Margot Vappereau est une experte en mobilité internationale, ayant elle-même vécu de nombreuses expériences d’expatriation dans le cadre de missions humanitaires au Nicaragua, en Irak, au Nigeria et en Colombie. C’est d’ailleurs en Colombie qu’elle a eu l’idée de créer Expatez-vous, après avoir constaté que beaucoup d’expatriés, notamment les humanitaires, ne sont pas suffisamment préparés, tant au départ qu’au retour. Elle a ainsi développé une gamme d’outils pratiques pour accompagner ceux qui souhaitent s’expatrier, en abordant des sujets variés allant de la santé physique et mentale à la préparation au choc culturel.
Dans cet épisode, Margot explique l’importance d’une préparation complète et bien planifiée, qui devrait idéalement commencer entre six et dix mois avant le départ. Elle souligne que, bien que les aspects logistiques soient cruciaux, il est tout aussi essentiel de se préparer culturellement et émotionnellement pour éviter le choc culturel. Margot insiste sur le fait que cette préparation ne concerne pas seulement les expatriés eux-mêmes, mais aussi leurs proches restés en France. Elle propose d’établir des routines de communication pour maintenir le lien avec eux. En fin de compte, Margot offre un accompagnement personnalisé pour chaque étape de l’expatriation, s’assurant que rien n’est laissé au hasard pour une transition en douceur vers une nouvelle vie à l’étranger.
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https://expatez-vous.com/
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Francaisdanslemonde.Fr, la première plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Bienvenue sur notre podcast, je suis Gautier Saïs et j’ai le plaisir d’accueillir aujourd’hui Margot Vapeurot de la société Expatez-vous. francaisdanslemonde.fr, le podcast. Bonjour Margot. Bonjour Gautier !
Bienvenue dans le club des partenaires. Tu es toute nouvelle dans le club. J’espère qu’on va vivre une belle aventure ensemble parce que tu as un super service extrêmement pratique. On va planter le décor. Toi d’abord, tu as eu une vie à l’international dans des sujets pas toujours faciles.
Non, effectivement, je suis partie dans le cadre de missions humanitaires plusieurs fois. Et c’est vrai que c’est une expatriation qui est un peu particulière, mais finalement, qui rencontre les mêmes problématiques que quand on part via une entreprise, dans un voyage solo ou en volontariat. Tu as fait le Nicaragua, l’Irak, le Nigeria et la Colombie. Et c’est d’ailleurs en Colombie que tu as eu l’idée de Expat & Vous parce que tu t’es dit, oh là là, on doit aider les gens à bien se préparer finalement. Oui, on a fait un constat avec une collègue un soir de se dire que les humanitaires n’étaient pas très bien accompagnés, surtout au retour, mais qu’en fait, au départ non plus.
Et en discutant avec d’autres expatriés, je me suis rendu compte que ces sentiments-là et ces problématiques étaient très similaires, quelle que soit la forme d’expatriation. Alors les chiffres parlent d’eux-mêmes, les français ne se préparent pas lorsqu’ils partent en expatriation. Si, ils vont se préparer de façon logistique, pratique, technique. On va faire des check-lists avec ce qu’on va mettre dans les valises, les vaccins qu’on doit faire. Mais il y a tout un pan qui est souvent oublié, la préparation multiculturelle, la préparation au choc culturel qui, arrivé dans le pays, même s’il est à quelques centaines de kilomètres de la France, peut être violent.
Oui, tu disais les vaccins, mais même les vaccins, les gens ont tendance à les oublier, pensant qu’on est très bien protégés, sauf qu’on va dans des autres cultures, d’autres pays, d’autres climats, avec des maladies qui nous sont complètement inconnues. Et donc, cette partie-là, moi, je la rappelle dans mon service, c’est toutes les parties auxquelles on ne pense pas et sur lesquelles on trouve peu d’informations sur Internet et qui touchent à la santé physique, morale et sociale. qui sont en fait une trentaine à cinquantaine de sujets quand même à couvrir, pour bien se préparer et ne pas s’oublier dans toutes les démarches administratives, logistiques à préparer avant le départ. Alors c’est extrêmement important de se préparer, d’autant qu’on a des professionnels qui ont des outils, vraiment t’as une mécanique qui est en place et que tu peux délivrer avec tes clients, t’as vraiment quelque chose de pratico-pratique à utiliser tout de suite. Oui, j’ai un certain nombre d’outils qui sont maintenant un peu rodés.
Je peux vous accompagner. Si vous me dites, je pars le mois prochain, c’est possible. C’est possible de balayer un max de sujets en un mois pour que vous n’oubliez rien et que vous partiez plus sereinement. Mais si on veut prendre le temps idéal, faut quoi ? C’est six mois de préparation ?
Trois mois ? C’est même, je dirais, le temps idéal pour vraiment avoir le temps et faire les choses dans l’ordre, c’est entre 10 et 6 mois avant. Et donc on est d’accord, qu’importe que ce soit pour aller en Allemagne ou en Asie, dans les deux cas, il faut se préparer. Exactement. Ce n’est pas parce qu’on part chez le voisin qu’il n’y a rien à faire.
Alors OK, sur le côté organisation on va dire, déjà on va prendre cette checklist, les outils, les démarches administratives. Chaque pays a des spécificités. Vaut mieux, comme on dit, un homme averti en vaut deux, vaut mieux se préparer et éliminer les sujets en amont. Exactement. Moi, ce que je vais proposer de faire, c’est une aide à l’organisation, donc avec la checklist, mais aussi avec un calendrier pour établir l’état de butoir, rappeler quand il faut déposer des dossiers ou faire certaines tâches en particulier.
Mais je ne ferai pas les démarches à votre place, je vais vous aider à brasser l’information, à savoir ce qu’il faut savoir, en vous guidant un maximum, parce que bien sûr, je ne suis pas spécialiste de tous les pays et ce qui m’intéresse, c’est vous. Mais je sais où me renseigner, je sais comment chercher l’information et à force j’ai quand même une base de données et une bibliothèque assez remplie. Donc je suis capable de vous dire quelles démarches il faut faire pour rentrer dans le pays, pour s’installer, le système de santé à quoi il ressemble, des choses comme ça. Et une fois que la logistique est réglée, ensuite on doit s’occuper de soi, sa santé physique et morale, parce que le choc culturel existe. On a tendance toujours à oublier les mauvais moments.
Pourtant on peut en avoir si on laisse en France sa famille, on laisse son travail, qu’on se retrouve au bout du monde. Parfois il y a des événements comme la pandémie. Je pense que certains ont dû regretter leur décision à ce moment-là. Il vaut mieux être prêt aussi. On peut se préparer aussi intellectuellement.
Oui, on peut parler sur tous ces aspects-là, moi comme j’aime bien dire j’enfonce des portes ouvertes, je vais aborder des sujets que vous connaissez, dont vous avez idée, mais en fait on ne pense pas à s’occuper de ces sujets-là, et tout ce qui est anticipé ne va pas gommer ou empêcher que ça arrive, mais en tout cas on va être plus avertis comme tu dis, et donc probablement que le choc sera moins dur à digérer. Est-ce qu’il faut se préparer aussi à ce que ceux qui restent en France, sa famille, ses amis, ne comprennent pas vraiment l’état d’esprit dans lequel on peut se trouver quand on est loin de chez soi ? En fait, justement, ça se prépare aussi. Se préparer à partir soi, c’est aussi préparer ses proches, ceux qui restent, ceux qu’on va rencontrer sur place. Il y a tout un écosystème auquel il faut faire attention, et dans la santé sociale notamment, qui est la relation qu’on a avec les autres.
Bien sûr que les proches qui restent, il faut en parler, il faut crever l’abcès quand il faut. Il faut aussi reconnaître qu’ils ont des émotions générées par ce départ. Est-ce que l’expression « loin des yeux, loin du cœur » prend un sens dans ce qu’on vient de dire là ? Non, mais ça peut avoir des conséquences, oui, si c’est pas préparé. On m’a souvent dit, quand on est loin, j’appelle la famille, mais elle est en train de faire quelque chose en France à ce moment-là, voilà, je suis pas au cœur de sa préoccupation, j’ai décidé de partir, je suis loin, c’est mon problème.
Oui, mais c’est quelque chose qui se prépare dans le sens, on peut aussi établir des routines pour justement garder ce lien. Le but n’étant pas de faire vivre par procuration, mais bien d’avoir des temps décidés. Par exemple, ma maman me disait, je préfère quand tu es en mission, tu m’appelles plus.
Ça se décide aussi ensemble. Il faut en avoir parlé en amont. C’est ça, même par exemple se dire on s’appelle tous les mercredis, c’est un bon moyen, même intellectuel, pour se dire je garde ce lien, je garde le contact. Exactement. Alors concrètement, tu as créé Expatez-vous.
Aujourd’hui, à quel moment on te contacte et comment on fait pour te contacter ? On peut me contacter à plusieurs moments. On peut me contacter au moment où on a l’idée de partir mais on ne sait pas où, parce que moi je peux vous aider à trouver le pays dans lequel vous voulez vous expatrier, basé sur des critères objectifs et tout ça. Mais une fois que vous savez que vous voulez partir, que c’est engagé, vous pouvez m’appeler. à n’importe quel moment de vos préparatifs, que ce soit tout au début ou même un mois avant le départ.
Et en fonction de là où vous en êtes, le programme dans lequel vous vous impliquerez sera très personnalisé et dépendra de cette étape où vous êtes. Alors évidemment, partir seul, en couple, en famille, proche ou loin, toutes les variables sont différentes. Le monde est grand. Il y a des problématiques différentes selon les pays. Tu ne peux pas savoir d’avance combien de temps de préparation il va y avoir.
Donc, du coup, tu organises un rendez-vous, un premier rendez-vous gratuit, un peu pour planter le décor et pour organiser un sur-mesure. C’est ça. En fait, le premier rendez-vous, il sert, comme je disais, à faire connaissance, voir si le courant passe bien, voir si aussi les besoins des personnes matchent avec ce que je peux proposer et inversement. Et puis, en fonction de là où sont les gens dans leur préparatif, s’ils sont débordés, pas débordés, s’ils ont besoin d’être rassurés, s’ils sont stressés, si c’est le rush, s’ils ont besoin de déposer leur charge mentale, tout ça fait qu’on peut s’engager ensemble sur du plus ou moins long terme et ça sera extrêmement personnalisé dans les sujets et dans la manière de s’organiser. Quel est, avec les clients avec qui tu travailles, quel est le truc qui t’étonne le plus à chaque fois, qui à chaque fois te sidère le plus et qui revient régulièrement ?
C’est la tête des gens quand je liste tous les sujets auxquels ils n’ont pas pensé et qu’ils me disent « si si j’étais prêt ». Ah oui ? Eh bien moi je ne suis pas si sûre. Mais c’est bien, au moins vous vous sentez dans le truc quoi. C’est ça, c’est qu’on peut le faire tout seul, mais ce sera forcément moins bien.
Oui. Et puis on ne peut pas tout savoir et surtout, le type de sujet que j’aborde, ce sont des sujets, si on ne l’a jamais vécu, on ne peut pas le deviner. Alors, un homme averti en vaut deux. Décidément, j’aurais fait trois citations dans cette interview. Un truc de fou.
C’est l’inspiration. Expaté-Vous.Com Ça commence par là. C’est le site Internet. On remplit un petit formulaire et ensuite, on établit un premier rendez-vous. C’est ça.
Vous pouvez me trouver sur mes réseaux Instagram, Facebook ou LinkedIn. Il y a aussi un lien pour prendre rendez-vous quand vous voulez. C’est selon votre calendrier. Merci beaucoup, Margot, c’est bien clair. Et encore une fois, on le dit, on est surpris.
On a une enquête qui a été faite avec Expat Communication qui dit qu’on ne se prépare pas et les catastrophes arrivent. C’est irréfutable. C’est clair. Et une préparation, ce n’est pas juste trouver un appartement ou une maison et faire un visa. Il y a un petit peu plus que ça derrière.
Merci bien. Le lien pour te contacter dans ce podcast. Je te souhaite le meilleur et au plaisir de te retrouver sur Français dans le Monde. Merci beaucoup, Gauthier.
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