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Avez-vous déjà envisagé de vivre à l’étranger et de transformer votre passion en une carrière enrichissante ?
Enregistré à Paris dans le studio de La radio des Français dans le monde installé aux 13émes Trophées des Français de l’étranger organisés par Lepetitjournal.com, nous explorons le parcours exceptionnel de Pascal Jousse, un homme aux multiples talents, qui a su marier pédagogie et audiovisuel pour toucher des millions de personnes à travers le globe. Comment a-t-il réussi à faire de son amour pour l’éducation et le cinéma une aventure internationale qui inspire tant de gens ?
Pascal Jousse est un éducateur et scénariste passionné, récompensé par le trophée lauréat éducation pour son remarquable travail dans le cadre des trophées des Français de l’étranger. Ayant vécu dans divers pays tels que le Maroc, Mayotte, et Madagascar, Pascal a su tirer parti de ses expériences internationales pour enrichir sa carrière. Son projet « Brèves de Classe », une série de webséries éducatives, a accumulé plus de 120 millions de vues, témoignant de son succès dans la fusion de l’enseignement et de l’audiovisuel. Pascal continue d’inspirer les jeunes générations et de partager ses découvertes culturelles à travers ses films.
Cet épisode met en lumière le parcours inspirant de Pascal Jousse, qui a su faire de l’enseignement et du cinéma ses deux grandes passions. En discutant de ses expériences de vie au Maroc, de ses projets audiovisuels avec des enfants, et de son engagement envers l’éducation, Pascal partage ses réflexions sur l’importance de l’ouverture au monde et de la transmission du savoir. Que ce soit à travers ses films tournés avec des classes ou ses scénarios pour la télévision marocaine, Pascal montre comment la passion et la détermination peuvent transformer une carrière en une aventure mondiale.
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Chapitrage de l’événement :
La radio des français dans le monde présente les trophées des français de l’étranger le petit journal.com Sur la radio des français dans le monde, voici l’homme aux 120 millions de vues. Un homme avec plusieurs facettes que l’on va explorer ensemble. Bonjour et bienvenue à Pascal Jousse. Et bonjour, bonjour aux auditeurs du monde entier. On nous écoute vraiment partout.
Tu sais qu’on nous écoute dans des endroits que je ne sais même pas que ça existe. D’accord, c’est comme mes films. Si j’ai vu que mes films étaient vus dans des endroits que je ne connaissais pas du tout. Et en l’occurrence, j’ai vu aussi qu’on avait six auditeurs au Vatican. Il faut que je vérifie moi si j’ai des spectateurs vaticans, c’est intéressant ça.
On s’appellera pour faire un petit point. Pascal, tu vis aujourd’hui au Maroc. Il y a eu un coup de cœur, je crois, pour ce pays. Oui, j’y suis allé la première fois en 88, en vacances, comme beaucoup de gens. Et puis j’ai eu l’opportunité effectivement d’avoir un poste de professeur des écoles à Casablanca en 97 maintenant, oui, c’est ça.
Et ça a été un coup de cœur, oui. Franchement, un vrai coup de cœur quand je suis arrivé dans ce pays, que j’y ai vécu, que j’ai rencontré les Marocains, que j’y ai travaillé. Et franchement, oui, aucun regret. Le décor, le climat, la culture, la gastronomie et puis les gens surtout, je pense. Ben c’est ça, oui, c’est ça.
Le Maroc est un pays magnifique. Mais vraiment, il y a tout. Il y a tout. Il y a la mer, il y a l’océan, il y a la campagne, il y a le désert, il y a les montagnes. Et puis il y a les gens, oui.
Effectivement, les gens sont formidables. D’une gentillesse et d’un accueil remarquable. Alors on va revenir à Paris. C’est là où tu vas naître. Va te promener un petit peu.
Je te demandais ton point de chute en France. Plutôt dans le sud aujourd’hui. Quand tu te retrouves en famille, c’est du côté de Nice. Oui, alors à la base, c’était Nice. Mes enfants, d’ailleurs, sont à Nice.
Et moi, maintenant, j’ai un peu immigré. Je suis à Vichy. Un petit peu plus haut. Et revenir en France, ça te fait du bien ? Depuis que je suis maintenant à la retraite, je partage un peu ma vie entre Vichy et Casablanca, plus les voyages bien entendu parce que ça forme la jeunesse et je veux rester jeune, n’est-ce pas ?
Tu as un jeune retraité depuis 2014 avec un parcours dans l’éducation, tu as été professeur et puis tu as formé des professeurs. Exact, j’étais formateur conseiller pédagogique, formateur de professeurs de français donc au Maroc et formateur aussi des profs français de l’AEBFE notamment. Et oui, oui, j’ai fait ça. Et puis je continue, même à la retraite, je continue un peu de temps en temps. On m’appelle, je donne un coup de main à certaines écoles marocaines pour le coup.
Et donc oui, je forme les enseignants, je les accompagne dans leurs projets. Mais ça à titre personnel et à temps très partiel. Alors entre Paris, Nice, Vichy et aujourd’hui le Maroc, il y a également eu Mayotte ou Madagascar. Cette envie d’international est venue comment ? Je pense que c’est familial parce que mes frères et sœurs qui sont plus âgés que moi ont tous vécu à l’étranger et donc c’était pour moi logique d’y aller aussi.
J’ai toujours eu cette attirance pour le monde et je l’ai toujours. Maintenant je voyage pour mon plaisir aussi et la découverte d’autres cultures, d’autres paysages, d’autres personnes, c’est tellement enrichissant que c’est comme une drogue maintenant. Mais tu veux le faire partager aux gens puisque tu te places souvent derrière un objectif, tu as une caméra avec toi, tu as mélangé pédagogie et audiovisuel. Exact. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que tu es récompensé aujourd’hui par le trophée lauréat éducation avec le CNED, remis dans le cadre des trophées des Français de l’étranger, pour l’ensemble de ton oeuvre.
On va faire en toute modestie. Oui, il paraît, oui. Mais oui, je pense que c’est une reconnaissance de tout ce que j’ai pu faire depuis pas mal d’années, que ce soit au niveau de l’enseignement ou bien au niveau de l’audiovisuel, que j’ai pu faire avec des enfants parce que j’ai fait beaucoup de films avec des enfants. à travers le monde, surtout le Maroc, la France et Madagascar. Je pense que c’est ça qui aujourd’hui fait que je suis récompensé par ce trophée international qui me touche vraiment parce que je le prends comme une reconnaissance de mon travail.
Je me dis que j’ai cette chance-là d’avoir pu vivre de mes passions. d’avoir deux grandes passions qui sont l’enseignement et puis l’audiovisuel. Et ce trophée-là, c’est une reconnaissance de tout ce que j’ai fait. Je me dis que je n’ai pas fait ça pour rien. Alors prof, prof de prof ou scénariste, t’es plutôt dans l’ombre.
Aujourd’hui, tu es mis en lumière. Oui, c’est vrai. C’est vrai que les scénaristes sont les parents pauvres du cinéma. Malheureusement, j’ai envie de dire, et c’est très frustrant d’ailleurs, par moments, parce que c’est vrai que le scénario, on l’écrit en amont. Et puis, une fois que c’est fini, souvent, on n’existe plus.
D’ailleurs, je pense que tu as travaillé sur un long métrage qui va bientôt être Méloneur. Qu’a été mis à l’honneur, j’ai écrit un film pour la Tunisie qui s’appelle Take My Breath et ce film-là a représenté la Tunisie aux Oscars cette année en 2025. Classe ! Oui un peu ! Et t’es aussi scénariste pour la TV marocaine ?
Alors oui, j’ai fait quelques séries pour la télévision marocaine, notamment les fameuses séries du Ramadan, puisque ça fait partie du patrimoine marocain. La série télévisée du Marocain est suivie pendant 30 jours, pendant tous les jours du Ramadan, de manière vraiment importante par la population. J’ai écrit quelques séries pour le Ramadan qui ont très bien marché. Et du coup, passer de l’ombre à la lumière aujourd’hui avec ce prix, tu vas être interviewé, tu vas monter sur scène. Ça ne m’est jamais arrivé à ce point-là.
Alors ça te fait quoi ? T’es content ? Ah bah oui. Une reconnaissance ? Oui, je ne peux pas dire le contraire.
Si tu dis là maintenant que t’es pas content, c’est vrai que ça va déranger un tout petit peu tout le monde. Franchement, c’est une fierté. Ça fait vraiment plaisir. Vraiment. On a des auditeurs un peu partout, ils peuvent suivre ta chaîne sur YouTube, Bref de Classe.
Un petit mot, on y trouve quoi ? Bref de Classe, ce sont essentiellement des webséries que je fais avec des classes, des classes entières, d’école primaire, du CE2 jusqu’au CM2. que j’ai tourné essentiellement à Casablanca, avec des écoles marocaines, avec des écoles françaises. J’ai tourné aussi en France avec des écoles franco-françaises. Et puis à Madagascar aussi où j’ai tourné avec des écoles partenaires de l’AEFE.
Et puis j’ai fait aussi quelques courts-métrages aussi avec des écoles. Et tout ça toujours avec des classes, des classes entières. C’est là le côté pédagogue aussi qui ressort. Parce que moi, quand je fais ces films-là, il faut que toute la classe participe. C’est un projet de classe d’abord et avant tout.
Ce sont les enfants qui écrivent avec leur professeur et moi-même. Et après, moi, je viens tourner dans la classe ce qui a été écrit. Et ça marche très, très bien. Alors évidemment, 120 millions de vues, c’est-à-dire que c’est comme une grande classe. C’est énorme.
C’est énorme. C’est un peu abstrait parce que… On est un peu dépassé par les chiffres du coup. Oui, parce qu’on ne se rend pas compte. Des fois, je me dis 120 millions de vues, c’est énorme.
C’est plus qu’un grand pays. Actuellement, j’ai 235 000 abonnés qui suivent régulièrement ce que je fais.
C’est abstrait parce que moi je suis à la maison, je vois les chiffres mais je vois pas les gens. Je connais le problème avec la radio. C’est assez bizarre. C’est étonnant. Pour autant, dans cette série Brève de Classe, qu’est-ce qui t’a le plus marqué ?
Quel est le souvenir que tu pourrais raconter aux auditeurs qui t’a le plus chamboulé, marqué ? Une fois à Paris, j’étais en arrière à Besoins exactement, je suis tombé sur une petite fille, c’était Isabelle Huppert en miniature. J’étais choqué. Mais ça me l’a fait une fois vraiment, j’étais stupéfait. La petite devant l’écran, elle se transformait et c’était Isabelle Huppert.
Elle a fait carrière depuis ? Je ne sais pas si Isabelle Huppert entendra ça un jour, mais franchement, j’étais scotché. Après, j’ai eu des retours fabuleux. J’ai commencé en 2013, les webséries.
Et j’ai encore des retours de temps en temps d’enfants qui ont grandi maintenant et qui se rémémorent cet événement et qui le regardent toujours avec plaisir. Donc ça c’est super. Pascal, ma dernière question, puisque tu as ce coup de cœur pour le Maroc, qu’est-ce que tu vas me donner envie de voir dans ce pays, peut-être pas très touristique et qui t’a marqué ? Ah le désert ! Quand tu es dans le désert, ça te fait quelque chose ?
Le coucher de soleil et encore plus le lever du soleil en haut des plus grandes dunes. C’est des moments que je dirigeais. Tu dors sous une tente ? Oui, absolument. Et on y va à d’autres dromadaires.
On se lève à quelle heure pour voir un lever soleil ? 4h30, 5h ? C’est ça, c’est pour ça que j’en ai jamais vu. En plus ça se mérite parce que pour monter en haut des dunes, je peux vous assurer que c’est sportif. On s’enfonce dans le sable.
Très dur. Mais après franchement c’est… Après ça vaut le coup. Ah ouais, il y a deux choses qui m’ont marqué dans ma vie d’expatrié, ça a été ça, le lever du soleil dans le désert marocain et nager avec des dauphins sauvages dans l’océan indien. Et ça c’est des trucs qui restent marqués à vie.
Je vais faire un peu mon rabat jaune mais il n’y a pas en contrepartie des bébêtes qui viennent dans ces aventures incroyables, des trucs dans le sable tout ça, moi j’ai toujours peur des bébêtes. Ouais à Mayotte il y avait des scolopendres. Qu’est-ce que c’est qu’un scorpion ? C’est une espèce de chenille qui pique, qui fait mal, qui rend malade. Il y a des petits mystères comme ça, mais ça va.
Dans le désert, il y a quoi ? Dans le désert, il n’y a pas grand-chose. Il y a du sable ? Non, il ne faut pas y aller l’été. C’est l’été que ça sort, les petites bêtes.
Mais tu vas au printemps ou à l’automne… Tranquille. Bon, ça donne quand même envie de. Voir cela au soleil. Non, mais de toute façon, les voyages forment la jeunesse, n’est-ce pas ?
J’ai beau être retraité, je suis toujours jeune, je goûte toujours à 4 heures. Tu m’as volé la chute. Pascal Jousse, lauréat éducation en 2025. Félicitations pour l’ensemble du tournoi. Merci beaucoup.
Vous écoutez la voix des expats.
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