Hervé Heyraud présente les 13émes Trophées des Français de l’étranger

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Quelle est la véritable image des expatriés français à travers le monde ?
Dans cet épisode captivant, nous explorons une question souvent négligée : pourquoi les expatriés français ne reçoivent-ils pas la reconnaissance qu’ils méritent ? Alors que les clichés persistent, nous nous demandons pourquoi on parle si peu des trois millions de Français qui propagent notre culture et notre savoir-faire à l’étranger. Rejoignez-nous pour découvrir comment ces ambassadeurs de la France s’illustrent bien au-delà des stéréotypes.

Enregistré à Paris dans le studio de La radio des Français dans le monde installé aux 13émes Trophées des Français de l’étranger, notre invité du jour est Hervé Héraud, le fondateur LePetitJournal.com, un média qui informe quotidiennement un million et demi de lecteurs dans 76 villes à travers le monde. Hervé nous partage son parcours inspirant et la genèse des Trophées des Français de l’étranger, une initiative qui met en lumière les contributions exceptionnelles des expatriés français. Avec une carrière riche de 24 ans, Hervé est un acteur clé dans la valorisation des Français vivant à l’étranger.

Les Trophées des Français de l’étranger : une célébration des talents expatriés

Au cœur de cet épisode, nous plongeons dans l’univers des Trophées des Français de l’étranger, un événement qui honore chaque année des expatriés aux parcours remarquables. Hervé explique comment ces trophées, initiés en 2013, sont devenus une plateforme pour célébrer l’innovation, la persévérance et la générosité des Français à l’international. L’épisode met en lumière l’évolution du profil des expatriés, passant des contrats d’expatriation traditionnels à des initiatives plus personnelles et diversifiées, reflétant une communauté dynamique et en constante évolution.

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https://lepetitjournal.com/

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Podcast n°2500 (mars 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Chapitrage de l’épisode :

00:00:01-Présentation du podcast et bienvenue au Petit Journal
00:00:18-Introduction de Hervé Héraud, fondateur du Petit Journal
00:00:51-Lancement des trophées des Français de l’étranger et genèse de l’idée
00:01:79-Contexte d’expat bashing et rencontre avec la sénatrice Konoe Mori
00:02:41-Augmentation du nombre de Français à l’étranger et clichés sur l’expatriation
00:03:25-Importance de mettre en lumière les Français à l’étranger
00:04:27-Inspiration et émotions des parcours des lauréats
00:05:22-Développement des trophées en région et succès continu
00:06:41-Impact de la pandémie sur le monde de l’expatriation
00:08:43-Évolution des modes d’expatriation et motivations diverses
00:10:30-Diversité des expatriés français et retraités à l’étranger
00:11:20-Partenariat avec la radio des Français dans le monde et conclusion
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Transcription de l’épisode :

La radio des français dans le monde présente… Les trophées des français de l’étranger, lepetitjournal.com. La radio des français dans le monde, c’est la voix des expats. Eh bien, il y a le Petit Journal qui nous accueille aujourd’hui. On est très honoré.
Avec moi au micro, Hervé Hérault, le fondateur de cette société, il y a quelques années déjà. Bonjour Hervé. Bonjour Yotier. Les années passent, on ne va pas se mentir. En effet, on a fêté cette année les 24 ans du PetitJournal.com donc ça commence à être un beau jeune adulte qui a bien grandi le Petit Journal puisqu’on est présent maintenant dans 76 villes dans le monde et au quotidien on informe à peu près un million et demi de lecteurs donc on est très fier de publier un peu plus de 1500 articles par mois.
C’est beaucoup de travail, mais c’est beaucoup de joie de remplir notre mission d’informer, comme tu le fais également, nos compatriotes français installeurs de France. Alors on a raconté ton histoire, ton parcours, l’histoire du Petit Journal, on ne va pas y revenir aujourd’hui. On va plutôt s’intéresser aux trophées des Français de l’étranger. Nous sommes aujourd’hui installés avec notre studio éphémère à Paris pour enregistrer les lauréats et tu es mon premier invité de cette série. Juste la genèse des trophées, comment c’est apparu dans ta tête ?
Après 13 ans de vie à l’étranger, on est rentré en France en 2011 et il y avait vraiment un mouvement d’expat bashing en France avec notamment autour des expatriés fiscaux, autour de Pardieu qui était parti vivre en Belgique, en Russie, enfin bon voilà il y avait vraiment un mouvement. Et moi je trouvais que la vision qu’on avait en France de nos compatriotes expatriés ne correspondait pas à ce que moi j’avais connu en vivant au Mexique et en Thaïlande et aussi à ce que je voyais dans les colonnes du petitjournal.com avec les nombreuses interviews, portraits, rencontres qu’on y fait. Je vois une communauté française qui est beaucoup plus variée avec des gens qui entreprennent, innovent, prennent des risques et je me suis dit il faut vraiment qu’on les mette à l’honneur, qu’on les mette en lumière et ils ont beaucoup apporté à la France. Ce sont de formidables ambassadeurs et il faut qu’ils puissent être honorés comme il se doit. Donc je suis allé voir la sénatrice Konoe Mori qui était ministre déléguée à l’époque au français de l’étranger.
qui a trouvé que l’idée était super m’a proposé de nous accueillir au Quai d’Orsay et on a fait la première édition en 2013 et depuis c’est un succès qui ne se dément pas puisque là on va aborder ce soir la treizième édition. Est-ce que tu fais partie de ceux qui pensent qu’il y a une diaspora française dans le monde ? Diaspora, le mot est peut-être un peu fort parce qu’on ne peut pas comparer ça avec les Italiens, les Irlandais, les Portugais ou peut-être d’autres pays de tradition, on va dire, d’émigration. Mais ce qui est certain, c’est que le nombre de Français vivant à l’étranger a doublé en une trentaine d’années environ. Il y a toujours des estimations parce qu’on n’est pas obligé de s’y matriculer.
Mais bon, c’est quasiment une certitude. Et puis, je pense qu’aujourd’hui, Les jeunes sont beaucoup plus prêts à faire leur valise et à partir. C’est aussi plus facile, parce que le monde est devenu plus petit, que les moyens de communication, que la mondialisation ont fait que voilà, on peut partir et rentrer plus facilement, même si ça reste souvent un défi quand même. Mais voilà, donc je pense que Petit à petit, ce nombre va continuer d’augmenter parce qu’aujourd’hui, les gens sont prêts à prendre des opportunités là où elles se trouvent et aussi parce qu’on est tant mieux des gens curieux des autres et intéressés pour aller voir ailleurs ce qu’il se passe. Sur la radio, on prépare un dossier sur les clichés de l’expatriation.
Tu en parlais tout à l’heure. Certaines images restent encore tenaces dans la tête des Français de France. Pourquoi on parle jamais de ces 3 millions de Français qui vivent à l’international, qui font briller notre culture, notre gastronomie, notre savoir-vivre, notre business ? Malheureusement, c’est un peu loin des yeux, loin du cœur, donc ils sont loin. Et puis, je pense que du coup, ces clichés ont la vie dure, parce qu’on a l’impression que quand on vit à l’étranger, ben voilà, on se la coule douce, que c’est la vie au soleil, que sous les cocotiers, c’est voilà, on a la…
On a du pouvoir d’achat, on vit bien, c’est facile. Nous, c’est ce qu’on constatait souvent quand on rentrait. On disait « Ah, mais t’as de la chance ». Ben non, j’ai pas de la chance. J’ai pris mes affaires, et puis j’ai pris des risques, et puis j’ai appris une nouvelle langue, j’ai appris de nouvelles façons de travailler, découvert de nouvelles cultures.
Il faut se bouger. Les Français de l’étranger, c’est des gens qui travaillent beaucoup, souvent. qui partent en famille, qui sont loin de leur famille, loin de leurs amis, et qui effectivement, je dirais, ont beaucoup de mérite, sortent de leur zone de confort, et c’est parfois vraiment pas compris ou mal compris, et je pense que du coup il y a une sorte parfois de manque d’intérêt, tu as raison, C’est bien dommage et c’est pour ça qu’on veut vraiment profiter pour mettre en lumière ces profils extraordinaires, ces pépites qu’on trouve chaque année avec les trophées des Français de l’étranger, pour faire parler en positif, et pas seulement à travers l’exil fiscal qui ne représente rien du tout, mais pour faire parler en positif de nos compatriotes et établieurs de France. Alors justement, Raphaël, tu dois même parfois être ému de voir ces talents, les lauréats, chaque année, ça en fait quelques-uns depuis, des idées qui sont nées, je crois que parfois, en remettant le prix, tu dois dire incroyable quand même. Oui, il y a beaucoup d’émotions et c’est très inspirant en fait, tous ces parcours, tous ces gens qui ont fait des choses incroyables dans différents pays, dans différentes catégories, différents secteurs, différents âges, dans différentes situations, avec des points communs, des points communs qui sont, je dirais, la persévérance, l’innovation, de créer des ponts entre les cultures, de prendre le meilleur de la France et le meilleur de leur pays, beaucoup de générosité aussi d’apporter donc oui c’est très très touchant.
On a vraiment plein de… tous ces très beaux parcours et puis moi ce qui me satisfait aussi et ce qui me remplit de joie c’est de voir que chaque année on en découvre plein des nouveaux et il y en a partout. Après la première édition on s’était dit est-ce que finalement on aura plus de candidats ou de nouveaux candidats l’année suivante et puis maintenant je crois qu’on en est à plus de 800 candidats et chaque année on découvre des gens, on se dit mais on les connaissait pas et puis ils sont souvent même pas connus forcément des ambassades, des postes ou ils sont hors réseau on va dire pour certains et voilà et du coup on met la main dessus exactement et ils le méritent amplement. Alors aujourd’hui on est à Paris, c’est les trophées internationaux. Mais attention, il y a des petits qui ont été faits ces dernières années.
Est-ce que parfois l’équipe du Petit Journal dort ? On s’ennuie pas effectivement au PetitJournal.com, j’ai la chance d’avoir une formidable équipe qui se dévoue quotidiennement et avec beaucoup de talent également. Donc je crois et j’espère qu’on est bien organisé, sinon on n’arriverait pas à tout faire, mais c’est vrai qu’on a eu l’idée juste avant, deux, trois années avant le Covid, de lancer des trophées aussi en région. Ça a commencé avec Singapour, il y a eu Dubaï, après le Covid nous a freinés, mais depuis c’est bien reparti. Et cette année, on devrait faire à peu près une dizaine de trophées en région.
On a fait les premiers au Maroc en janvier, ça s’est très bien passé, on a fait Dubaï, on va faire l’Italie pour la première fois, on devrait faire l’Allemagne pour la première fois, on va faire New York, Londres, Hong Kong, Shanghai, Singapour. Et c’est pas simplement pour les multiplier, ça permet vraiment de capitaliser sur la marque, de créer de très beaux événements locaux, c’est des vrais prix, c’est pas des finales ou des demi-finales, c’est pas des éliminatoires, c’est des vrais prix qui sont remis. et du coup ça permet je dirais de générer encore davantage d’intérêt autour de cette marque des trophées, autour de cet événement et de rassembler plus de monde, plus de partenaires au total. Donc on parle encore plus de ces trophées et du coup on a encore plus de candidats. Alors l’objectif c’est pas de battre un nombre de records de candidats mais ça permet d’identifier comme je le disais des parcours exceptionnels.
Vous avez remarqué, chers auditeurs, que pour Hervé, Hong Kong, c’est une région. Il a une vision un peu déformée de la géographie. Effectivement, région du monde. Ma dernière question, lepetitjournal.com, institution, un repère dans le monde des expats. Il y a eu la pandémie qui a changé pas mal de choses.
Est-ce qu’aujourd’hui on a une vision de ce qu’est Le monde de l’expatriation chez les français, est-ce qu’on a des informations sur les âges ? Est-ce qu’il y a des évolutions ? Est-ce qu’il y a des virages ? Ce qui est certain, c’est que le Covid avait mis un frein, puisque pour la première fois, depuis que moi je m’intéresse à ce sujet, donc on va dire à peu près 25 ans, le nombre de français à l’étranger avait été cru, enfin sur les immatriculations, enfin vraiment là sur les chiffres officiels mais très concrètement parce qu’il y a eu des retours forcément avec le Covid et il y a eu moins de départs ou pas de départs parce qu’on ne pouvait pas voyager tout simplement donc du coup ça avait limité mais là on a le sentiment que c’est vraiment reparti en revanche je pense que cette parenthèse du Covid Elle a accentué un phénomène qui n’était pas nouveau, mais qui prend de l’ampleur, qui est qu’aujourd’hui, on assiste davantage à des départs individuels ou des départs en famille, mais pas dans le cadre habituel des cadres de grandes entreprises. qui sont expatriés avec des contrats à l’ancienne, où tout était pris en charge et où on minimisait le risque.
Alors évidemment il en reste encore, mais je pense que cette proportion-là a tendance à diminuer. Et ce qui augmente, c’est des gens qui sont prêts à travailler avec un contrat local, qui peut être très rémunérateur et très intéressant. mais qui sont prêts à tenter leur chance de façon différente pour aussi d’autres raisons, pour voir ailleurs, pour découvrir d’autres cultures, parce qu’ils ont un conjoint ou une conjointe d’une autre nationalité, parce qu’ils ont voyagé, ils sont tombés amoureux d’un pays, d’une région, et ils veulent tenter leur chance. Un conjoint, un conjoint. Et aussi exactement.
Pas mal de déplacements par mois. Absolument, tout à fait. Et je pense que ce n’était pas le champ traditionnel d’il y a une trentaine d’années. Et c’est ce qui devient la norme. Plus également une partie de retraités qui n’est pas négligeable.
Ce n’est pas le gros des troupes, mais il y a quand même pas mal de gens aussi qui aujourd’hui décident de prendre leur retraite à l’étranger ou au moins de partager leur temps entre le Maroc et la France, le Portugal et la France, la Thaïlande et la France ou le Cambodge. Donc voilà, cette population elle reste très diversifiée, très variée et c’est ce qui en fait sa force et c’est ce qu’on aime bien. Elle est une fois de plus très loin de ses clichés, mais elle reste aussi, elle est en train d’évoluer, elle évolue aussi vers finalement, je dirais un peu plus loin des seules grandes entreprises du CAC 40. Et puis ma dernière question pour boucler, tu vois sur mon petit cahier tu es l’interview 2500. Félicitations !
Alors la voix des expats qui est portée chaque jour sur la radio et en podcast résonne depuis la pandémie. La radio des français dans le monde est née pendant la pandémie. Un petit mot sur notre partenariat qui vit depuis deux années maintenant ? Félicitations déjà Gauthier 2500 interviews c’est magnifique c’est remarquable on est très content et très fier d’être partenaire avec la radio des français dans le monde et surtout c’est un partenariat qui est assez naturel puisqu’on parle au même public mais de façon différente nous sur le web et à l’écrit et toi avec cette formidable radio et voilà et on est vraiment ravis de ce partenariat on espère que Il est parti pour très longtemps. Eh bien en tout cas, nous on est prêts avec notre studio pour recevoir les Leroyas.
Félicitations, tu passeras le bravo à toute l’équipe Le Petit Journal, partout dans le monde, dans les régions. Et puis, belle journée à toi. Merci beaucoup.
Vous écoutez la voix des expats.
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Podcasts à ne pas louper !