Alexandre Madjar : De Lyon à Vienne, le voyage d’un pianiste

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Avez-vous déjà envisagé de tout quitter pour suivre votre passion? C’est exactement ce qu’a fait Alexandre Madjar, notre invité du jour. Pianiste originaire de Lyon, Alexandre a décidé de s’expatrier à Vienne, en Autriche, pour poursuivre son rêve musical. Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde », nous plongeons dans l’univers de ce talentueux musicien et explorons son parcours, ses défis et ses réussites.

Alexandre Madjar, un pianiste lyonnais dont le père est français et la mère mexicaine, a commencé à jouer du piano à l’âge de sept ans. Après des études initiales en chimie, il a été inspiré par un professeur bienveillant, Roger Sala, qui l’a poussé à se consacrer pleinement à la musique. Alexandre a poursuivi ses études à l’École Supérieure de Musique de Lyon avant de choisir Vienne pour un programme Erasmus, attiré par l’aura musicale de la ville et la possibilité d’étudier avec le mentor Avedis Koyobjan.

Dans cet épisode, Alexandre partage ses premières impressions de Vienne, une ville riche en histoire musicale, et les défis de s’y installer, surtout pendant la période du Covid. Il évoque également ses expériences de concert à travers l’Europe, ses découvertes inspirantes en Lituanie et son désir de jouer au Mexique pour sa famille. Alexandre nous rappelle l’importance de la culture et de la musique dans un monde souvent dominé par le divertissement commercial. Pour en savoir plus sur Alexandre et écouter sa musique, visitez son site web et ses chaînes YouTube et Instagram.
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https://www.linkedin.com/in/alexandre-madjar-833184271/
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Podcast n°2004 (Octobre 2023) produit par https://www.linkedin.com/in/alexandre-madjar-833184271/, 1ère plateforme multimédia pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts « Expat » en installant l’application mobile gratuite.
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Transcription de l’épisode :

Français dans le Monde, la première plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Bienvenue sur notre podcast. Je m’appelle Gautier Saïs et j’ai le plaisir d’accueillir aujourd’hui Alexandre Madjar, pianiste lyonnais et expatrié depuis trois ans à Vienne, en Autriche.
Si vous aimez la musique et vous aimez la même chose que nous, sur une radio, aujourd’hui où on entend plutôt de la pop, eh bien on va se mettre au piano. Et avec Alexandre Madjar, mon invité, pianiste depuis Vienne, en Autriche. C’est notre artiste du jour. Alexandre, bonjour ! Bonjour.
Content de faire ta connaissance. Je salue Agnès, au passage, qui nous a mis en relation, qui adore Vienne et qui m’a parlé de toi. Merci Agnès. Un petit mot sur ton parcours. Tu es originaire de Lyon.
Ton papa est français, ta maman est mexicaine. Il y a déjà un peu d’international dans la famille. Eh oui, eh oui, eh oui. D’ailleurs, je suis finalement français depuis deux générations. Alors, je me sens très français quand même.
Jean-Patrice solarieri ! A 7 ans tu te mets au piano et puis tu joues, tu vas au conservatoire régional, c’est bien, mais t’es pas un immense pianiste, tu profites de ça. Voilà, je fais ça parce que j’aime bien, mais personne dans ma famille connaît vraiment, personne dans mes amis en fait vraiment, donc je fais ça un peu comme ça on va dire. Tu fais même un début d’étude dans la chimie qui a priori n’est pas complètement passionné. Et puis surtout, tu vas rencontrer un prof qui va tout changer, qui va te donner envie de vraiment progresser très vite dans le monde du piano.
Tout à fait. Il s’appelle Roger Sala, d’ailleurs, qui était à Lyon, qui est malheureusement décédé depuis, mais qui était vraiment une personne extrêmement bienveillante et qui m’a vraiment vraiment donner le courage et puis l’envie de me consacrer totalement à cet instrument. Et du coup, avec les autres camarades qui sont plus jeunes, toi, peut-être un peu plus de maturité, peut-être un peu plus d’envie de te frayer un chemin dans le monde du piano ? Oui, tout à fait. C’est-à-dire que finalement, c’est peut-être justement parce que c’était vraiment un choix très conscient à un âge où c’était un choix important et j’avais conscience de ce qui impliquait à ce choix en partie en tout cas donc c’est vrai que c’est à partir du moment où j’ai décidé de vraiment plonger là-dedans jamais depuis une seule seconde j’ai douté de ce choix et c’était pour moi toujours très très.
Clair Pourtant, c’est difficile, difficile d’accès. Il y a deux grandes écoles en France, à Paris et à Lyon. Tu vas rentrer à l’école supérieure pour y passer ta licence, puis ton master. Évidemment, on a la possibilité de faire un Erasmus, même quand on joue du piano et qu’on apprend cette passion musicale. Résultat Erasmus.
Alors, il y avait plusieurs possibilités Londres, Berlin, Bruxelles ou Vienne. Comment t’as fait ton choix?
Alors, pour l’importance de la musique dans ces différentes villes. Mais dans toutes ces villes, c’est des villes musicalement assez riches. Après, c’était aussi l’idée que j’avais de ces villes-là. Je les avais déjà toutes visitées. Vienne, c’était peut-être celle que je connaissais le moins, mais qui avait cette aura de villes très importantes dans la musique classique.
Et puis évidemment le mentor vers lequel je voulais me tourner, c’était celui de Vienne qui s’appelle Avedis Koyobjan d’ailleurs, qui est d’origine libanaise, arménienne, mais qui habite en Autriche depuis son enfance. Et donc c’est un peu plusieurs éléments, plusieurs facteurs qui ont fait que je me suis retrouvé là-bas, mais c’était un peu le choix que j’espérais le plus. En l’occurrence, musique classique et Vienne, ça chante, ça fonctionne très bien ensemble. Tu te souviens de tes premiers jours, parce que tu arrives quand même tout seul à 28 ans à Vienne. Nouveau cadre.
Ouais, et puis Covid. Et puis Covid, c’est vrai, pas longtemps après, Covid cool.
Je vais dire que la bonne chose, évidemment au début je me sentais un petit peu seul forcément parce que déjà on arrive en plein Covid, Vienne c’est une ville absolument magnifique, il n’y a aucun doute là-dessus. Après c’est vrai que c’est une ville où ça prend un peu de temps avant de socialement se sentir à l’aise.
par la culture germanique, bien que ce soit très différent de l’Allemagne. Le Covid n’a pas forcément aidé. Mais la belle chose d’être arrivé pendant le Covid, c’est que les premiers confinements ici, on pouvait sortir librement dehors. Il n’y avait pas de regroupement, tout était fermé, etc. Mais en soit, on pouvait se promener sans papier, sans horaire, etc.
Et donc, c’est vrai que j’ai passé, je me rappelle, mes premières semaines, premiers mois à faire beaucoup, beaucoup de balades. Je me suis très vite pris un vélo aussi et à explorer la ville. Et c’est vrai que c’est une ville qui est tellement baignée d’une richesse culturelle, historique. Ou même d’ailleurs, il y a énormément de nom de rue aussi qui renvoie à des compositeurs ou à des événements musicaux. C’est vrai que j’ai beaucoup aimé quand même cette exploration de Vienne que je connaissais encore très peu.
Alors évidemment, avec le temps, on se souvient que des bonnes choses, mais est-ce qu’il y a des choses qui ont été plus difficiles dans ton installation à Vienne ? Oui, bien sûr. J’ai eu la chance quand même. C’est quand même une ville où il y a une belle qualité au niveau du logement parce que les loyers ne sont pas trop chers, contrairement à beaucoup de capital. Et puis, la sous-location, dans beaucoup de contextes, est autorisée une fois.
C’est-à-dire que c’est beaucoup plus facile de se faire soulouer une chambre par quelqu’un qui veut se mettre en colocation qui a lui-même le bail avec le propriétaire. donc en fait on a juste un petit contrat avec lui ce qui est très très facile du coup pour se loger alors que voilà je sais qu’il y a beaucoup de villes où il faut avoir des gros dossiers etc donc ça déjà c’était une facilité qui était pas mal après c’est sûr que comme je le disais auparavant c’est une ville qui est magnifique qui propose plein de choses plein d’événements il fait vraiment bon vivre mais c’est vrai que socialement On sent que ce n’est pas un pays latin. Il y a un petit peu de rigueur germanique. Voilà, ce n’est même pas forcément de la rigueur, c’est plus chacun fait sa vie. Voilà, chacun fait sa vie.
Et ce qui est assez fou, d’ailleurs, c’est que je remarque avec le temps, que c’est pas uniquement les Autrichiens, c’est-à-dire que beaucoup de gens, la plupart des gens, je pense, qui viennent vivre à Vienne, la ville, son ambiance, comment elle est faite, comment les gens se comportent entre eux, fait que beaucoup de gens que je connais de plein de nationalités différentes se mettent aussi dans cet état d’esprit où la vie sociale, elle est présente, mais elle est moins importante et elle est Elle est plus… C’est plus… Voilà, chacun est un peu dans son petit cocon. Et la spontanéité de la rencontre, c’est quand même quelque chose qui est beaucoup, beaucoup moins présent que dans les pays latins. Avec plus de 2000 interviews, souvent, on me parle de voyager léger.
Toi, évidemment, pianiste. Tu voyages avec ton piano, je suppose. Eh ben non ! Tant mieux quelque part pour les déménageurs. Ça va être compliqué de le mettre sur le dos, donc évidemment non.
On a toujours un piano qui nous attend, là où on doit jouer, soit qui est présent de basse, soit qui a été loué. Et donc, c’est vrai que c’est plutôt pratique, honnêtement, pour les voyages, contrairement à. D’Autres instruments comme la contrebasse. Ouais, la pression que tu peux pas te promener avec. Grâce à ce métier, aujourd’hui, tu voyages dans des endroits magnifiques.
L’Europe a quand même une belle histoire sur la musique classique. Et tu me parlais des Pays-Bas, avec notamment une île qui reçoit spécifiquement du public pour ce genre de musique. Parle-moi de cette île. Tout à fait. Je vais essayer de le prononcer bien, mais c’est Chermonékor, quelque chose comme ça.
C’est une petite île au nord des Pays-Bas, pas très loin du Danemark. Et c’est une petite île, pas bien grande, mais qui, plusieurs fois par an, organise des festivals de musique classique. C’est un endroit que j’ai beaucoup aimé. Déjà, évidemment, on est sur une île, donc il y a forcément des paysages assez magnifiques. Et puis, surtout, il y avait un public qui venait de plusieurs endroits d’Europe, qui venait spécifiquement pour ça.
Et c’est pas si souvent que ça arrive, je trouve. Et j’ai trouvé ça vraiment, vraiment sympa. Et ton coup de cœur part pour la Lituanie. Grande découverte, très inspirant, tu m’as dit. Tout à fait.
C’est un pays où je suis allé deux années de suite, deux étés, pour jouer là-bas. Et c’est vrai que je ne connaissais pas du tout ce pays. et c’est un pays qui m’a beaucoup inspiré par sa population, j’ai senti vraiment un pays qui essaie de vraiment reconstruire son identité culturelle et donc un pays qui met quand même un accent sur sa culture, ce qui malheureusement est de plus en plus rare parce qu’on voit bien nous, musiciens, artistes, que voilà, la culture c’est devenu du divertissement, c’est quelque chose qui est mis au second degré. Donc soit c’est pas très important, soit c’est là pour faire de l’argent. Et je pense que c’est assez important finalement, dans quel que soit le pays, d’avoir, de mettre en avant la culture, de mettre en avant les artistes de ce pays-là.
Et j’ai beaucoup aimé, voilà, l’unité et la passion que j’ai pu voir chez des gens là-bas m’a beaucoup inspiré. Je vous invite à aller voir le site alexandre-madjar.com. Évidemment, on t’entend et on te voit. On voit des salles. À mon avis, tu as dû visiter des salles, des auditoriums d’incroyable beauté.
J’en ai fait quelques-uns. Les plus beaux notamment, pour moi, les deux plus belles salles où j’ai pu jouer, c’était à l’heure en France. à Boulogne-Biancourt, à côté de Paris, à la scène musicale. Elle est magnifique. C’est une très très jolie salle que j’ai pu faire grâce à l’Académie Jarowski qui a été créée par Philippe Jarowski, c’est un contre-ténor assez connu.
Et l’année dernière, j’ai eu la chance aussi d’accompagner un chœur. Alors, en plus, c’était un coup de fil un peu au hasard. On m’a appelé. Oui, on a besoin d’un pianiste. C’est dans une semaine.
Est-ce que tu peux le faire? J’ai dit bah allez, let’s go, et c’était dans le Rudolfinum de Prague, la salle Dvorak, qui est une magnifique salle, historique, énorme. Donc c’est vrai qu’il y a eu quelques salles comme ça qui sont sympas. Alexandre, ma dernière question pour boucler la boucle. Est-ce que tu as déjà ou est-ce que tu comptes jouer au Mexique ?
Eh bien j’ai jamais malheureusement joué au Mexique et c’est quelque chose, je suis en train justement de créer les contacts pour le faire parce que c’est quand même aussi un de mes pays qui est, ben voilà j’ai beaucoup de famille là-bas et un de mes rêves ce serait notamment que ma famille mexicaine puisse me voir jouer dans un concert là-bas. Donc je suis d’ailleurs, c’est marrant parce que en ce moment, je suis en train de contacter plusieurs personnes pour essayer de faire ça. Donc je pense qu’on y arrivera. A faire à suivre. Alexandre, merci beaucoup d’avoir répondu à nos questions.
Allez faire un tour sur le site. Écoutez, c’est magnifique, évidemment. Ça fait beaucoup de bien dans un monde brut, d’autant qu’on est dans une ambiance internationale de toute tension, un peu se poser de temps en temps et écouter, t’écouter jouer derrière le pire, ça a des vertus. Si vous tapez mon nom sur YouTube, il y a une chaîne, il y a pas mal de vidéos. Instagram aussi, si jamais.
C’est noté, on va aller se détendre et profiter de cette jolie musique classique. Merci Alexandre, au plaisir. Avec grand plaisir.
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