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Avez-vous déjà envisagé de vivre à l’étranger ou vous êtes-vous déjà demandé comment s’organisent les Français expatriés autour du monde? Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde », Gauthier Seys s’entretient avec Catherine Smadja-Frogel, membre du Bureau National de Français du Monde – ADFE. Ensemble, ils explorent les défis et les opportunités liés à la mobilité internationale et discutent des moyens par lesquels l’association aide les Français expatriés à mieux s’intégrer et à se soutenir mutuellement.
Catherine Smadja-Frogel est une figure clé de l’association Français du Monde – ADFE, qui joue un rôle crucial dans l’assistance et la représentation des Français à l’étranger. Professionnellement active dans la région des Caraïbes mais résidant à Londres, Catherine apporte une perspective unique sur les défis rencontrés par les expatriés, notamment dans le contexte post-Brexit. Elle explique les trois objectifs principaux de l’association : l’aide et l’assistance, le lien avec les autorités françaises, et l’animation de la communauté française à l’étranger.
L’épisode se concentre sur la récente rentrée associative de Français du Monde – ADFE, qui s’est tenue à Paris. Catherine partage les résultats d’un baromètre ayant recueilli plus de 22 000 réponses, mettant en lumière les préoccupations majeures des expatriés, telles que la retraite, la sécurité internationale et le changement climatique. L’association travaille à améliorer la fluidité des relations entre ses 180 sections mondiales et à renforcer la solidarité et le soutien mutuel parmi les Français de l’étranger. Catherine encourage également les jeunes à s’impliquer davantage dans la vie associative, soulignant que l’association est un espace de discussion ouverte et de solidarité.
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Chapitrage de l’épisode
Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Je suis Gauthier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Catherine Smadja-Frogel, membre du Bureau National de Français du Monde, ADFE. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.
Et je pars de l’autre côté de la planète, je quitte mon studio de Lille pour tendre le micro à Catherine, il faut un long bras. Bonjour et bienvenue sur l’antenne de la radio des Français dans le Monde, Catherine. Bonjour, merci et bonjour à tous les Français du Monde. Dis-moi, fais-moi un peu rêver où tu es dans le monde. Pour l’instant, professionnellement, je suis dans la région Caraïbes, mais je vis à Londres, une ville où il y a énormément de Français.
Mais bien sûr, on en avait déjà parlé ensemble, Gauthier, un petit peu plus compliqué avec le Brexit. Il y a un petit choc thermique quand même avec les Caraïbes et Londres. Il pleut partout ! On va s’intéresser à la rentrée associative de l’association Français du Monde ADFE, membre du club des partenaires de notre radio et nous vous en remercions. Vous vous êtes réunis les 23 et 24 août à Paris comme chaque année pour faire un peu bilan et perspective.
Alors pour les auditeurs qui ne connaissent pas Français du Monde ADFE, qui depuis quelques mois a une nouvelle identité graphique, Très joli comme tout un nouveau site internet que je vous invite à découvrir. Je salue Stéphane avec qui je travaille au passage. Tu peux nous rappeler le rôle, le but de l’association qui est ancienne maintenant. Absolument. Donc, notre association qui est reconnue d’utilité publique a en fait trois objectifs.
Le premier, c’est tout simplement d’aider, d’assister les Français dans le monde, les Français qui sont résidents à l’étranger. Et bien sûr, ça nous arrive aussi d’aider des Français de passage parce qu’on est là, on est présent. avec des bénévoles enthousiastes et prêts à aider tout le monde. Donc l’aide et l’assistance aux Français. Le deuxième rôle, il est le lien entre cette communauté française de l’étranger et les autorités françaises.
De par notre statut, nous sommes membres de droit des conseils consulaires et nous avons des relations avec les autorités qui nous permettent d’intervenir sur des dossiers particuliers, mais aussi d’apporter nos idées, notre expérience, l’expérience de nos membres aux autorités françaises pour améliorer tout simplement la vie des Français de l’étranger et leur situation pratique. Et troisièmement, ce qui est très sympathique et le côté qui fait que beaucoup d’adhérents se sentent bien avec nous, Dans nos sections locales, nous organisons une animation de la communauté française. Un français à l’étranger ne doit pas être seul. Il est toujours avec d’autres Français et parfois c’est bien sympa de se retrouver ensemble. Alors il y a 180 sections dans le monde.
Vous vous êtes rassemblés, vous avez parlé justement avec tous les nouveaux outils qui existent aujourd’hui d’améliorer la fluidité des relations entre vous, les 180 sections, mais aussi les sections entre elles. L’idée, c’est d’être le plus fluide possible, de répondre le plus rapidement possible aux questions qui sont posées. Oui, et nous voulons profiter de cet réseau immense que nous avons. C’est-à-dire que nous avons le siège, nous avons les sections et les relations, nos adhérents peuvent contacter leur session, ils peuvent contacter le siège, nous avons des très bonnes relations et échanges d’informations et nous travaillons maintenant sur Le réseau, c’est-à-dire les échanges entre les sections. Pourquoi ?
Parce qu’à l’intérieur d’une région, par exemple, et ça s’est vu lorsque nos camarades ont organisé les universités d’été regroupant l’Azoz d’Afrique et celles regroupant l’Azoz nazie, vous voyez bien qu’il y a des problématiques qui sont similaires, qui ne sont pas les mêmes qu’on peut avoir en Europe ou aux États-Unis. Cet échange d’expériences plus précis, il est extrêmement intéressant, enrichissant. Et nous, ensuite, au niveau de notre interaction avec le gouvernement français, il nous permet aussi d’apporter des expériences différentes. toujours de s’améliorer. Être mieux au service des Français de l’étranger, c’est aussi mieux les connaître et faire en sorte qu’ils se connaissent mieux entre eux.
Et pour mieux les connaître, vous avez tous les deux ans un baromètre qui a été mis en place avec un véritable succès cette année. Il y a eu plus de 22 000 réponses à ce questionnaire. D’ailleurs, ça permet d’isoler les grands thèmes, les grands sujets. Est-ce que tu peux me donner un peu les trois thèmes qui ressortent de ce baromètre, avant qu’on ne revienne plus en détail ultérieurement ? Bien sûr, et on en reviendra, on le détaillera plus précisément parce qu’il est extrêmement riche.
On a eu 22 855 réponses, ce qui est absolument énorme pour ce baromètre. Ce qui en ressort de choses, c’est que beaucoup des répondants sont très bien installés depuis longtemps à l’étranger, mais il y a toutes sortes de durées d’installation. Mais beaucoup de Français, plus d’un tiers, sont là pour rester. Nous avons un grand nombre de binationaux. 40% des Français vivant à l’étranger ont une autre nationalité, voire deux autres nationalités.
Mais pour répondre à ta question, les trois thèmes qui semblent vraiment extrêmement importants, ce sont les questions de retraite, les questions de situation internationale, sécurité internationale, et la situation climatique. Et ça, ce sont des thèmes qui sont importants partout, dans le monde entier, et que l’on retrouve, on a aussi une analyse circonscription, enfin, grande région du monde par région du monde, et là, on retrouve ces thèmes un petit peu partout. Nous pouvons, Nous allons analyser dans le détail ces réponses, mais ce que nous pouvons faire, c’est essayer de travailler plus précisément dans des webinaires, dans nos magazines avec des articles de fond sur ces sujets. Évidemment, on ne va pas changer la situation internationale. Par contre, avec nos partenaires de France Horizon, par exemple, mais aussi d’une manière générale avec les consulats, en cas de crise, nous sommes aussi là pour aider les Français et les orientés lorsqu’ils doivent quitter le pays.
Nous n’allons pas changer et modifier la situation climatique nous tous seuls, mais nous participons à la prise de conscience en organisant le Moi de la planète, qui permet à toutes nos sections d’organiser des actions dans leur pays, avec les autres associations de leur pays, pour prendre conscience et aussi aider à trouver des solutions, qu’il s’agisse de nettoyage, de replantage, de replantation d’arbres, etc. Et puis sur le sujet de la retraite, en fait ces retraites, et on parle aussi de protection sociale, c’est extrêmement important, parce que pour des Français qui vivent à l’étranger et qui vont avoir des carrières dans plusieurs pays, c’est un sujet majeur, essayer de ne pas perdre les droits à retraite qu’on a acquis dans chaque pays. Et donc là, nous avons à travailler aussi pour leur faire connaître leurs droits et faire en sorte que récupérer les droits qu’on a acquis dans différents pays soit plus facile. Donc énormément de travail. Catherine, pour donner aussi l’envie à ceux qui nous écoutent de rejoindre l’association, est-ce que les jeunes, par exemple, sont plus…
on peut dire qu’ils sont un peu moins impliqués aujourd’hui dans la vie associative ? Est-ce qu’on a un appel à lancer qui pourrait leur donner envie de venir rejoindre les sections de Français du Monde ADFE ? Les jeunes viennent dans nos activités.
Dans nos sections, ils participent à nos fêtes, à nos animations festives, mais ils travaillent aussi avec nous sur les sujets qui leur tiennent à cœur.
la situation internationale, la place des réfugiés dans certains pays, évidemment les questions climatiques, les questions d’égalité entre les hommes et les femmes qui se posent dans tous les pays, même si évidemment dans un certain nombre de pays c’est absolument crucial. Et ce que je peux dire aux jeunes, c’est que beaucoup viennent travailler avec nous, mais qu’ils ont parfois peur d’adhérer, d’être catalogués. Et ce que je voudrais leur dire, c’est qu’à Français du Monde, nous avons des gens de toutes les… de toutes les opinions, nous avons des gens très différents. Nous ne sommes pas là pour faire de la politique, nous ne sommes absolument pas là pour endoctriner ou donner des leçons.
Nous sommes là pour prendre les expériences, pour travailler ensemble et pour discuter. Je pense que c’est très intéressant et pour en revenir justement à ce côté discussion festive très ouverte, je voudrais dire que nous avons conclu cette année nos journées associatives par un café, une discussion très libre, sur les questions de la situation politique française, qui évidemment inquiète un petit peu tout le monde, et que c’était extrêmement intéressant parce que nous avions évidemment des opinions différentes. Mais que ça nous a permis de discuter dans un climat serein, apaisé et amical. Les Français du monde, ce que nous cherchons, c’est que tout le monde puisse se sentir bien et que nous soyons un réseau de solidarité où l’on peut discuter ensemble, s’amuser ensemble et s’entraider. Et ça, c’est très important.
Je pense que ces points-là sont des points sur lesquels les jeunes se reconnaissent. On va d’ailleurs saluer Rémy, qui devait être avec nous pour cette interview au bilan de la rentrée associative de Français du Monde à DFE, et qui, c’est bien la preuve que vous avez un rôle à jouer, un rôle actif, puisqu’il n’est pas là aujourd’hui. Il doit gérer un problème, une situation avec une ambassade, un Français qui a un problème, donc il a dû annuler. Mais c’est bien la preuve que vous avez un rôle au quotidien pour aider, apporter votre savoir sur ce genre de situation. Absolument, il est souvent fréquent que des gens nous contactent quand ils ont des problèmes, mais il arrive aussi que le consulat nous envoie des personnes quand nous pouvons aider à régler des situations individuelles.
Ça fait aussi partie de notre rôle d’association d’utilité publique, de même que fait partie de notre rôle, tout ce qui concerne les décisions sur les bourses scolaires, sur les aides sociales, où notre statut nous permet de prendre part aux décisions des autorités sur la matière. En tout cas, si vous voulez en savoir plus sur ces deux jours parisiennes, eh bien, le lien de votre site Internet Français du Monde ADFE est présent dans ce podcast. Catherine, merci beaucoup. Petite synthèse, si j’ai bien compris, avoir son avis et tapoter sur son clavier, c’est une chose, mais adhérer et rejoindre les sections du Monde, c’est encore mieux. Absolument.
Rejoignez-nous. Merci Gauthier, à bientôt.
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