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Avez-vous déjà rêvé de tout quitter pour vivre une aventure à l’étranger ?
Clotilde vit actuellement à Berlin, tandis que Manon réside au Mexique. Toutes deux ont un parcours riche en voyages et découvertes culturelles. Manon, originaire de Clermont-Ferrand, a vécu dans divers endroits, dont les Émirats Arabes Unis et l’Australie, avant de s’installer au Mexique. Clotilde, quant à elle, a grandi à l’île de la Réunion et a voyagé à travers le monde, de l’Australie à l’Europe. Ces expériences personnelles les ont naturellement conduites à créer un podcast qui donne la parole à d’autres expatriés, leur permettant de partager leurs histoires uniques.
Dans cet épisode, Clotilde et Manon discutent de l’évolution du concept d’expatriation. Alors qu’autrefois, elle était souvent synonyme de mutation professionnelle, aujourd’hui, elle recouvre une multitude de réalités, des digital nomades aux aventuriers en quête d’expériences nouvelles. Le podcast « Expat et Compagnie » explore ces divers parcours à travers des interviews de Français vivant aux quatre coins du monde. Clotilde et Manon expliquent également les coulisses de la création de leur podcast, de la recherche des invités à la gestion de la communication, tout en soulignant l’importance de raconter des histoires qui inspirent et encouragent d’autres à suivre leurs rêves d’expatriation.
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Chapitrage de l’épisode :
00:00:01-Bienvenue et introduction 00:01:00-Début de l’entretien avec Clotilde et Manon
00:01:74-Présentation de Manon et de son parcours
00:02:123-L’expérience de Manon aux Émirats et en Australie
00:03:211-Souvenirs d’Australie et anecdotes
00:04:226-Présentation de Clotilde et de son parcours
00:05:350-Les aventures de Clotilde en Australie et la genèse du podcast
00:06:418-La création du podcast Expat et compagnie
00:08:487-La diversité des invités et l’impact du podcast
00:09:565-Les coulisses de la production du podcast
00:11:664-Future rencontre en 2025
00:12:732-Conclusion et remerciements
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Vous allez plonger au cœur d’une nouvelle histoire inspirante. Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde, un podcast qui va parler de podcasts. C’est incroyable cette histoire. Je suis Gautier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Clotilde et Manon pour parler du podcast Expat et compagnie. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.
Français dans le Monde. Alors, ça fait plusieurs mois qu’elles travaillent toutes les deux. C’est la première fois qu’elles se voient. Vous avez jamais pensé, plutôt que de passer un coup de fil, à vous faire une visio, les filles ? Alors, si, si, on y a bien pensé.
Mais disons que ce n’était pas toujours très pratique parce qu’à chaque fois, on est à la fois sur le téléphone, à la fois sur l’ordinateur. Et puis, des fois, il y a des petits soucis de connexion. Donc, pour être sûr d’avoir une bonne qualité de communication, généralement, c’est juste un appel et on se garde les mains libres. Et bah voilà, donc maintenant vous vous voyez comme je vous vois, en effet les interviews sur la radio des français dans le monde, moi je suis en visio avec vous mais là les auditeurs vont devoir faire preuve d’imagination. Alors on en a une qui est brune, on en a une qui est châtain, il y en a une qui a les cheveux lisses, l’autre qui a les cheveux bouclés, il y en a une qui a des lunettes, l’autre pas, comme ça on va pouvoir mieux vous connaître.
D’ailleurs je vais me balader dans le parcours de chacune d’entre vous. Au moment où on se parle, Manon, tu es au Mexique. Tu es au nord de Mexico, à cinq heures de Rio. À cinq heures de Mexico, ici, dans la ville de San Luis Potosí, pour ceux qui connaissent. Très bien.
Alors, tu as eu la bougeotte, un doigt dans la vie. Tu es originaire de Clermont-Ferrand, en Auvergne. Mais tes parents vont pas mal t’emmener en voyage. Et cette curiosité, tu vas la garder en toi. Tu vas faire tes études.
Même là, c’est déjà quasiment des expatriations. un an à Lyon, deux ans à Montpellier, des stages en Guadeloupe, une première expérience d’expat en solo. Tu vas partir aux Émirats Arabes Unis où tu es jeune fille au père pour une famille anglaise. Là, tu es plongée dans l’interculturel de ouf. Oui, mais c’est vraiment ce que je recherchais.
J’avais besoin de voir autre chose. J’avais besoin de me nourrir de cette richesse culturelle et j’avais besoin de me dépayser, d’aller plus loin que mes racines et pour en ressortir un peu plus riche, un peu plus grande. Tu vas ressortir surtout avec un mari que tu raconterais dans la foulée. Et vous avez décidé tous les deux, alors il a la bougeotte comme toi, c’est plutôt une bonne nouvelle. Vous avez décidé de faire un PVT en Australie.
C’est quoi le souvenir qui vous reste à tous les deux de cette aventure ? Programme vacances, travail. L’Australie, c’était une expérience exceptionnelle pour rentrer dans les détails. En fait, quand on s’est rencontrés, vraiment le jour de notre rencontre, ça s’est joué sur un cap ou pas cap. De, OK, t’es cap de partir avec moi en Australie.
Et donc, le temps de mettre de l’argent de côté, il a fallu un an. Mais après, on est vraiment partis tous les deux. Génial. Lui était plutôt casanier à la base, il était très basé sur Clermont-Ferrand avec sa famille. Et puis finalement, il a beaucoup pris goût au voyage.
L’Australie, on en garde des souvenirs incroyables puisque nos familles sont venues. En termes de travail aussi, on a eu des opportunités qu’on n’aurait jamais pu avoir, je pense, en France. Et au niveau paysage, au niveau culturel, au niveau ambiance de vie, c’est tout ça qui nous reste et qui nous donne aussi très envie d’y retourner un jour. Au niveau animaux aussi, parce qu’en Australie, ils ont des sacrés bébêtes. Alors, très honnêtement, je sais que l’Australie a un peu de mauvaise réputation pour ça parce qu’on dit oui, ils ont plein de choses qui font peur, qui sont dangereuses.
Nous, on n’a jamais rien vu de dangereux. On a vu des koalas, on a vu les kangourous, on a vu les dauphins, etc. Mais jamais rien de dangereux, en fait. Il paraît qu’un kangourou, il ne faut pas l’énerver parce que c’est un peu musclé comme animal. Oui, ils sont hyper impressionnants.
Il y en a qui sont aussi grands et aussi costauds que mon mec. Franchement, je n’aurais pas voulu m’y confronter. Ensuite vous rentrez en France, là vous allez avoir un CDI, vous allez avoir une maison et puis ensuite vous allez tout envoyer bouler puisque vous repartez vivre au Mexique pour le travail de ton conjoint et te voilà donc en Amérique du Sud. Clothilde, on vient à toi. Alors toi aujourd’hui tu es basée à Berlin, c’est pareil, pas mal la bougeotte, née à Saint-Lys mais très jeune.
Ton papa qui est professeur obtient sa mutation et tu vas grandir sur l’île de la Réunion. Ouh là, ça doit être des souvenirs, des odeurs, des décors dans ta tête. Ah oui, je rêve que d’une chose, c’est d’y retourner. Je me sens profondément, profondément réunie. C’est incroyable.
J’adore le soleil, j’adore les tropiques. Et même si je vis à Berlin, je vous assure que c’est très, très difficile. Je déteste l’hiver et le froid. Que fais-je là ? C’est vrai, parce que c’est pas très tropical.
Berlin, on peut le dire. À 18 ans, tes parents vont rentrer en France pour que vous puissiez faire vos études. Et puis là, tu vas te mettre à pas mal voyager, t’as gardé ça en toi, cette envie. Résultat, après les études, tiens, même année, PVT en Australie, vous vous êtes croisés ou pas ? Vous savez pas ?
Peut-être que vous vous êtes vus en vrai ? Peut-être, mais je crois pas. Non, je pense pas qu’on soit vus. Parce que moi, j’ai croisé des animaux dangereux. Et tu as vu quoi comme bébête à fausse ?
Moi j’étais sur la côte ouest à Paris, alors une araignée qui s’appelle la redback et du coup elle a un venin nocif et si t’es pas à la demi-heure aux urgences je crois que tu peux y passer. Super j’adore ce genre d’histoire. Après tu vas faire une petite balade dans le monde pendant 16 mois, ça va t’inspirer pour écrire un livre en 2019. En 2020 tu es prête pour partir en Amérique du Sud Mais là, il y a la pandémie, ça va changer tous tes plans. Tu vas te retrouver à vivre trois mois en van et tout ça va t’inspirer au point de lancer le podcast Expat et Compagnie, qui contient aujourd’hui une quarantaine d’épisodes.
Il y a 18 heures d’écoute pour écouter des Français au bout du monde. Et puis, t’as trop de travail, le boulot, la vie, le podcast. T’as besoin d’aide et tu vas avoir cette rencontre avec Manon. Et donc, quelques mois plus tard, puisque vous commencez à travailler ensemble en octobre, quelques mois plus tard, c’est grâce à la radio que vous vous voyez aujourd’hui. Alors, on ne va pas se cacher.
C’est qu’à Berlin, la connexion à Berlin, on a l’impression que t’es dans une cave. Je crois qu’on est resté bloqué dans les années 80. T’es dans l’ancienne Allemagne de l’Est, peut-être avec un vieux câble internet ? Oui, je crois que c’est ça. On va dire que c’est la même.
Vous savez, ici, on peut encore fumer dans les bars, etc. Il y a tout sur papier et tout. Ouais, on est encore dans le passé. Non, mais on peut encore fumer dans les bars à Berlin ? Oui, tout à fait.
Absolument. Les boîtes aussi, fumeurs. Non, non, c’est un autre monde. Alors, on va parler de ce podcast, donc, que tu as commencé en solo. L’idée, c’est d’interviewer des Français qui vivent en expatriation.
C’est une idée qu’on a ensemble, finalement, avec beaucoup de belles rencontres, j’imagine. D’où viennent les invités? Oui, alors au départ quand j’ai lancé le podcast, j’ai d’abord voulu m’entraîner en interviewant mes amis tout simplement et puis en ayant voyagé, vécu dans différentes villes, j’avais des amis un peu partout dans le monde et je voulais que ce soit un podcast francophone et ça m’a été assez facile au début de trouver des invités. Petit à petit, avec le démarrage de la communication sur les réseaux sociaux, les gens sont venus me contacter, avaient envie de raconter leur histoire. Et puis, au fur et à mesure, en fait, les invités se sont tout simplement présentés à moi et j’ai pu recueillir les témoignages qui m’intéressaient le plus, avec des histoires toutes différentes, des points de vue différents, des femmes, des hommes tout âge, peu importe l’endroit dans le monde, tant qu’il y a une histoire intéressante pour moi qui m’anime un petit peu, j’ai envie de la partager, j’ai envie de donner des tips, j’ai envie de faire rêver et j’ai envie surtout de prouver que n’importe qui peut le faire, que c’est pas réservé à une élite et qu’on n’a pas de la chance d’être expatriés, on peut le faire.
Et c’est avant tout pour encourager, faire rêver et puis pour moi aussi en fait, faire de belles rencontres. Comme tu disais, je pense qu’on rencontre plein de gens super intéressants quand on commence à s’y intéresser un petit peu. Alors c’est vrai que l’expatriation au début, c’était une société française qui envoyait un salarié au bout du monde. Aujourd’hui, tout a beaucoup évolué. On peut se déplacer plus facilement.
Il y a l’outil Internet qui permet quand même pas mal d’informations immédiates. Résultat, on peut plus facilement voyager. On a une mode, par exemple, de Français qui partent travailler avec leur ordinateur sous le bras. On les appelle les digital nomades. Aujourd’hui, les expats sont beaucoup plus variés, beaucoup plus pluriels.
Et en effet, avec des horizons et des envies très différentes. Finalement, chaque personne a un parcours de vie qui lui est propre. Le terme d’expatrié, finalement, est un petit peu flou. C’est d’ailleurs pour ça que le nom du podcast, c’est expat et compagnie, parce qu’il y a des fois des statuts qui sont un petit peu difficiles à définir. Et pour ne pas mettre la personne dans une case, je dirais qu’à partir du moment où elle a choisi d’aller vivre dans un autre pays, elle est expatriée.
Et on a pas mal de divergences en termes de de visa, par exemple. Et du coup, pour moi, ce n’est. Pas le plus important. Et alors, on n’imagine pas toujours le travail qu’il y a derrière un podcast. Manon, tu peux peut-être un peu raconter les coulisses.
Toi, tu es plus dans l’ombre du podcast. Quels sont tous les travaux qu’il faut déployer, toute l’énergie qu’il faut mettre en place pour qu’un podcast puisse naître et puisse être diffusé sur les plateformes ? Exactement. Avec Clothilde, on a chacune des rôles qui sont bien définis et qu’on a établis vraiment dès le début de notre collaboration, quand je l’ai rejoint il y a quelques mois. Clothilde avait vraiment cette volonté de garder en fait elle-même le lead sur les enregistrements des épisodes, sur la recherche des invités.
Maintenant il y a des choses qu’on fait en commun, comme par exemple faire la description des épisodes, comme par exemple la sélection des partenaires ou justement de nos invités, comme par exemple trouver également des titres pour les épisodes. Et on va dire que moi, tout ce que je vais faire en coulisses, ça va être beaucoup au niveau de la communication sur les réseaux sociaux, J’ai créé le logo, j’ai refait une petite identité visuelle aussi pour notre compte Facebook et Instagram. Donc voilà, on a chacune un petit peu nos petites tâches. Il y a aussi d’autres choses qu’on va essayer de faire en commun. Après, on va aussi se répartir les rôles en fonction du travail de chacune et de nos disponibilités.
Il y a aussi beaucoup de traitements de mails, traitements de témoignages. Il y a aussi toute cette partie un peu commerciale, on va dire, qu’il faut mettre en place. Et plus toutes les idées novatrices qu’on aura pour cette année et pour les mois à venir. Donc, on se fait souvent des petits bilans, des petites réunions, au minimum une fois par semaine, toutes les deux, pour avancer à chacune de notre côté. On fonctionne avec des fichiers partagés et comme ça, on se met toutes les infos à jour.
Alors, même si vous avez déjà toutes les deux beaucoup voyagé et que vous vous êtes passé dans les mêmes endroits, mais pas au même moment, forcément. Est ce que vous avez prévu en 2025 de vous voir pour du vrai? Alors je pense qu’il y aura une rencontre, oui. Oui, maintenant tu vas rentrer en France, donc je pense qu’on va pouvoir organiser ça. C’est une nouvelle qu’on a eue depuis hier soir en fait.
Notre mission d’expatriation était prévue pour un an. On a appris qu’il n’y aurait pas forcément possibilité de prolongation parce que tous les partis ne sont pas d’accord. Donc on aura fait notre année au Mexique, mais on s’apprête à rentrer en France pour la fin du mois de février. Du coup, Etant donné que je serai de retour en Europe, ce sera un peu plus simple d’aller faire un saut au Berlin et rencontrer Clotilde. France, Allemagne, c’est quand même un peu plus facile qu’Allemagne, Mexique.
Exactement. En tout cas, j’invite nos auditeurs qui aiment les podcasts sur la mobilité internationale, visiblement, de pouvoir découvrir Expat et compagnie. Le lien est dans ce propre podcast. C’est vraiment le serpent qui se mord la queue. Ici, c’est un podcast qui parle de podcast.
Merci Clotilde, merci Manon, je vous souhaite le meilleur. Et puis si vous vous rencontrez pour du vrai, on se recontacte et on se dit si ça s’est bien passé. Imaginez, vous n’arrivez pas à vous supporter. Non, ça ne peut que bien se passer. On a l’habitude d’échanger toutes les deux.
Il n’y a aucune raison. Eh bien, je vous souhaite le meilleur et bonne aventure à Expat et Compagnie. Salut. Merci, à bientôt.
Vous écoutez la voix des expats.
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