10 minutes pour comprendre les troubles « Dys » avec Claudia Claudel

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Comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à surmonter les troubles d’apprentissage ?
Dans cet épisode captivant de « 10 minutes, le podcast des français dans le monde », réalisé en partenariat avec les experts du réseau Expat Pro, Gauthier Seys s’entretient avec Claudia Claudel pour discuter d’un sujet crucial : les troubles d’apprentissage chez les enfants. Comment ces défis affectent-ils la vie quotidienne des familles, et quelles stratégies peuvent être mises en place pour y faire face ? Claudia partage ses expériences et ses conseils pour aider les parents à mieux comprendre et soutenir leurs enfants dans leur parcours éducatif.

Claudia Claudel est une expatriée française vivant actuellement au Maroc. Après avoir quitté Strasbourg pour des études de commerce international, elle a rapidement réorienté sa carrière vers la gestion en hôtellerie et restauration. Suite à une expérience enrichissante en formation à l’INSEAD et à l’EDEC, elle a poursuivi son rêve d’une vie internationale en s’installant avec sa famille au Maroc, puis aux Émirats Arabes Unis. C’est là qu’elle a découvert sa passion pour l’enseignement du Français Langue Étrangère (FLE) et le soutien aux enfants ayant des difficultés d’apprentissage, ce qui l’a amenée à créer sa propre entreprise, Sparks & Minds.

L’épisode se concentre sur l’approche unique de Claudia pour aider les enfants à surmonter leurs difficultés d’apprentissage. Elle explique comment les troubles tels que la dyslexie, la dyscalculie, et le TDAH peuvent affecter le quotidien des enfants et de leurs familles. Claudia met en avant l’importance de la neuroplasticité et de l’entraînement cognitif pour améliorer les capacités d’apprentissage. Elle propose des solutions intermédiaires entre le cadre scolaire et le monde médical, offrant ainsi un soutien précieux aux parents qui cherchent des alternatives avant de consulter des professionnels de santé. Grâce à son programme BrainRx, Claudia aide les enfants à renforcer leurs compétences cognitives, transformant ainsi les défis en opportunités d’apprentissage.

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https://www.sparksandmindsco.com/

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Podcast n°2403 (mars 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Chapitrage de l’épisode :

0:00:01 – Introduction au podcast
0:00:24 – Rencontre avec Claudia Claudel
0:01:03 – Parcours initial de Claudia
0:02:14 – Départ pour une vie internationale
0:03:45 – Expatriation au Maroc
0:04:25 – Déménagement aux Émirats Arabes Unis et enseignement
0:05:55 – Création de Sparks & Minds
0:07:00 – Approches et méthodologies
0:08:48 – Introduction au programme BrainRx
0:09:30 – Importance de la neuroplasticité
0:10:40 – Conclusion et contacts
0:11:45 – Retour et installation au Maroc
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Transcription de l’épisode :

Vous allez plonger au cœur d’une nouvelle histoire inspirante. Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des français dans le monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Je suis Gautier Seyss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Claudia Claudel. On parle des troubles d’apprentissage chez les plus jeunes. 10 minutes, le podcast des français dans le monde.
francaisdanslemonde.fr Grâce à ce partenariat avec Expat Pro, je peux vous proposer de faire des rencontres avec des experts qui vont pouvoir vous accompagner dans votre mobilité internationale. Depuis le Maroc, on retrouve Claudia qui fait partie de ce réseau Expat Pro. Bonjour, bienvenue Claudia ! Bonjour Gauthier et bienvenue à tous les tweeters. Content de faire ta connaissance.
D’ailleurs, on va rentrer un peu dans ton parcours d’expat pour mieux te connaître et zoomer sur ton activité qui s’appelle, je l’ai noté quelque part, mais je ne sais plus où, c’est Sparks and Minds. Le mec est bien fait ses devoirs, mais on a beaucoup parlé avant d’enregistrer. J’ai pris des notes partout, c’est un truc de fou. Un peu trop peut-être de ma part. Tu es bavarde, Claudia.
Je suis passionnée par ce que je fais. Alors on va commencer par le début, tu es née à Strasbourg, tu vas faire des études de commerce international mais très vite tu vas te dire que ce n’est pas le bon chemin, c’était trop administratif, ça ne t’a pas plu. Non, du tout. Résultat, changement de destination, gestion en hôtellerie, restauration. Tu vas ensuite rentrer dans ce domaine et au bout d’un certain temps, un peu de lassitude.
Résultat, tu as eu l’occasion de passer du côté formation. Tu vas rentrer à l’INSEAD, tu vas former des cadres en région parisienne et puis la vie va mener son cours. Un conjoint, un pax, un mari et puis deux filles qui vont arriver dans la foulée. À ce moment-là, vous êtes du côté de Cannes, M. Boss, dans le sud de la France, et toi, tu rentres à l’EDEC.
Oui, à l’EDEC Nice. Et puis, il y a 20 ans, M. rentre avec une proposition de poste, mais là, cette fois-ci, c’est pour vivre l’international. Tu étais prête à ça ? Tu en avais envie ?
Ah oui, tous mes choix, je veux dire, entre le commerce international, l’hôtellerie-restauration, tout ça, c’était très teinté et très motivé par un départ à l’étranger. Mais c’est une aventure que nous voulions vivre en couple à l’époque, puis après en famille. Parce que la première est arrivée au Maroc ? Non, en fait, la deuxième est arrivée au Maroc. Mais on voulait finaliser, c’était une volonté que nous avions en couple, mais il n’y avait pas eu d’opportunité qui s’est faite à ce moment-là.
C’est pour ça qu’après l’expression, cette aventure a vraiment commencé alors que nous avions donc notre première fille qui est partie avec nous à l’âge de 4 ans. Très bien. Et tes souvenirs à ce moment-là, quitter la France, commencer une nouvelle vie avec une nouvelle culture, tu en gardes des bons souvenirs, mais est-ce qu’il y a eu des accros à l’époque pour démarrer tout ça ? De très bons souvenirs, oui, puisque vraiment j’étais partie prenante dans la décision. C’était vraiment un projet de famille.
Et puis comme première destination, je veux dire, le Maroc, c’est quand même une destination exceptionnelle. Donc au niveau social, ça a été très, très facile. À tous les plans. Non, vraiment, j’ai pas. Ou alors j’ai une mémoire très sélective.
Parfois, avec le temps, on ne retient que les bonnes choses. Mais non, les Émirats, ça a été plus compliqué. Après, on en parlera peut-être plus, mais plus tard. Mais non, vraiment, le Maroc, ça a été quelque chose. Cette première expatriation, un très, très bon souvenir.
Alors en effet, vous allez vous installer aux Émirats Arabes Unis, toujours avec le travail de monsieur. Là, tu vas commencer à enseigner le FLE, et tu vas même commencer à travailler avec des enfants qui ont des difficultés d’apprentissage. Ça va t’ouvrir un petit peu les chakras. Tu vas te dire, je suis fait pour ça. Et d’ailleurs, tu vas faire tout le reste de ton parcours pour aider ces enfants.
On peut rappeler aux auditeurs, dans le grand ensemble des difficultés d’apprentissage, qu’est-ce qu’on y trouve ? Alors on a tout ce qui est, ce qu’en français on appelle les troubles dys, donc la dyslexie, la dyscalculie, la dyspraxie. On a aussi le TDAH, alors c’est vrai que moi j’ai travaillé qu’en école internationale, donc j’ai pas toujours le tout. T’as pas les mêmes acronymes. Ni les mêmes acronymes.
Le spectre autistique aussi. Tout ce qu’on appelle ces expressions de la neurodivergence, parce qu’au niveau de la structure du cerveau, il y a des différences. Et donc, tu vas finir par monter ta propre marque, Sparks & Mines, en effet. D’ailleurs, tu l’as créée un peu par frustration de ce que tu avais pu vivre. Oui, tout à fait, Gauthier.
Et la frustration, c’est un très, très bon moteur. En disant, je n’apporte pas ce que j’aimerais apporter. Je vois que ce que j’apporte dans le cadre scolaire, C’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Et ces enfants, ces familles mettent beaucoup d’énergie, beaucoup de bonne volonté à essayer de gérer ce trouble de l’apprentissage, mais avec quelquefois des progrès qui sont très, très limités, qui sont très démotivants, très décourageants. Et à nouveau, pas seulement pour les enfants, mais pour les parents également.
Et donc c’est pourquoi j’ai cherché à trouver des approches, un qui était validé par la recherche, c’est-à-dire on avait vraiment fait toutes les recherches sur des populations pour justifier qu’effectivement il y avait des progrès dans les domaines grâce à ces approches. Donc pour moi ça c’était un point vraiment important. En travaillant d’une partie soit sur le cerveau, soit sur le corps. Mais ça venait de mes observations et de ma frustration. Non, il manque quelque chose.
Et comme je l’ai souligné dans nos échanges précédents, C’est souvent un maillon entre l’école et le monde médical et paramédical. Souvent, pour certains parents, c’est un trop grand pas d’aller sur des professionnels de santé parce que ça fait peur. Et les parents, je me suis dit qu’il fallait quelque chose entre Entre deux, c’est ça. Parce que je veux dire, il y a un souci avec mon gamin. Notamment, tu disais au moment des devoirs, c’est souvent le moment où on repère les devoirs à la maison.
Ça passe pas. Il y a des engueulades, des claquements de porte, etc. Pour le parent dire on va se tourner vers un psy, c’est peut-être un grand pas. Toi, t’es la solution intermédiaire un peu. Évidemment, d’abord, c’est l’école, mais souvent, dans la plupart des cas, l’enfant fonctionne à peu près à l’école, donc l’enseignant va dire, pour moi, tout va bien.
Et c’est là qu’il y a un petit décalage entre la perception du parent et la perception de l’enseignant qui est justifiée. Puis l’enseignant, lui, va comparer un groupe qu’il a en face de lui. Il va dire non, il n’y a pas de difficultés particulières parce que l’enseignant, lui, il en a peut-être effectivement deux, trois, quatre qui ont d’énormes difficultés. Donc il va relativiser en disant non, ça va. Alors Claudia, tu me disais, le trouble d’apprentissage, c’est un peu comme si le cerveau n’est pas un bon bol, mais un peu une passoire.
Résultat, on donne de l’information, mais l’information disparaît quasiment aussi vite. Donc le tout, c’est de travailler justement pour transformer cette passoire. Exactement. Et donc, c’est de travailler, d’utiliser ce que le cerveau présente en neuroplasticité, c’est-à-dire la capacité du cerveau à se modifier en fonction de ce qui se passe dans l’environnement, qui est maintenant une notion qui est un peu plus commune et qui est communiquée à différentes audiences. Et donc, c’est de travailler sur cette capacité de neuroplasticité parce qu’avant, tu as tes problèmes dans tel domaine, voilà, t’as peu de mémoire, t’as peu de mémoire, puis c’est tout.
Non, la mémoire, ça va pouvoir se travailler, la mémoire de travail va pouvoir se travailler, la vitesse de traitement de l’information va pouvoir se travailler et on va pouvoir devenir meilleur dans ça. Avant, c’était acté, voilà. Maintenant, il y a vraiment une capacité de pouvoir progresser. Quand on est encore en phase de développement, Ou alors sur des publics adultes, parce qu’on n’en a pas parlé, mais sur des adultes, de limiter le déclin aussi. D’accord.
Alors tu utilises un outil d’évaluation américain qui s’appelle BrainRx. C’est un entraînement cognitif avec un coach. Là, tu m’expliquais que c’est comme faire du sport solo ou faire du sport avec un coach. Le coach va permettre de progresser plus vite et mieux. Tout à fait.
Alors déjà, il y a l’aspect aussi de motivation. Alors moi, j’appelle ça le programme BrainRx, j’appelle ça un bootcamp du cerveau. D’accord. Parce que c’est vraiment fatigant. Une heure quand on fait travailler intensément son cerveau avec quelqu’un qui vous dit allez encore, encore, encore.
Honnêtement, ça crée une petite tension, un petit stress cognitif, mais qui, en fait, est nécessaire pour justement cette neuroplasticité. Alors évidemment, nos auditeurs qui se trouvent aux quatre coins du monde, s’ils repèrent que leur enfant depuis la sixième jusqu’à jeune adulte a des troubles d’apprentissage, le mieux, c’est de commencer avec un rendez-vous avec toi et d’échanger. Voilà, donc notamment ces parents qui n’ont pas envie de se tourner tout de suite vers un psychologue scolaire, donc ça permet une approche, parce que moi je ne suis pas, je comprends le jargon de la psychologie dans le cadre scolaire, j’ai fait des études pour ça, mais je ne suis pas psychologue, je ne me prétends pas et je ne veux pas me fâcher avec nos amis psychologues. Ça permet en fait cette étape intermédiaire Et moi, je ne me concentre que sur les compétences dont on a besoin pour apprendre. Alors en l’occurrence, il y a un site web que vous pouvez trouver dans le texte de ce podcast.
Vous pouvez entrer en contact avec Claudia. Et Claudia, nous sommes aussi avec Expat Pro au cœur d’un dossier spécial sur les ados et l’expatriation. Si tu veux bien, dans un second podcast, on fera un zoom spécifique. sur cette période du collège où il y a parfois des messages qui sont envoyés d’ailleurs par l’ado. Pour en savoir plus sur le travail de Claudia Claudel, découvrez son site web.
Merci beaucoup. Pour terminer sur ta carrière, tu es revenue t’installer au Maroc après la période Émirat arabe que tu n’as pas beaucoup apprécié visiblement. Par contre, la vie à Rabat, tu es dans la capitale, elle est douce, tu m’as dit, la vie est agréable. Je ne suis pas non plus traumatisée par les 14 ans aux Émirats. J’ai beaucoup appris, ça m’a permis de faire des expériences professionnelles, d’avoir des opportunités professionnelles que je n’aurais certainement jamais eues par ailleurs.
Je parlais plus au niveau culturel, cette transition finalement qui n’est pas simple dans un pays où 10% de la population locale est minoritaire. et donc la moitié de la population est plutôt d’origine indienne. C’est plus difficile à naviguer sur le plan de l’intégration culturelle qu’un pays comme le Maroc qui a une présence, une identité culturelle très très forte, mais donc on sait à quoi on s’intègre en fait. Et là, on est le 21 janvier 2025, au moment où on enregistre ce podcast. Je te vois avec un pull bien chaud.
Je ne savais pas qu’il faisait un hiver parfois un peu frais quand même. Je pensais qu’il faisait plutôt chaud tout le temps, mais non, l’hiver est un peu frais. En fait, ce pays est très drôle parce qu’en fait, on s’habille pour aller à l’intérieur et on a tendance à. Enlever des couches pour aller en extérieur. En extérieur, oui, c’est l’inverse.
En tout cas, merci pour cette présentation. Merci infiniment, Gauthier. Tu rentres dans cette grande galerie des experts d’Expat Pro. À très vite. À très vite, Gauthier.
Au revoir.
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