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Avez-vous déjà envisagé de vivre une vie d’expatrié, de découvrir de nouvelles cultures et de relever les défis de l’inconnu ?
Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde », Gauthier Seys nous invite à explorer le parcours fascinant de Julien Cauwet, un expatrié aux multiples expériences. À travers une conversation captivante, Gautier et Julien discutent des péripéties et des leçons de vie que l’on peut tirer de la mobilité internationale, tout en évoquant des anecdotes mémorables qui rappellent que la vie est souvent plus imaginative que nos rêves.
Julien Cauwet, l’invité de cet épisode, est un globe-trotter passionné par l’international, ayant vécu dans sept pays différents. Originaire de Cambrai, il a commencé sa carrière à Lille avant de s’aventurer à Marrakech pour un projet de cabaret. Sa soif d’apprendre l’a ensuite conduit à Londres, Doha, Berlin, et finalement à Genève, où il s’est installé depuis une dizaine d’années. Tout au long de ses voyages, Julien a embrassé des opportunités variées, allant de steward à développeur informatique, tout en se constituant un réseau multiculturel riche et inspirant.
‘épisode se concentre sur le projet innovant de Julien, « VoixLibre.org« , une plateforme en développement qui vise à renforcer la démocratie participative en France. Inspiré par le système suisse de démocratie directe, Julien souhaite offrir aux citoyens un espace pour s’exprimer sur des questions politiques et sociales. En permettant à chacun de poser des questions et de voter, VoixLibre.org ambitionne de transmettre ces opinions aux décideurs politiques, tout en offrant un outil pour les entreprises et collectivités. Julien invite les auditeurs intéressés par cette initiative à le rejoindre dans son aventure pour transformer cette vision en réalité.
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Podcast n°2381 (février 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.
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Chapitrage de l’épisode :
00:00:01-Introduction et Présentation
00:00:29-Rencontre avec Julien à Marrakech
00:01:09-Anecdotes d’expatriation
00:02:42-Premiers pas à Marrakech
00:03:27-Départ pour Londres
00:05:03-Expérience au Qatar
00:06:39-Installation à Genève
00:07:43-Différences entre la vie en France et en Suisse
00:09:56-Création de Voix Libre
00:11:00-Fonctionnalités de Voix Libre
00:13:21-Futur de Julien
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Transcription de l’épisode :
Vous allez plonger au cœur d’une nouvelle histoire inspirante. Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Je suis Gautier Seys et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Julien Coé, direction Genève. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Et la vie a plus d’imagination que n’importe nos rêves.
Julien, on se connaît dans la vraie vie. On s’est rencontrés il y a quelques années. Tu étais à l’époque sur un projet à Marrakech et puis on a gardé contact. On se retrouve aujourd’hui pour raconter sur la radio des Français dans le Monde et ton parcours et ton projet autour de Voix Libres. On va y revenir dans un instant.
Julien, bonjour et bienvenue. Bonjour, Cotier. Merci de me recevoir sur ton podcast. Podcast que tu aimes écouter, d’ailleurs. Oui, oui, j’en ai écouté quelques-uns, etc.
Ça m’a fait pas mal sourire d’écouter les expériences des autres expatriés et qui ont aussi beaucoup de points communs avec ce que j’ai pu vivre de temps en temps. De temps en temps, sept pays différents, c’est quand même plus que de temps en temps. Oui, tout à fait. Ça laisse pas mal de marques, ça laisse pas mal d’expériences, d’anecdotes et d’expérience de vie, tout à fait. Des anecdotes, d’ailleurs, que tu as retrouvées en farfouillant dans tes souvenirs pour préparer cette interview.
Là, il m’était arrivé un truc bizarre. Il m’était arrivé un truc dingue. On oublie un peu avec le temps, ça s’efface, mais ce podcast, c’est l’occasion de revenir sur ses souvenirs. Oui, tout à fait. Sur le moment, ce n’est pas toujours des expériences qui sont rigolotes, parce que ça te laisse dans des petits stress.
Mais en fait, quand on y repense, on se dit voilà tout ce qu’on a fait, voilà par quoi on est passé. Et c’est aussi ça qui fait l’intérêt de l’expatriation, c’est de se retrouver face à des choses auxquelles on ne s’était pas attendu. J’ai commencé avec une citation, j’en donne une autre. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts, évidemment. Tu es originaire de Cambrai, tu fais tes études à Lille, un DUT informatique.
Et puis, assez vite, tu vas te mettre à bosser, notamment au cabaret des Follies de Paris, qui est donc à ce moment-là un cabaret très célèbre sur Lille. Le fondateur va décider un projet fou d’ouvrir son homologue à Marrakech. Direction Marrakech donc en 2006. Alors là, premier souvenir un peu rocambolesque, tu pars avec ta 106, le pot d’échappement pète, tu le répares avec un cintre et t’arrives tonitruamment à Marrakech. Oui, tout à fait.
On se demandait même si on allait pouvoir passer la frontière avec ce bruit, mais on a passé la nuit sur l’autoroute avec un bruit incroyable à cause de ça. Et puis bon, après les péripéties sur la route, on est passé le détroit de Gibraltar sans aucun problème. Finalement, c’était relativement courant au Maroc. Et après de longues heures, on est enfin arrivé pour se retrouver avec une maison qui n’avaient pas d’électricité, mais heureusement, il y a des petits Marocains qui étaient autour de la maison à ce moment-là, qui ont pu nous aider, rebrancher quelques câbles, et voilà. Et en fait, on a directement goûté à l’hospitalité marocaine.
Ouais, parce qu’ils vous ont préparé un grand couscous que vous avez mangé à même le sol. C’est ça, tout à fait. On n’avait que ça, on n’avait pas de meubles, rien du tout. Mais on était à même le sol et on mangeait tous ensemble. J’ai trouvé ça génial pour un cadeau de bienvenue.
Alors l’aventure va durer quelques temps. Le cabaret ne va pas prendre son envol comme espéré. Résultat, en 2008, tu décides de quitter Marrakech pour Londres. Là, tu voulais apprendre l’anglais, simplement. Le choix de Londres, c’était principalement pour apprendre l’anglais.
Principalement pour apprendre l’anglais, puis c’est aussi mon goût de toute façon pour l’international, pour ma curiosité pour aller vers les autres. En fait, ce que je dis, c’est qu’on a la chance d’avoir Schengen, de pouvoir vivre, travailler dans tous les pays européens, c’est sans frontières. À ce moment-là, je trouvais ça incroyable. quand on sait qu’avant, il fallait beaucoup de difficultés pour pouvoir passer d’un pays à l’autre, qu’on était arrêté à la frontière. Et voilà.
Depuis, ça a rechangé, vu que maintenant, il faut à nouveau un visa pour aller à Londres. Il faut à nouveau un visa pour aller à Londres, mais justement, j’en ai profité à ce moment-là. Par contre, il reste tous les autres pays européens, y compris la Suisse, où tu peux encore vivre et travailler. Alors là-bas, tu apprends l’anglais, mais tu te rends compte aussi que c’est une capitale très internationale où il y a beaucoup de Français. Donc tu fais aussi beaucoup de sorties avec des groupes de Français.
Je fais beaucoup de sorties avec des francophones, mais le souci c’est que moi j’ai un but, c’est de mieux parler anglais et de ce fait là il faut trouver des activités pour essayer de parler la langue. J’arrive à me faire des amis anglophones et puis voilà après j’améliore un petit peu mon anglais mais c’est pas encore à Londres que ça va être le meilleur. C’est au Qatar que ça va vraiment être l’envol de ton apprentissage de la langue anglaise puisque tu vas vouloir devenir steward, changement de vie. Tu vas t’installer à Doha pendant deux longs mois de formation en anglais et puis pendant deux ans être steward sur les longs courriers en Europe, en Asie, un peu en Afrique. Là t’as beaucoup voyagé alors toi qui aimais bien l’international t’as été gâté.
Il faut savoir qu’on est à Doha, on vit entre Stewart. D’ailleurs, les hommes et les femmes sont séparés. Il y a des immeubles pour les garçons, des immeubles pour les filles. Par contre, il y a plus de 100 nationalités. Effectivement, culturellement, que ce soit à Doha ou dans les voyages que j’ai faits, ça a été extrêmement multiculturel.
Ensuite, fin de l’aventure, tu pars sur Berlin. Cette fois-ci, tu vas apprendre l’allemand. C’est logique. Tu vas travailler dans un parc de studios de cinéma. Ça va durer un petit temps.
Et en 2014, tu t’installes à Genève. Un ami est sur place. Il dit viens, rejoins-moi. Tu y vas, tu rentres pour gérer un centre de coworking. La vie à Genève depuis une dizaine d’années aujourd’hui, comment c’est ?
On dit souvent que la vie est chère. Alors, effectivement, la vie est plus chère au niveau des loyers, au niveau de l’alimentation, le coût de la vie est plus cher. Alors, il y a un avantage certain pour les frontaliers, puisque de toute façon, on a un salaire suisse et on vit en France. Donc là, ça fait tout son sens. Bien sûr, il faut installer une appli de détax pour récupérer l’ATV, puisqu’on peut récupérer l’ATV entre les deux pays.
Exactement. Alors cette vie aujourd’hui à Genève, qu’est-ce que tu vois comme différence entre la vie française et la vie suisse ? On est en train de préparer justement un podcast sur la différence entre ces deux pays. C’est un tout petit pays, la Suisse, face à une vieille France historique. Comment tu vois, quel œil tu as.
Sur ces deux pays ? C’est marrant parce qu’on sent le côté européen, parce qu’ils ont un art de vivre qui est un peu à la française, etc. Mais par contre, au niveau de leur économie, c’est extrêmement différent. Ils sont beaucoup plus libéraux. il y a moyen de faire des carrières extraordinaires.
Ils ont une prospérité qui est incroyable et qui est au pas de la frontière de l’Europe, en plein milieu. Et pourtant, ils ont une économie qui est incroyable où toutes les grosses entreprises viennent s’installer. Et de ce fait là, je compare aussi un petit peu avec les États-Unis parce que justement, quand je regarde le prix des loyers, le coût de la vie, etc., ça me fait penser un peu à New York. Mais voilà, il y a évidemment énormément de différences, mais c’est extrêmement différent de la France. La manière de travailler, tout est très différent.
Parlons de la politique qui est aussi très différente. Ils ont une vraie démocratie participative. D’ailleurs, ça va te donner une idée. Tu as repris des études pour une reconversion, tu deviens développeur informatique et en 2017, alors qu’il y a les élections présidentielles en France, que tu vois comment fonctionne le système suisse, tu as une idée un jour, ça s’appelle Voix Libre, c’est en plein développement au moment où on se parle, alors vous pouvez aller voir le site web, il est en développement, mais la grande idée c’est de dire, il faut donner plus souvent la parole aux Français sur des choix politiques de leur quotidien. Voilà, tout à fait.
Alors, je vais spécifier quand même que c’est voilibre.org avec un X et sans S, parce que pour pas que les auditeurs se trompent. Sinon, il y a d’autres voies libres sur lesquelles vous pourriez tomber. Et pour rajouter un petit peu à ce que tu viens de dire, effectivement, en 2017, c’est les élections en France. Il y a les deux parties traditionnelles qui s’effondrent à cause de l’affaire Fillon et à cause de la fin du quinquennat Hollande. Et en fait, effectivement, il y a ma reconversion en tant que développeur, les élections présidentielles en France et le système suisse que j’observe et que je découvre.
Et je me dis, mais comment se fait-il qu’on n’a pas cette possibilité de pouvoir s’exprimer comme ils le font sur des sujets bien particuliers ? Et pourquoi ça n’existe pas une application comme ça ? Et c’est là où je décide, ouais, c’est ce que je vais faire. Donc à l’époque, c’est techniquement encore impossible, mais là, depuis un an, je suis vraiment en train de la développer et ce sera très rapidement sur pied. Alors d’ailleurs, si des auditeurs sont particulièrement investis dans cette idée de démocratie participative, s’il y a des développeurs, s’il y a des gens dans le marketing, etc.
L’idée aujourd’hui, c’est que tu travailles seul sur ce développement, tu te dis que ce serait peut-être pas mal de t’entourer un peu. Si quelqu’un est surpris, interloqué et passionné par l’interview qu’il entend, il peut rentrer en contact avec toi. Le lien de ton LinkedIn est présent dans ce podcast. L’idée aujourd’hui, c’est de finaliser le développement de Voix Libre. En gros, l’idée, c’est que chacun, sur chaque thème de notre quotidien, puisse poser une question et avoir un ressenti global de tout le monde, de tous les visiteurs.
Tout à fait, les utilisateurs peuvent effectivement faire des propositions en posant une question et en donnant des options et en documentant. En fait, il y a un système de vote électronique qui permet à tous les utilisateurs de se prononcer avec un algorithme derrière qui permet de populariser cette question. Si elle devient populaire, forcément elle va intéresser et plus elle sera populaire, plus elle sera votée. Alors, par exemple, doit-on enlever l’anonymat sur les réseaux sociaux ? Est-ce qu’il faut imposer l’uniforme à l’école ?
Tout ça pour dire que n’importe qui, sur n’importe quel thème, peut lancer un débat. Il peut y avoir des votes, une participation de tout le monde. L’idée, c’est de transmettre ensuite ces résultats à des politiques, voir un petit peu prendre la température de ce qui se passe dans le quotidien. Effectivement c’est un chemin pour que les gens puissent s’exprimer puisque aujourd’hui le système actuel ne permet pas non seulement de recueillir les votes blancs, il ne permet pas à la population de s’exprimer. Au moins là c’est un média sur lequel vous allez pouvoir vous exprimer et donner votre opinion.
et peut-être que ça se fera petit à petit, mais intégrer cette démocratie participative justement au système actuel. Et dans l’autre partie, il y a aussi la possibilité de faire des groupes privés et donc de questionner une collectivité ou une entreprise sur les membres de l’entreprise ou des clients, par exemple. Ce qui permet aussi de poser des questions et puis d’obtenir des réponses. Par exemple, une grosse entreprise, elle a une salle de repos, il y a une machine à café. Est-ce qu’il faut installer une machine à thé ?
Le même outil technique peut être utilisé pour ça. Exactement. C’est un système de questions réponses très simple. dans lesquels les gens peuvent donner leurs idées de façon très simple, de partout dans le monde. C’est là aussi où les expatriés pourraient avoir un intérêt.
Ils prennent l’application, ils peuvent lire les sujets, ils sont notifiés par email des nouvelles questions. et puis qui peuvent les intéresser d’ailleurs, qui sont personnalisés à leur profil et ensuite ils pourront voter sur ces questions-là et partager les propositions de loi ou les questions tout simplement. Voix Libre, voixlibre.org. Vous pouvez entrer en contact avec Julien Coé sur son LinkedIn. Pour terminer cette interview, ce pays t’a pas mal bougé dans des endroits très différents.
Te voilà posé depuis plus de dix ans en Suisse, ce sera ta dernière aventure internationale ou ça pourrait repartir ? Je pense qu’il ne faut jamais dire jamais, mais moi je trouve que la région est quand même très agréable. Il y a beaucoup de choses à faire. On est à une heure de l’Italie, on est juste à côté de la Suisse, on n’est pas loin de la côte d’Azur et puis il y a un aéroport international pour bouger. Je ne sais pas, je ne me dis pas, je ne sais pas.
J’ai souvent changé de mindset. On verra. Eh bien, suivons en tout cas. Merci, Julien, pour ce témoignage. Content de t’avoir retrouvé.
On ne s’était pas parlé depuis un moment. On s’est retrouvé via les réseaux sociaux. Et t’es même devenu un addict de la radio des Français dans le Monde. Ça fait vraiment plaisir. Exactement.
J’écoute ça tous les jours. Merci à toi. C’est un plaisir partagé.
Vous écoutez la voix des expats.
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