Londres : Éduquer et s’amuser avec Douce France

Comment les familles françaises s’adaptent-elles à la vie à Londres ?

Dans cet épisode de « 10 minutes », Gauthier Seys invite les auditeurs à explorer la vie des familles françaises à Londres. Comment s’adaptent-elles à cette ville cosmopolite ? Quels défis rencontrent-elles et quelles opportunités trouvent-elles dans la capitale anglaise ? Ces questions sont au cœur de la discussion avec Jennifer Sémar et David Meslet, fondateurs de l’entreprise Douce France, qui partagent leur expérience depuis leur arrivée en 2017.

Jennifer Sémar et David Meslet sont les créateurs de Douce France, une entreprise qui propose des camps de vacances en français pour les enfants âgés de 3 à 11 ans, ainsi que des cours de français à domicile. Leur projet vise à renforcer le lien culturel et linguistique des enfants français et francophones vivant à Londres. Depuis leur arrivée, ils ont élargi leur activité en ouvrant une boutique en ligne dédiée aux jeux éducatifs sans écran, répondant ainsi à une demande croissante des parents soucieux de l’omniprésence des écrans dans la vie des enfants.

L’épisode aborde plusieurs aspects de la vie à Londres pour les familles françaises, notamment les changements économiques et sociaux depuis 2017, tels que le Brexit et l’augmentation du coût de la vie. Jennifer et David discutent également de l’impact de ces changements sur leur entreprise et sur la communauté française, en particulier en ce qui concerne le recrutement et l’organisation des activités pour enfants. Ils soulignent l’importance des activités extra-scolaires et culturelles à Londres, qui contribuent à enrichir l’expérience des jeunes dans cette ville dynamique.

https://doucefrancelondon.com/

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Podcast n°2574 (septembre 2025)

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Chapitrage du podcast :
0:00:01-Bienvenue et présentation des invités
0:00:29-Introduction du projet Douce France à Londres
0:00:51-Camps de vacances en français pour enfants
0:01:42-Cours de français et boutique en ligne
0:02:42-Vie des enfants à Londres et activités extra-scolaires
0:04:55-Impact du Brexit, Covid et inflation
0:06:02-Difficultés de recrutement et visa de travail
0:07:45-Évolution de la communauté française à Londres
0:09:02-Activités des enfants le week-end à Londres
0:10:10-Offre culturelle pour enfants à Londres

0:10:52-Conclusion et remerciements

Transcription IA du podcast :

Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des français dans le monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent, de près ou de loin, la mobilité internationale. Je suis Gautier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Jennifer Semar et David Messlet. On parle de douce France à Londres. 10 minutes.
Ils sont arrivés avec un projet en 2017 dans la capitale anglaise. Le projet s’appelle 12 France. On va en parler ensemble sur cette antenne et parler de tout ce qui a pu se passer depuis 2017. Deux, trois petits détails. Bonjour Jennifer.
Bonjour David. Bonjour Gauthier. Salut Gauthier. Merci d’être avec nous. On a déjà eu l’occasion ensemble de faire un podcast il y a quelques temps pour présenter votre activité.
J’inviterai les auditeurs à aller écouter en cherchant Douce France. Vous ne tomberez pas forcément sur la chanson, mais plutôt sur votre entreprise. On peut rappeler à nos auditeurs ce que propose Douce France. Alors, Douce France, c’est des camps de vacances. Donc, on a plusieurs activités, mais principalement, c’est des camps de vacances en français pour les enfants de 3 à 11 ans.
qui sont scolarisées dans les écoles françaises et les écoles anglaises. Avec des activités plutôt autour de la créativité, de l’artistique type théâtre, danse, art, etc. Et puis du sport aussi. Vous donnez également des cours de français aux enfants à domicile. Oui, on travaille avec tout un réseau de professeurs et de tuteurs de français qui travaillent avec nous et qui se rendent à domicile, effectivement.
Et pareil, on travaille avec des des familles qui ont des enfants de 3 ans, donc vraiment à partir de l’éveil au français jusqu’au concours GCSE, A-Level, baccalauréat, brevet pour les enfants plus grands. Et vous avez aussi une boutique en ligne pour lutter un peu contre l’omniprésence des écrans chez les enfants. Exactement ! Ça c’est la nouveauté par rapport à la dernière fois où on s’était parlé, nous on a eu pas mal de retours justement de parents et puis même autour de nous on remarque que les écrans ont pris une place qui est très importante et on a constaté qu’il y avait aussi plein de marques qui proposaient des jeux, des jouets, des jeux éducatifs sans écran et on s’est dit on va faire en sorte de les promouvoir, de les faire connaître donc ils sont sur notre site, nous on va à leur rencontre pour que pour faire gagner du temps aux familles qui n’ont pas forcément le temps de faire ce travail de recherche et de les mettre en avance sur Douce France Store. Donc ça, c’est quelque chose qui nous tient aussi beaucoup à cœur et qui fait écho à l’activité du camp parce que nos camps sont évidemment sans écran.
Notre but, c’est vraiment de recréer ce lien et cette activité, on va dire live. C’était assez complémentaire aussi avec tout ce qu’on proposait, donc les cours de français, les camps de vacances, avec tout ce qui est transmission par le jeu, en fait. Et en fait, du coup, on voulait proposer aussi aux parents des supports éducatifs ludiques pour les enfants et du coup, qu’ils puissent aussi quitter les écrans qui deviennent omniprésents dans notre société actuellement. Alors concernant le fait d’être un enfant à Londres, il y en a à Londres comme il y en a partout dans le monde. Les enfants anglais vont à l’école comme partout dans le monde.
Avec une petite différence avec la France, par exemple, autour de 15 heures, les cours c’est terminé. On passe, on switch sur des activités ludiques, des activités artistiques, des activités sportives. Exactement. Alors, je ne sais plus exactement quand finissent les écoles en France, mais je crois que c’est un peu plus tard. C’est 4h30, 5h.
Donc effectivement, c’est une des particularités, c’est que l’école finit plus tôt ici et qu’il y a donc toute, on va dire, une organisation autour de ça, donc c’est les clubs après l’école, que ce soit dans les écoles directement ou dans d’autres structures en dehors de l’école avec, comme tu dis, beaucoup de sport, beaucoup d’activités aussi artistiques, des cours de langue aussi, il y a plein plein de choses. C’est l’after school ? Et ça se passe beaucoup dans les quartiers. Londres est organisée comme une juxtaposition de petits villages. Je dirais que oui, parce qu’en fait, c’est tellement grand que surtout quand tu es une famille, tu ne peux pas te permettre de traverser Londres pour aller à l’école, pour aller aux activités des uns et des autres.
Et donc, effectivement, on va dire de facto, les familles s’organisent dans leur quartier. Nous, on voit, par exemple, avec le camp de vacances, on est plutôt sur des familles qui sont à proximité. À Foulam. À Foulam, ou même d’autres quartiers. Voilà, Notting Hill, etc.
Mais ils ne peuvent pas se permettre de faire non plus trop de routes pour se rendre aux activités. Donc effectivement, ça s’organise par quartier. Alors vous, vous êtes arrivé en 2017. On peut dire qu’il s’est passé deux, trois changements depuis votre arrivée. Il y a évidemment eu le Brexit qui maintenant, vraiment, on le sent dans les chiffres, on le sent dans l’évolution des choses.
Depuis un an est vraiment en place. Il y a eu évidemment le Covid, il y a une terrible inflation, la vie Vous avez vu le changement, vous, entre 2017 et aujourd’hui, la vie est beaucoup plus chère ? Complètement, complètement. On a vu une augmentation des prix, une augmentation du coût de la vie, des loyers, et qui a entraîné une réorganisation au niveau de la manière de consommer des familles. Et pour les enfants, c’est augmentation aussi des frais de scolarité ?
Exactement. Et oui, parce qu’avec le nouveau gouvernement travailliste, ils ont décidé d’appliquer la TVA, donc 20% sur les frais de scolarité dans les écoles privées, ce qui fait que toutes les familles qui étaient dans les écoles privées se sont retrouvées quasiment du jour au lendemain à devoir payer 20% de plus sur des frais qui sont déjà assez élevés. Donc, ça a forcément eu un impact. Et vous, dans votre business chez 12France, l’impact, il est direct sur le recrutement. Il y a beaucoup moins de jeunes étudiants qui viennent s’établir à Londres comme ils le faisaient avant parce que maintenant, on ne peut plus avoir le visa.
Et voilà, c’est que maintenant, les jeunes sont obligés d’avoir le visa de travail pour travailler en UK. Donc ça, eux, veulent venir travailler. Ils veulent vraiment. On a beaucoup de demandes. On a beaucoup de demandes.
Ils veulent venir travailler en UK et à Londres particulièrement. Mais aujourd’hui, aujourd’hui ne peuvent pas. Donc, message à nos dirigeants français et anglais, ce serait bien de trouver un accord. En fait, ça existe déjà. Il y a le Youth Scheme qui existe et qui permet à des jeunes, notamment canadiens, australiens, peut-être d’autres pays du Commonwealth, si je ne me trompe pas, de venir.
Mais cet accord-là, il n’a pas encore été étendu aux jeunes européens. Donc, par contre, c’est quelque chose qui est en discussion, qui se prépare, mais qui aujourd’hui n’est pas encore acté et qui bloque du coup du recrutement dans pas mal de secteurs d’activité, que ce soit la restauration, l’hôtellerie, l’éducation comme nous, toutes les filles et garçons au père aussi qui venaient, qui ne peuvent plus venir. Donc, c’est vrai que ça bloque pas mal de choses. Donc, espérons que ça se fluidifie prochainement. On est au cœur d’une opération spéciale S’installer à Londres.
Cette semaine, il y a eu plusieurs événements pour la communauté française établie dans la capitale anglaise. Vous voyez une évolution, des changements, il y a eu des départs. Il y a encore toujours des arrivées. Évidemment, c’est jamais aussi brutal que ça, mais dans votre propre business, vous avez vu une évolution des choses. On a vu beaucoup de départs et on voit aussi des arrivées.
On n’arrive pas trop à se rendre compte si les arrivées compensent les départs. Ce n’est pas forcément évident de savoir. Après, les chiffres que l’on a de l’ambassade sont plutôt à l’équilibre. Quand j’en discutais aussi avec Londres Accueil qui a organisé son petit déjeuner, les cotisations des membres c’est à peu près aussi à l’équilibre. Donc j’ai l’impression que ça s’équilibre mais ça c’est vraiment sur cette partie-là de famille avec des enfants.
Donc la mobilité n’est pas forcément freinée pour cette catégorie-là puisque les gens arrivent à Londres avec des entreprises qui proposent qui recrutent ces personnes-là, donc elles sont sponsorisées. Par contre, toute la population qu’on ne voit pas forcément, c’est justement ces populations-là de jeunes diplômés, de jeunes travailleurs qui venaient, qui partaient, mais qui ne prenaient pas forcément le temps de s’inscrire auprès de l’ambassade ou de s’inscrire auprès des organismes comme l’Andrakeu. Donc à mon avis, là, il y a un vrai déficit sur cette population-là. Jennifer, David, pour terminer, on va s’intéresser un peu au week-end pour les enfants. Londres est une ville riche.
Il y a des musées, il y a des parcs et des clubs sportifs. Il y a du théâtre. Évidemment, c’est la ville de la musique. Là, les enfants savent s’occuper du week-end. Alors déjà, nous, à notre niveau, au niveau éducatif et au niveau du loisir, le week-end, les familles proposent, enfin, incitent leurs enfants à aller dans des activités le week-end.
Donc, ils pratiquent le sport, la danse, le chant. Bref, ils ont des activités le week-end. C’est quelque chose qui est très, comment. Dire, C’est ancré dans les habitudes. Ah oui, c’est ancré dans les habitudes.
En tout cas, les familles pour lesquelles on travaille, c’est vraiment ancré dans leurs habitudes de proposer un maximum d’activités le week-end. Les play dates aussi, qu’on appelle les play dates ici, c’est organiser des temps pour que les enfants se retrouvent pour jouer ensemble. Donc, c’est très, très connu ici et aussi toute l’offre culturelle. Donc, à Londres, tout ce qui est spectacles, ça, c’est vrai qu’on a une grosse, grosse offre au niveau des spectacles, des musées. T’as des théâtres spécifiques pour les enfants aussi, t’as des activités dans les musées, des coins spéciaux pour les enfants.
Donc oui, c’est très pensé quand même pour les enfants. Après, encore une fois, par quartier et dès que tu veux aller avec les transports au centre-ville par exemple, là c’est On va dire que les métros ne sont pas très agréables avec des enfants. Tu n’as pas forcément des ascenseurs tout le temps, tu as des grands escalators. Après, les gens sont assez respectueux, ça ne se bouscule pas, mais c’est quand même un petit voyage. En tout cas, si vous arrivez à Londres prochainement et que vous voulez que vos enfants s’occupent pendant leur période de vacances scolaires, vous pouvez contacter Jennifer et David de Douce France.
Le lien de leur site Internet est présent dans le descriptif de ce podcast. Merci à tous les deux. Belle journée, du coup, dans une capitale qui est sous le soleil aujourd’hui. Merci beaucoup, Gauthier. Oui, effectivement, il fait très beau aujourd’hui.
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