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Comment gérer les défis psychologiques liés à l’infertilité ?
Marie Findling est une expatriée française vivant à Madrid, avec un parcours riche en expériences internationales, ayant vécu à Hong Kong, New York, Saint-Pétersbourg, et Londres. Diplômée d’HEC Paris, elle a travaillé dans divers domaines, notamment le luxe et l’immobilier, avant de s’installer en Espagne avec sa famille. Marie a fondé « Ensemble », une initiative visant à fournir un soutien psychologique aux personnes confrontées à l’infertilité. Son propre vécu, marqué par des défis liés à l’infertilité, l’a poussée à créer une plateforme en ligne pour aider d’autres personnes à traverser des situations similaires.
Dans cet épisode, Marie et Gauthier abordent les différents aspects des troubles de la fertilité, un sujet qui touche une personne sur six en âge de procréer. Marie explique comment « Ensemble » offre un soutien psychologique accessible aux Français de l’étranger grâce à une plateforme 100% en ligne. Elle souligne l’importance d’inclure les hommes dans ce parcours, car l’infertilité peut mettre à l’épreuve les relations de couple. En partageant son expérience personnelle, Marie espère encourager d’autres personnes à parler ouvertement de leurs difficultés et à chercher l’aide dont elles ont besoin. Le podcast met en lumière l’importance de traiter ces sujets ensemble, en sortant de l’isolement et du silence.
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https://ensemble.healthcare
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Chapitrage de l’épisode :
Notre média accompagne tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui ont vécu la mobilité internationale. Déjà 2000 interviews disponibles sur francaisdanslemonde.fr. Je suis Gauthier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Marie Finling, direction Madrid. Bonjour Marie. Bonjour Gauthier.
Eh ben voilà, toi, tu écoutes les podcasts de la radio des Français dans le Monde et aujourd’hui, tu es dedans. Exactement, je suis hyper contente, hyper fière. Et comme je te le disais, franchement, j’adore ce que tu fais. Donc merci beaucoup. Merci beaucoup, je le fais comme je le dis souvent, avec passion, avec des métiers et des pays et des histoires incroyables à chaque fois, et on va ensemble parler d’un sujet qui peut être difficile, mais tu as eu une super idée, donc on va l’éclairer sur ce média.
D’ailleurs je salue au passage l’association Mazette, basée à Madrid, c’est là où on se retrouve aujourd’hui, qui nous a mis en relation. et j’ai le plaisir d’interviewer les différents membres de cette association, un réseau de francophones basé en Espagne. Marie, on va parler de Ensemble, un soutien psychologique aux troubles de la fertilité dans un instant, mais revenons sur l’île de Ré. Tu es rétaise, donc j’apprends encore quelque chose. Tu es rétaise, tu commences ta vie sur cette île.
Il n’y a pas grand monde sur cette île qui y vit vraiment. Non, il n’y a pas grand monde. Il y a beaucoup de monde l’été. Donc la population, elle est multipliée par 10 l’été. Et ce qu’on ne sait pas, souvent, c’est que sur l’île de Ré, il y a aussi une grande prison.
Ah ouais ? Voilà, donc c’est une île à la fois… Mais t’étais dans le village ou t’étais dans la prison, toi ? Dans le village, mais donc c’est à la fois un lieu de vacances, C’est. Un peu des vacances aussi cela dit.
Tu vas faire tes études à HEC Paris et c’est là que tu vas pouvoir commencer différentes expériences à l’international avec en 2009 Hong Kong. Un Hong Kong qui a bien changé depuis. Tu gardes un peu contact avec des amis là-bas ? Non, et la réalité, c’est que je n’ose pas y retourner. En fait, j’ai connu Hong Kong dans ses belles années et j’ai peur de ce que je pourrais y trouver.
Donc je garde ce souvenir peut-être de paradis perdu. Tu fais jeune fille au père à New York. D’ailleurs, quelques années plus tard, tu vas rencontrer un Franco-américain qui va devenir ton mari, ce qui te permet de faire de jolies vacances aux US. Exactement, je rentre de Californie. Pas con.
Et puis Saint-Pétersbourg également, encore un endroit décidément, tu choisis des endroits où on a difficulté à y aller en 2024. Tu vas vivre une expérience en Russie, une jolie ville. Alors une jolie ville, le centre de la ville est joli, les alentours un peu moins. Mais un bon souvenir la Russie. Ah ouais, un magnifique souvenir.
À nouveau, je suis ravie d’y être allée à ce moment-là. Et j’espère que je ne vais pas porter la poisse à Madrid, parce que… C’est vrai. Expat à Madrid, fuyez, il va se passer quelque chose.
Tu vas bosser à Londres dans le domaine du luxe, l’amélioration de l’expérience client. Puis tu rentres en France pour travailler dans des boîtes où tu vas rester finalement en relation avec l’international, notamment voyager au Mexique, Taïwan, à Séoul. Tu vas bosser dans le retail de l’immobilier et donc tu vas beaucoup fréquenter l’Europe et les USA. Tu as beaucoup voyagé. Oui, énormément.
Et puis un jour, ton mari rentre à la maison avec une proposition de poste direction Madrid. Ça t’a plu tout de suite ? Oui, alors on a cette spécificité avec mon mari de prendre des décisions très rapidement et sur des coups de cœur intuition. Et Madrid, j’ai fermé les yeux, j’ai vu le soleil et je me suis dit c’est parti. Et c’est parti donc pour une expatriation en famille, vous y arrivez avec votre fille qui a 3 ans et donc là tu deviens pour la première fois conjoint accompagnateur, tu n’as pas de travail, tu t’occupes donc de l’installation de la famille, trouver l’école, les cours de flamenco et tu te dis à la limite tant mieux que j’ai pas de boulot parce que c’est beaucoup de boulot d’installer une famille.
Exactement, j’avais vraiment sous-estimé ce que c’était que l’expatriation en famille. Je me disais, Madrid, c’est pas très loin, l’Europe, on est tous européens, donc déménager à Madrid, c’est comme déménager à Marseille. Et en fait, non. Donc finalement, heureusement que mon transfert dans l’entreprise précédente ne s’est pas fait. Ça m’a donné l’opportunité de prendre le temps de nous installer et notamment de rencontrer Circé et Mazette.
Et on salue du coup cette asso, puisque tu fais partie de cette association avec Ensemble. Ensemble, c’est important puisque vous avez, vous dans le couple, traversé un problème d’infertilité. Et alors c’est ça qui est très étonnant. On a fait un sujet, un podcast sur la PMA il n’y a pas longtemps. J’ai découvert des choses.
un homme fertile et une femme fertile peuvent se retrouver infertiles. Et alors, j’ai découvert encore nouveau aujourd’hui avec toi. Vous avez été tous les deux dans le cas d’avoir un enfant et le deuxième, ça marche pas, ça n’arrive pas. Exactement. Le premier enfant, hyper facilement.
Et j’ai même adoré ma grossesse, mon accouchement. Et quand on a voulu avoir le deuxième, eh bien, j’ai fait trois fausses couches consécutives. Et ça, ça nous a profondément bousculé. Et là, tu te rends compte qu’il y a un mal-être qui grandit en toi et que le soutien psychologique dont tu aurais besoin, eh bien, tu ne le trouves pas. Alors, tu me dis souvent d’ailleurs, ce soutien psychologique, on peut l’avoir dans des services maternités, ce qui n’est quand même pas l’endroit où on a vraiment envie de mettre les pieds.
Résultat, tu vas créer ensemble. Just do it. Tu l’as fait toi-même. Exactement. En parallèle de l’errance médicale pour notre sujet d’infertilité, j’ai eu une vraie errance dans la recherche du bon soutien psychologique.
Et quand on ne connaît pas ce monde-là, c’est très ésotérique. On ne comprend pas nécessairement la différence entre un psychologue, un psychanalyste, un psychothérapeute. C’est très difficile de trouver quelqu’un spécialisé sur ce sujet parce que les plateformes ne permettent pas de filtrer comme ça. Et puis donc il reste les services maternités des hôpitaux, là où on n’a plus du tout envie de mettre les pieds.
Donc je me suis dit, je continue de chercher et puis grâce à l’aide de psychologues que j’ai rencontrés sur mon chemin, j’ai mis au point, j’ai développé le parcours ensemble. Et puis c’est pas con d’ailleurs parce que tu as du coup un métier nomade, ton mari pourrait ne plus être à Madrid dans quelques mois et tu pourras continuer ensemble, donc tu as eu quand même un coup de génie. Exactement. Et donc, c’est nomade pour moi, c’est nomade pour les patients, parce que parfois, on commence une thérapie quelque part, un changement intervient dans sa vie, on déménage. Et comment on fait ?
On ne va pas déménager avec son thérapeute. Donc, c’est nomade pour les patients. Et enfin, c’est nomade pour les psychologues qui peuvent l’exercer de là où ça leur plaît, à partir du moment où ils sont francophones. Voilà, avec ce service 100% en ligne, tu réponds à une vraie problématique parce qu’il faut le savoir. Une personne sur 6 sur Terre, en âge de procréer, se retrouve face à un problème, à un trouble de fertilité.
C’est un chiffre qu’on ne connaît pas. Tu m’as dit clairement que c’est un domaine lié au tabou. Donc la société est plutôt nulle quand on est face à un tabou. Exactement. En fait, c’est un sujet très tabou parce qu’il couche à l’intimité, à la famille et donc nécessairement à la religion.
Il couche à la vie, à la mort. Et donc, c’est un sujet très délicat qui, pendant des années, était un sujet de bonnes femmes, un sujet pour les femmes.
Et donc le tabou est en train d’être levé, comme tous sujets sur lesquels on ouvre les discussions, ça prend du temps. Et donc c’est très très important pour moi d’ouvrir ce sujet, que chacun se sente à même de partager son expérience. Et donc c’est pour ça que je commence par le faire moi-même. Le monde est pluriel, il y a toutes sortes de situations, des femmes seules, des couples hétéros, des couples homos. Toi, tu accompagnes tout le monde.
L’idée, c’est que tu passes un peu de temps. Alors, visiblement, si c’est bien fait, ça peut être pas trop long, mais passe un peu de temps avec ceux qui en ont besoin. Exactement, donc c’est pour les hommes comme pour les femmes. On sait que le recours au service psychologique est plutôt à l’initiative des femmes, mais vraiment le parcours est ouvert aux hommes également et c’est très important qu’ils se sentent à l’aise d’y recourir pour eux et pour bien soutenir leurs partenaires. Ils s’adressent à tout type de famille, donc des femmes seules, des couples hétéros, des couples homos.
Il couvre tout le contexte des troubles de la société, parce qu’il y a un vrai enchevêtrement sur ces sujets, un vrai continuum. c’est-à-dire l’infertilité, la stérilité, les grossesses arrêtées, qu’elles soient médicales, volontaires ou spontanées, qu’on appelle les fausses couches, les parcours de PMA, majoritairement constitués par les filles, la GPA et puis tout le deuil périnatal, donc également les morts fétales mutéros et les morts innaissance. Ça intègre vraiment toutes les facettes, sachant que tu as constaté que ce parcours est éprouvant et qui peut même abîmer le couple. Donc quand tu incites à ce que l’homme soit intégré dans le parcours, c’est vraiment une bonne idée. Et c’est fondamental parce qu’on ressent les mêmes émotions.
Et je vais caricaturer et rentrer dans les stéréotypes, mais on ressent les mêmes émotions, mais on ne les manifeste pas de la même manière. Et ça, ça crée beaucoup d’incompréhension au sein des couples. Et à force de plus comprendre, on s’aime plus. Et ça peut ensuite poser des problèmes dans le couple globalement. Exactement et c’est également très important de préparer la future parentalité parce qu’avoir un enfant c’est plein d’ambivalence et donc dans ces moments difficiles on a tendance à sublimer ce que va être l’arrivée de l’enfance, enfin de l’enfant, et donc ça peut être d’autant plus difficile à vivre quand on a connu un parcours en amont accidenté.
Et donc tout le monde s’y intéresse, ça donne le nom « Ensemble » puisque c’est un sujet à traiter ensemble. C’est ça, ensemble avec son entourage, ensemble avec les professionnels de santé, ensemble avec son système de soutien. Il faut sortir de l’isolement, de la solitude, du silence et vivre ça ensemble. Ensemble, un soutien psychologique aux troubles de la fertilité, particulièrement adapté aux français de l’étranger, il faut le rappeler, avec nos auditeurs qui sont partout sur la planète, puisque le service est 100% en ligne. Merci Marie, c’est une belle idée et je sens en toi une envie, une passion de développer ça.
C’est un peu unique en plus ce que tu as créé. Oui, alors les solutions de, on appelle ça, PsyTech, qui est vraiment Ali, le meilleur de la psychologie et de la technologie, se développent. Il y a eu des superbes initiatives sur la transition professionnelle, sur l’accompagnement des adolescents. Donc c’est en train de se développer et je suis hyper contente de faire partie de cette mouvance-là. Et en tout cas, si vous nous écoutez et que vous pouvez rencontrer un petit souci, parlez-en, prenez rendez-vous avec Marie, premier rendez-vous gratuit, pas de tabou et on ouvre un peu les portes, il est temps.
Exactement, sans jugement, sans complexe. Merci beaucoup. Tu m’as quand même dit, ici il fait beau à Madrid, en rappelant que moi, mon pauvre nord de la France, il ne faisait pas beau. On le disait pendant l’interview aujourd’hui, Madrid, ça pourrait être autre chose. Il y a des envies ?
Il y a des envies. Il y a plein d’envie, il y a plein de rêves, de voyages. Mais franchement, je suis en train de tomber amoureuse de cette ville. Très bien. À suivre, en tout cas.
Ce sera peut-être l’île de Ré, ce sera peut-être Los Angeles ou Madrid. C’est très bien. En tout cas, tu as choisi des destinations plutôt sympas. Ensoleillées. Au plaisir.
Les liens pour accéder au site de Marie sont dans ce podcast. A bientôt. Merci pour tout. Français dans le monde.
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