Voyages & Nutrition : La vie nomade de Sophie Maisonnier

Comment la mobilité internationale façonne-t-elle nos vies et celles de nos enfants ?

Dans cet épisode de « 10 minutes » réalisé en partenariat avec Expat Pro, Gauthier Seys s’entretient avec Sophie Maisonnier, une expatriée passionnée par la vie à l’étranger. Ensemble, ils explorent les défis et les opportunités qu’offre la mobilité internationale, tout en abordant la question cruciale : comment cette vie de déplacements constants impacte-t-elle les familles, et plus particulièrement les enfants ? Sophie partage son expérience personnelle et professionnelle pour aider les auditeurs à mieux comprendre et naviguer dans ce mode de vie unique.

L’invitée de cet épisode, Sophie Maisonnier, est une experte en nutrition et naturopathie qui a choisi de vivre une vie nomade. Ayant grandi entre Lyon, Lisbonne et Rio, Sophie a développé très tôt un goût pour l’international. Après des études à Sciences Po et un master en anthropologie à Londres, elle a travaillé à l’ONU à Genève et dans le domaine de l’asile à Paris. Aujourd’hui, elle vit à Bruxelles avec sa famille, tout en continuant d’accompagner les expatriés du monde entier grâce à son expertise en nutrition et bien-être.

L’épisode met en lumière le travail de Sophie dans le domaine de la nutrition et de la naturopathie, spécialement adapté aux besoins des expatriés. Elle explique comment elle aide ses clients à maintenir un équilibre de vie sain malgré les défis de la mobilité internationale. Sophie aborde également l’importance de préparer en amont certains aspects pratiques de la vie à l’étranger, notamment en matière d’alimentation et de santé, afin de mieux s’adapter à un nouvel environnement. En partageant ses conseils et son expérience, Sophie offre une boîte à outils précieuse pour ceux qui vivent ou envisagent une vie à l’étranger.

https://www.sophiemaisonnier.com/

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Podcast n°2577 (septembre 2025)

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Chapitrage du podcast :
0:00:01 – Introduction du podcast
0:00:26 – Présentation de Sophie Maisonnier
0:00:52 – Début de l’expatriation à 13 ans
0:01:38 – Expérience marquante à Lisbonne et Rio
0:02:38 – Carrière et vie internationale
0:03:18 – Vie de famille en déplacement constant
0:04:24 – Flexibilité et adaptation
0:04:52 – Expériences dans divers pays
0:05:49 – Transition vers la nutrition et la naturopathie
0:06:45 – Approche globale avec la naturopathie
0:07:52 – Importance de la nutrition pour les expatriés
0:09:12 – Conseils pratiques pour la nutrition en expatriation
0:10:40 – Projet de livre sur la nutrition pour les enfants

Transcription IA du podcast :

Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des français dans le monde, pour aider tous ceux qui se préparent ou qui vivent de près ou de loin la mobilité internationale. Je suis Gauthier Seyss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Sophie Maisonnier, direction Bruxelles. 10 minutes.
Sophie aime l’inconnu, la différence, la nouveauté, le challenge, elle aime l’expatriation. Bonjour, bienvenue Sophie. Bonjour. On se retrouve aujourd’hui dans le cadre du partenariat avec ExpatPro, un réseau d’experts de l’expatriation que tu as rejoint récemment. Tu proposes de la nutrition, de la naturopathie depuis 2018, tu es à ton compte et ton activité est nomade parce qu’on va bien le comprendre, tu aimes Harper Pentez le monde Sophie !
Tu sais pourquoi tu as autant envie de vivre l’international ? Je pense que ça vient peut-être du fait que j’ai commencé enfant. J’ai quitté Lyon où je suis née quand j’avais 13 ans et j’en voulais à mort à mes parents de m’arracher à ma vie, à mes amis, etc. Et en fait, quand j’ai découvert, c’est vraiment un nouveau monde qui s’est ouvert à moi, qui a changé ma vie, je pense, pour toujours, de découvrir une autre manière de vivre, d’autres gens différents. Ça permet aussi C’était une ouverture en fait dont je ne me rendais pas compte que j’avais besoin.
Alors tu découvres en effet l’international à 13 ans avec ton papa qui a un boulot à Lisbonne. Ensuite on va lui proposer naturellement Rio au Brésil. Là tu as 15 ans. C’est encore des images qui te restent ces pays d’expatriation ? Bien sûr, c’est des images très marquantes parce que je n’étais pas petite non plus.
Et c’est vrai que même si je n’ai pas passé beaucoup de temps dans ces deux pays, deux ans à chaque fois, c’était tellement intense. De toute façon, l’adolescence, c’est intense quoi qu’il arrive. Mais quand en plus ça se passe avec des fêtes dans des favelas à Rio… dans des soirées à arpenter les collines de Lisbonne. C’est d’autant plus marquant, ça c’est sûr. Parmi mes meilleurs amis, je les ai rencontrés là-bas.
Tu rentres faire tes études à Lille, tu fais Sciences Po et ensuite des études, un master d’anthropologie à Londres. On a vite compris que le virus, tu l’avais chopé, donc tu vas le vivre à fond. Tu vas travailler à l’ONU, à Genève. Et puis ensuite, pendant six ans à Paris, tu gères des demandes d’asile. Là, même en travaillant à Paris, tu restes connecté avec l’international.
Oui, absolument. C’était un travail assez difficile, mais passionnant. Et puis avec ton mari, vous allez ensuite avoir deux enfants et vous allez décider de continuer à vivre ces différents déplacements dans le monde. Tu vas te réorienter professionnellement. Aujourd’hui, vos deux enfants ont 12 et 7 ans.
Tu m’as dit à propos de tes enfants, ils sont impressionnants. Oui, parce que ce n’est pas évident. C’est un choix qu’on a fait nous pour eux, qu’on leur impose en quelque sorte. Et ils savent en plus que le choix de vie qu’on fait, du fait du travail de mon mari, on ne va pas simplement bouger une fois. C’est vrai qu’il y a des expats, il y a des familles d’expats qui s’installent dans un pays, ils sont expatriés et ils restent pendant 20 ans.
Les enfants font toute leur scolarité dans le même lycée français ou dans la même école internationale ou locale. dans le même pays, alors que nous, c’est vrai qu’on leur impose, entre guillemets, une vie. Tous les 3 ou 4 ans, ils vont repartir de zéro, retrouver des copains, etc. Donc, on essaie de leur montrer les bons côtés de tout ça et de marquer aussi un socle avec la famille et les amis de France qui leur permettent quand même de garder un ancrage qui fait qu’ils sont pour l’instant plutôt équilibrés. Alors Sophie, en préparant cette interview, je te posais la question de savoir, avec l’âge des enfants qui grandit doucement, il va y avoir des études qui vont arriver.
Est-ce que vous aviez imaginé un petit peu comment les choses allaient se faire ? Tu m’as dit, c’est compliqué parce que planifier et pas forcément pouvoir tenir le planning, au final, on laisse faire les choses. C’est rigolo. Tu verras quand ça arrivera, quoi. C’est-à-dire que de toute façon, c’est aussi un choix de vie dans lequel il y a beaucoup d’inconnus.
Donc, il y a la manière dont les choses devraient normalement se passer, mais on sait que ça peut se passer différemment. Donc, l’idée, c’est de rester flexible et je pense que cette vie-là où on bouge tous les trois ou quatre ans, ça force à… peut-être que ce n’est pas pour tout le monde, mais moi, ça force aussi à être adaptable et flexible et en quelque sorte devenir amie avec l’inconnu. Et se dire, on trouvera une solution et puis de toute façon, on trouve une solution dans la vie. Et finalement, tu jongles avec l’inconnu. Voilà.
Tu as eu une expérience à Tunis. Au moment où on se parle, tu es à Bruxelles, capitale de la Belgique, pas très loin des studios de la radio. Alors, dans les différentes expériences dont on a parlé, est-ce qu’il y a un pays en particulier qui t’a plus marqué que les autres ou c’est justement le découvrir qui te passionne ? Non, je pense que tous les pays parce que j’ai vécu, c’est vrai que j’ai vécu ou travaillé au Portugal, en Angleterre, aux États-Unis, au Brésil, en Suisse, en Italie, j’ai pas mal de contacts aussi avec l’Italie, donc je connais bien l’Italie, en Iran parce que j’ai aussi eu des contacts professionnels avec l’Iran, en Tunisie et en Belgique, donc ça fait 9 pays et ils me marquent tous A leur manière. Je pense que c’est cette espèce de patchwork aussi que j’aime.
Côté professionnel, on l’a dit, tu as laissé un peu tes études de côté et tu t’es repositionnée sur le sujet de la nutrition, de la naturopathie. En gros, l’idée, c’est que pour être bien dans sa vie, pour être bien dans ses pompes, il faut harmoniser un peu l’ensemble des choses. C’est-à-dire qu’au début, j’ai toujours été passionnée de cuisine et j’ai décidé de faire une recovasture professionnelle parce que c’était ce que j’avais envie de faire de la cuisine ou de la nutrition, mon métier. Mais aussi le fait de vivre à l’étranger, c’était quelque chose qui m’a incitée à le faire parce que c’est quelque chose que j’allais pouvoir faire partout. J’ai commencé à recevoir des gens qui venaient pour des questions alimentaires.
En fait, au bout de cinq minutes même pas, je me suis rendu compte qu’ils ne parlaient plus du tout d’alimentation. Ils parlaient de stress, ils parlaient de problèmes de sommeil, ils parlaient d’estime de soi, de blessures d’amour. Je me suis assez vite rendu compte que si je voulais vraiment les aider, il fallait que j’aille un peu plus loin, que je puisse proposer des solutions un peu plus globales. Donc, je me suis renseignée, je me suis tournée vers la naturopathie. en ajoutant des études pendant trois ans dessus.
En fait, l’antichropathie, c’est une approche de la santé qui est plutôt préventive. L’idée, ce n’est pas de guérir, ce n’est pas faire de la médecine, mais en fait, on mène les humains essentiels à la place du paracétamol. C’est vraiment plutôt partir du principe que les différents équilibres qui nous constituent, notre équilibre physique, émotionnel, psychologique, alimentaire, sportif, intellectuel, affectif, etc. Ils sont tous interconnectés. Finalement, c’est en jouant sur un peu tous les niveaux ensemble qu’on peut rééquilibrer les choses et faire en sorte de permettre eux d’aller bien, de rééquilibrer des choses qui ont été déséquilibrées.
On passe au pire dans une boîte à outils avec des plans de la phytothérapie, des huiles essentielles, des conseils alimentaires en nutrition, tout un tas de conseils qui vont permettre aux gens de rester en bonne santé ou d’aller mieux. Alors justement, nos auditeurs qui sont aux quatre coins du monde savent très bien que c’est un sujet important de pouvoir notamment bien manger et de respecter un rythme de vie parce que selon les endroits où on se trouve, les choses changent assez fortement. Donc, tu travailles en distanciel avec une cible d’expat pour qu’il soit bien. Tu me parlais il y a quelques minutes, juste avant de prendre l’antenne, d’une famille qui partait en Afrique et qui s’inquiétait un petit peu, justement, de bien gérer tout ça. Lors de mes expériences au site d’expatriation à moi, je me suis rendue compte qu’il y avait un vrai besoin, parce qu’il y avait une sorte de vide face à des questions que beaucoup de familles, presque toutes les familles qui partent habiter dans notre pays, se posent sur comment on va faire là-bas.
Alors évidemment, ça dépend où on va habiter. Si on part dans des pays où la nourriture est facile à trouver, où on trouve tout et où ce n’est pas un sujet, bien sûr, c’est moins stressant, ça prend moins de bande passante. Mais c’est vrai qu’il y a aussi beaucoup de familles qui, soit savent que ça va être un challenge parce qu’elles savent qu’elles vont vivre dans un endroit où leurs habitudes vont être complètement chamboulées. Et c’est vrai que souvent, quand on a des enfants, notamment des enfants petits, on met déjà beaucoup d’énergie pour mettre en place des habitudes qui fonctionnent. Et donc là, tout risque d’être chamboulé parce qu’on ne trouvera pas forcément les mêmes ingrédients, enfin même c’est sûr qu’on ne trouvera pas les mêmes ingrédients.
Donc, il faudra plus ou moins s’adapter. Il n’y a pas forcément un accompagnement là-dessus parce que les gens, ce n’est pas forcément une priorité quand on prépare une expatriation. On est focalisé d’abord sur trouver un logement, trouver les écoles, éventuellement trouver un travail pour celui qui pour les membres de la famille et on ne se rend pas forcément compte et on peut se prendre ça un peu de plein fouet quand on arrive et qu’on se rend compte qu’en fait, du coup, on ne se retrouve qu’avancé, donc fatigué. Parfois, prévoir un peu en amont ces choses-là, mettre éventuellement quelques vitamines ou compléments alimentaires dans la valise, un filtre à eau, pour filtrer de l’eau, parce que l’eau c’est un vrai sujet, qui permet de ne pas se stresser à se faire livrer des bouteilles en plastique tous les jours, en ayant juste mis dans le conteneur ou dans la valise un petit filtre à eau qu’on peut installer sur le robinet. C’est plein de petites choses comme ça, se renseigner en amont.
sur les lieux où on peut acheter à manger, sur quelques produits un peu doudous qu’on peut mettre dans la valise et qui peuvent faire du bien si on a un petit moment de nostalgie. C’est plein de choses comme ça qu’on peut prendre le temps de préparer et ça peut changer la vie. Alors si, chers auditeurs, ce que Sophie vient de vous dire résonne en vous, eh bien je vous invite à découvrir son site sophiemaisonnier.com. Vous allez pouvoir découvrir son site web, entrer en contact avec Sophie de notre part et échanger. Tu gères en présentiel et en distanciel, tu gères pour l’entreprise et pour la famille, tu gères des locaux comme tu gères des expats.
Je vous invite à aller découvrir tout ça. Tu m’as aussi dit que tu étais en train de préparer un livre, justement, comment les gens vivent dans le monde. Toute cette différence qui te passionne, tu rédiges en ce moment. Oui, alors c’est un livre auquel je réfléchis depuis plusieurs années. C’est un livre de cuisine familiale.
Je voudrais qu’il y ait à la fois des éléments théoriques sur la nutrition, notamment sur ce qu’il faut donner aux enfants. Parce que ce que je vois aussi la plupart du temps quand les gens viennent me voir en consultation, c’est qu’en fait, on ne sait plus quoi donner à nos enfants. On a l’impression que tout est poison. On ne sait plus à quoi faire confiance, ce qui est bon, ce qui n’est pas bon. Ça va que la nutrition, c’est une science qui évolue en permanence très vite.
et donc des recommandations, même pour la diversification alimentaire pour les bébés, en fait les recommandations changent régulièrement, donc il faut rester à la page, et donc l’idée c’est de faire une sorte de point un peu avec des éléments nutritionnels, voilà quels sont les besoins des enfants à tel âge, à tel âge, à tel âge. Des recettes de cuisine du monde entier, par continent, avec à chaque fois une vraie personne que je connais qui la présentera et qui va rencontrer aussi une habitude alimentaire de là où il vient, pour apporter un peu d’anthropologie et faire une sorte de mise en perspective aussi d’habitude alimentaire, de dire quelque chose qui pour nous est indispensable ou très important dans notre alimentation. En fait, ailleurs, il ne faut pas du tout comme ça. Cela permet aussi de prendre du recul, C’est toujours enrichissant. Puis il y aura aussi des jeux, parce que moi je suis instructrice de Mindful Eating, c’est l’alimentation en pleine conscience.
C’est des jeux de manière un peu ludique pour permettre aux enfants de mieux manger, en tout cas de développer une relation saine avec leur alimentation, pour qu’ils mangent plus de choses, plus variées, pour ne pas être dans des rapports de force à chaque repas. Donc il y aura aussi cet aspect-là dans ce livre. Sophie, la bonne nouvelle, c’est que tu reviendras sur l’antenne de la radio des Français dans le Monde pour nous parler de ce livre quand il sera terminé. Je vous invite donc à découvrir via la plateforme Expat Pro le travail de Sophie. Si vous avez aimé ce podcast, je vous propose de le partager autour de vous qui vivez la mobilité internationale.
À bientôt, Sophie. Passe une belle journée dans cette belle capitale. Merci beaucoup. À bientôt. Vos podcasts sur la mobilité internationale sont sur fdlm.fr et sur YouTube en cherchant Français dans le Monde.

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