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Dans cet épisode captivant, nous explorons cette question avec notre invitée Caroline Ruszkowski, qui a fait le grand saut de Paris à Los Angeles il y a sept ans. En quittant son emploi dans le marketing et la communication pour suivre son mari dans un projet professionnel à l’étranger, Caroline a dû s’adapter à une nouvelle vie et se réinventer dans une ville où tout était à reconstruire. Comment la famille a-t-elle réagi à ce changement radical, et quelles ont été les étapes marquantes de cette transition ? Caroline partage avec nous son expérience unique d’expatriée.
Caroline Ruszkowski, originaire de Paris et de la vallée de la Loire, est une passionnée de design d’intérieur et d’architecture. Après des études en commerce à Angers, elle a travaillé dans le domaine du marketing avant de s’installer à Los Angeles. Là-bas, elle a créé sa propre entreprise de design d’intérieur, Le Nid, qui reflète son amour pour le style français et son désir de créer des espaces harmonieux. Inspirée par ses parents collectionneurs d’art, Caroline a su transformer sa passion en une carrière florissante, tout en jonglant avec sa vie de famille.
Dans cet épisode, Caroline nous emmène dans son voyage de réinvention professionnelle à Los Angeles. Elle raconte comment elle a su tirer parti de son expérience en marketing pour lancer « Le Nid« , en mettant l’accent sur le design intérieur à la française. Caroline évoque également les défis et les joies de vivre dans une ville aussi vaste et dynamique que Los Angeles, tout en maintenant un lien fort avec ses racines françaises. Elle partage ses réflexions sur l’équilibre entre la vie professionnelle et familiale, et la manière dont elle voit l’avenir pour elle et sa famille, entre la France, les États-Unis et peut-être d’autres horizons.
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Et si je vous emmenais faire un petit tour à Los Angeles, la capitale du cinéma. Et il y a une raison d’ailleurs. Et en l’occurrence, on va en parler avec mon invité. Caroline est avec moi. Bonjour et bienvenue sur l’antenne de la radio des Français dans le Monde.
Bonjour, merci beaucoup pour votre accueil. Alors, on salue Gaëlle, sculpteur à New York, une amie à toi, qui t’a dit tiens, écoute ce podcast. Et puis tu t’es dit pourquoi pas moi? Résultat, c’est ton premier podcast. C’est la première fois que tu réponds à des questions.
Première fois. Tout ça sera inémorable, j’imagine. J’espère. C’est le podcast 1923. Nous voilà en Californie, aux USA.
C’est bien différent de Paris. Tu es originaire, toi, de Paris et également de l’ouest de la France. Saumur, Angers, la vallée de la Loire. J’évoque tout ça parce que pour nos auditeurs expatriés, Ce sont des couleurs, des décors et des odeurs et des goûts aussi, puisque la Vallée de la Loire est capable de faire de bons vins. Tu as fait tes études à Angers, dans le domaine du commerce, puis tu vas rencontrer ton mari, quatre enfants vont arriver, tu bosses en agence de marketing, relations clients, une vie palpitante, aime bien Paris, son ambiance, se promener dans les rues, s’arrêter, boire un petit café dans un bar.
Tout à fait, et cette vie est très différente ici. On décide de la changer pour suivre un projet familial. Mais quand mon mari trouve un job ici, il y a 7 ans, à Los Angeles, c’est le grand saut. On quitte tout, je quitte mon travail en agence dans le marketing et la communication. et on met tout le monde dans la valise et on arrive ici, on a quelques contacts, mais moi j’ai tout à faire, page blanche.
Est-ce que Caroline tu peux me reprojeter 7 ans en arrière, lorsque la famille se rassemble, il y a le projet du papa de partir à Los Angeles, toi tu dois arrêter ton boulot, les enfants doivent abandonner les copains, tu te souviens de cette période, il y avait unanimité ou il y avait débat ? Alors, il y avait une animité de couple, c’était un projet de famille et mon mari est moitié canadien, moitié français, donc on a eu toujours envie de partir à l’étranger. Mais c’est vrai que les enfants avaient de… Ils étaient de la cinquième et le dernier avait un an. Et les grands étaient très tristes de quitter leur copain.
Nous aussi, on entendait toute la journée, mais ça va être fantastique Los Angeles. Et honnêtement, moi, je disais, on verra. Oui, c’est attirant sur le papier, mais on quitte tout et on a tout à reconstruire. Donc, c’était à la fois une excitation et à la fois une grosse surprise et une grosse passe blanche. Alors avant de parler de toi et de ton parcours, un mot sur ton mari.
Il bosse dans l’entertainment, une boîte, un groupe que l’on ne connaît pas forcément qui s’appelle Webedia mais qui derrière cache des marques comme Allociné. Il suit des youtubeurs, il bosse aujourd’hui dans le domaine du cinéma. C’est the place to be pour bosser dans cet univers d’être à Los Angeles. Exactement. On est au cœur.
Pour lui, c’est une dynamique incroyable de créativité. Les clients sont là. Il est à la base de ce qu’il se passe. Quatre enfants. Quatre enfants à Trunk Ballet de l’autre côté du monde.
Aujourd’hui, il y en a un qui fait des études au Canada. Les enfants d’expat, c’est normal. Quand on est expat, on fait des enfants d’expat. C’est relativement naturel. Et trois autres sont encore à la maison.
Et puis toi, ton agence de marketing, tu l’as laissée à Paris, t’arrives là-bas, page blanche, il faut se réinventer, c’est un moment qui est difficile ? Difficile, c’est vrai que passer les 6 premiers mois, déjà au départ c’était amusant parce que Le plus gros saut, finalement, c’était pour les enfants, quand on les a laissés à l’école et qu’ils parlaient pas un mot d’anglais. Ils m’ont regardée en me disant, mais on y va, là ? Mais oui, ils étaient verts. Bon, ben, à ce soir.
Et c’est vrai que quand mon mari, au départ, travaille à la maison, s’installe dans un bureau, et le premier jour où il part et la maison se vide, j’étais là, mais qui reste avec moi ? Et donc c’est difficile et quand même au bout de six mois je me suis dit je ne vais pas rester comme ça à rien faire. Et de là l’idée de créer une société et de me lancer dans ma passion que j’ai toujours voulu aussi faire et réaliser qui est le design d’intérieur et l’architecture d’intérieur. Et donc je me dis, en ayant fait un tour du marché des Français, des Américains qui ont un certain goût et une attractivité vraiment certaine pour le design, le goût français, je me dis, je vais me lancer là-dedans. Alors, il faut dire que tes parents sont collectionneurs d’art.
Tu as toujours baigné dans cette culture du design et de l’art. C’est assez naturellement que tu vas arriver à la création de cette société qui s’appelle le Nid. Alors le Nid, on voit bien le petit oiseau, le petit cocon, le petit endroit où on se sent bien. Je suppose que c’est de là que vient le nom de la société. Tout à fait, j’ai travaillé avec une amie qui écrivait des plateformes de marques.
Donc vous voyez mon background comme je ne pouvais pas m’en séparer. Et on a défini ce nom qui était une manière d’exprimer un lieu où on est bien. On se sent bien, on est épanoui et en famille, donc je travaille à la fois pour des familles, des projets résidentiels, et à la fois aussi pour le domaine commercial, pour les bureaux, où aussi on a besoin d’être épanoui, bien dans son entreprise pour être efficace. Alors en effet, tu repars à zéro avec un nouveau projet professionnel, mais beaucoup de passerelles. Il faut être à l’écoute du client.
Il faut savoir valoriser des idées. Il faut travailler la relation fournisseur client, tenir des projets, tenir des timings. Il y a quand même quelques points de liaison avec ce que tu faisais dans le marketing. Oui, c’est ce que j’adore parce que j’adorais mon métier en agence, le travail en équipe, la créativité, etc. Et c’est des qualités qui me permettent de me différencier aujourd’hui.
Je les mets vraiment au service de mes clients. À la fois, il faut vendre des idées, mais ça, je le faisais, convaincre, mener des projets jusqu’au bout, jusqu’à la livraison des projets. Et c’est là où les clients sont en confiance. Alors Caroline, j’ai envie de dire qu’un peu du bon goût français chez les américains, ça fait pas de mal. On voit le bureau de Trump, on se dit que tu voudrais pas reluquer le bureau de Trump parce qu’il est vraiment épouvantable.
On est sur ton site lenis.us, on voit des lignes très claires, très épurées. C’est ton style, c’est ta touch. Ma French touch, c’est du modern chic avec des lignes plutôt françaises et purées. J’aime beaucoup la couleur, j’aime beaucoup aussi les mélanges modernes et de garder ce qu’on a chez soi. des objets qui se transfèrent de famille en famille.
À la fois, c’est ce French chic, mais sans rayer et s’inspirant de plein de pays d’Europe, d’Amérique. Ici, on est très inspirés aussi, notamment dans les… Je ne sais pas si vous connaissez le design des américain et californien. Il y a toutes des inspirations aussi qui sont très intéressantes, donc c’est un mix. Mais c’est vrai que je travaille à la fois pour des Français qui veulent se sentir compris et retrouver leurs sources. Et quand on arrive à Los Angeles, on peut être perdu, on ne sait pas où aller, la ville est très très grande.
Et des Américains qui qui ont à la fois un attrait pour la France mais à la fois pas forcément, c’est le goût, c’est la balance harmonieuse de l’intérieur. Justement, comment est le français aujourd’hui dans le regard et dans l’imaginaire américain ? On garde toujours cette petite longueur d’avance, du luxe, du savoir-vivre, ça reste ancré encore ? Ça reste vraiment ancré. Je m’en suis aussi rendue compte parce que j’ai décidé de reprendre des études à UCLA pour avoir un diplôme en architecture et intérieur design.
Et c’était des mots qui n’étaient que répétés de l’art et de l’histoire française et aussi des noms actuels qui sont vraiment des références. Alors, travaillant à Los Angeles, est-ce que tu as l’occasion de t’occuper d’intérieur de Star ? De star française, mais pas américaine encore. C’est ma target, c’est ma target. Il y a Beyoncé qui vient d’avoir une toute nouvelle maison, il y a de quoi décorer.
C’est incroyable le budget dépensé. Et c’est entre la maison et le bunker quand même, parce que les lignes sont très très droites. Vivre à Los Angeles en famille, avoir ce projet de vie, sachant que dans les 7 ans où vous avez été là, il y a eu 2-3 ans de Covid, C’est facile ou tu m’as dit un peu en préparant l’interview, c’est un peu fatigant quand même d’y vivre. C’est la ville qui est tellement immense que oui, c’est fatigant parce qu’il faut toujours prendre la voiture. Et ça, c’est quelque chose qui se répète même de toutes les nationalités disent quand ils viennent s’installer ici, c’est la voiture, la voiture, la voiture.
Après, on s’organise une vie plus en quartier et on s’organise. Mais c’est vrai que c’est fatigant. Et alors, le bon petit café sur cette terrasse parisienne qu’on évoquait en début d’interview, où ces bons goûts dans de bons restaurants, tu arrives quand même à les retrouver à Los Angeles ? Oui, on en trouve. En fait, ils sont en thème de restauration.
Il y a beaucoup de choses, beaucoup d’offres très, très bonnes. et dans des cadres super sympas. Et le café, c’est le cappuccino. Ne pas prendre un espresso à LA, ce n’est pas bon. C’est de l’eau.
C’est de l’eau ou très très fort. Mais non, on s’organise, on trouve des endroits, mais la vraie bonne terrasse de café, ce sera pour le mois de juin, ce sera pour cet été. Parce que vous n’allez pas venir à Paris. Justement, vous voyez comment l’avenir en famille ? Les enfants ont déjà commencé à choisir un peu.
Ils vont être de ci, de là dans le monde. Oui, mais avec un cœur français. Ils sont très, très attachés à la France, à la culture française, à l’humour français.
qui leur est chère, comme à nous tous. Et oui, on se voit encore quelques années ici. J’étais perdue. Quelques années ici et ensuite un retour aux sources. Après, retour en France.
Est-ce qu’il y aurait un passage au Canada possible? Aucune idée. On verra. Je pense pas. C’est pour faire un teaser pour la suite des aventures.
Caroline, merci beaucoup, tu embrasseras toute la famille. Et puis, allez visiter LENI.US, c’est très joli. Merci d’être venue vers nous, au plaisir de te retrouver sur notre antenne. Merci beaucoup, à bientôt.
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