Marion Piffaut : 20 ans de vie à Londres

Comment s’installer à Londres avec succès ?

Avez-vous déjà envisagé de vivre à Londres, cette ville dynamique et interculturelle ? Dans cet épisode de « 10 minutes », le podcast des Français dans le monde, Gauthier Seys s’entretient avec Marion Piffaut, déléguée de Bayard et d’UniPresse, pour explorer les défis et les joies de la vie dans la capitale anglaise. Marion partage son expérience personnelle de l’installation à Londres, en soulignant les différences culturelles et les aspects de la qualité de vie qui rendent cette ville si unique pour les expatriés français.

Marion Piffaut, originaire de Dijon, a commencé son aventure londonienne en 2005 lorsqu’elle est venue y faire son master à la prestigieuse école St Martin’s. Séduite par l’opportunité d’améliorer son anglais et de vivre à l’étranger tout en restant proche de la France, elle s’est installée à Londres avec son compagnon. Aujourd’hui, après 20 ans dans cette ville, elle a acquis une perspective unique sur la vie londonienne, tant personnelle que professionnelle, en représentant la presse française et en étant active dans plusieurs associations pour expatriés.

Dans cet épisode, Marion discute des évolutions qu’elle a observées au sein de la communauté française à Londres, notamment depuis le Brexit. Elle évoque la transformation de certains quartiers, l’importance de s’intégrer au-delà des cercles franco-français, et les défis liés à l’éducation et au logement. Marion souligne aussi l’importance de maintenir un lien culturel avec la France, notamment pour les enfants, à travers la presse et la littérature. Enfin, elle partage des conseils précieux pour les nouveaux arrivants sur la manière de s’adapter et de tirer le meilleur parti de leur expérience londonienne.

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Podcast n°2570 (septembre 2025)

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Chapitrage du podcast :
0:00:02-Bienvenue et introduction
0:00:30-Présentation de l’invitée
0:01:61-Début de la vie à Londres
0:02:126-Qualité de vie à Londres
0:02:149-Mixité culturelle à Londres
0:02:174-Différence entre métro londonien et parisien
0:03:226-Offres culturelles pour les Français à Londres
0:04:269-Impact du Brexit sur les expatriations
0:05:317-Conseils d’intégration pour les nouveaux arrivants
0:06:419-Évolution des quartiers londoniens
0:07:479-Relations franco-anglaises et ancrage culturel
0:09:579-Rôle dans la presse française à Londres
0:10:649-Conclusion et vie de famille à Londres

Transcription IA du podcast :

Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des français dans le monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent de près ou de loin la mobilité internationale. Spéciale s’installer à Londres, je suis Gautier Seyss, j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Marion Piffaud, déléguée de Bayard et de la presse française. 10 minutes.
Direction Londres pour retrouver notre invitée. Bonjour Marion. Bonjour. Contente de te retrouver. Tu es toujours avec ton beau vélo cargo à te promener dans les rues de la capitale anglaise ?
Toujours, je le prends toujours beaucoup de plaisir. On a eu l’occasion d’échanger il y a quelques années déjà ensemble dans le cadre du partenariat que nous avions avec Bayard. Aujourd’hui, on va revenir sur ta vie à Londres, sur ton travail. Toi, tu es originaire de Dijon. Tu as ensuite fait des études en Normandie, puis à Paris.
Et en 2005, tu es allé faire ton master à Londres. Pourquoi ça a été Londres ? Pourquoi tu as choisi cette capitale ? C’est l’école en fait, j’ai étudié à la St Martin’s et c’est une école qui me faisait rêver et puis Londres c’était pas trop loin tout en étant à l’étranger et c’était l’occasion d’améliorer mon anglais. Alors tu pars là-bas puis ça se passe bien, ton copain te rejoint, vous vous trouvez tous les deux du boulot.
Et finalement vous vous dites que vous allez y rester, ça fait 20 ans maintenant, donc tu as une belle vue de ce qu’est la vie à Londres, tu aimes la qualité de vie, notamment par exemple le fait que le travail s’arrête assez tôt, à l’école on finit à 15h30, ton boulot il est fini à 17h, donc tu peux profiter de soirée, chose que tu n’aurais peut-être pas vécue à Paris. Oui, tout à fait. En fait, on a le sentiment d’avoir une qualité de vie ici qu’on n’aurait pas en France, de pouvoir vraiment passer du temps avec nos enfants et puis après d’avoir des vraies soirées à deux ou pour sortir et voir des amis. C’est une des raisons pour lesquelles on est toujours là. Et sans passer par le pub après le boulot ?
Alors, c’est vrai que c’est très anglais, mais non, on fait plus au théâtre et donc du coup au restaurant ou sinon on se reçoit les uns les autres. Et puis, il faut quand même rappeler que ça reste une ville grandement interculturelle. On vient du monde entier. Ça, ça se ressent dans le quotidien, dans les gens que tu te croises dans le métro. Il y a des langues différentes qui se mélangent.
Oui, c’est très agréable d’essayer de deviner les langues qui sont parlées autour de soi. C’est quelque chose que je peux voir aussi à travers l’école de mes enfants qui sont en école anglaise. Il y a des gens qui viennent du monde entier et de voir tout ce petit monde vivre ensemble, ça donne de l’espoir pour notre monde. On va passer un petit temps dans le métro. Tu me dis qu’il y a une différence entre le métro de Londres et le métro de Paris, que tu fréquentes de temps en temps quand tu viens pour le boulot.
Tu sens que c’est un peu plus cordial en Angleterre ? Oui, j’ai l’impression. Moi, je ressens une bienveillance en Angleterre dans le métro que je ne ressens pas du tout à Paris, où il y a une attention. Par exemple, si je suis chargée avec des valises en Angleterre, on va me proposer de m’aider à porter mes valises. J’observe que dès qu’il y a une personne âgée qui rentre dans le métro, que les gens vont se lever, de même si c’est une personne qui a un badge qui indique qu’elle est enceinte ou si c’est quelqu’un qui a un handicap, qui porte un badge aussi pour pouvoir identifier.
On fait attention les uns aux autres tout en respectant les différences. Ce que je n’ai pas l’impression de voir à Paris. En tout cas, quand on arrive en France, la gare du Nord, ce n’est pas la première impression qu’on a. Et côté culturel, c’est quand même la capitale de la pop culture. Tu profites des musées, des concerts.
Oui, effectivement, on a une programmation très riche. On a aussi une programmation en français. D’ailleurs, je ne sais pas si tu as vu un peu, mais il y a pas mal de pièces de théâtre en français qui sont proposées, des matchs d’improvisation. Il y a aussi à l’Institut français des films en français. Il y a plein de choses et d’autres choses en anglais, bien évidemment.
Mais pour les Français qui arrivent à Londres, ils peuvent, s’ils ne sont pas trop à l’aise en anglais, il y a plein d’options pour eux aussi au niveau de la vie culturelle, facilement. Alors, eu égard à ton travail, tu es impliqué dans un certain nombre d’associations. Tu es à la Fédération des associations françaises, à Londres Accueil, à Expat Village. Tu vois donc des Français qui arrivent. Depuis 20 ans, tu vois des Français qui s’installent.
Qu’est-ce que tu as pu voir comme évolution sur ces 20 dernières années ? Sachant qu’il y a eu un petit détail quand même, la sortie de l’Angleterre de l’Europe, avec le Brexit qui est maintenant bien en place. Tout ça a évolué sur 20 ans ? Oui, la différence, en fait, c’est que depuis le Brexit, les personnes qui arrivent sont des personnes qui sont expatriées, donc avec un visa qui a été sponsorisé. Donc, en fait, c’est plus des étudiants qui arrivent pour trouver un petit boulot dans un bar ou autre pour après se lancer.
Ça, c’est plus possible. En fait, c’est plus des personnes qui ont fait pas mal d’études et qui arrivent avec déjà un contrat signé. Mais il y en a encore toujours de nouveaux qui arrivent. Oui, j’en ai encore rencontré ce matin à l’événement d’Expat Village. Il y en a eu beaucoup qui venaient d’arriver ces jours-ci.
Alors d’ailleurs, tu as envie de leur donner un petit conseil à ces nouveaux expats, c’est de s’intégrer, pas forcément ne fréquenter que des lieux franco-français. Je trouve important quand on arrive sur Londres, il faut déjà s’installer bien sûr, régler toutes les écoles et tout ça, mais de ne pas avoir le réflexe de s’entourer que de français, il faut essayer d’aller vers les autres, vers les autres étrangers comme nous, vers les anglais et dans tous les cas, On se fait tous des connexions avec les Français autour de nous parce que c’est assez naturel. Donc ça viendra. Mais essayez au début de se tourner vers des personnes d’autres nationalités que la France. Et quand tu parles avec un Anglais, est-ce qu’il repère que tu es une expat ?
En fait, en Angleterre, il y a énormément d’accents différents en fonction des régions dont on vient. Dans tous les cas, ils repéreront votre accent parce que ce n’est pas celui du sud de Londres, du nord de Londres, du Suffolk ou autre. Donc, oui, ils repèrent facilement les accents. Tu fais exprès de garder un petit accent français peut-être ? Alors, l’accent français n’est pas forcément l’accent le plus beau au monde.
Moi, j’ai eu la chance, ou je ne sais pas, dans mon malheur, d’arriver en Angleterre en parlant très mal. Et du coup, j’ai appris, en fait, au sein de mon master, j’ai été obligée d’apprendre très vite à me débrouiller. En fait, en apprenant ici à Londres, j’ai un accent qui ne s’entend pas trop. Et donc, on pense, quand on creuse, on ne me demande plus si je viens d’Allemagne. Mais c’est assez rare qu’il sache tout de suite que je suis française.
Côté logement Marion, tu as constaté que la capitale était toujours en train de construire, beaucoup, beaucoup, beaucoup. Certains quartiers sont en pleine mutation. Qu’est-ce que tu peux me dire sur ce sujet ? Oui, je pensais au quartier de El Paso qui s’est complètement transformé, qui était un endroit peu recommandable il y a une dizaine d’années. Et maintenant, c’est un nouveau quartier avec plein d’habitations chouettes, plein d’endroits, plein de restaurants.
C’est dans les nouveaux quartiers qui se sont transformés radicalement. Et par rapport à ces Français qui arrivent, est-ce que tu leur conseilles un quartier en particulier ? C’est souvent proche de l’école quand ils ont des enfants. Oui, en fait, il faut vraiment choisir en fonction déjà de là où on travaille, des écoles, parce que c’est un gros sujet en Angleterre. Pour avoir de la place dans les écoles, ça peut être lié à l’endroit où vous habitez, la distance entre là où vous habitez et l’école.
Et puis après, des espaces verts. Il y a plein d’endroits, je pense autour de South Camp ou le lycée français, mais il y a aussi à Wembley, il y a dans le coin de Fulham. Moi je suis plus vers Clapham qui est un endroit très sympa aussi avec beaucoup de familles et beaucoup d’espaces verts et des écoles françaises et anglaises. Alors en 20 ans, Marion, tu as vu de temps en temps la relation franco-anglaise être plutôt cool ou plutôt tendue. On a toujours vécu ça.
Comment tu ressens-tu ? T’es de quel bord alors quand il y a un débat sur la table ? Je me sens quand même toujours très française au fond de moi. Donc je pense que naturellement, mon cœur est plutôt du côté français.
Après, je ne me penche pas forcément sur tous les sujets non plus à fond parce qu’ici, les gens peuvent vivre ça vraiment de manière pleine et je n’ai pas envie de me lancer dans forcément des grands débats avec tout le monde. Et puis, toi qui viens de Dijon, est-ce que dans le frigo, tu as conservé une bonne moutarde à l’ancienne ? Mais oui, on la trouve partout ici. D’ailleurs, quand il y a eu en France des manques de moutarde, vous ne les trouviez plus au supermarché. Ça n’a jamais été un souci.
Comme quoi, Mora avait peut-être ses préférences pour le marché anglais. Je ne sais pas. On va parler boulot maintenant. Tu représentes la presse française, c’est-à-dire qu’en gros, un Français qui vit à Londres ou en Angleterre, qui veut continuer à recevoir des titres des journaux, des magazines. Toi, tu peux gérer tout ça.
Tout à fait. En fait, il suffit soit qu’ils me contactent pour que je les conseille, soit qu’ils aillent en ligne sur unipresse.com ou sur la boutique Bayard Monde et ils auront accès à tous les titres de la presse française à des tarifs préférentiels. Et on rappelle que c’est quand même important de garder le lien, notamment avec les enfants, pour qu’ils aient dans leur chambre des livres en français. C’est important. En Angleterre, il y a énormément de bibliothèques, mais ils ont rarement une grande collection de livres en français.
D’avoir un abonnement, ça permet un apport de nouvelles histoires qui arrivent tous les mois. Ça partage aussi la culture française à travers les histoires et en fonction des âges des enfants. C’est un lien qui est très important pour mes clients. J’ai beaucoup de couples aussi qui sont binationaux. Du coup, ça permet de faire rentrer le français à travers ces magazines et d’entretenir la langue française.
En tout cas, si on a besoin de toi, on peut te contacter. Le lien est dans le descriptif de ce podcast. Marion, merci. J’ai envie de dire 20 ans à Londres, il n’y a pas de projet de retour a priori ? Pour le moment, non, mais on verra.
Et les enfants, du coup, ils en pensent quoi de retourner peut-être se promener dans des régions françaises qu’ils ne connaissent que par les vacances ? C’est ça, oui. Pour eux, la France, c’est les vacances, donc ils adorent. Pour l’instant, la vie se passe à Londres. C’est ça, tout à fait.
Marion, merci d’avoir répondu à nos questions. On souhaite la bienvenue aux nouveaux expats qui s’installent dans la ville et puis au plaisir de te retrouver peut-être à bord de ton vélo cargo. Merci Gauthier. Vos podcasts sur la mobilité internationale sont sur fdlm.fr et sur YouTube en cherchant Français dans le Monde.

 

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