Dublin, le berceau d’Approach People avec Laurent Girard-Claudon

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Avez-vous déjà envisagé de vivre à l’étranger et de découvrir de nouvelles cultures tout en enrichissant votre parcours professionnel ?

Dans cet épisode du podcast « 10 minutes, le podcast des Français dans le monde« , Gauthier Seys nous invite à explorer le monde du recrutement international avec son invité Laurent Girard-Claudon. Ensemble, ils discutent des opportunités et des défis liés à une carrière à l’étranger, et comment cette expérience peut transformer une vie. Laurent, qui a quitté la France pour Dublin il y a 24 ans, partage son parcours et ses réflexions sur ce que signifie réellement vivre et travailler à l’étranger.

Laurent Girard-Claudon est le fondateur d’Approach People, une entreprise spécialisée dans le recrutement international. Parti initialement pour quelques semaines à Dublin en 1999, Laurent a fini par y établir sa vie et sa carrière. Son entreprise, qui a débuté dans un petit bureau à Dublin, s’est étendue à sept pays européens et emploie aujourd’hui une cinquantaine de personnes. Laurent partage ses expériences personnelles d’expatriation, expliquant comment il a su s’adapter à une nouvelle culture et développer une entreprise prospère dans un environnement cosmopolite.

Dans cet épisode, Laurent discute des avantages de l’expatriation, notamment l’ouverture d’esprit, l’acquisition de compétences linguistiques, et le développement personnel. Il souligne comment vivre à l’étranger permet de redéfinir son identité au-delà des frontières culturelles et professionnelles traditionnelles. Selon Laurent, l’internationalisation offre une perspective unique qui enrichit à la fois le parcours personnel et professionnel. Il encourage les auditeurs à envisager une mobilité internationale, non seulement pour les opportunités professionnelles, mais aussi pour l’épanouissement personnel qu’elle procure. Approach People, son entreprise, se tient prête à accompagner ceux qui souhaitent franchir le pas et se lancer dans cette aventure enrichissante.

https://www.approachpeople.com/fr/france

Podcast n°2042 (Décembre 2023) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts « Expat » en installant l’application mobile gratuite.

Chapitrage de l’épisode :

0:00:00 – Introduction et présentation de l’invité
0:00:34 – Début de la discussion avec Laurent Girard-Claudon
0:00:53 – Parcours de Laurent et création d’Approach People
0:01:06 – Première expatriation en 1999
0:02:14 – Évolution technologique autour de l’an 2000
0:03:27 – Premières expériences et adaptation à Dublin
0:05:24 – Apprentissage de l’anglais sur le terrain
0:07:00 – Expansion et succès d’Approach People
0:08:30 – Développement personnel à l’international
0:09:30 – Impact de l’expatriation sur la personnalité
0:10:02 – Redécouverte de la France
0:11:00 – Encouragements à l’expatriation
0:12:24 – Conclusion et remerciements

Retranscription de l’épisode :

Francaisdanslemonde.fr, la première plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Bienvenue sur notre podcast, je suis Gautier Seyss et j’ai le plaisir d’accueillir aujourd’hui Laurent Girard-Claudon. On va parler recrutement international. Il est parti pour quelques semaines à Dublin. C’était le 1er décembre 1999.
C’était il y a 24 ans. C’est pour vous dire à quel point ça s’est bien passé. Bonjour Laurent. Bonjour Gauthier, merci beaucoup de m’accueillir. En plus, tu es un auditeur de la radio.
C’est amusant parce que je peux entendre la radio de ma voiture à Dublin. Il y a un petit bouton Internet FM, donc je me règle sur ta radio en conduisant. Eh ben super ! Alors on va parler un petit peu de ton parcours et de la société que tu as créée qui s’appelle Approach People. On va parler recrutement international et tendez bien l’oreille.
Si vous avez envie d’une mobilité internationale, c’est peut-être Laurent qui va vous aider à pousser la porte. D’abord, on revient à Paris. Tes parents sont du Nord et du Jura. Ils ont décidé de se poser à Paris. C’était un peu au milieu des deux, quoi.
C’est ça, ils étaient voyageurs depuis toujours. Et puis le jour, il fallait se poser parce qu’il y avait des enfants qui arrivaient. Ma sœur et moi sommes donc nés dans le Nord, mais on a vécu toute notre vie à Paris. Enfin, toute notre vie jusqu’à 23 ans. C’était il y a 24 ans.
Ça veut dire que ça y est, j’ai passé le cap où je suis plus étranger que français. La majorité de ta vie qui s’est passée à l’étranger, tu fais une école en gestion et management et donc tu vas décider de partir. Tu te souviens de cette date du 1er décembre 1999 ? Ça me surprend toujours les invités qui se souviennent du jour. C’était en fait le début d’un contrat, le 1er décembre 1999.
Et pour moi, je m’en souviens parce que c’était quand même la fin du millénaire. C’était le dernier mois de la dernière année avant le grand bug de l’an 2000. Donc, c’était un peu excitant. Qu’est-ce qui va se passer ce jour-là ? Et finalement, c’était une période extraordinaire et c’était une époque de changement également.
C’était le moment où les billets d’avion n’étaient pas chers pour partir. Il y avait quelques poignées d’euros. C’était la première fois que c’était facile de voyager. L’euro qui s’était installé, qui permettait de passer d’un pays à l’autre. C’était la carte d’identité qui permettait de passer les frontières sans avoir besoin de visa en Europe.
Et c’était aussi la grande démocratisation du téléphone portable, de l’Internet, de la langue anglaise pour tout le monde. C’était un monde qui s’ouvrait, un nouveau millénaire qui commençait. Et c’est pour ça que je crois que je me souviens de cette date, parce que c’était avant que tout commence. Alors c’est vrai qu’on se replante en 1999, le téléphone portable il est un peu gros, il faut déplier une antenne, internet n’est pas encore au point vraiment vraiment, il faut installer Netscape et on a un modem qui fait un boucan pas possible. C’est quand même une période où tu vis l’expatriation sans internet, trouver un logement, te repérer dans la ville, c’était tout à l’ancienne du coup à ce moment-là.
C’était la bonne époque, il fallait déplier des cartes pour se promener. Sans carte, on ne pouvait aller nulle part. Surtout qu’à Dublin, les rues n’étaient pas spécialement indiquées clairement. C’était quelque chose que j’ai découvert aussi, c’est qu’il fallait demander son chemin. Et c’est là peut-être aussi que j’ai compris l’esprit irlandais.
C’est-à-dire que personne m’ignorait quand je posais la question. Au contraire, ils se posaient, ils posaient des questions sur qui j’étais. J’étais français, c’est bien, je connais la France. Vap’n’Roll Thierry ! il n’y avait aucune barrière.
Peut-être que c’est lié au fait qu’il y ait ce « you » qui représente le « tu » et le « vous ». Donc il n’y a pas de distance tout de suite, et il n’y a pas de « bonjour monsieur », c’est « hi », un « salut ». Et ça part comme ça, et de là il y a tout de suite une espèce de familiarité, mais dans le bon sens, tout en étant respectueux, il y a une gentillesse qui se dévoile immédiatement. Plus jeune, tu avais l’occasion de voyager en Espagne, en Angleterre. Tu savais que ton anglais n’était pas terrible.
Mais surtout, ce qui t’a surpris, c’est que l’anglais qu’on apprenait à l’école ne te servait pas réellement parce que les choses très rigoureuses qu’on apprenait, une fois que tu étais sur place, il fallait juste que tu te débrouilles. Finalement, tu te faisais bien mieux comprendre que ce que tu n’imaginais. C’est vrai que quand on parle d’anglais scolaire, c’est un anglais qu’on ne pratique pas vraiment. Je rappelle la façon dont c’était enseigné qui a beaucoup changé depuis. Mais c’était vraiment un système où on pouvait avoir des bonnes notes si on était très précis, si on apprenait bien, etc.
Mais côté pratique, ce n’était pas possible. Justement, en arrivant en Angleterre, je ne savais pas du tout m’exprimer correctement avec, je cherchais mes mots, etc. Mais avec peut-être un peu de pratique et peut-être une bière, d’un seul coup, on était devenu quelqu’un qui s’exprimait bien. Les gens ne jugeaient pas. Alors qu’en France, on n’ose pas trop parler anglais parce qu’on a peur que nos pères nous fassent des remarques ou se moquent.
Et ici, au contraire, tout le monde dit c’est super ton anglais, c’est très bien. Donc, on est encouragé. On parle de plus en plus. Chaque jour, on apprend du vocabulaire. On parlait des anglophones mais ça peut être également des espagnols qui parlent anglais qui sont là avec qui on échange des mots et d’un seul coup on discute avec tout le monde dans une langue qu’on ne maîtrise pas et on note des progrès.
Je me rappelle souvent que j’ai l’impression que les gens parlaient plus facilement, plus lentement ou plus distinctement autour de moi alors que c’est moi qui comprenais de mieux en mieux et au bout de trois semaines puis après au bout de trois mois les progrès étaient sidérants. Alors, il faut dire que Dublin est très cosmopolite. Tu m’as dit, Dublin est un véritable incubateur. C’est le passage un peu obligé, notamment dans ce métier de recrutement, parce que c’est une ville qui a été pensée comme ça. Approchez-Paul, on l’a créé à Dublin, justement.
Au début, on était des Français et puis on a eu des Irlandais, puis des Espagnols, Italiens. Et au fur et à mesure, on s’est rendu compte que les gens qu’on croisait avaient un potentiel, étaient ouverts d’esprit et Tous les employés qu’on a eu, avec qui on s’entendait bien, ont décidé de rester en contact et d’ouvrir pour eux des bureaux dans différents pays. C’est pour ça qu’au début de notre petit bureau de Dublin qu’on a commencé. On est maintenant une cinquantaine, deux décennies plus tard, mais avec des gens qui ont des bureaux dans sept pays en Europe et qui sont tous des gens qui sont passés par Dublin, tous des gens qu’on a côtoyés, qu’on a fréquentés, qui sont venus s’inspirer de cet esprit local où la personnalité est plus importante encore que les études et qui ont pu s’imprégner de cet univers dublinois et irlandais, bien sûr, parce qu’il y a Dublin qui est la ville qui et l’Irlande qui a cette saveur, ce côté unique, légendaire. Donc le mix des deux fait que les Français qui viennent là ont adoré, se sont réinventés, ont découvert une nouvelle façon de vivre, se sont fait plein d’amis, et quand ils emportent ce bagage avec eux, en rentrant par exemple en France ou en continuant leur trajet international, peuvent en garder les souvenirs exceptionnels et avoir une ouverture d’esprit qui n’aurait peut-être pas eu s’ils étaient restés en France.
Alors 2000, tu l’as dit, lancement de ce cabinet de recrutement, Approach People, tu fais venir des Français majoritairement à la base. Ça commence à Dublin, puis c’est l’Irlande, puis ça s’étend. Aujourd’hui, 50 employés et 7 bureaux en Europe. Vous êtes spécialiste du recrutement international. Le Français qui se retrouve à vivre l’international, tu m’as dit, Souvent j’ai rencontré des français qui ont véritablement éclos, qui ont une personnalité qui s’est développée grâce à l’international.
Je pense qu’en France, on fait cette étude, on appartient à un milieu, on vient d’une région, etc. Et peut-être qu’on définit notre personnalité sur ça. Alors que quand on arrive à l’étranger, en particulier à Dublin, on se rend compte que le monde, ce n’est pas uniquement nos origines, ce n’est pas uniquement qui on a été ou ce qu’on a étudié. C’est tout d’un coup une passerelle qui s’ouvre vers l’infini. Tout est permis soudainement.
On se rend compte que on peut redéfinir qui on est, on enlève les préjugés, on enlève le jugement des autres, on enlève ce qui nous limitait, et on peut complètement se réinventer, on peut complètement se redécouvrir, et on a vu des gens arriver un peu timides, un peu réservés, et l’évolution est notable, à l’oeil nu presque, des premières semaines, au bout des premiers mois, on voit des personnes qui s’ouvrent, qui deviennent de plus en plus radieuses et qui finalement grandissent à l’intérieur également. C’est vraiment un passage qui ouvre le futur, qui ouvre la personnalité. Laurent, tu es en train de me dire que les 3,5 millions de Français qui vivent la mobilité internationale, ce sont des Français en mieux ? Absolument, je pense qu’on est français, c’est exceptionnel, mais on devient un peu étranger aussi quand on part. Et qu’à la fin, ce n’est pas un qui remplace l’autre, c’est le cumul.
Et finalement, c’est une nouvelle dimension qui s’ouvre et qui permet peut-être d’avoir du recul aussi. On ne juge plus avec un mode binaire ou un mode peut-être un peu calqué sur les pensées existantes. On devient plus soi-même, on devient peut-être plus sage depuis l’étranger. peut-être un peu moins dans la réaction spontanée, on est peut-être plus dans l’apaisement. Est-ce que du coup, je me trompe en remarquant que dans votre logo, il y a un papillon et que ce papillon exprime bien tout ce que tu viens de dire, justement ?
Le papillon, c’est la liberté, c’est la légèreté, c’est le fait, c’est beau. On est beau quand on se promène, quand on voyage. C’est un papillon, c’est également un animal qui a eu plusieurs états dans sa vie. On parle peut-être de la chrysalide en effet, au beau papillon qui déploie ses ailes et qui va où il veut. Laurent, tu pars de la France à 23 ans pour quelques semaines.
C’était il y a 24 ans. Comment tu vois le futur ? Est-ce que la France te manque un peu parfois ? Est-ce que tu imagines revenir ici ou poursuivre cette aventure à l’international ? J’ai toujours adoré la France, en particulier Paris, dont je venais, mais au fur et à mesure de ma vie ici à l’étranger, Je redécouvre la France, je l’apprécie encore plus, puis je la visite dans les endroits où je ne serais pas allé avant parce que des gens m’y conduisent, parce que des gens me montrent tout ce qu’ils ont à me montrer quand je reviens.
Et finalement, j’adore revenir en France. Ça permet de voir les choses différemment et on est un peu touriste dans son propre pays. Et il y a ce côté qui est plaisant de pouvoir découvrir quelque chose qu’on croyait connaître, mais avec des yeux nouveaux. Donc c’est toujours un plaisir de revenir. Merci beaucoup pour ce témoignage marquant.
Recrutement à l’international, si un auditeur nous écoute, il est en France, il a envie de vivre ça, tu lui dis vas-y fonce et contacte nous d’ailleurs au passage. Bien sûr, je pense qu’il n’y a pas un voyage qu’on oublie ou qu’on regrette. Et encore plus, une expatriation dans laquelle on insère le facteur travail sera encore plus notable parce qu’on y gagnera également sur le plan professionnel. C’est quelque chose qu’on recommande à tout le monde, il faut le faire, on n’est pas trop jeune ou trop vieux, il faut le faire, il faut passer par là, je pense, pour tout le monde, parce qu’on ne trouvera jamais d’éléments qui ne nous plaisent pas, on y gagnera toujours quelque chose, et en particulier des amis, des expériences, un CV plus solide, une maîtrise des langues, Donc c’est quelque chose vraiment réconquérante à tout le monde et Approach People est là pour ça. Cliquez sur notre site.
Sacré brief, sacré patron, il en a bien parlé d’Approach People. Le lien est dans ce podcast. Merci beaucoup, belle journée à Dublin. J’ai bien compris que ta journée finirait par une bonne bière. Elle commence rarement par une bière, mais souvent ça finit comme ça.
C’est plutôt bon ce ligne. Merci beaucoup. À très vite, merci.
Francaisdanslemonde.Fr.
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