Stéphanie Desenclos parle du défi immo lors du retour en France

Comment trouver un « chez soi » lors d’un retour en France après une expatriation ?

Dans le cadre du dossier spécial « Fin d’expatriation, retour à la maison » sur Francaisdanslemonde.fr avec le parrainage de Monchasseurimmo.com, Gauthier Seys nous invite à explorer les défis et les solutions pour ceux qui se préparent à rentrer en France après une expatriation. Avec son invitée, Stéphanie Desenclos, une ex-expatriée devenue chasseuse immobilière, il aborde les complexités du retour et l’importance de bien s’entourer pour réussir cette transition souvent sous-estimée.

Stéphanie Desenclos est une ancienne expatriée qui a passé une décennie à l’île Maurice et aux Seychelles. Aujourd’hui, elle travaille chez Mon Chasseur Immo, une entreprise spécialisée dans l’accompagnement immobilier. Son parcours personnel, jalonné de 18 déménagements, lui confère une expertise unique pour aider ceux qui, comme elle, doivent naviguer entre différentes cultures et modes de vie. Son expérience personnelle de retour en France, qu’elle décrit comme une nouvelle expatriation, lui permet de mieux comprendre et d’accompagner ses clients dans leur transition.

Dans cet épisode, Gauthier et Stéphanie discutent de l’importance de bien préparer son retour, notamment en s’entourant des bons partenaires, tels qu’un notaire, un courtier et un chasseur immobilier. Ils soulignent que la distance peut être un obstacle, mais qu’un bon réseau et un accompagnement personnalisé peuvent transformer cette difficulté en une opportunité. Stéphanie insiste sur l’importance de définir clairement ses besoins et de trouver un interlocuteur de confiance pour faciliter le processus d’achat immobilier. Enfin, ils déconseillent la location temporaire comme solution de transition, la considérant souvent comme une source de stress supplémentaire.

https://www.monchasseurimmo.com/chasseurs-immobiliers/stephanie-desenclos

Chapitrage du podcast :
0:00:02 – Introduction
0:00:57 – Parcours de Stéphanie et expériences d’expatriée
0:02:34 – Retour difficile en France
0:03:24 – Importance de l’accompagnement immobilier au retour
0:04:34 – Défis de l’immobilier à distance
0:06:02 – Le rôle du chasseur immobilier pour les expatriés
0:07:52 – Les pièges de la location temporaire
0:09:48 – Conseils pour les expatriés
0:11:01 – Importance des partenaires de confiance
0:12:34 – Déléguer la charge mentale pour un retour serein
0:13:46 – Conclusion

Transcription IA du podcast :

Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des français dans le monde pour aider tous ceux qui se préparent ou qui vivent de près ou de loin la mobilité internationale, je vais même ajouter, et ceux qui se préparent à rentrer en France. Je suis Gautier Seyss, j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Stéphanie Desenclos. On est avec notre partenaire, mon chasseur humain. 10 minutes.
Très heureux de faire la connaissance de Stéphanie, ex-expat aujourd’hui, chasseuse chez Mon Chasseur Imo. Dis donc, ça, c’est une phrase, pas facile à dire. Bonjour, bienvenue Stéphanie. Bonjour Gauthier, bonjour à tous. D’ailleurs, c’est drôle puisque tu es aujourd’hui chasseuse à Mon Chasseur Imo, mais avant ça, tu as été utilisatrice de ce service.
Exactement, j’ai eu la chance d’être bénéficiaire d’accompagnements très personnalisés à deux reprises. Alors on va revenir d’abord pour commencer sur ton parcours. Tu es parisienne, tu commences ta carrière tout va bien jusqu’à ce qu’une opportunité t’amène à Lille. Maurice, on va parler de ces deux expériences d’expat que tu as eues. C’est dans des coins du monde qui ne sont pas désagréables, on ne va pas se mentir.
Effectivement, je crois que je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu dire que j’avais de la chance d’habiter là-bas. J’ai habité à l’île Maurice et au Seychelles pendant une dizaine d’années. Tu me disais d’ailleurs, l’île Maurice, c’est un endroit où c’est plutôt bon vivre, malgré qu’on puisse avoir une météo un peu capricieuse une fois tant temps, tu dis finalement ça se gère cette histoire. On se fait très bien à la chaleur relative, on se fait très bien à un été qui dure 12 mois de l’année, on se met même très vite à avoir froid lors de l’hiver où il ne fait que 22 à 25 degrés et on supporte très bien les deux cyclones qui resserrent les liens entre expats d’ailleurs parce que toute expérience un peu difficile vécue à l’étranger resserre toujours les liens de ceux qui sont loin. Tu as vécu 18 déménagements, vraiment une professionnelle de l’immobilier parce que tu connais de l’intérieur le sujet.
Tu es devenue extrêmement efficace dans le classement des cartons, le déchargement des cartons. C’est juste, j’ai développé des techniques d’ailleurs qui sont presque militaires mais très très pratiques pour s’y retrouver, avec des codes couleurs, avec des destinations à mettre sur les cartons. Ça pourra faire l’objet d’un autre podcast. J’ai nagé 18 fois et j’aspire un peu de calme maintenant. La mobilité a un temps mais j’aspire au calme.
T’as eu l’expérience, t’es contente de l’avoir fait mais t’es contente de rentrer en France. Alors, je n’étais pas ravie, je pense que chaque expatrié a son sujet là-dessus, son expérience, mais je n’étais pas ravie de rentrer à l’île Maurice, ça a même été très très douloureux parce que ce n’était pas un retour complètement choisi. Et puis faire l’île Maurice-Brest, où j’habite en Bretagne désormais, c’était un petit peu violent en termes de météo et de mode de vie. J’étais partie très très longtemps, quand on parle jeune femme, mariée, sans enfants et qu’on revient mère de famille. Plus de dix ans après, dans un pays où on parle d’autres codes, d’autres langues, avec un autre référentiel.
Bon, la France était pour moi l’étranger. J’ai presque l’impression d’ailleurs d’avoir été expatriée en arrivant en France et non pas quand je suis arrivée à Maurice. Je pense que ça parlera à d’autres. Je crois. J’ai effectivement fait contre mauvaise fortune bon cœur en arrivant en France mais l’accompagnement dont j’ai bénéficié m’a été extrêmement bénéfique et savoir que j’arrivais chez moi dans une maison qu’on achetait pour installer les enfants, pour s’installer nous, pour se reconstruire a été vraiment très très important.
On le rappelle souvent sur l’antenne de la radio des Français dans le Monde. Revenir en France, c’est une expatriation qui se prépare aussi sur différents plans. Mais ensemble aujourd’hui, on va parler évidemment sur le domaine de l’immobilier. Alors, il y a beaucoup de cas de figure. On revient peut-être parfois juste chez soi parce qu’on a gardé sa maison ou alors, un peu comme dans ton cas, on rentre dans une région que l’on ne connaît pas.
Et là, on peut rentrer dans un mécanisme un peu plus compliqué. Effectivement, c’est très très déstabilisant, on ne connaît pas du tout la région, on ne connaît évidemment encore moins les secteurs, les quartiers, on ne sait pas exactement où va travailler le second conjoint, celui qui suit la mobilité. On a besoin de connaître absolument tout autour et à distance c’est impossible. En immobilier, la distance c’est jamais un ami, c’est jamais un allié. Donc on a besoin de s’appuyer sur quelqu’un ou sur un réseau et ce quelqu’un peut précisément être un chasseur parce que c’est un expert du secteur, il sait où sont les écoles, combien de temps on met le matin pour rouler de tel endroit à tel endroit, il va savoir précisément ce à quoi on est sensible et ce que l’on refuse et en en parlant avec lui en fait on affine vraiment beaucoup les choses et on se sent plus accueilli parce qu’on choisit l’endroit où on va arriver en le connaissant déjà un peu.
Et toi qui as connu les deux côtés de la face, je suppose que tu passes du temps à interviewer la personne avant pour savoir exactement ce qu’elle aura besoin, ce qu’elle aura envie. Tout ça va déterminer la suite. Oui, tu as raison. La définition du cahier des charges, c’est essentiel, c’est crucial, c’est la base de mon métier. Beaucoup d’écoutes, évidemment, beaucoup de questions.
Je leur dis souvent à mes clients, je vais être très curieuse, je vais vous poser plein de questions. Chaque fois que vous allez me dire quelque chose, je vais vous demander pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi vous voulez quatre chambres ? Pourquoi ?
Est-ce que c’est pour recevoir ? Est-ce que c’est pour travailler ? Est-ce que c’est pour regarder la télé ? Pourquoi vous voulez un jardin ? Pourquoi vous voulez qu’il soit clos ?
Pourquoi ? Etc. Je vais effectivement passer de nombreuses minutes voire heures, au moins une heure la première fois et ça peut ensuite se reproduire en vidéo plusieurs moments où je vais leur poser des questions pour connaître précisément leurs besoins, l’écosystème en fait qu’ils attendent à l’arrivée. Tu me disais en préparant cette interview que pour le vendeur, avoir un client qui est un français qui va revenir d’une expatriation, c’est un client un peu exotique. Exactement.
Et le terme exotique, ça marche aussi quand on rentre de Finlande, je pense. Exotique, c’est tout ce qui fait peur. Et le vendeur, il se demande pourquoi c’est une tierce personne qui vient l’inviter ou pourquoi c’est une personne qu’il contacte par Internet et qu’il ne viendra pas voir la maison en personne qu’il appelle. Il se demande si le financement est solide, si le dossier est fiable, si le retour se fera bien. Bref, il va vite avoir tendance, je le constate, à privilégier en première intention un acquéreur local, un acquéreur qui est rassurant pour lui en fait.
Alors il faut savoir que quand même tu as un rôle de chef d’orchestre parce qu’il faut coordonner des métiers différents. Il y a la banque, il y a le notaire, il y a l’agence, il y a en effet tous les paramètres à intégrer. Voilà, il faut vraiment jouer avec beaucoup de données différentes. Oui exactement, tu le disais tout à l’heure, ça se prépare un retour ou une installation ou un déménagement, ça se prépare donc il nous faut six mois avant avoir déjà, quand on est expat, trouver son courtier, son notaire, sa banque, poser des jalons, prie des précautions, avoir avoir déjà des partenaires qui peuvent nous accompagner et qui vont nous accompagner et pour cela il faut un chef d’orchestre parce que normalement quand on est expat c’est qu’on travaille, qu’on est occupé et puis un déménagement c’est chronophage donc il faut pouvoir déléguer en fait cette situation, ce rôle de chef d’orchestre à un chasseur ou à une chasseuse qui va coordonner ces personnes en local, le notaire pour les substitutions par exemple l’agent immobilier pour pouvoir aller faire les visites, le courtier pour échanger sur le financement et les offres que l’on va faire sur tel ou tel bien. Oui, il faut réellement avoir un rôle de chef d’orchestre.
Chaque personne est essentielle, chacun va jouer sa partie, mais si on le fait de manière désordonnée, on n’aboutira pas et la musique n’aura pas de sens, ce sera désagréable à entendre. Dans les 2600 interviews que j’ai déjà eu l’occasion de réaliser avec des Français en mobilité internationale, un certain nombre d’entre eux m’ont parlé de leur retour et de la possibilité parfois d’utiliser le système de la location pour créer le tampon. Est-ce que tu penses que c’est une bonne idée ? Je comprends, alors c’est effectivement un réflexe qui est compréhensible et je dois dire que j’y suis passée une fois, c’est-à-dire qu’une fois j’ai été accompagnée pour acheter, une fois en mobilité accompagnée à louer et pourtant pour avoir pratiqué les deux et le pratiquer au quotidien avec mes clients, je me rends vraiment compte que c’est un faux ami. On pense qu’on va venir pour tâter le terrain, mais en fait on se retrouve simplement quelques mois ou années après, bien souvent un an plus tard, dans une situation qui est chronophage, qui est anxiogène, qui est coûteuse aussi, parce que la mobilité elle est accompagnée par l’employeur bien souvent pour le retour en France, mais le déménagement de l’année d’après, il est à notre charge.
Et quand on est rentré avec déjà du chagrin, des valises au sens propre et au sens figuré, des enfants à réintégrer dans une école, un collège, un lycée, un conjoint qui retrouve un travail, je trouve que c’est violent de devoir être dératiné une seconde fois et devoir. Devoir recommencer, refaire ses cartons, refaire un déménagement. Quelque part, tu me dis là que la solution de la location, hormis des cas un peu spéciaux, peut-être en passant par du Airbnb quand il y a des problèmes de date, on va dire, et qui peut faire un peu tampon, mais en tout cas, une vraie installation dans une vraie location, c’est finalement repousser la ligne des problèmes. Oui, pour moi c’est la vraie sérénité, c’est l’acquisition en arrivant. On est aligné avec ses attentes, avec le projet, on s’installe une seule fois et le retour n’est pas juste un rebond.
Quand on arrive, on se pose. Alors on va essayer d’être pratique. Qu’est-ce qu’on peut donner comme conseil à un expat qui prépare son retour ? Je parle bien de ceux qui se préparent, qui ont le temps de se préparer, parce que tu le disais toi-même, on n’a pas toujours… Voilà, on va rentrer parfois parce qu’il se passe un événement et c’est un peu plus précipité.
Là, on va se dire qu’on a un peu le temps. Quelles sont les grandes étapes Alors dans. Les deux cas, que ce soit précipité ou mûrement réfléchi et qu’on ait un peu de temps devant soi, il faut trouver les bons partenaires. Il faut avoir une banque en France, ça c’est crucial. ?
Il faut avoir un notaire de confiance ou bien s’adresser à quelqu’un qui va vous en nous ont présenté un ou une. Il faut avoir défini la ville, c’est tout bête, mais plein de gens se disent je rentre en France, mais la France c’est très vaste. Donc il faut quand même avoir une idée de ses attentes, ville ou région. Et puis il faut tâter le terrain en appelant un partenaire local. Alors évidemment, un chasseur et une chasseuse, je trouve que c’est l’idéal parce que j’en bénéficie et j’en fais bénéficier au quotidien.
un chasseur qui va justement permettre d’être dans ce trio gagnant. Il nous faudra un courtier, un notaire habitué à des dossiers d’expat, un agent immobilier et tout ça va permettre de se poser en toute sérénité en France. Donc l’anticipation, c’est vraiment de s’être bien entouré. C’est ça, avoir les bons contacts, quitte à perdre un peu de temps à s’entourer de personnes avec qui le feeling sera bon pour qu’ensuite ça soit fluide. Est-ce que tu imagines, toi Gauthier, confier ce que tu as de plus précieux, ce que tu as de plus intime, à savoir le lieu où tu vas vivre, dormir, scolariser tes enfants, recevoir tes amis et ta famille, à quelqu’un avec qui le courant ne passerait pas ?
D’ailleurs, je fais des visions aussi pour ça, parce que mes clients me choisissent, mais je les choisis également pour pouvoir bien les comprendre. Il faut qu’on se soit apprécié, qu’on ait des liens qui ne soient pas encore des liens amicaux, mais presque un lien de confiance très fort. Un lien de confiance, parce qu’évidemment, quand on cherche sur Internet, quand on questionne autour, on a toutes les réponses qui peuvent s’entrechoquer. C’est difficile un peu de faire le tri dans ces informations. Une personne de confiance va pouvoir apaiser un peu.
Oui. Bien souvent, on me dit, j’ai demandé à ma mère de bien vouloir aller visiter ou j’ai demandé au cousin de mon mari de me dire à quel endroit il fallait que j’habite. Mais ce sont des gens à qui vous ne pouvez pas expliquer précisément ce que vous attendez, ce que vous voulez. Il y a un prisme particulier, celui de la famille, celui de la proximité. On ne confie pas des choses aussi intimes à quelqu’un qui finalement va dupliquer ses attentes pour pouvoir trouver un endroit où lui, il aurait envie de vivre.
Moi, je suis un caméléon. Un jour, je vais chercher une maison pour une famille complètement perdue au milieu de la nature. Le lendemain, je vais aller chercher un appartement au dernier étage pour qu’il y ait une vue dégagée dans une grande ville. Je ne vais pas à chaque fois aller chercher ma maison idéale pour que des gens que j’accompagne habitent chez moi. Si je comprends bien, pour un retour en France réussi sur le domaine de l’immobilier, il faut trouver la bonne personne, avoir un projet bien clair et ensuite, ben voilà, ça avance.
Se laisser porter. Après, la charge mentale, elle change de camp. On a autre chose à gérer, on a autre chose à faire. Quand on est expat, quand on rentre, il y a mille choses qui nous passent par la tête. Il faut pouvoir déléguer un certain nombre de choses.
Donc, oui, gagner en sérénité, oublier la charge mentale. Et bien Stéphanie, merci pour ces conseils. On est dans le cadre d’un dossier sur le retour immobilier en France. Je vous invite à écouter ces podcasts. D’ailleurs, si mes informations sont bonnes, toi-même, tu t’y es mis à écouter ces podcasts.
C’est toi qui as vécu l’expatriation. C’est quoi ces nouveaux voyages immobiles, l’écoute de ces podcasts ? C’est complètement ça, je resterai toujours expatriée. Je pense que j’ai été vraiment marquée profondément par mes dix ans à l’extérieur de la France et j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir tes dossiers, notamment moi qui suis devenue maman à l’étranger, notamment ton dossier sur la maternité que j’étais en train d’écouter tout à l’heure, que je trouve extrêmement pertinent. Merci beaucoup.
En tout cas, je passerai le relais aux équipes. Belle journée et bravo pour ton travail. Pour en savoir plus, le lien Mon Chasseur Imo est disponible dans le descriptif de ce podcast. A bientôt. A bientôt.
Merci, Gauthier, de m’avoir reçu. Fin d’expatriation. Retour à la maison. Un dossier spécial proposé par françaisdanslemonde.fr, parrainé par monchasseurimo.com, premier réseau national de la chasse immobilière au service des expatriés

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Podcast n°2603 (novembre 2025)

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