Dans cet épisode du podcast « 10 minutes », Gauthier Seys nous invite à explorer le rôle crucial des Assises de la Protection Sociale des Français de l’Étranger. En quoi ces Assises peuvent-elles véritablement influencer la vie des Français vivant à l’étranger, et plus spécifiquement, l’éducation de leurs enfants ? Nnous découvrons comment ces initiatives cherchent à répondre aux défis uniques auxquels sont confrontées les familles expatriées, tout en soulignant l’importance de la représentation et de l’organisation communautaire.
Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des Français dans le monde pour aider tous ceux qui se préparent ou qui vivent de près ou de loin la mobilité internationale. Je suis Gauthier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Mélissa Nartigal. On va parler des assises de la protection sociale des Français de l’étranger. 10 minutes.
Nous allons parler pour la première fois sur cette antenne de la Fédération des associations de parents d’élèves des établissements français à l’étranger. Et j’ai pour en parler la déléguée générale qui est basée à Paris. Bonjour Mélissa, bienvenue. Bonjour Gauthier, merci pour ce podcast. On est très content de pouvoir relayer le travail qui est fait autour des Assises.
Nous sommes radiopartenaires. L’idée, c’est de voir comment concrètement ces Assises vont faire avancer le schmilblick, comme disait Coluche dans les années 80. On a une table ronde qui a été organisée et qui a été majeure le 4 juillet. on va y arriver, juste avoir un tout petit mot sur ton parcours, parce qu’aujourd’hui, depuis la fapée dans les bureaux de Paris, on peut dire que c’est un retour à la case départ, puisque même si tu originaires de cette capitale française, ton enfance tu l’as passée en Afrique, ton mari est italien, tu as passé dix ans à Rome, et c’est finalement le ciel gris de Paris qui a remporté le gros lot dans ton cœur. Oui, mais je voyage beaucoup puisque je passe mon temps en visio avec nos associations de parents d’élèves partout dans le monde.
Donc, je peux passer la matinée avec Singapour, l’après-midi avec São Paulo. C’est comme si je voyageais, mais sans le bilan en carbone. Voilà, je suis exactement dans ton cas, Mélissa. Je voyage beaucoup avec une empreinte carbone extrêmement faible. C’est ce qu’on appelle chez nous les voyages immobiles.
Mais c’est aussi pour ça qu’il faut écouter la radio, parce qu’elle vous permet d’aller d’un continent à l’autre pour pas cher. Ça fait toujours rêver. Est-ce que tu peux nous présenter la FAPE? Je ne vais pas me relancer dans l’acronyme. Vous n’avez pas choisi le plus court.
Moi je suis arrivée à la FAPE, ça fait assez peu de temps finalement, mais la FAPE existe depuis 45 ans donc je ne suis pas à l’origine. De la création de l’écologie. La FAPE est également partenaire des Assises de la protection sociale des Français de l’étranger. La FAPE a été créée il y a 45 ans pour représenter les associations de parents d’élèves dans l’enseignement français à l’étranger. On intervient uniquement à l’extérieur du territoire français.
On représente un peu plus de 200 associations de parents d’élèves qui peuvent être classiques, c’est le cas pour à peu près 120, ou gestionnaires d’établissements scolaires, y compris de gros établissements scolaires comme on en croise beaucoup dans le réseau. Alors c’est important de parler du travail qui est fait parce que quand on est à l’étranger, il faut s’organiser. C’est les parents d’élèves souvent qui s’y collent. Et on parle de l’école, mais on parle aussi des transports, de tout ce qui est orientation, de tout ce qui est péril scolaire. Ils ont un rôle majeur, un axe central dans l’éducation.
Oui, ces associations de parents d’élèves, quand elles ne gèrent pas l’établissement, donc dans les établissements souvent qu’on appelle en gestion directe, EGD ou partenaires du réseau d’enseignement français à l’étranger, proposent des services qui permettent d’améliorer la vie des familles, donc le transport scolaire, le périscolaire par exemple. Elles s’occupent aussi de représentation, de représentation dans les instances des établissements et de représentation notamment dans les conseils consulaires des bourses scolaires. Parlons-en de ces bourses scolaires déjà. Le chiffre est assez étonnant. Plutôt en baisse, le nombre de boursiers diminue.
Est-ce qu’on a une explication ? Alors l’explication, on en a plusieurs, mais ce qui manque c’est que cette baisse soit réellement documentée, donc ça c’est quelque chose qu’on demande depuis longtemps. On devrait avoir des réponses bientôt, puisque grâce à l’impulsion des Assises, a été mis en place quelque chose que nous demandions depuis des années, à corps et à cri, c’est-à-dire à un groupe de travail menant une réflexion, sur l’évolution de l’aide à la scolarité. Et dans ce cadre, un travail d’analyse va être mené dans les postes consulaires sur la diminution du nombre de boursiers, qui est une diminution qui questionne d’autant plus que les demandes d’aide sociale ont tendance plutôt à augmenter. Le 4 juillet, il a y eu une table ronde, en effet, il a été décidé de mettre en place un groupe de travail.
En gros, l’idée, c’est vraiment de se dire là, il faut qu’on se pose sur le sujet. Il faut qu’on le documente. Il faut qu’on en discute, qu’on trouve des solutions. Cette impulsion d’être assise est du coup majeure. Oui, oui, oui.
Donc, ce groupe de travail, nous, on s’était tellement impatienté. un an et demi, qu’on avait organisé un webinaire sans l’opérateur public, avec des élus des Français et des étrangers, qui s’appelait Regards Croisés sur l’aide à la scolarité, et qui est en accès libre sur notre chaîne YouTube. Et donc, on est vraiment très content d’avoir pu finalement se mettre autour d’une table pour parler des sujets qui sont peut-être un petit peu techniques pour être abordés ici, mais qui sont liés au seuil d’exclusion des familles sur leur patrimoine immobilier, la prise en considération du nombre d’enfants, etc. L’équité aussi de traitement des dossiers de bourses en fonction des postes, l’équité géographique, parce qu’on se rend bien compte quand on est en Commission nationale des bourses ou comme moi à recevoir des appels en contact avec des parents représentants, que les choses ne se déroulent absolument pas de la même manière d’un poste à l’autre, que ce soit en amont du conseil consulaire ou pendant. En tout cas, le moment important, c’est d’avoir créé une impulsion, on va dire, une impulsion qui fait qu’on se pose réellement sur le sujet.
On peut parler aussi de l’école inclusive, qui est également un sujet qui a été abordé dans les Assises. Oui, je voudrais quand même remercier, avant de passer à l’école inclusive, remercier nos administratrices Catherine Babillon et Hélène Monard-Leroy qui mènent un gros travail aussi bien pour les assises que dans le cadre de ce groupe de travail. Et donc pour l’école inclusive, nous on a affapé une référente inclusion bénévole, Corinne Truffier, qui a fait un travail énorme sur tous les sujets et qui a participé également à la table ronde du 4 juillet. et qui intervient sur la formation des AUSH. Le statut des AUSH, c’était un peu les grands oubliés.
de l’école inclusive. AESH, c’est les adultes accompagnant les enfants en situation de handicap qu’on trouve dans les établissements en France. Et donc depuis quelques années, il y a une aide à AESH à travers l’AEFE qui prend en charge les salaires des AESH des élèves français dans le réseau. Par contre, il y a une réflexion à mener sur l’évolution de cette aide. En 2024, on avait un peu plus de 2300 AESH dans le réseau, dont un peu plus de 800 qui accompagnaient des élèves français.
C’est un nombre qui ne cesse d’augmenter, alors que la subvention dédiée n’augmente pas. Il y avait toute une question de formation autour de ces AESH, sur laquelle la FAPE a beaucoup travaillé. Nous, on a construit des stages avec des modules qui étaient offerts gratuitement. On en a amené plus d’une dizaine à nos adhérents et aux AESH de nos adhérents. Ce n’était pas forcément notre rôle, mais il y avait un vide à combler et en attendant que des formations institutionnelles se mettent en place, ça s’est en cours.
Il y a une formation AESH qui donnera lieu à une certaine qui a été produite là aussi avec une forte contribution de notre référente inclusion. Mais l’école inclusive c’est bien plus que les AESH, parce qu’on compte plus de 40 000 élèves à besoin éducatif particulier dans le réseau, donc il y a un certain nombre de sujets. sur lesquels on essaie de porter, qu’on a porté le 4 juillet, sur DMDPH, donc Maison Départementale des Personnes Handicapées, Flécher Français de l’étranger, parce que pour l’instant on est dans une espèce de vide, des centres de référence des troupes de l’apprentissage accessibles aux Français de l’étranger, et une portabilité des aménagements de la France à l’étranger et vice versa. et puis une information proactive des familles, parce que les familles, quand elles arrivent à l’étranger ou qu’elles soient durablement installées, elles ne sont pas forcément au courant qu’elles ont le droit, par exemple, à une allocation enfant handicapé. Alors en tout cas, si vous écoutez cette interview et que vous êtes dans le cadre d’être parent d’élèves sur ce sujet, je vous invite à aller plus loin en allant sur le site internet fape.org, c’est le nouveau site web avec des ressources qui vont donc être à votre disposition sur l’aide à la scolarité et sur l’école inclusive.
Le bilan, c’est de se dire que ces assises ont eu du sens et qu’elles ont lancé la mécanique, en fait, on va dire. Elles ont beaucoup de sens, nous, sur les sujets qui nous occupent, donc vraiment ce sujet bourse scolaire et école inclusive. On attend avec impatience la restitution du 10 octobre. Qui va arriver très vite, absolument. Et on en parlera sur cette antenne.
Mélissa, merci encore une fois à découvrir le site internet si vous voulez en savoir plus. Et au plaisir de se retrouver, je te laisse. dans ton travail, dans ton bureau parisien, tu ne regrettes pas d’avoir les beaux bâtiments de Rome auprès de toi ? Non, parce que j’ai la chance d’avoir une très jolie vue de mon bureau dans les locaux de l’Alliance française. J’aime beaucoup Paris et j’aime la pluie.
Eh bien, j’ai vu ça. Ça me va très bien. Il n’y a pas de souci. À très vite. Merci beaucoup, Gauthier.
Vos podcasts sur la mobilité internationale sont sur fdlm.fr. et sur YouTube en cherchant Français dans le Monde.