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Avez-vous déjà envisagé de déménager votre entreprise à l’étranger, puis de revenir dans votre ville natale avec une vision renouvelée ?
Cet épisode explore cette aventure fascinante à travers le parcours de Gilles Moutet, un entrepreneur qui a su naviguer entre la Chine et la France, tout en développant une entreprise unique en son genre. Rejoignez-nous pour découvrir comment Gilles a transformé son expérience internationale en une opportunité entrepreneuriale, tout en maintenant des liens culturels et économiques entre deux continents. Podcast réalisé en partenariat avec Racines Sud, l’association des occitants dans le monde.
Gilles Moutet est un entrepreneur originaire de Montpellier, avec un parcours atypique qui l’a conduit de la France à la Chine et retour. Diplômé en langues étrangères appliquées, il a d’abord travaillé pour Air France, puis s’est lancé dans une aventure éducative et professionnelle en Chine. Après avoir obtenu un diplôme en sport à Kunming, il a fondé GM Sports Development, une entreprise qui crée des ponts entre les mondes du sport et de l’éducation en Chine et en France. Gilles est également le lauréat du prix Expat Rebond de Racine Sud, une reconnaissance de son engagement et de sa réussite à l’international.
Dans cet épisode, nous plongeons dans les défis et les réussites de Gilles, qui a su tirer parti de son expertise linguistique et culturelle pour développer des partenariats entre la France et la Chine. Nous explorons comment il a adapté son entreprise aux réalités économiques et culturelles des deux pays, tout en naviguant les complexités de la pandémie de Covid-19. Gilles partage également ses réflexions sur l’importance de maintenir des liens avec sa région d’origine et comment son entreprise continue de favoriser les échanges culturels et sportifs entre les deux nations.
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Chapitrage de l’épisode :
00:00:00 – Introduction et présentation de l’invité
00:01:01 – Études de langues et découverte du chinois
00:02:33 – Différences linguistiques en Chine
00:03:56 – Début de carrière chez Air France
00:04:49 – Apprentissage du chinois à Xi’an et travail chez Accor Hotels
00:06:09 – Nouveau départ à Kunming pour étudier le sport
00:07:03 – Rencontre avec sa future épouse
00:07:43 – Création de GM Sports Development en Chine pendant le Covid
00:08:31 – Retour en France, raisons économiques et familiales
00:09:48 – Reconstruction de l’entreprise en France
00:10:34 – Récompense du prix Expat Rebond de Racines Sud
00:10:56 – Conclusion et dernières questions
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En partenariat avec Racine Sud, on va parler sport, on va parler Chine et tout ça depuis Montpellier, puisqu’il est revenu et il gagne le prix Expat Rebond. Gilles, bonjour et bienvenue. Bonjour. Je suis content de t’accueillir. Tu as un parcours assez atypique.
Et tu vas nous parler de ton entreprise que tu as déménagée de la Chine à la France. Mais avant, si tu veux, on commence par le début. Déjà, tu nais à Montpellier. C’est une ville qui revient toujours dans ton parcours. Tu as aimé vivre.
Tout d’abord, merci. Merci, Gauthier. Et merci aux Français du monde qui nous écoutent. C’est une super initiative, une super radio. Merci.
Merci à vous. Oui, je suis né à Montpellier et j’ai grandi à Montpellier. Et là, je suis revenu à Montpellier ces derniers mois. Alors, tu fais des études plus jeunes de langue. Tu aimes l’anglais, tu aimes le chinois.
Tu t’es dit le chinois. Il y en a quelques uns dans le monde qui le parlent. Ce n’est pas banal. C’est dur à apprendre. J’ai fait des études de LEA, langue étrangère appliquée en anglais et en chinois, c’était à peu près un peu plus de 15 ans.
Effectivement, le chinois c’est une langue qui est assez différente du latin, donc ça m’a plu dans le principe. La Chine est un super pays, c’est un grand pays, il y a plein de choses à voir. Et je me suis dit pourquoi pas prendre le mandat, donc je me suis lancé. Le chinois, oui, c’est une langue qui est difficile au début. Après, on arrive quand même à retenir quelques caractères.
Il y a à peu près 20 000 caractères, donc on ne nous demande pas d’en apprendre autant. Mais avec une base assez faible, on peut quand même arriver à se débrouiller, peut-être à lire le journal, à se déplacer, commander à manger, etc. C’est quelque chose qui est sympa. La Chine est grande, on parle le même chinois, le même mandarin partout dans la Chine ou c’est comme nous entre les Marseillais et les Lillois, il y a des particularités ? Alors en Chine, il y a deux grandes racines linguistiques.
Il y a le mandarin et le cantonais. Le mandarin, c’est tout ce qui est la partie nord. La deuxième, c’est le cantonais qui part de de canton et qui va vers le sud de la Chine. Après, il y a aussi quelques quelques dialectes. Donc, il y en a plus d’une cinquantaine qui sont parlés principalement dans le sud-ouest de la Chine, donc dans le Yunnan.
Je pense qu’on y reviendra un peu plus tard. Donc, c’est des langues qui sont parlées entre entre plusieurs pays qui sont à cheval entre la Chine, le Laos, la Thaïlande, le Vietnam. Donc voilà, c’est plusieurs minorités ethniques qui sont dans cette partie du sud-est de la Chine. On revient à ton parcours. Après les études, tu vas commencer à travailler direction Air France.
Tu deviens steward. Pendant un an, tu fais les lignes Amérique, puis les lignes Asie. C’est un bon souvenir. C’était super. C’était mon premier boulot.
Je peux vous dire que c’était une super expérience. Déjà, Air France était une très belle boîte. Et puis voilà, toutes les expériences qui allaient avec ça. Ça me permettait surtout d’utiliser l’anglais et le chinois pendant ces deux années. Alors tu vas connaître une aventure puisque tu vas apprendre le chinois.
Tu te dis qu’il n’y a rien de mieux que d’aller sur place. Tu vas aller apprendre le chinois à Xi’an, qui est l’ancienne capitale. Alors moi, tu me poses la question, je n’aurais jamais pu imaginer. En fait, pendant 12 ou 13 dynasties, la capitale n’était pas Shanghai. La capitale n’était pas Pékin.
Donc effectivement, Xi’an était l’ancienne capitale de la Chine pendant 12 à 13 dynasties. Et pour les gens qui veulent s’intéresser à cette ville, vous avez la fameuse armée de Terkuit qui s’appelle Ping Mayon et qui est là-bas à une petite demi-heure de Xi’an. Donc je vous conseille d’aller visiter cette ville. C’est super. Et là, tu vas perfectionner ton chinois, tu vas travailler chez Accor Hotel, branche Sofitel, une expérience pour vraiment mettre les mains dans le chinois.
Tu ne peux pas faire plus difficile que d’être directement dans le pays. C’est ça. Donc une fois que j’étais à Xi’an, j’ai fait un semestre de chinois à l’université de Xi’an, Tiaotong. Et puis après, je suis allé au Sofitel qui était pas très loin de l’université et je leur ai proposé mes services, voir s’il y avait une opportunité de travailler et d’évoluer avec eux. Ils m’ont accueilli vraiment très chaleureusement, je suis resté là-bas pour Tout ce qui était assistance à la direction, faire le lien entre la France et la Chine au niveau tout ce qui était culturel, restauration, hôtellerie, c’était super.
Tu vas revenir en France et à 27 ans, une révélation, tu te dis que tu veux faire exactement le métier que tu veux, c’est pas celui que tu fais. Tu vas te lancer plutôt dans le sport, tu veux associer les langues et le sport, et tu te dis qu’un staps c’est idéal, alors autant le faire à nouveau en Chine. Tu repars là-bas. Cette fois-ci tu vas choisir une ville entre le Tibet et le Vietnam, que je ne connaissais pas, Kunming. C’est ça, Kunming.
Mon chinois n’est pas terrible. Effectivement, Kunming, qui est la capitale provinciale du Yunnan, qui est située dans le sud-ouest, entre le Tibet et le Vietnam. C’est une ville qui est située à peu près à 2000 mètres d’altitude. J’ai choisi cette ville parce que c’était dans une région qui était peu polluée, comparée au reste de la Chine, surtout au nord-est. Ensuite, qui était très belle.
C’est une province très touristique. On y trouve des montagnes, l’air est bon, surtout pour courir.
Dans le sud, ça permet de voyager dans d’autres pays qui sont Vietnam, Laos, etc. C’était une ville qui, je pense, était la top pour étudier le sport en Chine. Et là, t’es le seul étranger de la promo. C’est ça. Donc, il y avait une promotion.
On était 75 étudiants. J’étais le premier Français à faire cette licence de sport en chinois. C’est pas très compliqué, je dirais, de faire une licence de sport en chinois. Il faut juste vraiment s’accrocher. Au jour le jour, on a toujours des disparités culturelles, que ce soit au niveau du sport, au niveau des langues, au niveau de la nourriture, enfin voilà, plein de choses.
Donc il faut juste tenir le cap et après tout se passe bien. Et puis quatre ans, ça passe vite. Alors le coup de cœur que tu as eu pour le chinois, tu l’as aussi eu, si j’ai bien compris, pour une chinoise. Oui, absolument. J’ai rencontré ma femme dans la belle ville de Kunming.
Quelques temps plus tard, tu vas monter ta propre société qui s’appelle GM Sports Development. Tu vas obtenir ton visa de travail en plein Covid. On se retourne là en 2020. Ça a été une période que tu as vécu. Comment le monde a vibré de façon particulière à ce moment-là ?
Tu te souviens un petit peu de cette période ? Oui, donc l’année 2019, fin 2019-2020, moi c’était ma dernière année d’études, donc j’étais en train d’écrire mon mémoire de fin d’études. Donc j’avais plus trop de cours à l’université, donc heureusement. Et donc le Covid est arrivé, je crois que c’était le 26 janvier ou le 24 janvier 2020. Voilà, quarantaine, on a eu à peu près cinq semaines de quarantaine, moi j’étais isolé Donc dans mon appartement à Kunming.
Ma femme, elle, était avec ses parents puisqu’on a… À ce moment-là, pile au moment de la quarantaine, on n’était pas ensemble. Donc voilà, tout est allé très très vite en Chine. Je suis resté cinq semaines tout seul. Zut !
J’étais chez moi, je pouvais travailler sur mon mémoire. Ce n’était pas si mal que ça. C’était une période qu’on a fait avec et puis après, tout s’est bien passé. Le 27 décembre 2021, retour en France avec Madame. Est-ce que tu peux me dire pourquoi tu as pris la décision de revenir dans ta ville d’origine ?
Après, j’ai ouvert ma boîte de James Force Consulting de juillet 2020 jusqu’à fin 2021, donc un an et demi. Tout se passait très bien, à part peut-être la politique zéro Covid de la Chine, qui ne permettait pas de se développer au rythme auquel je voulais. Et puis, surtout, ça faisait à peu près entre deux et trois années que je n’étais pas rentré en France et à Montpellier. Donc voilà, je suis rentré en France pour deux raisons. La première économique et la deuxième familiale, pour revoir la famille.
Depuis, tu as remonté ta boîte, la même société avec le même nom, mais cette fois-ci basée en France, et tu enseignes le sport, mais en chinois. En Chine, j’enseignais le sport en anglais pour des élèves chinois. Et donc là, j’ai décidé de faire la même chose pour des élèves français qui apprennent le chinois. et aussi qui pourraient apprendre l’anglais. Mais bon voilà, c’est surtout basé sur des élèves signophiles.
On a installé ça depuis cette année et puis on continue tout ce qui est activité de développement de partenariats entre clubs, fédérations, universités françaises et chinoises. C’est ça, tu relies aussi des villes françaises avec des villes chinoises. C’est ça, c’est notre double activité. Tu as gagné le prix Expat Rebond de Racine Sud, content d’avoir été mis en lumière par l’association ? Bah écoutez oui, c’était une superbe expérience.
Je remercie encore d’ailleurs madame Emmanuelle Darras qui m’a contacté. On a pu échanger sur l’association, sur le nombre incroyable de personnes qui sont au originaire de la région Occitanie et puis qui sont expatriés et qui maintiennent toujours des liens avec la région. J’ai été assez impressionné par le travail que Racine Sud fait et aussi par le nombre de personnes qu’ils ont pu rassembler et la taille de leur association. Et maintenant Gilles, te voilà à la radio. Gilles, au passage, c’est un prénom brésilien.
Toi, t’es vraiment un garçon de l’international. Voilà, c’est ça. C’est les parents en l’occurrence, le prénom. Dernière question, Gilles. Tu dois trancher la gastronomie chinoise, la gastronomie française.
Tu choisis laquelle ? La française, c’est obligatoire. Du pain, du fromage, du saucisson et puis basta. Voilà, comme ça, c’est clair. Le coup prêt a été facile à faire tomber.
Merci beaucoup, Gilles. Bravo pour le prix Expat Rebond. Au plaisir de t’accueillir à nouveau à l’antenne. Et si des gens sont passionnés par le sport et pourquoi pas créer des passerelles avec des villes chinoises, t’es expert dans le domaine. On peut te contacter.
Le lien de ton entreprise est dans ce podcast. Au plaisir. Super. Merci. Au revoir.
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