Damien Bouhours : 16 ans d’aventures avec Lepetitjournal.com

.
Vous êtes-vous déjà demandé ce qui pousse certaines personnes à tout quitter pour vivre une vie d’expatrié?

Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde », Gauthier Seys accueille Damien Bouhours, une figure emblématique chez Lepetitjournal.com, pour discuter de son parcours inspirant et de ses expériences internationales. Damien, qui a passé 16 ans au sein du site de référence des Français expatriés, partage ses réflexions sur la mobilité internationale et les défis auxquels sont confrontés les expatriés.

Damien Bouhours, né près du célèbre circuit des 24 Heures du Mans, a un parcours fascinant.

Après des études en sociologie à Nantes et une expérience Erasmus en Norvège, Damien a découvert sa passion pour le monde grâce à un livre offert par sa tante. Cette passion l’a conduit à vivre dans plusieurs pays, dont le Laos et la Thaïlande, avant de s’installer à Paris. Au Petit Journal, il a gravi les échelons pour devenir directeur éditorial, tout en contribuant à divers projets et en apprenant de nouvelles compétences.

L’épisode explore en profondeur les défis et les joies de la vie d’expatrié, ainsi que l’importance de la communauté française à l’étranger.

Damien parle de ses expériences enrichissantes, des difficultés du retour en France après une année à l’étranger, et de son rôle au Petit Journal, où il a aidé à mettre en lumière les parcours inspirants des Français à travers le monde. Il discute également des initiatives comme les Trophées des Français de l’étranger et la Maison de l’Expatriation, qui visent à soutenir et célébrer la diaspora française.
.
https://lepetitjournal.com/
.
Podcast n°2250 (Juillet 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts « Expat » en installant l’application mobile gratuite.
.
Chapitrage de l’épisode

0:00:01 – Introduction et présentation de Damien Bouhours
0:00:35 – Premières impressions et importance des podcasts
0:01:04 – Naissance près du circuit des 24 Heures du Mans
0:01:76 – Études à Nantes et découverte du monde
0:02:140 – Inspiration grâce à un livre sur les pays
0:02:160 – Expérience Erasmus en Norvège
0:03:196 – Erasmus Blues et départ pour le Laos par amour
0:03:239 – Découverte du Petit Journal et recrutement à Bangkok
0:04:267 – Retour en France et évolution de carrière au Petit Journal
0:05:372 – Moments difficiles et réussites
0:06:398 – Célébration des réussites et impact du travail du Petit Journal
0:07:445 – Évolution de la perception des expatriés français
0:09:552 – Expansion des trophées des Français de l’étranger
0:10:657 – Perspectives futures, voyages et impact personnel
.

Transcription de l’épisode :

Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale, des parcours inspirants à écouter sur francaisdanslemonde.fr. Je suis Gautier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Damien Bouhour, c’est le petit journal et on va l’entendre enfin parler ! 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. francaisdanslemonde.fr L’histoire d’un grand parcours de 16 années dans Le Petit Journal, il sort de l’ombre aujourd’hui. Bonjour Damien.
Bonjour Gautier. C’est vrai que tu en as vu passer, tu en as entendu passer plutôt des interviews de personnes qui travaillent au sein du Petit Journal. Tu te dis, pourquoi pas moi ? Ça y est, te voici sur l’antenne de la radio des Français dans le Monde. Oui, je dirais enfin même.
Je suis content de pouvoir m’exprimer. Et puis, je suis ravi aussi que tu puisses justement donner la parole à toutes nos équipes. Et on m’a souvent dit, quand j’interview des personnes qui font partie de votre réseau et qui sont de quatre coins du monde, que vous appreniez des choses en écoutant les podcasts de la radio sur leur parcours, sur leur vie, sur leur quotidien. Oui c’est vrai parce que finalement on a un rapport professionnel et souvent on s’entend bien avec aussi nos partenaires mais je pense qu’il y a toujours des choses à découvrir et grâce à toi on en apprend tous les jours. C’est toujours un plaisir en tout cas.
Alors aujourd’hui les équipes du Petit Journal vont découvrir ton propre parcours parce que est-ce que tu leur as dit que tu étais né à côté du circuit du fameux circuit des 24 heures du Mans par exemple ? Alors ça, j’essaie d’en parler tout le temps parce qu’il faut faire la promotion du Mans, c’est important. C’est vrai que ça fait partie de mon histoire et on va parler plus tard du magazine. Finalement, on a ce rapport au sport. Je suis né à côté du circuit des Unodières, effectivement, le circuit des 24 Heures du Mans.
Ensuite, tu fais tes études à Nantes. Alors à Nantes, on fait toujours deux cursus en même temps, sociologie et bar. Oui, c’est obligatoire. C’est dans les crédits, on est obligé. Et puis, le côté passion internationale va sans doute naître grâce à un livre.
Alors, on va tout mettre sur les épaules de ta tante. Elle t’offre un jour un bouquin sur les pays dans le monde. Et cette découverte du monde, ça te fascine pas mal. Oui, j’étais tout petit et c’est vrai qu’on n’est pas une famille de grands voyageurs, on allait dans les pays limitrophes au plus loin. Et souvent en Vendée d’ailleurs, qui est plus proche de chez nous.
Et c’est vrai que ce livre m’a donné envie de voir le monde et j’avais toujours cette envie de me dire il faut que j’aille voir tous les pays du monde. Alors j’en suis pas là, j’en vois être à une cinquantaine de pays, c’est déjà pas mal. Mais j’ai toujours cet objectif. Évidemment pour ça il y a Erasmus, c’est idéal. Tu vas donc partir en Norvège dans l’université la plus au nord du monde.
Pourquoi la Norvège ? Alors c’était intéressant pour moi parce que je fais de la sociologie et donc il y avait la population Sami qui est dans le nord de la Norvège qui permettait aussi de pouvoir les voir de près. Et puis c’était un cursus intéressant. Je pense que le challenge aussi de vivre quatre mois dans la nuit, quatre mois dans le jour et quatre mois entre les deux, c’était une belle expérience de vie. Retour en France.
Mais alors là, il y a un petit souci. On a ce qu’on appelle le Erasmus Blues. C’est dur de revenir en France après une année aussi extraordinaire où on rencontre plein de monde, du monde entier. D’ailleurs, ça m’a permis de faire des voyages. Je suis allé en Chine, je suis allé en Italie et dans d’autres pays pour aller voir justement des personnes qui étaient là avec moi.
Et de revenir en France comme ça, c’était un peu dur, donc j’avais envie de repartir. Alors cette envie va se concrétiser, direction le Laos. Tu vas décider d’aller rejoindre, par amour, un compagnon là-bas. Et c’est vraiment pour le coup, c’est pas le travail, c’est l’amour qui va te porter. Et oui, j’ai tout quitté par amour, comme on peut le dire.
Il y a beaucoup de Français qui font ça finalement. Je suis parti en vacances là-bas et j’ai eu cette envie de rester. Il s’avère que j’ai pu faire aussi mon master recherche sur le Laos, j’ai essayé de trouver un moyen de pouvoir rester sur place. Mais c’est vrai que cette envie, elle est née d’une rencontre et je ne regrette pas du tout. Ensuite, ce sera direction la Thaïlande, tu t’installes à Bangkok et là, tu vas tomber sur une petite annonce.
Le Petit Journal recrute la volonté de monter un bureau là-bas. Tu réponds à cette annonce, tu réponds à un certain Hervé Hérault, on m’a dit. Oui, je pense que tu le connais aussi. Oui, effectivement, j’étais vraiment en train de chercher mes billets d’avion pour rentrer en France potentiellement. Et j’ai lu cette annonce, j’y ai répondu et j’ai été gardé par Hervé pour constituer ce bureau international depuis Bangkok.
où on rédigeait plein d’infos sur la France, sur le monde, mais depuis Bangkok. Pour moi, c’était hyper formateur. On a passé beaucoup de temps avec Harvey pour nous apprendre ce métier de journaliste et ça continue encore aujourd’hui. En France en 2016. Tu voulais te rapprocher un petit peu de la famille et des amis.
Là, tu as une promotion au sein du Petit Journal. Tu deviens directeur éditorial. Tu es associé dans la société. D’ailleurs, Hervé, le fondateur, Erwan et toi, vous êtes là depuis le début. Cette boîte a grandi sur les années et avec une grande fidélité finalement.
Et ça, c’est tout, je pense, toutes les qualités d’Hervé qui… C’est le moment où Hervé doit boucher ses oreilles.
Mais non, c’est vrai, je pense qu’Hervé est vraiment un fédérateur et on le voit, ça fait 16 ans qu’on travaille avec R1 au salupejournal.com, on a grandi aussi avec l’entreprise. Et c’est vrai que c’est une entreprise, je pense, depuis on a de nouveaux collaborateurs et à chaque fois, ce qui ressort, c’est qu’on s’y sent bien. Je pense qu’on est content de venir travailler, on est content aussi d’avoir plein de projets différents, plein de projets aussi stimulants qui nous permettent aussi de renouveler un peu notre travail. Et c’est grâce à Hervé et grâce au travail qu’on mène tous les jours. Et finalement, t’as appris plein de métiers au sein du petit journal.
Oui, j’ai commencé justement dans le journalisme, j’ai appris un peu à coder, à faire des refondes de sites, à organiser des événements, à faire des magazines comme celui qu’on vient de sortir, à aussi monter le projet de la Maison de l’Expatriation qui est en ce moment à Paris jusqu’au 20 juillet. Donc je pourrais dire effectivement que je suis un peu un couteau suisse maintenant. C’est bien, il a réussi à placer un petit peu de com’ pour la Maison de l’Expatriation comme ça. Très fort ! Très fort !
Quel est ton pire souvenir dans les 16 ans du Petit Journal ? Pire souvenir ? Alors je pense qu’effectivement ça devait être une refonte de site. Alors ça c’est vraiment des choses qui sont… On se dit toujours, on s’y prépare pendant des mois, tout va bien se passer, on travaille avec un prestataire, ça va être super.
Alors la dernière s’est bien passée, mais celle d’avant c’était beaucoup plus compliqué. Et j’en ai eu des surfoils je pense. Ah oui, l’informatique a cette capacité à te donner envie de tout jeter par la fenêtre. Exactement. Evidemment, tu t’attends à la prochaine question.
Ton meilleur souvenir sur ces 16 années ? Je ne sais pas si je peux en trouver un seul. Je pense que c’est vraiment la fierté des trophées à chaque fois, parce qu’on voit les personnes qu’on met en lumière pendant des mois, on cherche les bons lauréats, on essaie de trouver les bonnes personnes. Et c’est vrai que de se donner, par exemple, Benjamin Oberoi cette année, qui était une lauréate en Inde, ça fait 40 ans qu’elle a cette association, d’avoir au Quai d’Orsay, nous remercier après, alors que nous on a juste participé un tout petit peu à notre échelle, ça fait vraiment plaisir en fait. C’est vraiment ce côté humain qu’on essaye de mettre en avant et à chaque fois qu’on a une édition des Trophées, on se rend compte qu’on a des personnes extraordinaires qui font vraiment des choses qui aussi mettent un peu en perspective tous nos petits tracas du quotidien.
Toi tu as 16 ans d’expérience dans le monde des expats, moi 4. Je découvre de jour en jour que c’est un monde incroyablement riche, des talents qui font briller la France à l’international, et que en France on se rend pas compte, on s’en occupe pas, on pense mal qui ils sont. T’as senti une évolution dans ces 16 années ? C’est vrai qu’au début, on avait quand même cette idée d’exiler les exilés fiscaux. On avait les exemples avec Depardieu, avec même Johnny Hallyday, on en parlait.
Et c’est vrai que je crois qu’on a un peu moins ça, ce côté privilégié des expatriés. On y pense moins, mais c’est vrai qu’ils sont toujours oubliés. On l’a vu au moment du Covid. La France a quand même fait beaucoup de choses par rapport à d’autres pays. pour rapatrier les différents ressortissants français à l’étranger.
Mais on le voit, pour les entrepreneurs français à l’étranger, il y a toujours des difficultés. Je pense qu’on a du mal encore à cerner et surtout à mobiliser ces forces françaises à l’international, alors que finalement, effectivement, ce sont nos meilleurs ambassadeurs. Ils font plein de choses à l’étranger et on n’est pas dans la fuite des cerveaux. Au contraire, ce sont des personnes qui, après, ont cette envie aussi de se rapprocher de la France, de partager leurs idées. On le voit beaucoup.
Donc je pense qu’il faut encore davantage les prendre en considération. Et grâce à ce livre de ta tante, tu peux aller, dans le cadre de ton travail, voyager dans ces différents pays du monde entier pour rencontrer cette diaspora. Oui, alors en particulier à Londres et à New York, qu’on gère avec des équipes sur place, mais vraiment aussi depuis Paris. Et c’est vrai que c’est un bonheur à chaque fois, quand je fais des déplacements, de pouvoir rencontrer ces Français et ces Françaises qui m’étonnent, qui continuent de m’étonner. Même après 16 ans, je vois qu’il y a des initiatives aussi originales finalement qu’innovantes.
Donc bravo à eux. Alors, le Petit Journal, on connaît le site en ligne avec 75 éditions à travers le monde. Les trophées, je ne suis pas sûr que les auditeurs savent que les trophées des Français de l’étranger ont fait des petits et qu’il y en a un peu partout dans le monde maintenant. Oui, on a des trophées régionaux. Depuis cinq ans, on en a dans la région asiana, depuis Singapour.
On a aussi à Dubaï pour la région Moyen-Orient. à Hong Kong et Shanghai pour l’Asie de l’Est. On les a fait aussi par le passé en Espagne pour l’Europe. Et notre idée, c’est de développer encore davantage. À Londres, on a eu la première édition, on va avoir la deuxième prochainement à l’automne.
De la même façon, on a ça aussi pour les États-Unis depuis New York. Et exclusivités, on devrait les faire aussi au Maroc cette année. Ah très bien, j’adore les exclus. La maison de l’expatriation, on en a parlé tout à l’heure, c’est jusqu’au 20 juillet. On accueille tous ceux qui se préparent à la mobilité internationale au sein de cette maison en plein cœur de Paris.
Vous allez juste fermer avant les JO, quoi. Alors ça a fermé avant les jeux mais ça va continuer en fait sur le site internet. On va certainement aussi organiser des visios sur des webinars aussi, des rencontres parce que les personnes peuvent donc prendre des rendez-vous gratuits de 30 minutes avec nos conseillers. On va les continuer en visio, on a déjà une partie de nos rendez-vous qui sont aussi en visio. Et puis l’idée c’est bien entendu, on va essayer de la rouvrir au printemps prochain.
et aussi potentiellement la faire voyager. On s’est rendu compte que cette maison, c’était le prolongement de ce qu’on sait faire, c’est-à-dire aller à la rencontre des expatriés, que ce soit au début du projet jusqu’au retour. Mais semblant de rien, Damien, il y a plein de scoops dans cette interview. Tu arrives à me faire dire des choses que je n’aurais pas dit. Et puis alors il y a le magazine Expat, c’est le quatrième numéro qui vient de sortir.
Ça s’appelle Bleu, Blanc, Or, le grand titre qui est avec une jolie photo d’une française qui saute à 20 mètres de haut, quelle idée ! Oui, Madeleine Bayon, qui était lauréate aussi des trophées l’année dernière, qu’on a accompagnée depuis le début, qui vit en Espagne, qui mène une carrière vraiment intéressante aussi au niveau professionnel et qui était gymnaste et qui décide maintenant de sauter à 20 mètres. Je t’avoue que moi, je ne comprends pas non plus pourquoi, mais j’admire quand même ce que vous faites. Alors si on résume un peu le Mans, la Norvège, le Laos, la Thaïlande, aujourd’hui Paris, est-ce qu’à force de travailler avec le monde entier, à force de parler de ces français qui sont partout dans le monde, finalement ça ne te donne pas un peu l’envie de vivre ailleurs ? Comment tu vois un peu la suite ?
Mon travail me permet justement de continuer à vivre ailleurs, que ce soit par mes déplacements, ou je vais régulièrement aussi en Thaïlande, j’ai gardé cette attache là-bas, qui me permet aussi de pouvoir y rester davantage. Mais c’est vrai que moi j’adorerais aller à Tokyo pendant un mois ou deux mois, essayer de vivre la vie sur place. J’y vais cet été en vacances, mais le Japon c’est un pays que j’adore. Je vais passer plus de temps en Jordanie aussi pour des raisons personnelles. Je pense que c’est intéressant aussi d’avoir cette chance d’avoir un métier qui me permet aussi de pouvoir travailler à distance.
Mais au-delà de ça, je pense que le monde est tellement riche, il y a plein de choses à faire. Donc effectivement, j’ai toujours un peu la bougeotte. Alors je travaille beaucoup avec les équipes du Petit Journal depuis quelques mois, depuis qu’on est partenaire. A chaque fois qu’on me parle de toi, t’es disponible, t’es souriant. Comment tu fais ?
T’as une recette ? T’as un truc au petit-déj ? Non, je ne prends rien d’illégal, c’est promis. Non, je pense que je suis content de… Enfin, déjà, j’ai cette chance de rencontrer des gens super, et ça, c’est vraiment une chance.
Je pense que la gentillesse et la bienveillance, c’est une qualité qui se perd, malheureusement, donc j’espère pouvoir avoir ça toujours en moi et ne pas devenir cynique. Quand tu es né en contact avec autant de gens extraordinaires qui font des choses vraiment superbes, je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas le sourire, finalement. Ça fait une valeur de plus qui nous rattache. Merci Damien. Ça y est, tu es passé dans le podcast de la radio des Français dans le Monde.
C’est bon, je vais pouvoir dormir tranquillement ce soir. Merci à toi. À très vite, salut.
.
Podcasts à ne pas louper !