Avez-vous déjà envisagé de tout quitter pour vivre à l’étranger ? Dans cet épisode captivant du podcast « Francaisdanslemonde.Fr« , Gauthier Seys nous emmène à Jakarta, en Indonésie, pour explorer la vie d’expatrié à travers l’expérience de Marie Pinot Libert, rédactrice en chef de l’édition locale du Petit Journal. Nous plongeons dans son parcours fascinant, ses défis et ses réussites, et découvrons ce que signifie vraiment s’adapter à une nouvelle culture et un nouvel environnement.
Marie Pinot Liberta quitté la France pour l’Indonésie après une première expatriation aux Émirats Arabes Unis. Originaire de Metz, elle a débuté sa carrière à Paris avant de suivre son mari à Abu Dhabi en 2017. Cette première expérience à l’étranger lui a permis de se familiariser avec les défis de l’expatriation, facilitant ainsi son installation à Jakarta en pleine pandémie. Aujourd’hui, elle dirige l’édition du Petit Journal Jakarta, où elle informe et conseille les expatriés et touristes francophones.
L’épisode aborde également les richesses méconnues de l’Indonésie, bien au-delà de la populaire île de Bali. Marie partage ses conseils pour découvrir des lieux uniques comme Sumatra, Borneo, et Sulawesi, et souligne l’importance de s’immerger dans la culture locale. Elle évoque aussi les défis liés au tourisme de masse à Bali et les initiatives locales pour réguler l’afflux de visiteurs. Pour ceux qui envisagent de visiter ou de s’installer en Indonésie, cet épisode offre une mine d’informations précieuses et une invitation à explorer un véritable paradis sur Terre.
Francaisdanslemonde.Fr, la première plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Bienvenue sur notre podcast, je suis Gautier Seyss et je vous emmène au paradis. On va retrouver Marie, Pino, Liébert dans le cadre du partenariat avec lepetitjournal.com. On va un peu au paradis parce que imaginez les décors lorsqu’on se trouve à Jakarta. Marie va nous en parler un peu plus.
Bonjour Marie. Bonjour, enchantée. Très content de faire ta connaissance. Je fais le tour du monde des éditions lepetitjournal.com. Nous voilà en Indonésie.
Toi, ça fait cinq ans que tu t’es basée là-bas. On va raconter un peu ton parcours jusqu’à devenir rédactrice en chef en été 2023. T’es heureuse de ce poste ? Tu t’éclates dans cette mission ? Exactement.
Petite correction, ça fait trois ans et demi que je suis à Jakarta. Mais tu as raison, j’ai repris l’édition du Petit Journal Jakarta cet été. D’ailleurs, petit coucou à Valérie Pivon qui, elle, l’a tenue pendant cinq ans juste avant moi et qui m’a passé le flambeau. Je suis ravie. Je bossais déjà avec Valérie main dans la main en tant que contributrice et donc c’est une suite logique le fait que j’ai pu reprendre l’édition cet été.
Alors on revient en France, là où tout a commencé, Metz, tu originaires de l’Est de la France, puis tu montes à Paris faire tes études, école de commerce, et puis tu travailles dans une régie publicitaire, relations presse, et puis un jour ton mari te propose une expatriation, il pensait que ça ne te plairait pas. Exactement. Il rentre à la maison un peu en me disant de toute façon, toi, tu as des opportunités de carrière, donc ce n’est vraiment pas le moment. Et puis pas du tout. Moi, j’étais très, très partante.
C’était en 2017 et c’est comme ça qu’on a atterri notre petite famille à Abu Dhabi, aux Émirats. Alors, installation 2017, en effet, avec un enfant en bas âge. Tu n’étais pas forcément spécialement prête. Est-ce que tout s’est bien passé ou est-ce qu’il y a eu des moments plus difficiles ? De façon assez étrange, c’est comme si on attendait ça depuis très longtemps, donc tout s’est passé de façon assez simple.
On a tout aimé. C’était une expatriation que je qualifierais de facile, donc c’était très bien pour une première expatriation. On avait nos marques, on n’était pas trop loin de la France, la vie était simple sur place. Donc j’ai trouvé que c’était une bonne transition jusqu’à ce qu’on se dise au bout de trois ans, on aimerait aller dans un pays peut-être plus loin, peut-être un peu plus différent. Et puis c’est là que Jakarta est arrivé aussi au bon moment.
Du coup, une autre opportunité professionnelle, départ pour Jakarta. Alors là, cette fois-ci, c’est un peu plus loin. T’arrives pendant la période du Covid, c’est un peu plus compliqué, on va dire. Exactement. Donc là, la préchauffe à Abu Dhabi m’a permis d’avoir quand même quelques clés de l’expatriation sur comment il faut un peu se refaire son cercle, il faut aller au-devant des choses.
Donc, j’ai décidé d’être un peu plus proactive. C’était bizarrement aussi une période où les gens étaient quand même beaucoup plus soudés. La communauté en Indonésie est plus petite aussi que celle des Emirats et donc les gens sont plus ouverts. Enfin je dirais que c’est parfois plus simple aussi de rentrer dans ces communautés, de se faire des amis, etc. Donc au final, on ne l’a pas trop mal vécu.
Ce qu’on a le plus mal vécu, c’était les deux ans d’école à la maison où là, on s’est tous improvisés un peu maîtresse et maître d’école. Et on avait la chance aussi, là où on ne peut vraiment pas se plaindre, c’est que pendant que tout le monde était confiné, nous, on pouvait voyager partout en Indonésie. Il n’y avait pas de touristes, les prix étaient cassés. Donc il y avait des bons côtés quand même qui compensaient peut-être le côté école à la maison et le côté un peu plus rude d’être loin de la famille. On va s’intéresser justement à l’édition de Jakarta.
Tu disais que ce n’était pas très facile de trouver de l’info. Vous avez une équipe d’une dizaine de personnes aujourd’hui. L’idée étant d’informer, de donner des conseils, notamment pour les touristes, parce qu’il y a quand même beaucoup de Français qui voyagent dans cette zone du monde. Exactement. Les plus gros scores qu’on a fait, d’ailleurs, c’était pendant le Covid.
Je crois qu’il y a un article qui a fait quand même 80 000 vues, qui donnait justement les clés sur comment voyager, comment venir en Indonésie, comment venir en France, dans les deux sens. Donc ça, c’est des sources d’informations qui ne sont pas toujours simples à trouver. Les gens ont besoin de savoir ce qui va se passer pour ceux qui vivent ici, du quotidien, le prochain concert, la prochaine expo, mais aussi pour les gens qui veulent venir visiter l’Indonésie, d’avoir des emplois. quel itinéraire choisir, quels sont les visas à faire, voilà donc nous on essaie de faciliter l’information dans ce sens là. Et tous les lundis vous vous attardez sur un portrait d’un expat, un portrait de la communauté francophone, ça permet de faire de jolies rencontres ?
Exactement, moi c’est un peu ma partie préférée. On est en lien avec des gens très différents, la partie très institutionnelle évidemment, l’ambassade, etc. Mais aussi des petits entrepreneurs, des gens qui ont ouvert des business ici, ou des gens qui travaillent pour des grandes boîtes françaises basées en Indonésie. Donc ça nous permet de rencontrer tout le monde, de faire connaître ces gens auprès de la communauté. Parce que comme les gens tournent, c’est vrai que c’est des cycles de 3 à 5 ans, Ça change beaucoup, donc c’est important pour nous que tout le monde se connaisse, en tout cas.
Alors, on prend la direction de l’Indonésie. Je me suis aidé avec une carte Google. C’est très simple. Il y a plus de mers que n’importe où dans le monde. Il y a des mers partout.
Je ne savais pas qu’il y avait autant de mers différentes. La mer de Banda, la mer de Java, la mer de Flores, la mer de Savu, la mer de Timor, la mer de Chine méridionale et plein d’îles partout avec des décors de forêts, de volcans. Bon, je l’ai dit en introduction, c’est un peu le paradis sur Terre dans ce coin-là. Vous avez raison, je vous invite tous à venir découvrir l’Indonésie et pas que Bali, je le redis parce que évidemment ça fait rêver, évidemment tout le monde connaît, mais l’Indonésie c’est bien au-delà de Bali. Il y a plein de choses à voir, on peut voir des orang-outans à Sumatra ou à Borneo, enfin sur la partie Kalimantan.
On peut aller faire de la plongée en Sulawesi. On peut aller voir des rites ancestraux sur des petites îles de l’Est de l’Indonésie. C’est très très vaste, il y en a pour tous les goûts, pour les aventuriers, pour les gens qui aiment les beaux hôtels. Il y a vraiment, tout est possible, donc je vous invite à vous renseigner ou à lire notre édition pour en savoir plus et à venir tous en voyage en Indonésie. Alors, il faut dire que c’est plutôt bien placé, Jakarta, ça rayonne sur toute cette zone avec Singapour pas loin, Kuala Lumpur.
Un mot sur Bali, justement, on m’a dit beaucoup qu’il y avait eu un avant après Bali avec la pandémie. Ça a abîmé le tourisme, évidemment, pendant cette période-là. Et aujourd’hui, c’est revenu trop de touristes, trop de pollution. Oui, un peu. Alors c’est vrai qu’ils ont fait face à un afflux.
Ils ont toujours eu beaucoup de tourisme, notamment de l’Australie qui est à côté. Mais là, ils ont aussi eu à faire face à un tourisme russe, ukrainien, donc c’était aussi une nouvelle forme de tourisme. Beaucoup de gens sont venus habiter là-bas, mais même des gens qui habitaient à Jakarta qui ont choisi pendant la pandémie de se baser à Bali parce que c’est quand même beaucoup plus sympa. Ce qu’ils font en ce moment, alors ils essaient de réguler, il y a une taxe qui va être remise en place justement après-demain, taxe touriste. Ce n’est pas un énorme montant mais c’est un peu symbolique pour essayer de réguler le tourisme à Bali et surtout de se servir de cet argent pour faire évoluer les infrastructures.
les routes qui sont aujourd’hui pas toujours en bon état. Donc oui, ils essaient de faire changer les choses. Il y a une liste de choses à faire. Il n’y a rien à ne pas faire à Bali, qu’ils doivent remettre aux touristes pour éviter qu’ils ne portent pas de casque, qu’ils soient en maillot de bain dans la rue, etc. Donc oui, ils essaient de faire changer un peu les choses, mais c’est sûr que ça reste l’endroit le plus touristique d’Indonésie.
Et justement, c’est un peu ce que tu m’expliquais en préparant cette interview. Il y a Bali et il n’y a pas que Bali, puisqu’il y a plein de très, très jolies choses à voir autour. Exactement, vraiment. Mais vous pouvez passer par Bali puisque ça reste quand même un incontournable. Mais après 45 minutes de vol, vous avez Lombok, qui est aussi une île beaucoup plus sauvage que les expatriés ici apprécient particulièrement justement parce que c’est beaucoup moins touristique.
Mais il y a aussi Alors je vais vous dire une bêtise sur le nombre d’îles, donc je ne donnerai pas le nombre parce qu’en plus il y a un nombre officiel et officiel. Mais regardez sur la carte, faites Google Maps et puis renseignez-vous sur les différentes destinations. Tu avais choisi les Émirats Arabes Unis comme première expatriation parce que ce n’était pas loin cette fois-ci. On ne peut pas dire que tu te sois rapprochée de la France, bien au contraire. Ça va justement ?
Tu regardes un peu la France d’un coin d’œil régulièrement ? Oui, c’est toujours notre pays, évidemment. C’est vrai que quand on fait les 18 heures d’avion tous les étés pour revenir ici, c’est là qu’on se rend vraiment compte de l’éloignement parce que finalement aussi aujourd’hui avec WhatsApp et tout ça, on arrive à rester en contact. avec les gens qu’on connaît et puis avoir de l’information. C’est beaucoup plus simple qu’il y a quelques années.
Donc évidemment qu’on a un attachement certain avec un petit peu de décalage. Eh bien en tout cas, bonjour et bienvenue à tous les auditeurs en Indonésie. Tu salues toute l’équipe de la rédaction Le Petit Journal. Au plaisir de te retrouver sur cette antenne. Si tu as des infos, des conseils à partager, on est là.
On essaiera de vous faire rencontrer des personnages emblématiques de l’Indonésie, des gens qui nous tiennent à cœur. Et puis encore un grand merci et énorme merci surtout à nos contributeurs que je ne peux pas tous citer, mais ils se reconnaîtront et avec qui on a fait une super, super édition cette année. Merci Marie. A bientôt. Merci.