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Delphine Bes est aujourd’hui une experte reconnue dans le domaine de la relocation. Avec son associée Virginie Lagouche, elle a cofondé l’agence DV New Life Services, qui accompagne les expatriés dans leurs transitions internationales. Forte de son expérience personnelle, Delphine comprend mieux que quiconque les défis auxquels font face ceux qui choisissent de vivre à l’étranger. Son parcours est un témoignage vivant de l’ouverture d’esprit et de l’adaptabilité que requiert la vie d’expatrié, et elle utilise ces compétences pour aider d’autres à vivre leur propre aventure internationale.
L’épisode aborde des sujets clés liés à l’expatriation, tels que l’importance de bien préparer son départ, les défis administratifs rencontrés lors du retour en France, et la nécessité de s’adapter aux cultures locales. Delphine insiste sur l’importance de se préparer à l’avance pour éviter les mauvaises surprises et profiter pleinement de l’expérience. Elle partage également ses réflexions sur la manière dont l’expatriation transforme notre vision du monde et notre rapport à notre pays d’origine. En fin de compte, cet épisode est une invitation à embrasser le changement et à voir l’expatriation comme une opportunité de croissance personnelle et professionnelle.
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Chapitrage de l’épisode :
Vous allez plonger au cœur d’une nouvelle histoire inspirante. Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Je suis Gauthier Seyss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Delphine Bess. On parle de New Life Services, c’est service de relocation. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.
francaisdanslemonde.fr et direction Lyon pour retrouver mon invitée qui est une nouvelle arrivée chez X-PAC PRO et donc l’occasion de découvrir son expertise et de vous la faire partager. Bonjour et bienvenue Delphine. Bonjour Pottier, merci pour l’invitation. Content de faire ta connaissance, on a papoté un peu avant d’enregistrer ce podcast. Toi, tu es originaire de l’Ardèche, tu vas te retrouver assez jeune fonctionnaire et puis tu vas aller à un pot de départ d’une fonctionnaire en fin de carrière et tu vas te projeter, tu vas te dire mais c’est pas possible, je peux pas vivre ça toute ma vie.
Résultat, tu vas commencer l’aventure de l’expatriation. Tu te souviens de ce moment où tu vas te mettre à pleurer face à ta copine qui est sur le départ ? C’est clair, je m’en souviens comme c’était hier. Ça a été vraiment un détonateur pour moi. Et puis en plus, quand je l’ai annoncé à ma famille, tout le monde pensait que j’étais une folle puisque je venais d’acheter un appartement.
J’étais vraiment dans les clous. 19 ans, premier appartement, fonctionnaire. Mais là, je me suis dit non. Ce n’est pas possible. Voilà.
Ton papa est militaire. Tu avais l’habitude de voyager pour aller le voir en Guadeloupe, en Nouvelle-Calédonie. Là, il est en Afrique. Tu pars le voir pour les vacances. Tu vas y rester 28 ans.
On peut dire qu’il y a eu un coup de cœur pour l’Afrique. C’est ça. Je suis restée 28 ans. Je suis partie pour trois semaines et finalement, je suis restée 28 ans. Et comme je te disais tout à l’heure, je pense que l’Afrique, tu adores ou tu détestes.
Et moi, franchement, j’ai adoré dès que j’ai posé le pied à Libreville au Gabon. Alors tu t’installes en effet à Libreville, c’est une nouvelle vie, c’est un grand écart avec ce que tu connais. Ta vie, évidemment, de fonctionnaire en Ardèche et vivre dans la brousse au Gabon, ce n’est pas pareil. Mais la relation avec les gens, cette vision fataliste qu’ils peuvent avoir, être heureux avec pas grand chose, tout ça, ça te parle. Exactement.
Je suis arrivée par un parcours dans la brousse. A 19 ans, j’ai repris mes études, mais je n’avais pas de téléphone, je n’avais pas de télé, je n’avais pas tout ça. Mais en tout cas, c’était serein pour moi et franchement, j’ai vécu une très belle expérience qui m’a aussi, même si c’était dur, et après, ça forge un petit peu une personne quand on rentre un petit peu en ville aussi, parce qu’à 19 ans, se retrouver en Brousse, ce n’est pas toujours évident, mais en tout cas, c’était une très belle aventure. Et tu as des souvenirs de rencontres d’autres Français, d’autres expats de sur place, des amitiés très fortes qui se sont créées à l’époque ? Ah oui, de toute façon, à 28 ans déjà, pour moi, les amis c’était un peu ma famille, même pas un peu, parce qu’on passait les Noëls, les jours de l’an, les grandes occasions qu’entre amis.
C’est vrai que la vie d’expat, quand on est à des milliers de kilomètres, c’est souvent notre famille. Donc c’est vrai que la famille en France, elle était très réduite. Mais malgré tout, on avait plus, en tout cas moi j’ai plus d’affinité avec tout ce qui est Libreville, Gabon, que même maintenant à Lyon en France. Tous mes amis sont à l’étranger. Alors tu vas ensuite avoir deux enfants qui en grandissant vont avoir envie de revenir dans le système français.
Une petite étape pendant deux années à Dubaï où ils vont aller à l’école internationale. Et il y a cinq ans, c’est le retour donc sur Lyon. Mais les deux enfants et toi, vous restez tous les trois des futurs expats ? Je pense que nous n’aurions pas à rester en France, en tout cas je le souhaite. En tout cas, mes enfants, je suis quasiment sûre qu’ils vont repartir à l’étranger.
Ils auront les bagages pour et je pense qu’ils auront aussi l’ouverture d’esprit pour et peut-être aussi de visiter d’autres pays ou de s’installer dans d’autres pays. En tout cas, je pense que nous trois, ça nous tient bien à cœur et si on pouvait repartir, on le referait, c’est ça, c’est clair, sans aucun problème. Est-ce que tu penses que le cerveau se transforme quand on vit une aventure de l’international, l’interculturel, la découverte des autres ? On change son mindset et on n’arrive pas à redevenir un franco-français après ? Exactement, je crois que tu as très bien dit le mot en franco-français.
Déjà, je pense qu’on est, je ne dis pas pour les autres, mais en tout cas l’ouverture d’esprit, le côté adaptabilité, le côté qu’on s’intéresse, que ça forge une personne. Je parle vraiment des expériences qui font que l’étranger, bien sûr, ça change le mindset obligatoirement. Et je vois bien que quand on rentre en France, des fois on se dit, Moi je dis à chaque fois à mes amis ou quoi que ce soit, je suis désolée mais parce que j’ai pas les mêmes codes et c’est vrai que le mot code il revient souvent mais parce que contrairement à ce qu’on pourrait savoir c’est que on va se rencontrer dans des soirées et on sait pas particulièrement qu’on a été expat ou quoi que ce soit. Je dis pas que c’est une communauté mais n’empêche que tout de suite le fil d’y passe, la communication passe, et puis d’un seul coup dans la conversation on se voit qu’ils ont fait l’étranger, on se voit qu’ils sont partis à l’étranger, ils ont fait des expériences, que ce soit entrepreneur, salarié ou quoi que ce soit, et bien là tout de suite il y a des codes, et bien c’est vrai que quand on arrive, le côté un peu fermé, le côté on regarde un peu les ornières, Quand on va aussi dans un autre pays, on s’adapte à la culture, on s’adapte aux traditions. Et puis finalement, quand on revient en France, on se dit qu’on est chez nous.
Mais en fin de compte, on doit le reprendre en se disant que c’est notre expatriation parce que la France, finalement, on ne la connaît pas. On est vraiment différents et on laisse des gens, mais je pense qu’on est différents. Je ne dirais pas en plus ou en moins, en positif. Mais en tout cas, nous n’avons plus du tout le même état d’esprit. Puis après, on est peut-être un peu plus fataliste aussi de se dire et puis de leur dire attention, le pays aussi c’est un beau pays, quand vous allez à l’étranger, quand vous avez à payer votre sécurité sociale, quand vous n’avez pas la sécurité de l’emploi, vous n’avez pas tout ça, arrêtez de râler, allez voir un petit peu à l’extérieur, vous verrez que franchement, des fois vous payez, mais vous avez quand même un système qui est plutôt agréable à vivre de temps en temps, donc ouvrez votre esprit et puis surtout adaptez-vous, l’adaptabilité je pense qu’elle fait partie de ça.
Oui, ça change carrément. Les auditeurs de la radio des Français dans le Monde me disent tout ça, c’est qu’en fait les Français de France se plaignent alors que si justement ils voyageraient un peu, ils verraient que notre France est plutôt en bon état et qu’elle fonctionne plutôt bien, même s’il y a toujours des choses à améliorer, on est d’accord. Bien sûr, on fait partie des râleurs et on restera toujours râleurs, mais à un moment donné, aller voir un petit peu, traverser les frontières, et puis des pays qui en ont loin, et puis je pense que ça va ouvrir un petit peu l’esprit, et puis surtout n’arrivez pas aussi en terrain conquis quand vous arrivez dans un pays, vous êtes là pour vivre au pays, au rythme du pays, vous n’êtes pas là pour vivre français, sinon il faut rester en France. Avec ton associé Virginie Lagouche, toi tu es Delphine, Virginie, D, V, j’ai demandé ce que voulait dire le nom de la société donc voilà je me mets pleinement au sol en disant que je suis ridicule donc ça s’appelle DV, New Life Services, vous avez créé une agence de relocation et c’est avec cette agence que vous faites partie de Expat Pro aujourd’hui. Avoir une structure pour vous aider à débuter une nouvelle vie dans un nouveau pays, C’est vraiment important de vous parler d’une transition positive sur le site web.
Exactement, parce que c’est une transition positive, parce que des fois, quand on n’est pas préparé, on se retrouve quand même face à des portes. Quand on arrive, par exemple, Virginie complètement différemment, elle avait une société qui pouvait fournir au niveau des papiers. Moi, j’étais déjà entrepreneuse. Et quand on arrive en France, elle nous demande les trois bulles fin de salaire, les avis d’imposition, déjà rien que pour se loger. Et c’est impossible parce que vous ne pouvez pas fournir ces papiers-là quand vous arrivez d’étranger.
Donc après, allez leur expliquer aussi que vous avez peut-être d’autres garanties, mais que vous ne pouvez pas vous leur donner ces garanties-là. À 80 %, vous avez quand même des refus. Vous arrivez à aller en maman solo, deux enfants, avec des papiers que vous ne pouvez pas fournir, vous vous retrouvez quand même confronté à ça. Ou même, par exemple, des étudiants. Donc maintenant, c’est vrai qu’on est aussi souvent en partenaire avec des garants de nuit, comme par exemple, parce que ça leur donne des garants.
Mais quand on arrive de l’étranger, c’est vrai que c’est plutôt compliqué pour trouver un logement, pour se remettre aussi à la sécurité sociale, parce que ça peut paraître un peu bête, mais franchement, moi j’ai eu besoin d’un avocat pour me remettre dedans, parce que je n’arrivais pas à me remettre dans la filière. Et c’est vrai qu’au bout de 30 ans, tout le monde vous oublie. Il n’y en a qu’un qui ne vous oublie pas, c’est les impôts après, les autres vous oublient tous. Résultat, à quel moment on doit vous contacter ? Lorsqu’on en est à l’état de projet ou lorsqu’on vient d’arriver dans le pays ?
Je sens que j’ai déjà la réponse. Je pense que déjà en amont, il faut bien se préparer, ça évite beaucoup de galères. Déjà aussi pour prendre un peu position de savoir ce que vous voulez faire, dans quel quartier, est-ce que vous voulez passer par une location, avoir toute tout plein de choses quand même au départ. Non, il faut bien être préparé. Je pense qu’un retour ou même une expatriation, mieux c’est préparer, mieux c’est.
Et plus vous vous faites accompagner, que ce soit par une agence de reloques ou d’autres organismes, mais au moins, vous arriverez dans un milieu de confiance. Et puis surtout, vous allez gagner du temps, de la sérénité. Et puis, vous n’allez pas retrouver des portes bloquées ou d’arriver avec vos enfants et de se dire, non, ce n’est pas l’appartement que je voulais.
Franchement non, je pense qu’il faut être préparé, mais sur beaucoup de points, sur le retour ou même l’expatriation, que ce soit côté culturel, l’inclusion, le quartier, le logement, et puis il faut que toute la famille soit préparée aussi par rapport à ça. Il n’y a pas que le mari ou la femme qui est muté, c’est toute la famille, que ce soit pour les enfants, Pour le mari, pour tout le monde. Plus on est dans un milieu sécurisé, mieux c’est. Même les écoles, c’est très important. Parce qu’on a l’impression, allez, on va inscrire à l’école.
Moi, j’ai mis un an avant. J’ai inscrit un an avant les enfants, avant qu’on puisse rentrer à Lyon, pour qu’ils puissent avoir une place aussi aux écoles. Donc, il faut vraiment le préparer en amont. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut décider en 48 heures. Enfin, amoné.
Alors le site dvnewlifeservices.com est présent dans ce podcast. Vous pouvez contacter Delphine de la part de la radio des français dans le monde dans votre prochain projet USA, Canada, Dubaï, Afrique, bref des zones que vous connaissez l’une et l’autre. Exactement. Cet été, en plus, pour la petite anecdote, c’est que je suis partie trois mois aux Etats-Unis et on a ouvert une antenne pour faciliter les choses avec mon oncle qui est aussi basé là-bas depuis 40 ans, un grand expatrié aussi. Et puis après, l’Afrique, on connaît bien, on a quand même beaucoup de contacts.
Et puis, un expatrié, finalement, il peut aller partout dans le monde, il aura toujours des contacts. Tiens, je connais l’un qui est reparti là, qui est reparti là. Et au Canada, on travaille avec deux personnes qui sont aussi du réseau Expat Pro. et Médicin et Marion que je salue également. Et puis après, les Etats-Unis, Dubaï.
Dubaï, j’y vais quand même encore régulièrement et j’ai pas mal de contacts en partenariat aussi. Donc, j’ai toujours gardé des contacts par rapport à l’étranger. Contrairement, j’ai plus de contacts à l’étranger qu’en France. Mais je ne suis pas sûr que tu vas rester très longtemps en France, tu sais. Eh bien, écoute, je l’espère.
Si là, je suis un magicien, je claque des mains et tu te retrouves où tu veux dans le monde, tu serais où là tout de suite ? Au soleil, j’en peux plus d’agrippage. Ça va, t’es à Lyon, t’es pas à Lille comme moi. Oui, mais même à Lyon, je peux te dire qu’il faisait moins 7 ce matin, donc non, non, il fait froid quand même. Au soleil, c’est mieux.
Eh bien, au plaisir de te retrouver en tout cas, à bientôt. En tout cas, au plaisir et merci beaucoup Gauthier. Vous écoutez la voix des expats.
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