Stephane Ollagnier de United Schools : Relier les écoliers de la planète

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Comment une idée peut-elle transformer des vies et connecter des écoles à travers le monde ?
Dans cet épisode inspirant de « 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde », Gauthier Seys nous invite à découvrir l’histoire de Stephane Ollagnier, un entrepreneur passionné par l’éducation et la connectivité mondiale. Stéphane, qui a voyagé à travers le monde avec sa compagne Hélène, partage comment leurs expériences de voyage ont semé les graines de United Schools, une plateforme innovante qui relie des élèves du monde entier autour de l’interculturalité et de la préservation de la planète.

Stephane Ollagnier n’est pas un inconnu du voyage et de l’aventure. Originaire de Lyon, il a passé huit ans en Bourgogne avant de s’installer dans les Hauts-de-France. En 2018, il a entrepris un tour du monde de 11 mois avec Hélène, visitant 14 pays sur les cinq continents. Ce périple a non seulement élargi leur perspective globale, mais a également inspiré la création de United Schools. Cette plateforme vise à connecter les écoles à travers un réseau social éco-citoyen, permettant aux élèves de partager et d’apprendre ensemble, malgré la distance géographique.

L’épisode se concentre sur la vision et l’impact de United Schools, une initiative qui utilise la technologie numérique pour favoriser l’éducation interculturelle. Stéphane explique comment, malgré les défis posés par la pandémie, l’association a réussi à croître et à s’adapter. Aujourd’hui, United Schools rassemble 123 établissements dans 34 pays, et continue de chercher à s’étendre, en particulier à l’international. Le podcast met en lumière comment les enseignants et les directeurs d’école peuvent rejoindre cette aventure éducative mondiale et contribuer à une communauté d’apprentissage dynamique et inclusive.

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https://www.unitedschools.world/

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Chapitrage de l’épisode :

0:00:01 – Introduction
0:00:24 – Bienvenue à Stephane Ollagnier
0:00:49 – Leur tour du monde en 2018
0:01:66 – L’idée de United Schools
0:02:135 – Début du projet pendant le voyage
0:02:171 – La mission de United Schools
0:03:206 – Mémorable accueil en Bolivie
0:03:252 – L’ascension du mont Wainapotosi
0:04:260 – Mauvais souvenir en Bolivie
0:05:307 – Retour et développement de la plateforme
0:06:363 – Le programme des Ambassadeurs Acteurs
0:07:441 – Expansion et recherche de nouvelles écoles
0:08:542 – Nouveaux partenariats et développement
0:09:608 – Projets futurs de Stéphane et Hélène
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Transcription de l’épisode :

Vous allez plonger au cœur d’une nouvelle histoire inspirante. Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Je suis Gautier Seyss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Stéphane Ollagnier . Direction Arras et on va parler de United Schools. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.
Je voyage aux quatre coins de la planète et là je vais pas très loin des studios de la radio qui sont à Lille puisque quelques kilomètres nous séparent de la jolie ville d’Arras où on retrouve aujourd’hui Stéphane, un nouvel Arrajois. Bonjour Stéphane ! Bonjour Gauthier, bonjour à toutes et tous. C’est vrai qu’on nous écoute vraiment sur tous les continents, mais toi, tous les continents, tu les connais un peu puisque tu as eu l’occasion de faire un tour du monde. On va revenir sur cette aventure.
C’est quand même incroyable de pouvoir voyager, de découvrir toutes ces cultures, toutes ces langues, toute cette richesse mondiale. Oui, c’est sûr. Et on s’est donné cette chance-là avec Hélène, ma compagne, en 2018. Près d’un an, on a voyagé près d’un an. C’était le bon moment pour nous.
Et on ne regrette pas puisqu’on a vécu des choses incroyables et aussi on a développé ce qui est devenu aujourd’hui mon travail. Et c’est l’occasion de nous retrouver aujourd’hui pour parler de United Schools, une plateforme innovante qui rapproche les élèves du monde entier. Alors un petit mot sur ton parcours à toi et à Hélène. Toi, tu es originaire de Lyon, ensuite avec 8 ans en Bourgogne et depuis 4 ans, je le disais, installé dans les Hauts-de-France. Hélène, ta compagne, vous avez eu l’idée en 2017 de monter cette plateforme.
Vous avez réfléchi et puis vous avez cru nécessaire que votre réflexion se nourrisse d’un voyage autour du monde. C’est ça, en fait, on avait un peu plus de 30 ans. On travaillait depuis une dizaine d’années tous les deux et on avait vraiment envie de faire une coupure. Donc, on voulait partir à travers le monde, rencontrer d’autres cultures mais on a réfléchi à un projet qui fasse sens pendant notre voyage et donc on a brainstormé 4 mois pendant le début 2018. A la fin de ces 4 mois, on avait une phrase, on veut développer un réseau social éco-citoyen entre écoles du monde.
Bon après une fois qu’on avait ça, il y avait vraiment tout à faire. C’est ça, l’idée c’est bien mais après il faut se retrousser les manches. Vous avez fait 14 pays en 11 mois sur les 5 continents, tu m’as dit texto, c’était une aventure incroyable. Ouais c’est ça, en fait l’idée c’était de relier des écoliers du monde sur tous les continents grâce au numérique. et utiliser la puissance de l’outil numérique et plus spécifiquement de la puissance des réseaux sociaux pour créer ce lien-là, mais pas autour de n’importe quel sujet, autour de l’interculturalité et de la préservation de la planète.
Ce sont les deux axes forts sur la plateforme United Schools et que les élèves vont utiliser grâce à leurs professeurs pour partager, découvrir et interagir. Et c’est ça qui nous anime chez United Schools aujourd’hui et qui nous a animés pendant ces 11 mois de voyage. Puisque quand on allait dans un pays, on allait à la rencontre d’une ou plusieurs écoles et on leur passait un moment déjà très sympa et on leur proposait de rejoindre l’aventure et la communauté United Schools. Et justement, on va parler de cette plateforme plus en détail. Mais sur cette aventure de près d’un an, qu’est-ce que vous gardez comme pire et meilleur souvenir ?
Alors meilleur, je dirais deux. Un, on va dire United Schools, c’est-à-dire qu’on était dans une école en Bolivie et on a eu un accueil de 1200 élèves. Donc on venait en 2018 de gagner la Coupe du Monde, la France, et donc on a été reçus, je pense, comme un couple présidentiel. C’était Zidane. Voilà, c’est ça.
Aussi pour cette raison. Et c’était un moment très, très fort puisqu’ils nous ont fait des danses traditionnelles, ils nous ont fait goûter des plats typiques. On a été vraiment reçus de manière exceptionnelle et c’est une école qui est toujours dans le réseau aujourd’hui. Et un autre bon souvenir dans ce même pays, c’est l’ascension du mont Wainapotosi. qui est un des monts à plus de 6000 mètres les plus accessibles dans le monde.
Et donc j’ai pu, avec trois autres personnes encordées, atteindre ce sommet. C’était incroyable. Sympa. Bon, je te laisse y aller sur le sommet. Moi, je ne serais pas venu avec vous.
Je serais resté en bas pour boire un coup. Et alors le pire souvenir, évidemment, forcément, tu vas me raconter un truc terrible. Une salle des bêtes. Comme beaucoup de personnes qui voyagent sur la durée. C’est un parasite qu’on a chopé, d’ailleurs, dans ce même pays, la Bolivie.
Et on est presque sûr dans cette école, justement. Donc, mon meilleur souvenir est lié au moins bon, puisque dans les jours qu’on subit grosses fièvres et puis dans les semaines et les mois qu’on subit, qui revenait souvent. Et on a enfin compris quand on était à Sydney qu’on avait un parasite dans le ventre. Bon, après quelques médicaments et tout va mieux. Ouais, mais les mois d’avance, c’est un peu galère.
On se dit mais qu’est-ce qui m’arrive ? Les voyages forment la jeunesse, Stéphane. Alors, vous revenez de cette aventure, vous montez la plateforme. Donc voilà, cette plateforme permet aux écoles du monde entier d’être réunies par une sorte de réseau social. Et malheureusement, la pandémie est arrivée dans la foulée et vous aviez du coup une deuxième idée qui s’est imbriquée dans la première.
Oui, c’est ça. En fait, on avait déjà une cinquantaine d’écoles dans 20 pays, mais effectivement, en 2020, tout a été à l’arrêt. Et donc, on a réfléchi avec une dizaine de bénévoles pendant un an et demi. On a fait des groupes de travail à un programme qu’on a nommé ensuite les Ambassadeurs Acteurs de United Schools. et qui permet aux voyageurs français ou francophones d’aller à la rencontre des écoles dans le monde.
Donc soit nos écoles, soit des écoles qui vont nous aider à intégrer dans l’aventure. Et pour ça, on les forme, on les outille, on les accompagne, on les met en lien entre eux aussi. Donc c’est un programme qui plaît beaucoup, surtout aux familles, mais pas que. On a quelques couples et quelques voyageurs solos aussi qui en ont bénéficié, qui ont bénéficié aux enfants. Alors aujourd’hui on écoute ce podcast aux quatre coins de la planète, qu’est-ce qu’un directeur d’école par exemple ou un professeur peut faire pour rejoindre United Schools ?
Alors aujourd’hui on est une association donc on fait en sorte que l’accès à l’utilisation de la plateforme United Schools soit sans frais, que ce soit en France ou à l’étranger. Et donc grâce à nos partenaires, nos financeurs, c’est le cas. Donc ce qu’il faut pour un directeur, une directrice d’école, c’est au minimum une connexion Internet, au minimum un smartphone, puisqu’on a l’application mobile d’United Schools, et une des trois langues parlées ou apprises qui sont le français, l’anglais ou l’espagnol. Et donc nous on a l’enjeu actuel suivant, c’est que sur les aujourd’hui 123 écoles en 34 pays qui font partie de la communauté, on a deux tiers des écoles qui sont en France, donc on a déjà un petit déséquilibre. Et donc on est grâce à nos ambassadeurs, mais pas que, à la recherche de nouvelles écoles à l’étranger surtout.
Alors comment on fait pour vous contacter ? Alors le site web unitedschools.world, comme le monde, unitedschools avec un S, ça vous permet d’en savoir déjà plus sur l’ASSO et puis aussi sur notre programme en basse acteur. Et puis on envisage aujourd’hui, on a des réunions en cours au sein de l’ASSO, de lancer une version français dans le monde ou expat du programme en basse acteur. pour permettre aux personnes expatriées ou aux conjoints d’expat par exemple, ou aux français résidents dans le monde, de devenir à leur tour ambassadeurs de United Schools. Et pour ça, on va leur donner une belle formation et même peut-être contacter leur entreprise pour qu’elle devienne partenaire de l’asso à ce sujet-là.
Vous avez eu un bel article. Dans lepetitjournal.com, notre partenaire, on annonçait 123 établissements dans 34 pays. Est-ce que ça a évolué depuis Stéphane ? On en accueille de nouveau, donc voilà, c’est le début d’année. On a les vacances scolaires en ce moment en Amérique du Sud, donc ils ralentissent un peu nos déploiements dans cette région du monde, mais c’est le jeu.
On s’adapte chez United Schools et donc on est ravi d’accueillir par exemple une nouvelle école là au Népal. justement grâce à des ambassadeurs qui y sont passés et c’est plein de sens pour ces écoliers et plein de sens pour tous les écoliers qui vont voir leur contenu à travers le monde. Ta vie a changé Stéphane, tu as quitté ton boulot, maintenant tu travailles pour l’association. Tu étais dans le commerce, la négociation et te voilà à la tête de United Schools. Comment on peut aider aussi aujourd’hui à ce que ton association se développe ?
On est une association officiellement reconnue d’intérêt général par les services de l’État. La plupart de nos financements proviennent de subventions publiques et de mécènes privés. Donc voilà, on est en recherche de ces subventions, de ces mécènes. Ça peut être des petites PME, c’est le cas pour notre dernier partenaire, une PME lyonnaise. Eux, ils ont six ans d’existence, un peu comme nous, un peu plus, on a bientôt huit ans, mais ils sont assez jeunes et ils souhaitaient se lancer dans une politique RSE.
Et ils commencent avec une aide auprès de notre association. Ça peut être aussi une petite PME qui vient nous aider comme celle-ci, mais on a aussi eu des fonds européens l’an passé.
C’est le grand écart que je viens de citer, mais on peut avoir de l’aide de la part de presque tout le monde. Stéphane, avec ta compagnie Hélène, vous avez un peu commencé à monter. Lyon, Dijon, Arras, ça va être quoi la suite ? Bruxelles, Stockholm, vous allez continuer à monter dans le nord. Est-ce que l’envie de vivre à l’étranger pourrait vous tenter ?
On rigole de ça justement, on dit qu’on fera peut-être notre retraite au Groenland, mais peut-être qu’il y aura malheureusement à cause du réchauffement climatique plus trop de terres pour nous accueillir. Ou ce sera américain. Et où on sera sur le sol américain. Non mais c’est vrai qu’on monte, on verra si on continue à monter au fur et à mesure du temps. En tout cas, après ce tour du monde, notre prochain projet, puisqu’on a une fille depuis un peu de temps, c’est un tour d’Europe puisque on ne connaît pas si bien que ça les pays d’Europe qui nous entourent.
Écoutez, racontez-moi si vous faites ce petit voyage, racontez les pays que vous aurez traversé. Bon développement et bravo à l’association. Découvrez le lien pour atterrir sur le site de United Schools sur le texte de ce podcast. À bientôt. Vous écoutez la voix des expats.
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