En Arabie saoudite, le visage du marché du travail est en pleine mutation. Porté par Mohammed bin Salman, le projet national Vision 2030 vise à réduire massivement le chômage des nationaux et à réorienter l’économie vers de nouveaux secteurs stratégiques. Dans ce cadre, la Saudisation (ou nationalisation de l’emploi) impose désormais des quotas stricts : des pourcentages minimums de salariés saoudiens dans les entreprises privées, selon le secteur et la taille de l’entreprise.
Depuis avril 2025, ces quotas se durcissent : par exemple, dans les professions de santé, pharmacie, dentaire, ingénierie ou comptabilité, les taux montent à 55 %, et jusqu’à 65 % ou davantage selon le contexte. Pour les entreprises étrangères ou celles employant des expatriés, la donne change : les visas, renouvellements, recrutements doivent désormais s’inscrire dans une logique où les Saoudiens passent devant. AstroLabs+1
Pour un Français qui envisage de travailler en Arabie saoudite ou y est déjà, cette nouvelle réalité impose une adaptation forte. Les rôles « de routine » — administratif, ressources humaines, fonctions support — sont progressivement réservés au national : les expatriés sont désormais souvent relégués à des postes de figurants, même dans des secteurs ouverts. Le message est clair : « priorité saoudienne ».
Cependant, tout n’est pas fermé. Certains secteurs offrent encore des opportunités intéressantes, à condition de se repositionner. L’hôtellerie, le luxe, le management international continuent d’accueillir des profils expatriés. De même, les secteurs de l’énergie, du digital, de la cybersécurité ou de l’enseignement technique restent accessibles — mais sous condition d’expertise avancée, de certifications (ex. : Google, Microsoft, CFA) et idéalement d’une maîtrise de l’arabe. La valeur ajoutée est désormais la clé.
Il ne suffit plus de justifier une simple compétence : il faut prouver que votre présence est indispensable, que votre rôle ne peut pas « être saoudisé ». En clair : vous devez être l’allié d’un pays qui cherche à internaliser son savoir‑faire, et non un simple expatrié remplaçable.
Le networking devient un levier essentiel. Que ce soit via LinkedIn, les contacts locaux ou les réseaux francophones déjà implantés, chaque relation compte pour se faire remarquer et justifier sa présence.
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