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Comment les expériences à l’étranger façonnent elles notre vision du monde et notre lien avec notre pays d’origine ?
Dans cet épisode du podcast « 10 Minutes, le podcast des Français dans le Monde », Gauthier Seys accueille Florence Baillon, présidente de l’association « La France et le Monde en commun », et Bruno Paing, son trésorier. Ensemble, ils explorent comment le think tank qu’ils dirigent apporte des éclairages nouveaux sur les problématiques des Français vivant à l’étranger. Leurs expériences personnelles en tant qu’anciens expatriés enrichissent le dialogue autour de la mobilité internationale et des défis que rencontrent les Français hors de France.
Florence Baillon, avec ses nombreuses années d’engagement, et Bruno Paing, fort de ses expériences en Asie et aux États-Unis, partagent leur vision au sein de « La France et le Monde en commun ». Ce think tank, fondé il y a trois ans, rassemble des Français de l’étranger et d’anciens expatriés pour réfléchir sur des sujets souvent négligés par d’autres structures. Grâce à leur partenariat avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, ils s’efforcent de renforcer le dialogue entre les diplomates et les chercheurs, en apportant une perspective unique sur le rôle et l’influence des Français à l’international.
Au cœur de cet épisode, l’accent est mis sur le nouveau partenariat signé avec le ministère des Affaires étrangères, qui promet de nouvelles opportunités pour l’association. Florence et Bruno discutent des projets d’études en cours, tels que l’analyse de la diaspora scientifique et la problématique des violences faites aux Françaises à l’étranger. L’objectif est de formuler des recommandations concrètes pour améliorer les politiques publiques. Les auditeurs sont invités à participer à cette aventure, contribuant par leurs idées et rejoignant le think tank pour enrichir le débat sur la place des Français dans le monde.
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Chapitrage de l’épisode :
Vous allez plonger au cœur d’une nouvelle histoire inspirante. Soyez les bienvenus dans 10 Minutes, le podcast des Français dans le Monde. Je suis Gautier Seyss et j’ai le plaisir de passer 10 Minutes avec Florence Bayon, présidente de l’Asso et Bruno Pin, trésorier. On parle du think tank La France et le Monde en commun. 10 Minutes, le podcast des Français dans le Monde.
Bonjour à mes deux invités, deux anciens français de l’étranger, qui connaissent donc bien cette situation, mais que l’on retrouve aujourd’hui à Paris, si je ne dis pas de bêtises pour tous les deux. Moi, je suis à Grenoble, mais je suis en France. Très bien. Bonjour Gauthier. Et quant à Florence, bonjour Bruno.
Quant à Florence, tu es en pleine galère de Wi-Fi, mais on va essayer de réaliser cette interview. Tu es habitué de l’antenne. Bonjour madame la présidente. Bonjour cher Gauthier et merci de ton soutien indéfectible depuis les débuts du Syntank de fait. Et bien c’est important parce que vous abordez des thèmes majeurs pour les Français en mobilité internationale.
Ça permet de s’asseoir et de réfléchir de temps en temps et dans ce monde un peu turbulent. Se poser et réfléchir, ça ne peut pas manger de pain. C’est une expression… Alors je suis désolé Bruno, je n’ai pas fait exprès. C’est une expression de mon papa, voilà.
Justement Florence, est-ce que tu peux rappeler aux auditeurs le Singtank, la France et le monde en commun ? Et au passage, le partenariat que nous avons avec la radio ? Oui, tout à fait. La France et le monde en commun a bientôt trois ans d’existence. Elle est constituée de Français de l’étranger ou d’anciens Français de l’étranger, qui en général, pour ce qui est du bureau, ont aussi été des élus.
donc avec une connaissance fine à la fois des communautés des Français de l’étranger et puis avec un lien qui s’est conservé avec la France et une connaissance des pays dans lesquels on se trouvait. Et toute cette somme d’expérience, de connaissances fines encore une fois, on trouvait dommage qu’elles se perdent et donc on a eu l’idée de créer sous l’impulsion de Laure Palaise et Mathias Assante, ce Syntank, sur les questions des Français étrangers, qui sont souvent pour nous un angle mort d’autres structures, d’observatoires, d’associations, de fondations. Et voilà, on s’est constitué en association. Depuis le début, comme je le disais, grâce à toi aussi Gauthier, à ce partenariat qui nous importe énormément. On a pu diffuser nos travaux, nos objectifs auprès de Français et d’étrangers.
Et encore une fois, c’est tellement important d’avoir ce média. Ça, on ne le dira jamais. C’est une évidence, surtout pour des gens qui sont éparpillés dans le monde entier. On a un site internet, on réalise un certain nombre d’articles en général sur des sujets d’actualité dans le monde. Là on en a publié un par exemple sur les élections en Allemagne.
et puis aussi sur une nouvelle politique dans le Pacifique Sud, sur les violences chez les Françaises de l’étranger, enfin encore une fois c’est toujours assez vaste, et puis par ailleurs on produit des études, des études sur le long terme, sur des sujets qui concernent les Français de l’étranger et on trouve qu’on occupe une place qui est un peu la croisée des acteurs de tout cet écosystème des Français. entre les pouvoirs publics, le ministère des affaires étrangères, les communautés, les élus, les associations, les journalistes, les universitaires, on est un peu à la croisée de tout ça. C’est très clair, Florence. On va se tourner maintenant vers Bruno. C’est la première fois qu’on échange Bruno.
Bienvenue. Une expérience à Taïwan, au Japon, aux USA, au Vietnam. Aujourd’hui, trésorier de l’association. Ces expériences font qu’on revient de ces expériences en se disant c’est bien de rejoindre le think tank. C’est important.
C’est un geste citoyen. Oui, puis c’est vrai qu’on a l’occasion, c’est un peu le trait d’union aussi des adhérents du Think Tank, c’est d’avoir eu une expérience de français de l’étranger et de pouvoir mesurer. à quel point il y a des spécificités où ça peut nous ouvrir aussi les yeux sur un certain nombre de problématiques qu’on ne voit pas quand on habite en France, mais qui sont bien réelles, des situations particulières dans la vie de tous les jours des Français, la capacité à partir à l’étranger, à revenir en France aussi, puisque les liens se distendent. Et puis surtout, ça donne un point de vue différent, un éclairage sur le monde, sur les grands sujets qui.
Que. L’On peut observer depuis notre pays de résidence, d’accueil à l’étranger, mais qui apporte des éclairages intéressants aussi sur les questions nationales, sur les problématiques nationales et sur le fonctionnement de nos ministères et de notre pays. Et donc c’est cette culture et cette diversité, puisqu’en plus ces points de vue sont différents selon évidemment qu’on est en Asie, en Afrique ou aux Etats-Unis. Alors, on a récemment travaillé sur le sujet de la francophonie. Je vous invite à aller découvrir tout ça sur lafranceetlemonde.org.
Mais aujourd’hui, Bruno, on se retrouve parce qu’un contrat a été signé, un partenariat a été signé avec le ministère de l’Europe des Affaires étrangères. C’est un partenariat important et on l’annonce aujourd’hui sur la radio. Tout à fait et nous sommes très fiers. C’est un long travail qui a été mené sous l’impulsion de notre présidente Florence Bayon et de Laure Palaise. Une longue discussion avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour arriver à ce partenariat qui a été signé tout récemment avec l’Académie diplomatique et consulaire qui est l’organisme de formation initiale et continue des personnels du ministère.
Mais au-delà de cette mission de formation des personnels du ministère, elle a aussi une mission d’animation de tous les réseaux du ministère de l’Europe et des affaires étrangères et d’améliorer le dialogue finalement entre les diplomates et justement des organismes comme le NODE, des think tanks, des chercheurs qui ont des éléments, des éclairages à apporter aussi à la réflexion des diplomates. Cette académie est toute nouvelle, elle vient d’être lancée par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Elle a été bâtie sur l’expérience de l’Institut diplomatique, mais avec une ambition complètement nouvelle par le MEAE, le ministère des Affaires étrangères, Et nous sommes très heureux de la richesse de ce partenariat qui va nous permettre d’échanger justement avec les diplomates, avec les diplomates en formation et avec les autres chercheurs qui sont connectés à ce réseau. Florence, du coup, ce nouveau partenariat, l’association qui grandit, ça vous ouvre sur de nouveaux projets. Qu’est-ce qu’on peut annoncer aux auditeurs ?
Oui, alors déjà, on a déjà commencé à participer effectivement, même sur ce volet formation. Cette expérience, par exemple, d’anciens élus, ça nous permet d’avoir un échange, par exemple, avec des consuls, avec des diplomates. Vraiment, c’est un apport à leur formation, pour le coup, et puis un diplôme. Et surtout, ça va nous permettre, on l’espère, d’avoir leur soutien pour lancer des études. Comme tu le rappelais, on en a déjà publié plusieurs.
Notamment sur la binationalité, qui encore une fois, on le voit ces jours-ci, reste un sujet de pleine actualité. Et les binationaux sont les français et les français de l’étranger. Donc la francophonie, on avait fait sur la représentation des français de l’étranger. Là, on a choisi de décliner un peu autour des diasporas, puisque c’est un sujet sur lequel d’abord on s’interroge, si elles existent. On va avoir trois projets d’études, un sur la diaspora scientifique, c’est-à-dire sur tous nos chercheurs français, à l’étranger, qui font des post-docs dans les universités dans le monde entier et qu’on aimerait bien identifier, faire un maillage et puis voir à quel point tous ces talents pourraient revenir en France et apporter à la recherche française quels sont les ponts qu’on peut instaurer.
Par ailleurs, on fait toujours dans le lot une étude sociétale, si on peut dire. On avait fait celle sur le mariage pour tous, tu t’en souviendras certainement. Et là donc, on va faire un sujet avec une multiplicité d’acteurs sur comment traiter le sujet des violences faites aux femmes pour les Françaises de l’étranger. qui pose plein de questions à la fois juridiques, de pays de résidence, des enfants, économiques, du monde de l’entreprise, enfin c’est un sujet qui pour l’instant n’est pas traité dans son intégralité. Donc ça c’est le deuxième sujet.
Et puis on a un troisième sujet qui est plus, c’est un grand mot, mais plus philosophique, plutôt de cette relation à la France, la relation à la France des Français d’étrangers. Donc, on est en train de réfléchir à un outil pour aussi se demander quelle image les Français d’étranger ont de la France, quelles représentations ils s’en font, etc. J’ai souvent cette question qui est posée. J’ai fait plus de 2400 interviews à ce jour. Souvent, je demande justement le point de vue qu’a le Français d’étranger vis-à-vis de son pays natal.
Et souvent, on parle quand même, à ce moment-là, le mieux de la France. C’est vraiment le moment où on remarque la richesse culturelle, gastronomique. la qualité des infrastructures, même si le Français de France a tendance peut-être, lui, à plus facilement se plaindre. Mais de toute façon, et encore une fois, toutes ces études, le but de nos études, au-delà de l’étude en elle-même, c’est quand même, à la fin, de faire des recommandations. pour une amélioration des politiques publiques.
C’est un objectif concret, c’est-à-dire qu’après on peut auprès des décideurs politiques faire un certain nombre de recommandations sur la base de notre expertise et de nos multiples rencontres pour qu’il y ait une décision qui fasse que le ministère des Affaires étrangères ou l’Assemblée nationale améliore la situation des Français d’étrangers. C’est de toute façon toujours notre objectif infini. Alors si vous voulez rejoindre, participer à ces débats, intervenir à des niveaux le temps que vous avez, vous pouvez rentrer dans cette action selon le volume de temps que vous avez. Bruno, on fait un appel pour vous rejoindre et participer à cette aventure. Oui bien sûr.
Vous pouvez en savoir plus en allant sur notre site web www.lafranceetlemonde.org Vous pourrez voir les articles et les publications. Vous pouvez nous rejoindre, adhérer de manière très simple en ligne. Vous trouverez tous les détails sur notre site web. Et nous sommes aussi, si vous avez des idées, des articles, des publications qui traitent d’une manière ou d’une autre de la problématique des Français de l’étranger, nous sommes aussi très désireux d’avoir ces contributions et de les valoriser au travers de du travail du Think Tank et d’échanger avec vous sur les apports que vous pourriez amener à nos projets. Donc oui, n’hésitez pas à nous rejoindre, à adhérer à l’association.
C’est pour une cotisation annuelle très modique. Eh bien Bruno et Florence, merci beaucoup, c’est clair. On se retrouve bientôt pour parler de cette diaspora, du coup. Tout à fait. Et puis là, France et le monde en commun, ça dit bien.
Notre nom dit bien ce qu’on considère qu’il y ait en commun et qu’on partage avec toi, Gauthier. Et d’ailleurs, on fera un événement. On sait que tu n’es pas tout à fait à Paris, mais on va t’envoyer l’invitation et puis on invite les auditeurs. Le 12 mars, à la Fondation Jean Jaurès, à 18 heures, on fait une petite rencontre avec les gens présents à Paris. Et bien c’est très bien.
Puis on a un autre point commun, c’est que vous et nous avons des noms qui ne sont pas les plus courts du monde, parce que certaines radios s’appellent Energies. Moi, c’est la radio des Français dans le monde. Voilà, on ne peut pas faire plus compliqué. Merci en tout cas à tous les deux. À très vite.
Vous écoutez la voix des expats.
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