Vivre A… SYDNEY

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Podcast présenté par Olivier Jauffrit et produit par BDR Services pour La Radio des Français dans le Monde.
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Bienvenue dans un des épisodes les plus excitants de notre podcast “VIVRE A”.

Pourquoi ?

Parce que nous partons pour une de mes villes préférées au monde : la belle, l’ensoleillée, la balnéaire, la tempérée, la dynamique : Sydney.

Oui, nous sommes en Nouvelle Galles du sud, en Australie du sud-est, pendant 40 minutes.

Parce qu’on le vaut bien.
Parce que c’est, à juste titre, une des villes les plus plébiscitées par les expats Français.
Et surtout, parce qu’on a vraiment envie de vous la faire découvrir.

Avec au sommaire :
Notre guide “fil rouge” Elise Léger, qui vit là-bas depuis 9 ans.
-Avec les infos d’’Arthus et le résumé de ce qu’il faut savoir sur Sydney
-Et avec notre partenaire la FIAFE et l’interview de la présidente de Sydney Accueil, histoire d’avoir encore plus d’info sur cette fantastique destination…

Aller, on ne perd pas de temps, on décolle !

Signé : Olivier.
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Podcast n°1982 (Mars 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts « Expat » en installant l’application mobile gratuite.
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Chapitrage de l’épisode :
00:00:00 – Introduction au podcast et à la ville de Sydney
00:00:28 – Présentation des invités et du contenu de l’épisode
00:01:05 – Interview d’Élise Léger sur son parcours et son rôle à Sydney
00:07:51 – Description du mode de vie et des activités à Sydney
00:07:47 – Infos essentielles sur Sydney par Artus
00:10:12 – Les incontournables touristiques de Sydney
00:18:11 – Préparation à l’expatriation et chocs culturels avec Nathalie Ganachaud
00:24:44 – Expériences de Nathalie : incendies, pandémie et faune australienne
00:27:00 – Le rôle et l’importance de l’association Sydney Accueil
00:37:00 – Vie sociale et culture à Sydney
00:42:00 – Travailler en Australie : défis et opportunités
00:45:00 – Conclusion : Vie à Sydney, perspectives et conseils pour les futurs expatriés
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Transcription de l’épisode :

Salut et bienvenue dans un des épisodes les plus excitants de notre podcast VIVRE À. Pourquoi ? Parce que nous partons pour une de mes villes préférées au monde, la belle, l’ensoleillée, la balnéaire, la tempérée, la dynamique, Sydney. Oui, nous sommes en Nouvelle-Galve du Sud, en Australie du Sud-Est. Aujourd’hui, parce qu’on le voit bien, j’ai envie de dire, parce que c’est à juste titre une des villes les plus plébiscitées par les expats de français dans le monde, et surtout parce qu’on a vraiment envie de vous la faire découvrir.
Avec, au sommaire, Élise Léger, qui vit là-bas depuis 9 ans et que nous allons accueillir dans 20 secondes, pas plus. Avec les infos d’Arthus et les résumés de ce qu’il faut savoir sur Sydney, comme d’hab. Et avec notre partenaire aussi, la FIAF, et l’interview de la présidente de Sydney Accueil, histoire d’avoir encore plus d’infos sur cette destination. Alors, on ne perd pas de temps, on décolle. Vivre un.
Chaque week-end, zoom sur une ville d’Expat avec Olivier Geoffry. Salut Élise et bienvenue dans ce nouvel épisode de notre série de podcasts. Bonjour Olivier, merci de m’avoir invitée. Je t’en prie. Cette semaine, nous partons vivre à Sydney et ça, c’est vachement bien.
Très content de t’avoir avec nous pour découvrir une des plus belles villes du monde, de mon point de vue en tout cas. Et tu me parais en plus être la personne idéale pour cela. Tu vis là-bas depuis pas mal d’années, depuis 9 ans je crois. Et tu es entre autres conseillère à l’Assemblée des Français d’Étrangers. Alors pour commencer, tu nous en dis un peu plus sur ton parcours.
En quoi cela consiste d’être conseillère à l’AFE par exemple, ce que tu fais d’autre et comment tu es arrivé dans ce pays du monde ? Alors dans mon rôle d’élu, il y a deux niveaux. Il y a un rôle d’élu plutôt local, comme si j’étais un peu une conseillère municipale pour les Français qui vivent en Australie, Fidji et Papouasie-Nouvelle-Guinée. Et après, il y a le niveau supérieur qui est plutôt une élue régionale, comme si j’étais une conseillère régionale d’une région française, sauf que ma région, c’est l’Asie-Océanie. Une grande région.
Voilà. Donc, en fait, un élu, de toute façon, il fait tout de sa propre initiative. Il y investit le temps qu’il veut, qu’il peut. Le but étant d’être disponible, c’est ce que j’essaie le plus possible de faire, d’être disponible pour répondre aux questions, aux problèmes des Français qui vivent dans ces pays-là, avec tout ce qui a à voir avec l’administration française, en fait. Donc, je suis un peu en une sorte de relais.
Je n’ai pas forcément toutes les solutions, mais ce que j’essaie de faire, c’est soit de mettre les personnes en contact, soit de leur donner des informations, des liens, parce que tout le monde n’arrive pas forcément à trouver la bonne réponse à son problème de retraite ou comment contacter les impôts de la caisse des non-résidents, etc. Alors, comment on devient conseillère à la F1, en quelques mots ? Comment on devient élue ? Quelle est la démarche ? Alors, la première, c’est qu’il faut être élu conseiller des Français de l’étranger, donc ce que je disais, le niveau local, le niveau un peu conseiller municipal.
Et parmi ce corps électoral, qui est de 442, il y a une seconde élection, une élection indirecte. où ces 442 choisissent 90 élus pour aller les représenter deux fois par an à Paris, lors des sessions de l’AFE qui durent pendant une semaine. Et l’AFE c’est une assemblée consultative, on n’a pas de pouvoir législatif, on ne fait pas de loi, par contre on peut émettre des résolutions, des motions, des avis, et ensuite c’est aux parlementaires de s’en saisir, et ensuite de proposer des amendements, des projets de loi, etc. Donc en fait, en quelque sorte, on fait un espèce de pré-travail pour qu’il y ait des choses qui, structurellement, soient changées. OK.
Et c’est quelque chose, c’est un rôle que tu souhaitais avoir ou que tu as obtenu un peu par hasard à un moment donné ? Le premier rôle, le rôle de conseillère des Français de l’étranger, c’était un peu par hasard parce que je ne me présentais pas du tout en tête de liste en 2020, mais les élections ont été annulées à cause du Covid. Et en fait, la liste dont je faisais déjà partie en 2020, mais dont j’étais troisième, donc pas forcément en position éligible, voilà, ça a été décidé. La tête de liste ne voulait plus être tête de liste. Elle est restée sur la liste, mais voilà.
Et la liste a décidé que ce serait moi à sa place. Et après, je me suis présentée là en connaissance de cause pour l’Assemblée des Français de l’étranger. Là, je m’étais dit, bah oui, autant voir en fait tout le spectre. Et tu fais partie d’une autre association aussi qui s’appelle French Assist. Ça consiste en quoi exactement ?
Oui, alors French Assist, ça c’est un rôle du coup totalement bénévole qui a un peu rien à voir. Ça c’est plutôt mon engagement associatif personnel. Donc je suis secrétaire de French Assist New South Wales. Donc c’est un organisme local d’entraide et de solidarité. Ce label nous permet d’obtenir des subventions du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et surtout nous met dans une position de travail main dans la main avec les différents consulats.
Notre mission est d’aider les Français qui sont en grande difficulté quand ils sont en Australie. Les gens nous contactent soit directement, soit c’est le consulat qui nous envoie les personnes qui ont besoin d’aide. D’accord. Et en dehors de tout ça, est-ce que tu as le temps de faire autre chose, de travailler ? Comment ça se passe ?
Oui, il faudrait parce que les rôles… Alors déjà le rôle de conseillère à la FE, il y a seulement une indemnité de voyage qui d’ailleurs ne couvre même pas la totalité du voyage. Et conseillère des Français de l’étranger, il y a une indemnité qui, en Australie, est d’environ 400 euros, mais vu la grandeur du territoire, à chaque fois que je dois prendre l’avion, enfin, on imagine bien que l’argent part très très vite. Donc non, il faut bien que j’aie un travail. Et je suis enseignante de français longue étrangère à Mont-Comte et à l’Alliance française de Sydney.
Donc « busy busy » comme on dit en anglais. Ok bah parfait, tu vas nous balader dans Sydney pendant une bonne demi-heure et pourquoi pas un petit peu aux alentours aussi. En quelques mots, on va parler de quels aspects de la ville ou du pays. Je pense qu’il y a plusieurs aspects vraiment à voir. Il y a l’aspect très nature qu’il faut vraiment explorer, surtout pour les gens qui seraient passionnés de randonnées ou de choses comme ça.
C’est un pays absolument merveilleux et il y a des paysages incroyables à découvrir. Après, il y a l’aspect plutôt citadin, mais ça on va le retrouver dans beaucoup de villes du monde. Sydney, c’est une ville qui bouge beaucoup, activités nocturnes mais même diurnes très vastes, variées. Les Australiens adorent être dehors ou sortir, faire des choses le week-end. Voilà, donc il y a un peu deux aspects quand même très, très, très différents et qui peuvent aussi s’adresser à des personnes très différentes.
J’ai des amis qui sont venus me rendre visite en Australie et qui ne voulaient pas du tout visiter les villes, qui voulaient être dans la nature. OK, excellent. Tout cela est à suivre dans un instant, juste après les infos d’Artus avec le résumé de ce qu’il faut savoir sur ciné, comme d’habitude. À tout de suite, Élise. Les infos d’Artus.
De retour pour partager avec vous les principales infos à connaître sur Sydney en 3 minutes. Population, Sydney est la ville la plus. Peuplée d’Australie, avec une population d’environ 5,3 millions d’habitants dans la région métropolitaine. Superficie, la superficie totale de la ville. De Sydney est d’environ 12 367 km².
Tourisme, Sydney accueille des millions de visiteurs chaque année. En 2019, avant la pandémie Covid, la. Ville a accueilli plus de 16 millions. De visiteurs internationaux et domestiques. Économie.
Sydney est le principal centre économique de l’Australie. Elle abrite de nombreuses entreprises nationales et. Internationales, en particulier dans les domaines des services financiers, de la technologie, du tourisme et de l’éducation. Coût de la vie. Sydney est connue pour être l’une des villes les plus chères au monde en termes de coût de la vie.
Les loyers et les prix de l’immobilier sont particulièrement élevés. Transport. Sydney dispose d’un système de transport public étendu comprenant des trains, des bus, des ferries et des tramways. Le réseau de trains de banlieue est l’un des plus grands d’Australie. Éducation, Sydney abrite plusieurs universités de renommée mondiale, notamment l’Université de Sydney, l’Université de.
Nouvelle-Galle du Sud et l’Université de Technologie de Sydney. Emploi. Sydney offre un large éventail d’opportunités d’emploi. Les secteurs clés de l’économie incluent les services financiers, les technologies de l’information, le. Tourisme, l’éducation, la santé et les industries créatives.
Et voilà, vous savez presque tout. Bonne balade dans une des villes les plus excitantes du monde.
Vous vivez dans une ville que vous aimez ? Témoignez dans cette émission. Contactez-nous via la page contact sur le site francaisdanslemonde.fr.
Vivre à Sydney, c’est ce qu’on essaye de faire pendant l’intégralité de l’épisode de ce podcast, le temps d’une demi-heure à peu près, c’est déjà ça. Élise est notre guide. Et si on commençait, Élise, par les incontournables touristiques. Alors, qu’est-ce que tu nous conseilles ? Oui, je ne vais pas être très originale et je pense que tout le monde y aura pensé.
Il faut absolument aller à un endroit qui s’appelle Circular Quay, où il y a l’opéra et le Harbour Bridge. le point très très connu de Sydney. Évidemment, pour aller faire sa petite photo, ça c’est le passage obligé on va dire. Mais cependant, dans ce quartier-là, il y a quand même des choses très sympas à faire. En fait, le quartier historique de Sydney, du moins, il en a été gardé parce que pour ça les Australiens n’ont pas été très forts.
Déjà, Leur histoire est relativement jeune, donc il n’y a pas beaucoup de bâtiments qui datent d’avant 1800. Et surtout, ils ont tranquillement détruit et reconstruit très facilement pendant le XXe siècle, sans trop se poser la question de garder peut-être des choses importantes de leur histoire, de l’histoire de la création de ce pays.
Donc, ça s’appelle The Rocks. C’est vraiment juste à côté du pont, juste en dessous du pont. Et là, on peut retrouver des vieux bâtiments, des petits musées. C’est très sympa. Il y a plein de petites boutiques aussi, restaurants.
Souvent, il y a des marchés d’ailleurs qui se tiennent là le week-end. ou pour de grandes occasions, donc ça c’est pour moi un peu un passage obligé. Il y a un office de tourisme, donc n’hésitez pas à y aller pour booker une visite, comme ça vous apprendrez peut-être un peu plus comment la ville de Sydney a été fondée et par qui, avec qui, comment. Et tout ça c’est très proche en plus, on peut tout faire à pied, l’opéra, The Rocks, le pont, tout ça c’est au même endroit. Oui, vraiment tout à pied.
Après ce qu’il y a derrière ça, donc ça c’est un peu comme le nord du centre, on va dire. Tout ce qu’il y a derrière, après ce sont des grands buildings, des gratte-ciels, donc c’est pas super intéressant. Faut rentrer un petit peu plus dans le CBD pour trouver les grands magasins, si vous avez envie de faire un peu de shopping différent. La mode est un peu différente, vous verrez. D’accord.
Dans le bon ou dans le mauvais sens ? Pour moi, dans le mauvais sens. Disons que je n’ai pas adopté la mode australienne, on peut dire ça comme ça. C’est un choix. Je pense qu’il y a plein de gens qui font ça aussi, qui vont quand même dans les centres commerciaux des pays qu’ils visitent.
C’est toujours une expérience en fait, pas forcément pour dépenser énormément d’argent. Voir différentes marques. Il y a beaucoup de marques australiennes parce que historiquement, l’importation, c’était très compliqué et puis ça coûte cher et ça rend les vêtements encore plus chers en fait. Donc, il y a quand même aussi plein de marques australiennes qu’on ne connaît pas en France. Certaines sont bien, rassurez-vous, mais pas toutes.
Donc ça, c’est un peu, voilà, vraiment le centre de Sydney. Il y a un très joli parc qui s’appelle Hyde Park. C’est vrai, quand même, il y a des arbres qui sont plus que centenaires, qui sont magnifiques. Vous pouvez passer par là, une cathédrale, enfin, les choses classiques d’une ville, quoi. Vraiment, la chose basique.
Et toi, qu’est-ce que tu aimes faire ? Si on te demande par exemple, c’est le week-end, Elise se promène, où tu irais sans réfléchir en premier lieu ? Alors, je n’irai pas forcément dans le centre, ça c’est sûr. La vantaille de Sydney, c’est que tout l’est de la ville, c’est une côte océanique. Donc évidemment, on a des plages.
Enfin, non pas évidemment, parce que par exemple à Brisbane, il n’y a pas de plage, même si c’est au bord de l’océan. Mais non, j’irai plutôt, oui, dans la nature ou soit dans une réserve naturelle pas trop loin. Moi, j’habite au sud de Sydney, Ce serait, je prendrais la voiture et j’irais au Royal National Park, qui est un parc absolument magnifique. Ou sinon, juste prendre un petit coup de voiture, en 15 minutes, je pourrais être à Maroubra Beach Coogee, juste prendre la voiture, aller à la plage, prendre un café, marcher le long de la plage, voir des amis, des choses très simples en fait. Ça me paraît très bien.
Il y a aussi, je crois, pour y être allé à Sydney il y a très longtemps, il y a presque 20 ans maintenant, des destinations un peu week-end pour les habitants de Sydney comme les Blue Mountains par exemple. Oui, alors donc on a les Blue Mountains qui sont au nord-ouest de Sydney. Alors, il n’y a pas énormément de neige, peut-être quelques jours dans l’année, ce n’est pas du tout une station de ski ou quoi que ce soit, mais ce qui est assez merveilleux, c’est la végétation et vraiment la géographie de cet espace qui le rend absolument magnifique avec ses forêts d’eucalyptus. On les appelle bleues à cause de ça, en fait, à cause des feuilles. Il fait une sorte de forêt bleue foncée un petit peu.
Donc ça, c’est une heure et demie de Sydney. Même maintenant, on a une super autoroute, c’est même encore moins. Et oui, voilà, il y a des destinations comme ça un peu plus dans les terres. Pour le week-end, ceux qui aiment aller dans le sud peuvent aller. Alors, c’est plus de trois heures de route, mais les Australiens, ça ne leur fait pas peur parce qu’il y a tellement de trafic dans cette ville qu’on fait dix kilomètres en une heure.
Donc, trois heures de route, pouf ! Qu’est-ce que c’est ? C’est une très belle ville de campagne qui s’appelle Barrow, B-O-W-R-A-L. D’accord. Aussi, plein de gens aiment aller.
Là, voilà, c’est l’escapade un peu campagne, vraiment. la campagne australienne, les animaux, donc c’est très agréable aussi. Oui, il y a plein de petites destinations comme ça qui sont juste pour le week-end. Les Australiens adorent être dehors. C’est ce qui ressort le plus, c’est vraiment le côté nature de Sydney et des environs.
Et en tant que locaux, on est évidemment un peu moins épatés par l’opéra, etc. Donc, en fait, oui, la semaine, on est dans Sydney pour travailler, donc le week-end, on en sort un petit peu ou alors on va à des endroits où on va moins pour profiter en général de l’extérieur parce que même l’hiver, il ne fait pas très froid. Tant que le jour est levé, qu’il y a du soleil, il ne fait pas froid. Donc on peut faire vraiment beaucoup de choses dehors toute l’année. Et après, pour le week-end, il se passe toujours quelque chose à Sydney, il y a toujours un festival de quelque chose.
C’est un pays avec énormément de communautés différentes. On sait qu’au mois de février, c’est toute la célébration du nouvel an lunaire qui vient en général des pays d’Asie. du Sud-Est, alors la Chine, mais aussi Vietnam, Cambodge, etc., qui célèbrent ça. Donc, la ville va se transformer dans un de ces quartiers, vraiment, pour célébrer ça. Donc, il va y avoir des petits spectacles de rue, des choses comme ça.
Quand on arrive, d’ailleurs, au 14 juillet, il y a un énorme festival à Circular Quay. Voilà, il y a beaucoup de choses qui sont célébrées tout au long de l’année. Donc, il y a vraiment toujours quelque chose à faire le week-end.
Très bien, très sympa. On s’y croirait ou à défaut, au minimum, ça donne vraiment envie d’y être. Et ça, c’était pour les sites ou l’aspect touristique, les choses à visiter absolument ou à faire quand on arrive. Et dans quelques minutes, on va aussi aborder d’autres aspects de la ville, comme la culture, la vie sociale, la vie quotidienne, les relations, l’emploi, etc. Tout ce que quelqu’un comme toi, Élise, qui vit sur place depuis neuf ans, peut vous apprendre de l’intérieur, comme si vous y étiez en quelque sorte.
C’est à suivre, juste après le replay de cette semaine, l’interview par Gauthier de Nathalie Ganachaud, la présidente de l’antenne locale de La FIAF, notre partenaire. S’il n’est, accueil ! Je vous invite à vivre dans le futur, dans les dix prochaines minutes. Parce que oui, quand on est en Australie, on est dans le futur. Eh bien, on est globalement à l’envers de ce que l’on vit en ce moment.
Si vous êtes français de France, par exemple, nous c’est l’hiver, là-bas c’est l’été. C’est le jour pour vous. Là-bas, c’est la nuit. Les saisons sont inversées. Le style de vie est inversé.
Tout est inversé. Et en plus, on part à 20 000 kilomètres. Bonjour, Nathalie. Bonjour. Bonjour à tous.
Bonsoir.
Tu es la présidente de Sydney Accueil et justement ça va être le propos de ces 10 prochaines minutes. Se préparer à ce choc parce que autant on part dans un pays anglo-saxon donc on va retrouver un certain nombre de codes, autant il faut se préparer lorsqu’on arrive au bout du monde à être au bout du monde. Oui il faut se préparer à être quand même assez isolé à cause de plusieurs choses donc bien sûr l’éloignement physique et puis quand vous souhaitez appeler quelqu’un avec les dix heures de décalage horaire c’est pas pratique parce que comme tu l’as dit le jour la nuit on va pas appeler nos proches en plein milieu de la nuit donc on est vraiment très isolé et tout est décalé les saisons tout le temps les saisons la manière de vivre tout est décalé donc c’est vrai qu’on se sent on se sent parfois très seul pour peu que l’anglais ne soit pas vraiment notre fort ça devient parfois assez difficile Tu. M’As par exemple expliqué que dans les premières fois où t’es allé faire tes courses dans le supermarché, tu t’es retrouvée à vouloir acheter une pâte brisée, et celle qui avait les pâtes brisées c’était toi, parce que t’es tombée en pleurs, t’as dit je m’en sortirai jamais. Un petit détail du quotidien et bloum, le monde s’écroule quoi.
C’est ça. C’est vrai que je me suis lancé un défi aussi. J’ai voulu poser la question à un monsieur qui travaillait dans les réunions. Est-ce qu’il y avait des pattes brisées toutes faites ? Je pense que ça, c’était vraiment la chose à ne pas faire.
Ni pour lui, ni pour moi. Mais c’est vrai que ce sont des petits détails. On perd en fait tous nos repères. Et pour les Français, arriver en Australie, c’est vraiment une perte de repère totale. Ils roulent à gauche, déjà.
Bon, ça, la rigueur, on peut s’en remettre. Mais c’est vrai que faire ses courses, discuter avec des gens, on ne comprend pas quand on nous… Les prix, on n’a aucune notion des prix. Donc, on vous dit, ça coûte tant. Bon, OK, si je vous le dis, c’est le dollar australien.
Donc, c’est très, très déroutant. Très déroutant, on se sent vite seul. Un mot sur ton parcours. Est-ce que tu connais Francis Cabrel ? Tu l’as déjà croisé lorsque tu habitais en Haute-Savoie ?
Alors, je ne le connais pas, mais j’adore cette chanson forcément. Evidemment, tu es originaire de Haute Savoie, près de Annecy. Et puis, tu vas rencontrer ton mari, qui est lui breton. Vous allez couper la poire en deux entre Annecy et Brest. Il y a Paris.
C’est là que vous vous installez. Vous y vivez pendant 15 ans. Tu bosses dans la banque. Deux filles vont t’arriver. Elles ont aujourd’hui 12 et 10 ans.
Et puis un jour, vous aviez un peu fait le tour de la vie parisienne. Ton mari a une opportunité de vivre à l’étranger. Il rentre à la maison avec un projet. C’est Sydney. Tu te souviens précisément de ce jour-là ?
Il n’est pas rentré à la maison avec ce projet-là. Il m’a appelé parce qu’il était à New York, en congrès mondial de sa société. Quand il m’appelle, il me dit qu’il discute avec quelqu’un de je ne sais plus quel pays qui connaît le directeur de l’Australie et qui cherche quelqu’un. Et ce coup de téléphone, oui je m’en souviens, ça a tout de suite fait, tout de suite tu as 20.000 questions qui arrivent. Avec une seule réponse, comme je vais en parler plus tard, mais avec une seule réponse forcément qui vient.
Et la réponse, elle sera assez rapide. En quelques semaines, vous décidez. On est en 2019. La réponse, c’est on y va. On y va tous, donc forcément avec les enfants.
Évidemment, ça fait peur. Évidemment, quand on commence à se pencher sur le sujet, ça fait peur, mais assez vite. Vous prenez des décisions avec l’organisation du déménagement. Vous vous mariez également. Alors un mariage express, du coup, vous avez…
C’était déjà planifié ou vous l’avez vraiment fait avant ? On s’est dit pareil, très dans le challenge. On s’est dit que voilà, c’était l’occasion de célébrer bien sûr notre amour. Et puis surtout aussi, ce qui était vraiment chouette, c’est que ce mariage, du coup, il y avait vraiment beaucoup de nos amis en réspondus présents, nos familles aussi. Et ça a été une des dernières fois avant notre départ de revoir tout le monde.
On en garde un souvenir bien évidemment inoubliable et les filles aussi. La fin de soirée, il y a dû y avoir quelques pleurs quand les amis sont repartis. Oui, oui, je confirme. Alors vous arrivez au bout du monde et puis tout se passe bien. Il y a des incendies énormes, vraiment des images impressionnantes.
Vous ressentiez la chaleur dans l’atmosphère de ces incendies ? Alors, on ne ressentait pas la chaleur. Par contre, clairement, l’air n’était pas respirable. On voyait que la fumée était présente. C’était incroyable, incroyable.
Dans la foulée de la pandémie, on se souvient que cette île avait fait un choix, la politique du zéro Covid. Alors, à la différence avec nous, on ne pouvait pas sortir de chez nous. C’était vraiment très compliqué, alors que vous, vous pouviez aller partout. Simplement, ils avaient fermé les États et vous étiez bloqué dans votre île et dans l’État dans lequel vous êtes de Sydney et pendant trois ans. Donc, ce n’est pas pour rigoler.
C’est une prison à ciel ouvert. Non, non, c’est ça. Là-dessus, vraiment, je crois même qu’à un moment entre… Donc nous, Sydney, nous sommes dans l’état du New South Wales. Entre le New South Wales et le Queensland, à un moment, il y a eu des cas de Covid dans le New South Wales.
Ils ont déployé l’armée. le Queensland a déployé l’armée au niveau de la frontière pour éviter que les gens du Nusselt West viennent dans le Queensland. C’était incroyable. Ils coupaient tous les vols. On a mis, pour te donner un ordre d’idée, une fois on a réussi à partir dans le Queensland, il y a eu un cas de Covid qui s’est déclaré, on a mis 18 heures pour rentrer pour faire Cairns-Siné.
18 heures. On aurait pu rentrer à Paris, c’était la même chose. On peut rajouter… à tous ces trucs un petit peu chelous et différents de chez nous. La faune aussi, tu me disais, n’importe quel animal en Australie, c’est un warning, quoi.
Mais alors, oui, donc on les connaît en règle générale, parce que comme je te disais, quand tu dis à des personnes que tu pars en Australie, bien sûr, le grand jeu, c’est de taper sur Internet. Voilà. Mais alors nous, on a découvert quelque chose quand même ici. C’est bon, requins, serpents, araignées. OK, ça, il n’y a pas de problème.
On a fait le tour avant de venir. Mais on a réalisé ici que même les oiseaux t’attaquent.
Oui, ce qu’on appelle ici les magpies, qui sont donc des pies avec des yeux rouges. Et en fait, si tu passes sous leur nid pendant la période quand elles font leur nid, quand tu passes sous l’arbre, soit à vélo, soit à trottinette, parce qu’elles détestent tout ce qui roule, tu te fais attaquer, et pour de vrai. Donc ici, quand tu as des casques de vélo, tu es obligé de mettre des pics sur ton casque de vélo pour éviter que la McPie ne te donne… Et je vous jure que c’est vrai. J’ai des amis qui se sont fait attaquer, je vous jure, c’est vrai.
Même les oiseaux. Les oiseaux d’Hitchcock, quoi. C’est ça. Et là, tu te dis, waouh, c’est dingue. Et j’ai vu des kangourous aussi, incroyablement musclés, c’est bête.
Quand elles se dressent, c’est assez impressionnant. Ça peut être même un petit peu méchant, un kangourou, finalement. On se dit, c’est gentil comme tout. Mais… Oui, on se dit que c’est trop mignon, mais quand on voit un kangourou…
En même temps, quand tu t’approches, il ne reste pas forcément… Mais on évite de trop s’approcher quand même. C’est vrai que ça a l’air mignon, mais ça reste quand même des animaux sauvages. Le wombat, c’est pareil, il peut te trancher un doigt avec ses doigts.
Pour moi, c’est un pays magnifique, mais c’est vrai que la faune et la flore, c’est assez impressionnant. C’est magnifique, mais c’est impressionnant. C’est un peu le but de ces podcasts aussi, c’est de donner des infos pratiques. En l’occurrence, il faut le savoir. Alors, il faut savoir aussi qu’il y a Sydney Accueil qui t’a sauvé.
Tu m’as dit qu’il m’a sorti de l’isolement. Tu en es la présidente depuis quatre ans. 120 familles font partie de cette association. Il y a à peu près la moitié qui sont des nouveaux arrivants et on ne peut que conseiller nos auditeurs qui vont vivre cette incroyable aventure de mobilité internationale sur cette île du bout du monde. Attention quand vous arrivez, n’hésitez pas à entrer chez Sydney Accueil parce que le quotidien, les premiers jours, les premières semaines vont être difficiles et vous allez pouvoir les accompagner, les prendre un peu par la main.
On parlait tout à l’heure de faire les courses. Vous allez au début sur les marchés pour expliquer quel produit sert à quoi. Il y a des choses très pratico-pratiques dans les premières semaines. Ciao ! Exactement, c’est exactement ça, ce sont des détails pratico-pratiques et en même temps, ça permet aussi vraiment de créer un lien, de créer un réseau, un lien social dans la communauté française pour rassurer, pour dire, comme je te disais tout à l’heure, que les nouveaux puissent partager leurs angoisses avec des personnes qui partagent les mêmes mais également avec des personnes comme par exemple moi maintenant depuis presque cinq ans où je peux leur dire ne vous inquiétez pas c’est normal au début ça fait mal c’est difficile mais vous allez voir après c’est merveilleux et on leur permet aussi de passer des bons moments.
Il n’y a pas que des moments où on pleure dans un supermarché à cause d’une patte brisée, il y a aussi des moments où on découvre, on fait des balades et on voit les baleines sauter au loin ou alors on voit les dauphins jouer avec les surfeurs sur la plage et ça ce sont des moments que je n’oublierai jamais et que je pense que vraiment, on n’oubliera jamais. Donc ça, c’est vraiment des moments de partage exceptionnels entre personnes et entre Français. Et puis parler le français, ça fait du bien quand même. Quand on entend de l’anglais tous les jours, ça fait du bien de parler français entre nous. Et dans le quartier Maroubra, on entend parler français.
C’est autour du lycée français de l’AEFE. Il n’y en a qu’un seul en Australie, donc on ne peut pas se tromper. C’est le quartier où se rassemblent un peu les Français, pas obligatoirement, mais il y en a pas mal. Oui, parce que tout simplement, en fait, ça permet d’être à côté du lycée français. Et c’est vrai que si…
Alors, même si Sydney est une ville où on roule plutôt… Par rapport à Paris, c’est incomparable. Voilà. Les bouchons ne sont pas les mêmes. On évite quand même de faire trois quarts d’heure de route pour emmener ses enfants à l’école.
Donc, souvent, on n’habite pas loin. Et puis, c’est à côté de la plage, Maroubra. Donc, c’est quand même un quartier qui est très sympa. Et puisque l’on parle de l’école, rappelons que la rentrée scolaire, c’est en septembre lorsqu’on est en Europe. Et quand on est en Australie, la rentrée, c’est là en février après les vacances.
Ça, il faut le savoir aussi parce que les enfants qui arrivent, il faut qu’ils retrouvent un rythme, en fait. Bah c’est ça en fait, c’est un peu la question et c’est une des questions vraiment pratico… Et c’est là en fait, c’est une des questions qui se posent puisque souvent tu te dis où est-ce que je vais vivre ? Je vais vivre pas trop loin de l’école de mes enfants mais du coup où est-ce que je vais mettre mes enfants à l’école ? Parce que des enfants qui ne parlent pas anglais, qui arrivent au mois de septembre par exemple en plein milieu d’une année scolaire dans une classe qui est déjà faite, Moi j’ai pensé pour mes enfants, je me suis dit je peux pas leur infliger ça.
A l’époque elles avaient 5 ans et 7 ans. Je me suis dit mais c’est pas possible. Donc c’est pour ça qu’on a fait le choix au début de les mettre en lycée français pour que le cursus soit le même et qu’elles soient pas trop perturbées. Et puis bah bon, maintenant elles s’y sont faites bien. Et a priori tout va bien, vous êtes extrêmement heureux de votre nouvelle vie, loin de Paris.
Voilà alors on est on est malheureux bien évidemment toujours un peu d’être loin de la famille et des amis ça c’est sûr mais loin de paris ça oui on est heureux c’est vrai que quand on voit le décalage parce que ça aussi c’est un gros décalage par rapport en france voilà mais un décalage on va dire entre guillemets positif c’est vrai que Je pense qu’en cinq ans d’Australie, j’ai vécu une grève de train qui a duré une journée. Ah oui, c’est pas pareil. Par contre, tu te sens peut-être plus loin de tes montagnes de la Haute-Savoie, du bon vin blanc et du fromage. Oui, alors le fromage, ça, je peux le retrouver. Ça, c’est pas un problème, même si ça coûte, mais une fortune.
En même temps, c’est vrai que Roblochon, il faut le faire venir. Puis les Aravis, c’est pas à côté. Le vin en Nouvelle-Zélande et en Australie, on a de quoi faire aussi. Voilà, les montagnes, bon, les montagnes, on est allé quand même skier en Nouvelle-Zélande, du coup, parce que les montagnes en Australie, c’est quand même, c’est pas pareil. Donc, on est allé skier en Nouvelle-Zélande.
On s’est dit que c’était pas mal aussi. Si vous vous apprêtez à vivre cette grande aventure, direction Sydney Accueil, le lien pour le site web et plein d’informations pratiques parce que depuis la France ça se prépare, on peut déjà vous contacter bien en amont, vaut mieux prévenir que guérir. Et d’ailleurs, je conseille, j’ai une membre de Sydney Accueil qui fait maintenant partie du bureau, qui m’a contactée 6 mois avant son départ, pour des questions pratiques. Par exemple, si vous voulez venir avec des animaux, c’est relativement compliqué, il y a des démarches à faire, si vous voulez choisir un logement… Et donc du coup, le fait de nous contacter via les réseaux sociaux, par exemple Facebook, vous nous envoyez un message via Facebook, On pourra vous renseigner avant et échanger, se téléphoner, vous rassurer et vous donner des conseils à l’avance.
Merci beaucoup, Nathalie. Moi, ma journée commence. Toi, tu vas te coucher. Alors, bonne nuit à toute la petite famille et au plaisir de vous retrouver. A bientôt, du coup.
Merci beaucoup. En tout cas, belle journée à tous. Vous écoutez Vivre A, animé par Olivier Geoffry, sur la radio des Français le meilleur.
Vivre à Sydney, c’est quelque chose qui vous fait envie ? Vous tombez bien ! Alors cette semaine, l’épisode de notre podcast est entièrement consacré à la capitale de la région, New South Wales, au sud-est de l’Australie, et à ce que je considère comme étant une de mes villes préférées au monde. Elise, léger conseillère à l’Assemblée des Français d’Étrangers là-bas, entre autres, nous guide tout au long de cet épisode. Alors on a joué aux touristes tout à l’heure, Elise, mais il y a beaucoup d’autres choses à dire et à aborder sur Sydney et sur le pays aussi.
Dis-nous tout, quel sujet souhaites-tu évoquer pour continuer ? On parle de culture peut-être ? Oui, on peut parler de culture. Alors pour la culture, il y a quand même une vie culturelle qui existe évidemment, mais on est vraiment dans le modèle anglo-saxon où l’État est très désengagé, très peu de subventions. Donc c’est souvent financé par fonds privés et donc c’est aussi beaucoup plus difficile pour les artistes en fait de pouvoir trouver des projets.
Il n’y avait bien évidemment pas le système de l’intermittence. Les artistes pendant le Covid ici, ils n’avaient pas d’argent du tout. Il y a eu plein de choses qui sont aussi ressorties avec la période Covid. Juste pour donner une petite anecdote, il n’y a pas d’opéra national en Australie, il n’y a pas d’opéra fédéral financé par le ministère de la Culture australien. Les seules initiatives d’opéra qui existent sont privées.
Et un jour, je viens en France du monde de la culture, j’ai travaillé dans un centre d’art éthique national pendant plusieurs années. C’est un domaine que tu connais bien. L’institution qui s’appelle Opera Australia loue certaines salles de l’Opéra de Sydney pour donner ses spectacles. Et ils m’expliquaient qu’ils ont à peu près 23% de subventions. Ce qui est très très peu.
Et après le reste c’est la billetterie. plus les potentiels mécènes, partenaires, etc. Et en France, de mémoire, c’était plutôt l’inverse. Donc, évidemment, ça rend la création artistique un peu plus complexe. Et donc, ils expliquaient, par exemple, qu’ils ne pouvaient pas toujours faire les spectacles qu’ils voulaient parce qu’il faut qu’il y ait, entre guillemets, des blockbusters dans la saison qui vont attirer les foules et remplir les salles.
pour en quelque sorte avoir assez de trésorerie pour financer un ou deux opéras un peu moins connus. Et en France, clairement, dans le système public, on n’en est pas du tout à ça. Donc voilà, j’ai eu beaucoup de compassion pour eux parce que c’est un travail très difficile. Il y a une vraie culture australienne quand même, j’imagine. Oui, alors il y a une culture australienne, il y a la culture ancestrale, la culture aborigène, mais il y a une scène culturelle contemporaine, que ce soit dans la musique ou dans l’art contemporain.
la peinture, etc. Ça reste assez limité dans le sens où les artistes australiens sortent parfois pas trop d’Australie, en fait. C’est assez centré sur nous-mêmes. On a un grand concours de peinture, trois grands concours de peinture en un, en quelque sorte, chaque année, qui s’appelle Archibald, et pour participer à ce concours, pour envoyer sa toile, alors il faut peindre quelqu’un du monde de la culture en Australie, pas forcément qui soit australien, mais quelqu’un qui a marqué la culture en Australie, et soi-même être un artiste soit australien, soit résident en Australie. Ça peut être vu aussi comme une très très bonne chose.
C’est bien aussi de récompenser les siens. Mais voilà, ça donne un peu le « là » de la scène australienne un petit peu à Sydney. Très bien. Et en dehors de la culture, alors quand on évoque la vie sociale, par exemple, c’est facile de s’intégrer. Bon, ça fait neuf ans pour toi, mais c’est facile de s’intégrer, de commencer à avoir des amis, je ne sais pas, mais des relations au moins, pour sortir, commencer à avoir des connaissances.
Est-ce qu’il y a ce modèle un petit peu superficiel anglo-saxon, sans faire de raccourci, mais qu’on trouve quand même au Royaume-Uni ou aux États-Unis où c’est très facile d’avoir des contacts mais il n’y a pas forcément quelque chose derrière. Est-ce que c’est la même chose ? Est-ce que c’est différent d’Australie ? Non, c’est la même chose. C’est sûrement, je dirais, par le travail que les gens vont se faire leurs premiers amis australiens ou alors s’ils sont impliqués dans une communauté.
Et surtout, les Australiens n’aiment pas trop dire non en face. D’accord, oui. Donc, ils vont un peu tourner autour du pot, vous pouvez leur proposer quelque chose. Oui, attends, je t’enverrai un message, je vais voir. Ça a l’air d’être une bonne idée, mais ils ne vont pas dire, ah non, je n’ai pas envie.
Voilà, il faut savoir s’adapter et en effet, il ne faut pas croire que parce que la personne en face de soi est super enthousiaste, ça y est, c’est gagné. C’est aussi un état d’esprit. Je n’ai pas vraiment souffert de ça, mais je sais que certaines personnes qui viennent en visa, vacances, travail ou ce genre de choses, comme aussi ils ne vont pas forcément garder un emploi stable pendant des mois et des mois, c’est plus difficile en fait de se faire des relations donc je sais que souvent ils restent entre français dans leurs auberges de jeunesse des choses comme ça Alors. Dans ta réponse, tu as pour moi cité un mot-clé pour lancer un autre sujet, l’emploi. L’emploi…
Donc imaginons, j’ai 25 ans, c’est pas du tout le cas mais bon, imaginons, je retourne à mes 25 ans, j’ai très très envie d’aller en Australie, ça me paraît le pays idéal, le soleil, ça va être super, je vais trouver un emploi de folie et tout va très bien se passer. Oui ? Non ? Quelle serait ta réponse ? Eh bien, je dirais ça dépend, ça dépend des diplômes, ça dépend de plein de choses.
Donc oui, il y a cette merveilleuse opportunité des visas-vacances-travail qui permettent aux Français et à d’autres nationalités d’ailleurs de venir en Australie pendant un an et de travailler et aussi de visiter le pays. Pour ça, c’est une belle expérience. Mais après, il faut faire attention de ce qu’on attend en fait de cette expérience parce que ça va être soit des emplois très très très peu qualifiés qu’on peut trouver, donc physiquement difficile, donc ça va être beaucoup dans la construction, dans les fermes, dans l’hôtellerie, restauration, etc. Et après, trouver des postes, on va dire, qualifiés, même ne serait-ce que de secrétaire ou des choses comme ça, il va y avoir beaucoup de priorités aux Australiens. C’est ce que j’allais dire, oui.
Et donc, en fait, c’est très difficile à avoir. Et en fait, ce qui est important dans le monde du travail de l’Australie, c’est de réussir à avoir la première expérience sur le CB parce qu’ils ont toujours peur que notre niveau d’anglais soit pas assez bon. Sinon, voilà, ça va être que des travaux physiques difficiles où les gens sont pas toujours forcément bien traités.
Le propre du visa vacances-travail, c’est l’Australie qui fait venir des travailleurs saisonniers autant qu’elle a besoin. Donc, bien les traiter, etc., ce n’est pas tout à fait leur priorité. Et de toute façon, ces visas n’amènent pas à la résidence permanente. Il faut soit avoir des… des qualifications très spécifiques. Il y a une liste sur le site de l’immigration qui dit qu’on a besoin de médecins, ingénieurs, infirmiers, charpentiers, peintres en bâtiment en carre.
Voilà, c’est un peu, il y a de tout dans cette liste. Donc, si on a les qualifications pour ces boulots, très facile de trouver un travail et très facile de rester. Mais si on n’a aucune qualification, pour ces emplois là, voilà, ça va être plus compliqué, ça va être plus précaire, on va dire. Et par exemple, on parlait plutôt de de l’association French Assist, et très souvent, plusieurs fois par mois, même parfois par semaine, on reçoit des messages de jeunes qui sont totalement désespérés, qui ont dépensé toutes leurs économies dans le loyer de leur chambre, etc., et qui n’arrivent pas à trouver de travail, parce que là, on est au mois de mars, l’été est terminé, et donc les restaurants, les hôtels ont besoin de beaucoup moins de main-d’œuvre. Il n’y a pas de protection du travail de la même façon.
Ici, on ne signe pas un CDD. Quand on travaille, on signe un contrat qui s’appelle cash wall. En fait, l’employeur te donne des heures une semaine et la semaine d’après, s’il n’a pas d’heures à te donner, il ne t’en donne pas, donc pas de salaire. Donc évidemment, c’est une situation assez précaire et ça peut malheureusement arriver à des points où des personnes repartent d’Australie parce qu’ils n’ont plus d’argent. Alors on arrive à la fin de cet épisode, de ce petit voyage à Sydney et ses environs déjà.
Est-ce que tu as une façon, allez en deux, trois mots, de résumer alors soit ta vie là-bas depuis 9 ans, en trois mots ça va être compliqué peut-être, mais soit Sydney, le pays. Si je te demande qu’est-ce que Sydney t’inspire en quelques mots pour conclure, tu me réponds quoi ? Pour Sydney, je dirais soleil. Oui. Parce que vraiment…
Ça me va bien. J’habite dans plusieurs villes de France, notamment celle du Nord.
C’est pas la même chose. Ouais, soleil, dynamisme honnêtement. Ouais, c’est une ville quand même très dynamique. Qu’est-ce que tu penses de laid-back, relax pour les Australiens en général ? Non, ça c’est un cliché.
D’accord, ok. Ça, c’est un cliché. Il suffit de conduire à Sydney pour savoir que les Australiens ne sont pas du tout lay-back. Ils sont très énervés sur la route. Non, c’est bien que tu l’aies dit, mais non, ça, c’est un cliché.
Les lay-back, ce sont les gens extrêmement riches qui vivent au bord de la mer parce qu’en effet, ils n’ont pas besoin de se préoccuper de trop de choses, donc ils sont très détendus. En tout cas, tu as bien de la chance de vivre là-bas, Élise. Merci beaucoup de nous avoir fait découvrir ta ville, ta Sydney. Tu peux aussi rester encore longtemps. Ce ne serait pas une de ces villes qu’on a du mal à quitter, par hasard ?
C’est possible. Moi, maintenant, là, je suis mariée avec un Australien, on a acheté notre appartement, on va avoir un bébé. Félicitations. Là, j’en partirai pas. OK, c’est clair comme ça.
Mais encore merci pour toutes ces infos qui vont donner des idées à plus d’un auditeur, à mon avis, et une très belle continuation à toi là-bas dans ce beau pays. Merci beaucoup Olivier, bonne journée. Sydney, Sydney, Sydney, voilà une belle destination avec des avantages et des inconvénients comme toute ville, mais avec aussi une douceur de vivre, un dynamisme, on en a parlé tout à l’heure, les repères du monde anglophone, toujours utile, une météo très sympa avec quand même des températures qui descendent jusqu’à 15 degrés l’hiver, m’avait dit un chauffeur de taxi il y a longtemps. Quel que soit votre état d’esprit, c’est clairement une destination à tenter et je vous invite à le faire dès que possible. À mon avis, vous n’allez pas être déçu.
Bon voyage et à bientôt sur la radio des Français dans le Monde pour une autre destination spéciale expat. Salut !

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