Julie Meunier est une figure incontournable lorsqu’il s’agit de répondre aux questions sur le PVT. Représentant le site pvtiste.net, elle est une ressource précieuse pour tous ceux qui envisagent de partir à l’étranger grâce à ce programme. Son expertise est particulièrement reconnue pour le PVT Canada, une destination prisée par les jeunes Français. Avec une approche claire et précise, Julie partage ses connaissances sur les démarches à suivre, les conditions à remplir, et les astuces pour maximiser ses chances d’être sélectionné lors des tirages au sort.
Cet épisode se concentre sur les spécificités du PVT au Canada, mais aborde également d’autres destinations populaires comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Julie explique le processus de sélection via tirage au sort, les démarches administratives nécessaires une fois sélectionné, et les stratégies pour s’installer avec succès dans une nouvelle ville canadienne. Elle souligne également l’importance de souscrire à une assurance santé adaptée et explore les nouvelles tendances des destinations émergentes pour les pvtistes. Que vous rêviez de vivre à Toronto, Vancouver, ou même dans des régions moins conventionnelles comme la Saskatchewan, cet épisode est une mine d’informations pour préparer votre aventure internationale.
Vous écoutez la radio des français dans le monde. Le podcast. S’il y a bien une personne qui va systématiquement, depuis toute l’histoire de la radio des français dans le monde, répondre à mes questions concernant le PVT, c’est Julie Meunier de pvtiste.net. Julie, bonjour. Bonjour.
La différence, c’est que cette fois-ci, on s’est vu en vrai. Exactement, ça change un peu. On est au Salon Destination Canada, on va donc s’intéresser au PVT spécifiquement sur la zone Canada. Un petit rappel quand même pour les auditeurs sur le PVT, ça doit être la 33 milliardième de fois que tu le fais. Oui, aujourd’hui, on me l’a pas mal posé cette question.
Donc oui, le PVT, c’est le permis vacances travail. Ça permet d’aller au Canada pendant 2 ans maximum quand on est Français et qu’on a entre 18 et 35 ans. Et contrairement aux autres permis de travail, j’ai pas besoin de trouver un employeur avant de demander mon permis de travail et de partir. Là, j’obtiens le PVT. Je pars au Canada et j’ai l’opportunité sur place.
de démarcher les employeurs, peut-être de bosser dans un petit boulot pendant trois semaines avant de trouver autre chose et puis j’arrive à Montréal et puis je me dis bah ouais mais bof alors je vais à Vancouver. En fait je suis libre sur tout le territoire, c’est vacances, travail. Alors, il y a juste trois conditions. L’âge. Bon, moi, c’est cramé.
18, 35 ans. Ça, c’est le premier critère. Ensuite, avoir un passeport français. Là, par contre, je suis bon. Et alors le troisième, là, ça te donne des sueurs froides.
Le fameux tirage au sort, les rondes d’invitations. Il faut que tu m’expliques. Oui, effectivement, pour le PVT Canada, c’est un peu l’exception qui confirme la règle. C’est que le Canada octroie un nombre de places chaque année qui ne permet pas de satisfaire tous ceux qui ont envie de faire un PVT au Canada, qui sont vraiment très nombreux en France. Donc le Canada, comme le PVT n’est pas sur dossier, c’est pas lui, il a plus de diplômes, elle, elle a plus d’expérience pro.
Eh bien, c’est des tirages au sort réguliers tous les lundis soirs, en général, pendant plusieurs mois. Là, on est en intersaison. La saison 2023 a été clôturée en octobre et la saison 2024, c’est le gros point d’interrogation. Beaucoup de gens nous demandent quand ça ouvre, mais on ne sait pas encore. Le Canada l’annoncera d’ici la fin de l’année certainement.
On peut imaginer que ce sera vers janvier. Et à partir de là, les gens vont s’inscrire gratuitement sur le site des autorités canadiennes et croiser les doigts ensuite pour être tirés au sort lors des rondes d’invitations. Lundi soir, heure française ? Oui, heure française, exactement. Et donc du coup, on attend, il y a le tirage au sort et c’est comme au loto, on a son nom qui apparaît ou pas ?
Oui, c’est exactement ça. Donc il y a des gens, la première semaine, quoi, j’ai une place, c’est génial. Il y en a, ils attendent six mois, ils ont une petite suée, ah là là, j’ai une place. Et on a connu des gens qui ont dû retenter trois années de suite, voire plus. C’est vraiment la loterie, quoi.
Et parfois on gagne et on a 28 minutes pour partir. Heureusement, le Canada est plus sympa que ça. Quand on est tiré au sort, on peut donc effectivement déposer une demande de PVT Canada avec des formulaires, des documents, payer 346 dollars de frais au gouvernement canadien. On va aller faire prélever ses empreintes digitales et sa photo dans un centre de réception des demandes de visa. Et ensuite, le Canada traite la demande de PVT sous deux mois maximum.
Et à partir de là, j’ai un an pour aller au Canada. Donc il y en a qui partent vite parce qu’ils sont prêts. Ils n’ont plus d’emploi. Ils ont quitté leur conjoint. Non, je plaisante.
Mais bon, ils n’ont pas d’engagement particulier pour le moment. Et puis, il y en a d’autres, ils se disent OK, j’ai douze mois pour partir. Je vais reprendre un autre boulot pendant six mois, gagner de l’argent. Je vais bien faire toutes mes listes de résiliation. Je vais annoncer à mon patron que je m’en vais et je partirai dans dix mois, par exemple.
Et concrètement, on a quoi ? On a une carte avec son PVT ? Alors quand on a le PVT, on reçoit une lettre d’introduction ou lettre de correspondance qui dit que la demande a été approuvée. On part avec ça au Canada avec son passeport bien sûr et c’est uniquement en arrivant sur place qu’on nous imprime un A4 qui est notre fameux PVT qui dit qu’on peut rester deux ans au Canada avec la liberté de travailler et de voyager sur tout le territoire. C’est facile avec ce document d’ouvrir un compte en banque, de trouver un logement, de louer une voiture ?
Tout ça, c’est facile. Effectivement, les pvtistes, maintenant, sont bien connus, surtout au Québec, mais de plus en plus aussi ailleurs au Canada, puisqu’on voit que les provinces sont là aujourd’hui. Elles savent un peu quel est ce public qui permet aux employeurs de les embaucher sans avoir rien à faire. Donc ça, c’est vraiment bien. Et pour les démarches, c’est pareil.
Les banques connaissent les pvtistes. les opérateurs téléphoniques aussi. On est un vrai travailleur au Canada. On a le droit, vraiment légalement, de le faire. Donc il n’y a aucune démarche qu’on ne peut pas faire.
On ne peut pas voter, etc. puisqu’on n’est pas encore citoyen canadien. Mais tout le reste, vraiment, ça ne présente aucune difficulté. Et concernant la santé ? Très bonne question.
Il faut effectivement souscrire ce qu’on appelle une assurance PVT parce qu’on ne va pas avoir la Sécurité sociale française qui va nous couvrir là-bas. Et selon les provinces canadiennes, on n’a bien souvent pas la Sécurité sociale canadienne de façon générale, notamment quand on ne travaille pas. Donc il faut une assurance maladie, hospitalisation et rapatriement. C’est ce que demande le gouvernement du Canada. Alors on va quitter un peu Québec et s’intéresser aux autres territoires, aux autres régions.
Où les Français s’intéressent aujourd’hui ? Vancouver ? Toronto ? La deuxième ville, ça a toujours été Toronto. La troisième, je dirais que c’est Vancouver, dans l’intérêt des gens.
Mais c’est en train de changer, parce que Toronto et Vancouver commencent à être assez chers, surtout Vancouver. Donc là, les gens commencent à s’intéresser à la Saskatchewan, le nouveau Brunswick, ça fait plusieurs années déjà. Et je suis contente d’entendre aujourd’hui des provinces différentes d’année en année, l’Alberta tout à l’heure, le Yukon, etc. Je pense que les gens se disent qu’il y a des sentiers trop battus, presque, où la vie coûte cher, où peut-être on aura un peu de mal à trouver du travail. Et le problème c’est que quand on arrive en PVT avec 2500, 3000, 3500 euros, on ne peut pas tenir 120 ans sans emploi.
Donc là les gens font des choix stratégiques aussi pour que l’installation soit plus simple et peut-être l’immigration à plus long terme soit plus simple également parce que le Québec n’est pas connu pour être la province la plus facile pour immigrer. Donc les gens commencent à être des pros un peu. Ils savent où il faut aller pour mener leur projet à bien. Julie, ma toute dernière question. On quitte le Canada.
Le PVT a traversé comme la planète entière la pandémie. Elle s’en est enlevée. Aujourd’hui, il y a un dynamisme qui est de retour. Tu le constates, toi, t’es très proche des chiffres. Et où les Français, les jeunes Français veulent partir faire un PVT ?
Au Canada spécifiquement ou partout ? Partout, pour le coup. Cette fois-ci, on sort. Parce que la destination numéro un, je suis sûre que tu la connais, ça reste l’Australie et on ne pourra rien y faire. Il n’y a pas de limite de place pour l’Australie, donc il n’y a pas de tirage au sort.
Donc ça reste le pays toujours star du PVT. On dirait souvent que c’est le Canada parce que ces tirages au sort donne l’impression qu’on a gagné au loto quand on a le PVT. Mais en vrai, dans les chiffres, c’est l’Australie le pays numéro 1, la Nouvelle-Zélande soit juste derrière, soit en compétition avec le Canada. Et on voit au fil du temps que la Corée du Sud marche de mieux en mieux. Ça fait partie des pays comme le Japon qui deviennent de plus en plus populaires.
Pour les autres destinations, ça stagne un petit peu. L’Amérique latine, Hong Kong, Taïwan, ça reste un peu les chiffres d’avant. Il y a des accords qui sont passés et qui font que le PVT peut se faire. Est-ce qu’il y a des nouveaux pays qui viennent d’arriver ? Alors, qui vient d’arriver ?
Non, mais l’année dernière, il y a eu le PVT Pérou et le PVT Équateur qui sont arrivés. Donc voilà, c’est une première année pour ces destinations-là et on a vu qu’il y a déjà quelques dizaines de personnes qui ont participé. On surveille régulièrement ce que fait le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, mais il me semble que pour le moment, il n’y a pas de nouveaux accords dans les tuyaux. Ça ne veut pas dire que ce ne sera pas le cas prochainement. On a la chance d’avoir un ministère qui se bouge au niveau des PVT par rapport à d’autres pays.
On ne s’en rend pas forcément compte, mais on a de la chance en tant que Français. Il y a des pays qui sont sortis du classement, comme on est un peu dans un hit parade. Oui, alors normalement, ils n’en sortent pas. Mais il se trouve que pendant la pandémie, le PVT Russie a été suspendu et n’a jamais repris pour les raisons qu’on comprend bien. Peut être qu’il reviendra un jour.
Mais en général, normalement, ils ne sortent pas de la liste. Merci, Julie. Toujours aussi claire avec PVTiste.net. Merci beaucoup pour la réponse à ces questions. Au plaisir de te retrouver.
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