Noémie Fréchet n’est pas seulement une expatriée vivant à Barcelone depuis plus de 12 ans, elle est également une conseillère en orientation scolaire qui aide les familles à naviguer dans les complexités de l’éducation supérieure, notamment en Espagne. Ayant grandi dans divers pays grâce à ses parents enseignants, elle a su tirer parti de ses expériences internationales pour guider les jeunes dans leurs choix éducatifs. Sa vie est un témoignage vivant des bénéfices de l’expatriation et de l’ouverture aux cultures étrangères.
Dans cet épisode, Noémie partage son expertise sur les études supérieures en Espagne, un pays qui offre de multiples avantages pour les étudiants internationaux. Elle explique comment l’Espagne, avec ses universités modernes et ses cursus en anglais, peut être une alternative attrayante aux destinations anglophones traditionnelles. Les auditeurs apprendront comment ces institutions offrent un excellent rapport qualité-prix et comment elles préparent efficacement les étudiants pour le marché du travail international. Noémie aborde également les pièges à éviter, comme l’attrait de la vie nocturne espagnole, tout en soulignant l’importance de maintenir un équilibre entre études et loisirs.
Et si ce podcast était le début de votre nouvelle vie ? Bienvenue sur Français dans le Monde, le média de la mobilité internationale. Je suis Gautier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Noémie Fréchet, direction Barcelone. 10 minutes. 10 minutes.
Et si vous cherchez sur internet Noémie Fréchet, vous tomberez sans doute sur une photographe, mais c’est son homonyme. La photographe est en France. Noémie a choisi la douceur de vivre à Barcelone. Bonjour, bienvenue Noémie. Bonjour Gauthier, merci de m’accueillir.
Je parle de cette dame parce qu’elle a bien travaillé sur internet. Elle est bien référencée, donc du coup, on ne va pas parler de la même chose aujourd’hui. Effectivement, on est sur deux sujets différents. Alors, avant de parler de ton travail, nous allons en parler grâce à ce partenariat que nous avons avec Expat Pro. Tu accompagnes les jeunes sur leurs études de supérieur post-bac, notamment pour aller étudier en Espagne.
Avant, on commence par le début avec ta naissance à New York. Bref, tu n’as pas beaucoup de souvenirs. Effectivement, je n’ai pas passé énormément de temps dans la ville de New York. J’ai plutôt un parcours un peu différent qui m’a emmenée dans différents pays du monde. Alors là, on salue tes parents qui sont professeurs, qui ont voulu vivre l’aventure de l’international.
Résultat, tu te retrouves à La Réunion, toute petite. J’ai passé effectivement cinq ans à grandir à La Réunion. Bon, alors, ce n’est pas international au sens propre, mais c’est un cadre de vie, en tout cas, qui est un peu différent par rapport à ce que j’avais connu jusque là en Charente-Maritime. Après, ce sera vraiment différent. L’Argentine, tu as des souvenirs ?
Oui, l’Argentine, j’ai des souvenirs. J’ai passé cinq années en Argentine. J’étais déjà plus grande. Donc oui, je m’en rappelle très bien. On en a profité pour voyager pas mal, découvrir l’Amérique du Sud.
C’était une première expérience assez intense car je suis arrivée là-bas en parlant pas un mot d’espagnol. Forcément, j’arrivais de l’île de la Réunion pour débarquer en Argentine. C’est un peu particulier. Alors là, tu vas découvrir que voyager, découvrir d’autres cultures, tout ça est assez passionnant, comme beaucoup de nos auditeurs d’ailleurs. Résultat, même en solo, tu vas vivre des expériences en Espagne, en Australie, tu vas rejoindre ton petit copain.
Voilà, tout ça, c’est l’occasion de changer d’état d’esprit un peu sur ce qu’est la planète, comment les gens vivent, ce qu’on mange. C’est ça, c’est exactement en fait, tu l’as dit, j’ai eu l’occasion de découvrir ce que c’était que de voyager, de découvrir des nouveaux endroits, des nouvelles personnes, des nouvelles cultures. Et c’est quelque chose qui me plaît, qui continue à me plaire encore aujourd’hui. Et c’est aussi pour ça qu’après, j’ai continué à bouger encore sur l’Espagne, sur l’Australie. Et puis maintenant, après, pour revenir jusqu’en Espagne aujourd’hui où j’habite.
Alors vous avez posé cette fois-ci vos bagages. Depuis 12 ans, vous êtes à Barcelone. Deux enfants sont là, 7 et 9 ans. Ils vont à l’école francophone. Tu me disais que le français restait important dans leur quotidien parce que justement, la famille est française.
Donc tu penses que c’est un… Si vous êtes amenés encore à bouger, parce que visiblement, vous aimez ça, ça pourrait être le fil conducteur, le français. Effectivement, nous, on est tous les deux Français d’origine, mais on a tous les deux habités à l’étranger. Et aujourd’hui, on est les seuls de nos familles respectives à habiter à l’étranger. Donc pour nous, c’était important de garder quand même ce fil conducteur, exactement comme tu l’as dit, Gauthier, du français, si jamais on est amené à rebouger, et même ne serait-ce que par rapport au relationnel qu’on peut avoir avec les membres de nos familles.
Alors un mot sur Barcelone, tu as vu cette ville évoluer, on a pendant une période considéré qu’il y avait trop de touristes, il y a eu des petites révoltes un petit peu, des petites manifs et est-ce que ça a changé aujourd’hui pour résumer ? Alors, ça a changé par rapport à quand je suis arrivée aujourd’hui. Oui, c’est vrai qu’on voit une évolution assez flagrante. Ça fait plus de dix ans. Il y a énormément de gens qui viennent.
C’est une ville qui est très fouette, qui a beaucoup d’attractivité, énormément de choses à faire et un cadre de vie qui est très agréable. Il y a toujours des petites tensions et des frictions entre les habitants, j’ai envie de dire, historiquement présents depuis toujours à Barcelone et les nombres de touristes qui ne cessent d’augmenter parce que l’affluence, effectivement, grandit chaque année un petit peu plus. Il y a des mesures qui ont été mises en place pour essayer de calmer un peu le jeu et satisfaire un petit peu les deux parties parce que Barcelone a besoin quand même du tourisme pour continuer à vivre mais bien évidemment les habitants ont aussi besoin de pouvoir profiter de leur ville tranquillement. Alors comment justement ils arrivent à concilier les deux ? Alors, ils ont mis en place des restrictions, notamment par rapport au nombre de chambres d’hôtels.
Ils envisagent de fermer carrément la plateforme Airbnb dans les prochaines années pour limiter les locations temporaires. Il y a des zones d’accès plus ou moins restreintes, ou en tout cas privilégiées, qui sont mises en place. Ils essayent de canaliser un peu les flux touristiques. Ils ont réduit le nombre de croisières. En tout cas, ils les font arriver un petit peu plus bas, ne serait-ce que par rapport à la pollution et aux quantités de personnes qui, après, se retrouvaient à se promener dans la ville.
Donc, il y a des choses qui sont mises en place progressivement. C’est jamais parfait, mais il y a des choses qui se mettent en place. Toi qui es française vivant à Barcelone, tu soulignes quand même la qualité de vie, l’ambiance, le côté international, la culture, la plage, la montagne. T’es pas très loin de la France. C’est vrai qu’il y a quand même beaucoup d’atouts.
C’est sûr que Barcelone, c’est une ville qui regroupe quand même énormément d’avantages. C’est une ville qui reste dynamique sur la partie professionnelle. Il y a de l’attractivité, il y a différentes entreprises. C’est une ville qui bouge, mais qui regroupe aussi pas mal d’avantages. Le mode de vie à l’espagnol, c’est quand même quelque chose, la convivialité, le fait d’être dehors beaucoup, de pouvoir vivre en terrasse, de partager des moments agréables, que ce soit en famille ou entre amis.
C’est aussi des choses qui, en tout cas nous, aujourd’hui, nous correspondent bien, c’est clair. Noemi, je vais te demander un exercice franco-français. Trouve-moi quelque chose qui va pas. Trouve-moi quelque chose qui va m’énerver sur Barcelone, s’il te plaît. Il y a beaucoup trop de Français à Barcelone, paradoxalement.
Il y a beaucoup d’étrangers et bien presque trop de Français. Non, si on fait un point un peu plus sérieux, Barcelone a quelques soucis en termes de pollution atmosphérique. C’est une petite ville, paradoxalement, qui est coincée entre les montagnes et la mer. Il y a énormément d’activités et il y a des types de pollution qui sont quand même assez conséquentes. Bon ben voilà, il faut quand même trouver de temps en temps des points négatifs.
Ça ne peut pas être parfait, effectivement. Parce que les tapas ce matin, midi et soir, on n’en peut plus. Noémie, on va parler maintenant du travail. Alors tu as une double casquette, Conseil d’Orientation Scolaire Indépendant, ça s’appelle COSI. C’est un réseau qu’on peut retrouver également sur le net, qui rassemble des conseillers d’orientation.
Là, on est pendant la période lycée et puis ensuite, et bien il faut décider de son chemin en études supérieures et alors là t’es spécialiste pour guider les jeunes vers l’Espagne. Effectivement, en fait, moi, j’accompagne les familles dans la délicate étape de l’orientation des ados, et surtout après, une fois qu’ils savent un peu ce qu’ils ont envie de faire, pour les aider à définir où est-ce qu’ils peuvent aller, du coup, suivre ces études pour atteindre l’objectif qu’ils se sont fixés. Et une grosse partie de ce que je fais au quotidien, c’est accompagner les familles pour leur proposer de venir faire leurs études supérieures en Espagne, directement dans une université en Espagne, et donc obtenir leur diplôme d’études supérieures en Espagne. Et pourquoi l’Espagne ? Plus que d’autres villes, notamment les villes anglophones, parce qu’on parle pas mal anglais dans le monde entier.
Alors forcément, en Espagne, on parle espagnol. En Espagne, on parle espagnol. Oui, c’est vrai dans la majorité, mais il est aussi possible de suivre un cursus en anglais. Beaucoup d’universités en Espagne aujourd’hui sont en capacité de proposer des cursus de formation très qualitatives avec un excellent rapport qualité-prix, notamment par rapport aux formations qui sont en anglais ou dans des villes anglophones. Vous allez avoir des différences qui sont assez conséquentes en termes de budget d’études pour 3, 4, 5 années d’études.
On ne parle pas du tout des mêmes montants. L’Espagne, c’est une zone relativement safe, c’est un pays où c’est tranquille, il y a une très bonne ambiance de façon générale et les étudiants étrangers se sentent rapidement adaptés et intégrés. Les universités sont des universités qui sont à la pointe en termes d’enseignement, en termes de technologie, et c’est vraiment ce qui permet d’avoir, j’ai envie de dire, ce combo très efficace en termes de qualité de vie pour pouvoir en profiter pendant les études, mais super niveau de formation aussi et vraie efficacité pour le marché du travail ensuite, par la suite, au niveau international. En France, on aime bien avoir quelques idées fortes, idées reçues, quelques clichés. On dit qu’on va faire ses études de kiné ou des études dentaires en Espagne.
Cassons un peu ces clichés, ça va au-delà. Ça va bien au-delà, effectivement. C’est vrai, Gauthier, qu’aujourd’hui, historiquement, l’Espagne a été connue comme étant une filière pour tous les étudiants dans le domaine médical ou paramédical. Aujourd’hui, l’Espagne, ce n’est pas que ça. Et loin de là, il est tout à fait possible de venir faire des études en commerce, commerce international, en architecture, avec des écoles à la pointe qui proposent aussi des formations en anglais, en relations internationales, en journalisme, par exemple.
Vraiment, il est possible d’étudier à peu près tout en Espagne parce qu’il y a, dans tous les cas, des universités de qualité. Et Noémie, tu vas pouvoir conseiller ces jeunes dans plusieurs lieux différents de l’Espagne. On peut évidemment aller dans la capitale, à Madrid, mais il y a de bonnes universités un peu partout dans l’Espagne. Effectivement, on accompagne des familles sur des villes comme Madrid, c’est sûr, parce que c’est là où il y a quand même une grosse concentration des universités historiques en Espagne, mais pas que. Il y a Barcelone, il y a Valence, il y a des options aussi à Séville, Salamanque, Malaga, Alicante.
Vraiment, c’est possible d’envisager de poursuivre ces études un petit peu partout. Alors la formation, elle est de qualité, les universités, elles sont modernes, on a plein de voies possibles, ça devient une référence. Dis donc, ça cumule pas mal d’avantages. Oui, c’est sûr. Et c’est pour ça que c’est important, je pense que les gens le sachent, parce qu’il est possible de faire des études dans un cadre de vie en plus, qui est quand même autrement plus agréable que certains endroits de la planète, il faut bien le dire.
Le cadre de vie en Espagne et l’ambiance de vie fait que c’est quand même un environnement dans lequel les étudiants peuvent s’épanouir de façon plutôt pratique et sympa. Et pour en avoir accompagné plusieurs, quelle est l’erreur à ne pas faire lorsqu’on débute une vie de jeune étudiant en Espagne ? C’est de basculer vers la fête ? C’est ce que j’allais dire, c’est que le problème de la vie à l’espagnol, c’est que parfois, on va trop sociabiliser et trop faire la fête. Il y a quand même un point qu’il faut garder en tête, c’est qu’en Espagne, les formations sont de qualité, mais c’est des formations pour lesquelles il va quand même falloir travailler.
Ce n’est pas des diplômes. On ne vient pas acheter son diplôme parce qu’on vient à l’étranger. Au contraire, il faut quand même bosser et pouvoir fournir du travail de qualité. Et chaque année, on a quelques étudiants qui, malheureusement, succombent un peu trop aux sirènes de la fête et des activités nocturnes qu’il peut y avoir en Espagne. Il faut quand même garder un équilibre entre les deux.
Tu vois, les studios de la radio sont dans le nord de la France, près de Lille. Tous ceux qui sont venus faire des études à Lille ont un peu connu le même problème, donc on a finalement des points communs avec l’Espagne à Lille. Effectivement, il y a des points en commun. Peut-être un peu moins de soleil à Lille, si je peux me permettre ce petit cliché aussi. C’est possible, c’est possible.
Faudra analyser ça, mais c’est appris à vue de nez, c’est possible. En tout cas, merci beaucoup Noémie. Si vous écoutez cette interview et que les études supérieures approchent, que vous avez besoin de conseils, vous pouvez vous tourner vers Noémie depuis la page XBAT Pro. ou depuis le site internet présent dans le descriptif de ce podcast. Je vous rappelle, chers auditeurs, que plus de 2000 podcasts sur la mobilité internationale sont disponibles sur notre site, sur toutes les plateformes et sur notre chaîne YouTube.
Et si vous aimez, likez et abonnez-vous. Voilà, c’est mon petit moment influenceur. Noemi, pour conclure aujourd’hui, on a expliqué aux auditeurs que tu as pas mal vadrouillé. Les enfants, tout ça, ça vous a stabilisé un petit peu ou est-ce que quand vous buvez l’apéro, vous vous dites bien on irait au Brésil, on irait à Tokyo ? On se pose quand même des questions parce qu’on a tous les deux eu la chance de vivre ça quand on était plus jeunes et on trouve que c’est quand même une expérience, le fait de partir à l’étranger, de découvrir une autre culture et de sortir de sa zone de confort, parce qu’il faut le dire, c’est quand même le cas, qui permet de grandir.
Aujourd’hui, nous, nos enfants, ils n’ont pas eu cette chance parce que oui, on rentre régulièrement en France, on bouge, on voyage, mais ce n’est pas la même chose que de partir et de partir définitivement. Et ça reste quelque chose qu’on a quand même dans un coin de la tête. On n’est pas fermé à des opportunités qui pourraient nous amener à rebouger encore. Et ce serait quoi alors le pays de vos rêves ? Alors on n’a pas un pays, on n’est pas calé forcément sur une destination.
L’Asie est assez tentante justement par rapport au fait qu’après on puisse rayonner, bouger, en profiter pour continuer à découvrir un petit peu d’autres choses. Le nord de l’Amérique peut être aussi une option intéressante. Donc on verra un peu en fonction de ce qu’on va pouvoir avoir comme éventuelles opportunités. Mais pour l’instant, on n’est pas très actif pour aller les rechercher. C’est plus au fur et à mesure.
Affaire à suivre, Noémie Fréchet sur l’antenne de la radio des Français dans le Monde. Merci d’avoir répondu à notre invitation. Passez une belle journée sous le soleil, du coup. Merci beaucoup, Gauthier.