Nadia Thonnard : Cape Town, une ville cosmopolite pleine d’opportunités

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Dans cet épisode captivant de « 10 minutes, le podcast des Français dans le monde », nous vous emmenons à Cape Town, en Afrique du Sud, pour une rencontre enrichissante avec Nadia Thonnard, une expat au parcours atypique. Dès les premières minutes, vous serez transporté par la description vibrante de Cape Town, une ville cosmopolite qui allie beauté naturelle et diversité culturelle. Ce cadre enchanteur sert de toile de fond à l’histoire fascinante de Nadia, qui, née au Liban de parents belges, a navigué à travers plusieurs pays avant de s’installer en Afrique du Sud avec ses enfants.

Nadia partage avec nous les défis de la vie d’expatriée en Afrique du Sud, notamment les coupures d’électricité fréquentes qui font partie du quotidien des locaux. Elle aborde également les différences culturelles qu’elle a rencontrées, offrant ainsi un aperçu précieux pour ceux qui envisagent une mobilité internationale. Travaillant chez Holiworking, Nadia joue un rôle essentiel dans l’accueil et l’accompagnement des Holy Workers, facilitant leur intégration dans ce nouvel environnement. Son expérience unique lui permet de combiner ses passions pour le coaching et l’immobilier, ce qui est d’une grande aide pour les expatriés en quête de conseils sur leur expatriation.

Au fil de la conversation, vous découvrirez comment Nadia aide les nouveaux arrivants à surmonter les défis de la vie d’expatriée et à s’adapter à leur nouvelle réalité. Elle met en avant l’importance de créer des liens et de s’intégrer dans la communauté locale, soulignant le chaleureux accueil des Sud-Africains, souvent l’un des premiers souvenirs des nouveaux arrivants. Cet aspect humain de la mobilité internationale est essentiel pour le bien-être des expatriés, et Nadia nous rappelle que derrière chaque défi se cache une opportunité.

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Podcast n°1881 (Novembre 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts « Expat » en installant l’application mobile gratuite.

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Retranscription de l’épisode :

Gauthier Seys 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Nadia Thonnard françaisdanslemonde.fr Gauthier Seys Prenons la direction du Cap, nous sommes côte sud-ouest de l’Afrique du Sud. 4 millions virgule 6 pour être précis. C’est une ville de business, de tourisme et de nature et c’est très très joli. Allez faire un petit tour, tapez Cap Town sur Google et vous allez être surpris. On va y retrouver une Holly Coach dans le cadre de notre partenariat avec Holly Working. On va découvrir un des métiers chez Holyworking, c’est s’occuper de l’arrivée des Holyworkers. Bonjour Nadia. Nadia Thonnard Bonjour, comment vas-tu ? Gauthier Seys Je vais très bien, merci beaucoup. Alors au moment où on se parle, on est en pleine coupure d’électricité. Il faut dire que votre centrale nucléaire a un des deux réacteurs qui est en travaux. Résultat, tous les jours vous avez droit à une petite coupure d’élect. Nadia Thonnard Oui, des fois, la petite coupure, ça accumule jusqu’à 4 heures d’affilée, ce qui est le cas pour cet après-midi. Donc du coup, le modem est arrivé au bout de sa durée de vie. Et oui, donc je ne suis pas sûre de combien de temps l’appel va durer. Gauthier Seys On va voir, c’est un suspense. Alors, on entend, si je peux me permettre Nadia, un petit accent belge qui traîne dans le fond. Il faut dire que quand je t’ai demandé de où tu étais originaire, tu m’as dit, oulala, c’est un peu compliqué. Tu es née au Liban de parents belges. Tu as ensuite étudié à Paris, puis à Londres. Et à tes 20 ans, tu vas vivre en Belgique pendant 12 années, du côté de Bruxelles. C’est donc là que tu as eu ton petit accent. Nadia Thonnard Ben oui, et puis je crois aussi de vivre avec mes parents. Mes parents étaient vraiment belges. Donc, je crois que malgré leur vie d’expat, ils ont toujours gardé leurs racines et ils étaient très proches de la culture, de leur culture. Donc, certainement un petit accent belge à la maison aussi. Gauthier Seys Et d’ailleurs, petite question en passant, les frites belges ne te manquent pas trop quand tu es là-bas, à quelques milliers de kilomètres de chez toi ? Nadia Thonnard Mais je les fais chez moi. Gauthier Seys Tu rencontres le futur papa de vos deux enfants, qui est un produit 100% belge. Il n’a jamais voyagé. Il est assez étonné par ton parcours. Toi qui a déjà beaucoup voyagé dans le monde. En 1996, vous décidez donc de partir en Afrique du Sud avec les enfants de 3 et 5 ans. Ça remplissait bien les conditions. Vous ne vouliez pas rester en France. Vous vouliez aller un peu plus loin, mais il fallait que ça parle anglais et français. Et la map monde est tombée sur Cape Town. Nadia Thonnard Oui, c’était vraiment une… disons qu’on n’avait pas d’idée, mais ça s’est dirigé par là. On ne voulait pas aller aux États-Unis, évidemment des pays où on parlait une toute autre langue qu’on ne voulait pas apprendre à notre âge. L’Afrique du Sud s’est ouverte et enfin s’est dévoilée, je veux dire. Et quand on a vu que c’était sur le même réseau horaire aussi, qui est très important. C’est loin, mais on a au maximum une à deux heures de décalage à certaines périodes. Au Cap, on garde toujours la même heure. On n’a peut-être pas toujours de l’électricité, mais on garde la même heure. Gauthier Seys Tu m’as dit que c’était une ville assez surprenante. D’abord, ce n’est pas vraiment l’Afrique. Nadia Thonnard Non, c’est très cosmopolite, très européanisé. Il y a beaucoup d’étrangers. En tant que pays même, c’est déjà un pays où il y a 12 langues nationales officielles. Donc, il faut suivre là. Mais en ayant principalement l’anglais, l’afrikaans, qui est une sorte de hollandais. Au Cap, nous… Les Africains sont surtout du groupe qui s’appelle COSA. Et au nord, c’est les Zoulous. Et entre ces deux-là, il y a plein d’autres petites tribes qui accumulent pour totaliser 12 langues officielles. C’est un climat qui est aussi méditerranéen ici. Ce qui veut dire que ça attire beaucoup d’Européens. Gauthier Seys Tu disais que quand on se promène sur la côte, on est étonné par des maisons de grand luxe. C’est de là où il y a une espèce de décalage entre l’Afrique et particulièrement cette ville. Nadia Thonnard Tout à fait. Donc l’Afrique du Sud est quand même encore toujours classifiée comme un pays du tiers monde. Il y a un niveau de pauvreté qui est vraiment très grand, mais le décalage avec le niveau de richesse est très large. Donc quand on se balade sur la côte et en ville même, c’est comme si… tu étais à Saint-Tropez ou à Monaco même, c’est vraiment très chic, très luxueux, des grosses voitures et les gens vivent bien, vraiment, quand on n’est pas pauvre, on vit très bien et c’est une vie très agréable ici. Mais alors, il y a l’envers de la pièce où il y a justement encore les… Les retombées de l’apartheid, de la fin de l’apartheid, est malheureusement un symptôme d’un climat politique qui n’est pas très sain. Gauthier Seys Un dernier petit mot sur votre vie de famille. Il y a eu un divorce il y a 16 ans, mais vous avez tous décidé de rester en Afrique du Sud, même si les enfants ont eu un peu la bougeotte comme toi tu as pu la voir. Avec leur sac à dos, ils se sont promenés en Europe, mais au final tout le monde vit quand même aujourd’hui sur place. Avec l’avantage d’avoir un passeport belge quand même, tu me disais. Nadia Thonnard Oui, ça c’est un passeport qu’on ne veut pas échanger. Parce que bon, ça nous ouvre quand même les frontières. Et ça nous permet de voyager où on veut. Alors que si on est sud-africain, c’est pas du tout facile de quitter le pays et de voyager. Il faut faire des demandes longtemps à l’avance pour avoir des visas. Il faut remplir toutes sortes de papiers. En fait, c’est compliqué, c’est onéreux aussi. Et oui, quand j’ai des amis qui m’annoncent qu’ils vont faire un voyage, ils s’y prennent vraiment à l’avance. Tandis que nous, littéralement, on peut se dire, on a un mois de calme devant nous, la semaine prochaine, il y a de la place sur un vol, prenons un billet et on tire. Donc, de ce côté-là, c’est… C’est très facile. Gauthier Seys Nadia, parlons travail maintenant. Tu as plusieurs passions, dont le coaching. Tu es life coach, tu es agent immobilier également. Et depuis quelques mois, tu es ce qu’on appelle une holy coach. Alors, holy working, on connaît le principe, c’est conserver son employeur en France, mais télétravailler quelque part dans le monde. Et toi, ton rôle de holy coach, c’est d’accueillir les petits nouveaux qui vivent l’aventure de holy working, de les accueillir dans la ville. et d’être un peu à leur disposition s’ils ont une question, pour qu’ils ne soient pas perdus ? C’est un peu ta mission ? Nadia Thonnard Oui, en fait, c’est un peu combiner mes deux occupations, parce que je les aide avec leur recherche en immobilier, où ils veulent rester logés. Et alors, au niveau accueil, c’est un peu essayer de rendre la transition dans un… Et d’arriver dans un pays étranger le plus facilement possible. Et de les aider avec les différences culturelles. Et alors leur donner des petits avis quand ils en ont besoin. Gauthier Seys Alors tu as découvert sur Facebook une annonce de Holy Working, comme quoi ils recherchaient des Holy Coachs. Résultat, Gaëlle, le fondateur qu’on a déjà reçu sur notre antenne est venu te voir. C’était en plein pendant le Covid. Là, vous vous êtes un peu organisée et depuis, tu accueilles donc des holy workers. Alors, en gros, quand on arrive, c’est quoi ta mission ? Qu’est-ce que tu fais concrètement pour les aider ? Nadia Thonnard Eh bien, il y a évidemment mettre leur date d’arrivée dans le calendrier. Pour ne pas les rater. Et alors, c’est les accueillir dès qu’ils arrivent chez eux. C’est organiser un brunch pour une première rencontre. Et c’est vraiment, c’est très relax. C’est vraiment, oui, accueillir quelqu’un dans leur nouvelle vie, dans leur nouvel environnement, qui vont… qui vont apprécier, dont ils vont faire l’expérience pendant quelques mois pour que ce soit une expérience qui soit la plus agréable possible et comment eux-mêmes pourront combiner leur nouvel environnement de travail tout en découvrant ce pays merveilleux. Gauthier Seys Tu m’as dit que tu étais un peu la maman du cap, parce que s’il y en a un qui est malade, ils peuvent t’appeler, tu vas trouver le médecin qui va pouvoir les aider. Tu es toujours là pour répondre à leurs questions. Nadia Thonnard Oui, dès qu’il y a un doute sur quoi que ce soit, il faut m’appeler. Et alors, je les dirige aussi vers des… des organismes sociaux. Pour beaucoup, ils désirent aussi perfectionner leur anglais. C’est une bonne occasion de se joindre à des nouvelles activités tout en pratiquant à ce moment-là la langue. Vu que le Cap, l’Afrique du Sud, c’est un pays qui est tellement nature, Il ne faut jamais aller très loin ici parce qu’on a littéralement la plage devant chez nous et la montagne derrière chez nous. Donc, le choix est vaste. Et oui, de pouvoir les indiquer, les diriger vers les meilleurs points et comment rencontrer des gens, comment rencontrer des locaux. Mais aussi, je les introduis à notre petite communauté francophone qu’on a au Cap. qui s’appelle Keptan Accueil, où on fait régulièrement aussi des choses, que ce soit des dîners ou des sorties de jazz ou des cafés. Il y a plein de choses à faire ensemble aussi. Donc, il y a tout de suite une large famille d’accueil. Gauthier Seys Et ma dernière question, Nadia, quelle est la chose qui surprend le plus ? L’arrivée des holy workers, qu’est-ce qui les étonne le plus ? Qu’est-ce qui est le plus en décalage ? Je ne sais pas, quelle est la réaction que tu as la plus récurrente ? Nadia Thonnard Alors, je crois que la réaction que j’ai le plus, et pas seulement avec les holy workers, avec tout le monde que je rencontre ici, qui n’est pas local ou qui n’habite pas ici depuis longtemps, c’est la gentillesse des gens en Afrique du Sud. L’accueil est absolument… incroyables à tout niveau et ils sont accueillants et gentils mais vraiment d’une façon que c’est la première chose, l’une des premières choses que les gens mentionnent en général. Gauthier Seys Merci beaucoup d’avoir accordé un peu de temps. Est-ce que l’électricité est revenue pendant notre enregistrement ? Nadia Thonnard Non, ça va être juste après 18h. Très bien, Gauthier Seys bon. En attendant, Magie de la technique, même sans électricité, à quelques milliers de kilomètres du studio de la radio. On a pu faire cette interview, c’est magique. Merci Nadia.
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