, toi ? Comment tu résumerais tout ça ? Non, il y a toujours dans la vie d’un expatrié, on va dire 5 à 7 années que je trouvais assez galère, les années sans voiture, en colocation, avec des salaires au départ qui n’étaient pas mirobolants. Mais il y a un système aux Etats-Unis, que ce soit les fonds de pension, que ce soit qui permet au fil du temps, avec beaucoup de patience, surtout après 20-25 ans, de s’en sortir. Je suis arrivé, je n’en revenais pas, j’avais 300 dollars en arrivant avec une petite valise verte.
Je l’ai toujours la petite valise verte et complètement inconscient. J’avais pu me payer un taxi puis ensuite heureusement je commençais à travailler la semaine suivante après un salaire qui était à l’époque très bas mais vraiment l’investissement a vraiment payé. Je pense que pour les expats il y a toujours cette période de cinq à sept ans qui est financièrement, ce qui est difficile, mais la plupart des expatriés qui ont passé cette période des premiers 5 ou 7 ans, qui commencent à avoir des économies, qui sont montés en salaire, vraiment, littéralement, on voit la sortie du tunnel, et puis là, on ne regrette plus. En même temps, bon, après 25 ans, c’est vrai qu’il y a le côté peut-être décélérer un petit peu. Je crois qu’il y a une tendance aux Etats-Unis à beaucoup se concentrer sur la croissance de patrimoine, sur un peu trop l’aspect pécunier de la vie.
On devient expert en finance, on devient expert en fonds de pension. Je suis un peu jaloux d’amis qui sont en France, qui se préoccupent un peu moins de ça, mais qui ont une qualité de vie, qui mangent bien, qui voyagent bien, donc il y a toujours ce compromis à trouver. Donc on peut, comme moi, travailler 25 ans et se dire, oh attention, il peut être temps de retrouver un équilibre. Et si tu avais la possibilité de revenir en arrière, imaginons tu es nouveau en 1999, tu arrives à Boston, tu. Ferais les choses différemment ?
Je ne sais pas si je serais au même point si j’avais fait moins d’heures au départ. C’était pratique courante de passer 50-60 heures au bureau.
mais est-ce que je ferais les choses différemment ? Non, je réfléchis beaucoup à des opportunités que je n’ai pas prises à un moment donné. Est-ce que je suis passé à côté du train parce qu’il fallait déménager de nouveau sur la côte ouest ? Je trouve qu’une fois qu’on a plus de 40 ans, il y a mon épouse un travail également sur Boston qu’elle a dû donc c’est toujours ces décisions où jusqu’à un certain âge on se fait violence et puis à partir de là j’ai beaucoup plus de mal à me faire violence. Les priorités changent.
Les priorités changent et puis est-ce que je suis prêt à déménager dans un autre état, sur la côte ouest, A revenir dans un job avec beaucoup plus de voyages, entre états, je dirais non dans l’ensemble, mais évidemment comme tous, il y a des opportunités qui viennent, qui disparaissent, c’est un peu nul à prendre celle-là. Bah écoute, merci beaucoup Jean-Patrick, c’était très intéressant d’avoir ton point de vue sur ta vie à Boston et aux alentours, ton expérience là-bas, parce que c’est l’idée de transmettre une expérience perso pour donner envie à des expats de français de venir peut-être tenter l’expérience à Boston aussi. et de savoir comment ça se passe une fois qu’on est établi là-bas, qu’on a vécu plus de 5-7 ans, comme tu disais, qu’on en est à 25. Est-ce qu’on aurait fait les choses différemment ou pas ? A priori, non, si je fais un raccourci.
Mais c’est intéressant d’avoir un point de vue comme le tien pour partager et donner en vue, parce que c’est quand même l’idée aussi de ce podcast aux expatriés français de franchir le pas. Voilà. Merci beaucoup. De Londres à Sydney, de Stockholm à Dakar, Bienvenue sur la radio des français dans le monde.
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