Originaire de Nantes, Céline Ryazi a d’abord suivi un chemin professionnel bien tracé en tant que juriste à Paris. Cependant, l’amour et le désir de nouveauté l’ont poussée à suivre son mari, habitué des expatriations, à Londres. Bien que le choc culturel et la barrière de la langue aient été des obstacles initiaux, Céline a su s’adapter et trouver sa place dans cette ville cosmopolite. Aujourd’hui, elle est bien plus qu’une simple expatriée ; elle est une entrepreneure passionnée qui a su transformer ses défis en opportunités.
Dans cet épisode, Céline nous parle de sa reconversion professionnelle inspirante. Elle a fondé « Maison Surya », une entreprise dédiée au bien-être à la maison par le biais du feng shui et du design d’intérieur. En combinant son sens inné de la décoration avec les principes du feng shui, Céline apporte une touche de soleil et de sérénité dans les foyers londoniens. Elle partage avec nous comment cette nouvelle aventure professionnelle lui a permis de trouver un sens profond et une véritable épanouissement, tout en offrant à ses clients une expérience unique mêlant la French touch et les énergies positives.
Français dans le monde, la première plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Bienvenue sur notre podcast. Je suis Gautier Saïs et j’ai le plaisir d’accueillir Céline Riazzi à Londres.
On va parler feng shui, bien-être à la maison avec une nouvelle expat qui découvre cette aventure à l’international depuis Londres. Céline, bonjour. Bonjour Gautier. Très content de faire ta connaissance. Aujourd’hui, on va parler de la maison Suria que tu viens de lancer.
Mais si tu veux bien un petit mot sur ton parcours avant d’arriver à Londres. Tu es originaire de Nantes, juriste en droit social. Tu travailles à Paris. Tout était parti pour que tu sois une bonne parisienne toute ta vie. C’est ça, exactement.
Donc, tout était bien stable. J’avais fait des études de droit pendant cinq ans. J’étais juriste depuis cinq ans aussi, en droit social, droit du travail. Et soudainement, ma vie a pris un tournant. Et c’est l’amour, évidemment, qui a joué un rôle.
Ton mari a déjà connu des expatriations à Singapour et au Vietnam. Il a une opportunité pro de partir à Londres. Tu te souviens de ce jour précisément où il t’a dit « Est-ce qu’on irait pas vivre dans la capitale anglaise ? » C’est ça, oui, je m’en souviens comme si c’était hier. Déjà, depuis le début, mon mari adore l’international, il adore voyager.
Il m’avait dit dès le début, moi, j’adore être expatriée, donc… T’étais au courant. Donc voilà, il m’avait parlé de plus loin, Hong Kong, et au début, j’avais pris peur. Et un jour, il me dit, ah, j’ai eu l’opportunité à Londres, qu’est-ce qu’on fait ? Et je me souviens que j’avais trouvé ça…
Très rapide. C’était il y a deux ans et je m’étais dit mince, je ne me voyais pas tout de suite partir. Mais en même temps, c’est arrivé à un moment de ma vie. C’est incroyable. Avec du recul, c’est arrivé à un bon moment dans ma vie.
Parfois, les planètes s’alignent. Là, tout est en phase pour y aller. Il y a quand même le petit problème de l’anglais, si je comprends bien, qui te taquine un peu. Tu n’es pas très, très, très bonne en anglais. Non, non, en fait, je m’arrêtais à Where is Brian ?
Dans mon niveau d’anglais, je n’avais pas un super niveau d’anglais. Mais je me suis dit, allez, c’est que comme ça qu’on peut apprendre, il faut y aller, il faut se lancer. Ça fait un an maintenant que tu es basée à Londres, comment ça se passe cette fameuse langue anglaise ? Tu te sens bilingue, tu te sens beaucoup plus à l’aise ou c’est encore la galère ? Je me sens plus à l’aise, je ne me sens pas bilingue encore, mais je sens que j’arrive à m’exprimer, j’ai un peu moins de frustration quand j’essaie d’expliquer quelque chose.
Ça va, j’y arrive plus et je me suis adaptée à l’accent aussi anglais, qui est finalement un autre exercice. Et si j’ai bien compris, le fait que ce soit Londres et pas Hong Kong, ça t’a un peu rassurée ? En cas de problème, tu n’étais pas non plus de l’autre côté de la planète. C’est ça, exactement. Cependant, les premières semaines, le choc des cultures, on vit différemment, on mange différemment, on a des relations sociales différentes.
Tu te souviens, il y a eu une phase d’adaptation un peu. T’as trouvé ça plutôt cool ou dur ? J’ai trouvé ça dur, la première semaine surtout. Je me souviens que… Parce qu’en fait, c’était une période où on n’avait pas encore trouvé notre logement.
Et donc, on était à la recherche de notre cocon. On n’arrivait pas à le trouver et je me suis dit, mince, je n’ai plus de repères. Et j’ai commencé à être pas bien. Je me suis dit, ma famille me manque, mes proches me manquent, mes amis. Qu’est-ce qu’on fait ?
Est-ce qu’on a fait un bon choix ? Est-ce qu’on ne fait pas une bêtise ? Est-ce que t’as dit, est-ce que j’ai fait un bon choix ou est-ce que le couple a fait un bon choix ? Les deux, les deux. Si monsieur avait voulu rester, t’aurais pu, si ça s’était mal passé, rentrer toute seule ?
Non, non, j’aurais pas pu rentrer sans lui. Très bien. C’est bien, c’est ce que je voulais entendre. Pour la paix dans le couple, c’est mieux de répondre ça, Céline. Alors tu le disais, tu voulais trouver ton petit cocon.
C’est important pour toi d’être bien chez soi, au point que tu vas décider de faire un virage professionnel. Tu vas laisser le droit et tu vas te lancer dans la création de ta propre société. C’est la maison Suria. Un petit mot sur Suria, c’est le dieu du soleil ? C’est ça, donc Surya, comment j’ai trouvé ce nom ?
C’est le mix de mon nom de famille avec celui de mon mari. Et quand j’ai regardé ce que ça signifiait, j’ai vu que ça signifiait Surya, qui signifie briller en sanskrit. Et dans l’hindouisme, c’est le dieu du soleil. Et j’ai trouvé que ça faisait vraiment du sens parce que ma volonté, c’est d’apporter le bien-être et le soleil par conséquence chez les personnes. Et donc Maison Suria, la Maison du Soleil, ça fait du sens.
Et entre nous Céline, apporter un peu de soleil dans les maisons de Londres, c’est pas un luxe. C’est ça. Alors justement, je parle du luxe. On va pas dire non. T’es dans un quartier plutôt chic à Londres ?
Oui, je suis dans le quartier de Hampstead. C’est un beau quartier, pas loin de Hampstead Heath, un grand parc où il y a un grand bois. C’est un mix entre la nature et la ville et c’est parfait. C’est donc ses clients plutôt de luxe anglais qui sont à cible, mais également les francophones, les expats qui vivent sur place. L’idée, c’est d’apporter un peu, évidemment, du bien-être à l’intérieur de sa maison, mais également un peu la French touch.
Exactement. En fait, pour moi, c’était très important d’avoir du sens dans ma reconversion, dans mon nouveau projet, parce que quand j’étais juriste, j’avais vraiment une perte de sens dans mon travail et je rencontrais beaucoup d’obstacles. Finalement, c’était un peu des signes de l’univers qui disaient que je n’étais pas à ma juste place, mais je m’en suis rendue compte plus tard. Et là, ma volonté, c’était vraiment d’avoir du sens dans mon quotidien et donc d’apporter un véritable bien-être chez les clients par le Feng Shui, donc ce qu’on ressent, et l’interior design, donc le design d’intérieur, la décoration d’intérieur, ce qu’on voit. Et ça permet vraiment de vraiment se sentir bien et de donner du sens à la décoration.
Parce qu’on peut avoir un appartement ou une maison avec une super décoration d’intérieur, mais de continuer de ne pas se sentir bien. En alliant la décoration au feng shui, ça me permet de donner un véritable sens à mon œuvre. Mais dis donc Céline, entre le droit social et le feng shui, on est d’accord qu’il y a quelques hectolitres ? Oui. Comment t’es passée de l’un à l’autre ?
Le droit social, tout est cadré, il faut respecter les règles. Et le feng shui et la décoration intérieure, c’est l’intuition, c’est le feeling, c’est la créativité. Je pense qu’en fait, au fond de moi, j’ai les deux. Je me suis tout de suite, après les études tournées, vers quelque chose de plus cadré parce que c’est aussi à l’époque, faire de longues études avec un métier, avec un bon salaire, c’est tout de suite ce qui rentre dans la tête. Et finalement, c’est au cours de ces dernières années où j’ai appris à savoir qui j’étais.
En faisant l’introspection, j’ai appris que j’avais cette fibre. de créativité, cette intuition, le sens de l’invisible, les énergies. Et c’est là où j’ai découvert mon nouveau métier. Alors du coup, en effet, le sens du design, mais avec l’utilisation des énergies, se faire un intérieur cocooning où on se sent bien et rassuré, ça a dû changer ta vie, de changer comme ça de métier et d’aller dans cet univers qui te correspond beaucoup plus finalement. Oui, complètement.
Déjà, il y a la première phase où c’est la prise de conscience.
que je n’étais pas à ma juste place et que finalement, qui je suis, c’est apporter du bien-être chez les gens. La deuxième phase, ça a été l’acceptation du regard des proches, annoncer aux proches qu’on est juriste et que finalement, on va faire du feng shui et travailler les énergies, qui encore aujourd’hui, ce n’est pas encore entré dans les normes, l’énergie, l’invisible, donc il y a eu beaucoup d’incompréhension. Mais petit à petit, les personnes comprennent, en fait, me voient beaucoup plus épanouie et voient, en fait, quand je leur explique le feng shui ou que je pratique le feng shui chez eux, ils comprennent vraiment l’impact des énergies sur nous, notre corps humain et sur notre environnement. Et ma dernière question, quand même, c’est culotté de débarquer à Londres. En plus, on est post Brexit, avec une période qui est quand même économiquement un peu difficile pour les Anglais.
peut-être pas pour les plus riches d’entre eux, mais créer sa société, se lancer, aller démarcher chez les gens avec ton petit accent français. Est-ce que tu penses que c’est un atout au final ? Oui, c’est pas évident, mais en même temps, c’est un atout parce que c’est pour ça que j’ai dans Maison Suria, il y a Maison qui est français. J’ai voulu vraiment mettre en avant le fait que je suis française et que j’ai cette French touch dans la vision des choses, dans la décoration intérieure, j’ai des inspirations françaises en moi. Mais d’un côté, ce n’est pas évident parce que mon niveau d’anglais est bon.
mais je ne suis pas fluente, enfin bilingue, ce n’est pas ma langue maternelle, donc ça reste toujours une source de stress pour moi quand j’aborde les personnes. Et aussi parce que je n’aime pas déranger ou bouger ce respect, mais il faut que j’y aille parce que je suis obligée de démarcher. C’est sortir de sa zone de confort. Ce n’est pas évident, mais il le faut bien pour avancer. C’est en forgeant qu’on devient forgeur au moins ?
Voilà. En tout cas, Céline, si un Français qui habite à Londres a envie de te contacter, aujourd’hui, le plus simple, c’est d’arriver sur ton site Internet. Voilà, donc il y a mon site Internet maisonsuria.com, donc suria, c’est S-U-R-Y-A. Sinon, il y a mon numéro de téléphone, mon adresse mail qui sont sur le site et j’ai un compte Instagram aussi, Maisonsuria. C’est d’ailleurs via Instagram que tu as contacté Français dans le monde et qu’on se retrouve aujourd’hui à échanger, toi et moi.
Un grand merci pour cette présentation inspirant. On dit toujours que les podcasts de notre radio sont inspirants. Eh bien là, il faut savoir oser et s’aligner et faire un truc qui est plus en phase avec qui on est réellement. Je ne pense pas que tu regrettes ton métier de juriste dans la grisaille parisienne. Non, pas du tout.
Je suis bien mieux là où je suis aujourd’hui. Eh bien, je te souhaite le meilleur et au plaisir de te retrouver sur cette antenne. Merci Gauthier. À bientôt.
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