Voici votre chronique 60 secondes PRATIQUE – Mieux vivre l’expatriation animée par Fatima Medjoubi-Ter.
Q1 : Célébrons les Femmes Expat
En cette journée des droits des femmes – journée instaurée par l’ONU et célébrée dans le monde (ou presque) depuis 1975 – j’ai eu envie de célébrer les Femmes Expat.
L’art de réussir son expatriation quand on est une femme, n’est pas une compétence innée. Pourtant c’est plus facile pour nous mesdames que pour les hommes. Alors pourquoi ? Why ? Simplement parce que la charge mentale et le multitasking, c’est notre dada ! Pas qu’on aime ça, hein ! Ben non, c’est juste parce qu’on est des Badass, qu’on excelle dans la multiplication des taches et dans la gestion du stress. Et le stress, quand tu t’expatries, il se multiplie par 100 !
Il y a deux catégories de femme expatriée : celle qui « suit son conjoint » envoyé en expatriation et celle qui « est envoyée » en expatriation. La première met sa carrière sur pause, la deuxième la fait décoller.
Pour ma part, j’appartiens à la première catégorie : je change de pays chaque fois que mon époux est expatrié à l’autre bout du monde par son employeur. Et je peux vous dire que j’ai rencontré plus souvent des femmes comme moi, que l’inverse…
Les femmes expatriées dans le cadre de leurs fonctions professionnelles sont de plus en plus nombreuses certes, mais elles restent quand même minoritaires : ce qui veut dire qu’au moment de choisir, les entreprises optent encore – presque toujours – pour expatrier leur homologue masculin. Alors que je vous le disais en introduction : les femmes sont de meilleures candidates à l’expatriation !
Malheureusement, les stéréotypes sont toujours présents dans le monde des affaires. La discrimination fondée sur le sexe est une réalité à laquelle de nombreuses femmes doivent faire face si elles envisagent une expatriation.
Sans surprise, 89% des femmes expatriées sont célibataires !
On se demande bien pourquoi, hein ??? Il ne viendrait pas à l’idée de « Monsieur » de mettre sa carrière sur pause pour suivre « Madame » dans son expatriation, gérer les enfants, leur éducation, le déménagement, l’installation, la paperasse et tout le tralala. Ah ben non. Ce genre de spécimen est rare, si rare qu’en dix ans d’expatriation, j’en ai rencontré un seul ! Je peux vous dire qu’avec mes copines expat, on l’a observé sous tous les angles : on a disséqué sa vie et toutes ses habitudes. Déjà, pour vérifier s’il était normalement constitué, ben oui, quand même ! On l’a aussi fait pour savoir comment répliquer le modèle par millier et inonder le marché du travail avec.
Ah… il nous a bien fait rêver : ce Ken nouvelle génération…
Blague à part, la communauté des femmes expatriées représente un vivier d’informations unique et précieux, sur l’évolution des droits des femmes dans le monde. Entrepreneures, diplomates, bénévoles, militaires, conjointes et mères de famille : elles sont des milliers à s’investir de manière rémunérée ou bénévole, et font rayonner la France à l’étranger tous les jours, chacune à leur niveau.
Certaines maîtrisent facilement les clés de la mobilité internationale, d’autres tâtonnent ou résistent à l’aventure de l’expatriation au féminin. Elles restent passives derrière la porte de leur domicile, attendent fébrilement la fin de la journée et le retour de leur conjoint, priant – en silence – pour qu’une bonne fièvre de la malaria les rapatrie en urgence au pays. Quelque unes, moins fatalistes et plus proactives, en profitent pour se réinventer et donner un nouvel élan à leur carrière.
Sur le site femmeexpat.com j’ai trouvé 4 profils de femmes expatriées.
- La « réfugiée » : elle veut ou doit quitter son pays d’origine. Généralement à cause de la situation sociale, politique ou économique de son pays.
- L’ « exploratrice » : elle s’intéresse plus à la culture, à la découverte et à l’aventure.
- La « mercenaire » : elle se concentre uniquement sur le gain financier, cherchant un moyen d’augmenter ses revenus.
- L’ « architecte » : elle voit cette expérience comme une opportunité d’avancement professionnel. Elle vise à gravir les échelons de la réussite professionnelle plus rapidement une fois rentrée chez elle.
Pour moi, il manque un 5ème profil : celui de la « digital nomade ». La digital nomade c’est une femme mobile qui a un travail lui permettant d’exercer simplement avec un ordinateur et une connexion Internet. Ce sont par exemple « les métiers autour du développement web, du numérique, du graphisme, de la communication ou du coaching… », autrement dit des métiers qui peuvent s’exercer à distance partout dans le monde et qui poussent certaines femmes entrepreneurs des temps modernes à embarquer leur couple ou leur famille dans l’aventure de l’expatriation.
D’ailleurs, chaque année, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, l’ONU détermine un thème particulièrement mis en avant, et cette année, c’est la place qu’occupe la femme dans le monde numérique, qui – oh surprise – est sexiste et peu inclusif. Et ce n’est pas moi qui le dit, c’est l’UNESCO. Mais on va changer, ça, mes badass !
Qu’elles soient « réfugiées, exploratrices, mercenaires, architectes ou digital nomade », je souhaite à toutes les Femmes Expat de défendre leurs droits, et aux hommes de les suivre.
Je leur dédie, ces mots de René Char, poète préféré de Gisèle Halimi :
« Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque ».
Bref, Joue ta Vie de Femme Expat !
Pour en savoir plus, contactez Fatima Medjoubi-Ter via son site : https://jouetavie.com/
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