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Êtes-vous prêt à découvrir les secrets d’une vie d’expatrié réussie ?
cet épisode de Français dans le monde, Gauthier Seys s’entretient avec Raphaël Renaux, un véritable expat qui se décrit comme un ‘adaptophile’. Avec une expérience riche dans des pays aussi divers que l’Inde, Dubaï, Hong Kong et maintenant Tahiti, Raphaël nous plonge dans l’univers fascinant de la mobilité internationale. Il partage son parcours professionnel et personnel, témoignant de son attachement à la France tout en embrassant les cultures locales. Comment trouver cet équilibre entre ses racines et ses aventures à l’étranger ?
Les échanges entre Gauthier et Raphaël mettent en lumière les défis et les joies de la vie d’expatrié. Ils abordent la dynamique de couple expatrié, où chaque partenaire doit s’adapter et évoluer ensemble au gré des changements de pays. Raphaël évoque avec passion les défis uniques qu’il rencontre à Tahiti, tout en partageant ses réflexions sur leur projet de retour au Canada. Ce retour en France, pour offrir à leurs enfants une éducation stable, soulève des questions cruciales sur le choix de vie des français de l’étranger et sur l’importance de conserver des liens avec son pays d’origine.
Dans cet épisode captivant, vous découvrirez également des conseils précieux pour ceux qui envisagent l’expatriation ou qui souhaitent étudier à l’étranger. Raphaël, avec son expérience de vie, offre des ressources pour expatriés, des anecdotes inspirantes et des conseils pratiques pour naviguer dans le monde complexe de la mobilité internationale. Que vous soyez déjà un expatrié ou que vous souhaitiez le devenir, cet épisode est une véritable mine d’informations et d’inspiration.
Rejoignez-nous sur Français dans le monde pour une discussion enrichissante sur la vie d’expatrié, la retraite à l’étranger et bien plus encore. Ne manquez pas cette opportunité d’entendre des interviews expatriés qui vous aideront à mieux comprendre les enjeux de la vie à l’étranger. Écoutez dès maintenant sur votre radio en ligne préférée et laissez-vous inspirer par les expériences de ceux qui ont choisi de vivre au-delà des frontières.
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Podcast n°2156 (produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.
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Transcription IA du podcast :
Orateur #0 Français dans le monde.fr, la première plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Bienvenue sur notre podcast, je suis Gauthier Seyss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Raphaël Renaux. On vous emmène à Tahiti. 10 minutes, le podcast des Français dans le monde. Français dans le monde.fr Je suis content, je vais passer 10 minutes avec un auditeur adaptophile, le terme est de lui. Il est pas mal ce mot, il faudrait peut-être le déposer, adaptophile. Bonjour Raphaël. Orateur #1 Bonjour Gauthier. Orateur #0 Adaptophile parce que toi, on te met dans n’importe quel pays dans le monde et puis tu t’adaptes. Orateur #1 Oui, effectivement, j’ai connu 6 peut-être différents pays pendant ma carrière et à chaque fois on a su s’adapter avec beaucoup de bonheur d’ailleurs. Donc oui, c’est un peu notre spécialité. Orateur #0 Et maintenant, en plus, tu fais toutes ces expatriations avec dans ton téléphone l’application Français dans le monde, puisque tu as découvert Notre Média. Orateur #1 Oui, j’aime beaucoup. Je trouve que c’est très sympa. Et le fait de créer du lien entre les expatriés qui sont loin, je trouve que c’est une très bonne idée. Orateur #0 On reste toujours français, même quand on est très, très loin de chez soi. Là, tu es à 22 heures de vol de Paris. Tu restes toujours français ? Orateur #1 Oui, moi, je continue à lire la presse française, des podcasts français. Oui, il y a un vrai attachement avec la France. Donc non, je reste définitivement français. Orateur #0 Maintenant, tu es parti depuis quelques années. Est-ce que quand justement tu regardes un peu les infos, les actus, tu te dis je suis bien content d’être autre part qu’en France ? Orateur #1 Ce ne serait pas difficile de dire oui, mais je pense que la France est un magnifique pays. Elle m’a donné des chances extraordinaires. Donc non, je regarde toujours le pays avec bienveillance. Mais c’est vrai que moi, je préfère aller découvrir le monde. Et donc, mes yeux se tournent en dehors de France pour l’instant. Orateur #0 Excellente réponse. Alors, on commence aux origines. Tu es des Hauts-de-France, vitrines en Artois. Il n’y en a pas beaucoup qui sont de vitrines en Artois, donc ça ne doit pas parler à grand monde. Tu fais des études à l’École nationale supérieure des arts et métiers, ce qui va te permettre de vivre un peu dans la capitale. Et puis ensuite, tu rentres dans une grosse société qui s’appelle Capgemini, qui va te donner l’opportunité de connaître ta première aventure à l’international. … Comment tu sais que tu avais envie de découvrir le monde ? Ça vient de la famille ? Ça vient d’un parent ? Ça vient d’un oncle ? Ça vient d’où ? Orateur #1 Alors, pas du tout. En fait, je pense que je suis le premier à avoir eu cette vie un petit peu en dehors de France. En fait, je vivais à Paris, un peu métro, boulot, dodo, envie d’une vie d’ailleurs, envie d’avoir des opportunités nouvelles. Et c’est vrai qu’avec Capgemini, il y a eu cette opportunité de développer des activités en Inde. C’était l’idée dans le monde de l’informatique de construire des ponts entre l’Europe et l’Inde. Et puis, j’ai levé ma main et on m’a envoyé à Bangalore. Donc, j’ai vécu quelques années à Bangalore. Et puis, j’ai eu la chance de rayonner sur plusieurs villes en Inde, Mumbai, Calcutta. Donc, effectivement, je me suis promené quelques années en Inde, mais basé à Bangalore. Orateur #0 Alors, Haute-France, région parisienne… Inde, il y a un choc ? Orateur #1 Il y a un choc, mais honnêtement, c’est un choc qui se vit bien. Il ne faut pas regarder par terre, c’est ce que je disais aux amis et nos amis qui venaient me voir. Il faut regarder les yeux des Indiens, la bienveillance, les bras ouverts, les sourires. Et en fait, on a vraiment passé un très très bon moment là-bas. Il faut dire aussi qu’on était quand même dans des très bonnes conditions. Une vie qui nous a beaucoup plu, qui a duré en tout deux ans et demi, trois ans. Orateur #0 C’est vrai qu’on parle d’une période où les grandes sociétés françaises, on appelait ça les expats. Le terme a été un peu déformé depuis, mais avec un pack un peu confort, que les sociétés françaises se font de moins en moins quand même aujourd’hui. Orateur #1 C’est ce que je comprends. En fait, moi j’ai vécu ça, j’ai commencé ma vie en tant qu’expatrié. Et puis après, on parlait de détachement. Et puis je vois beaucoup aujourd’hui de personnes qui prennent eux-mêmes leur avenir en main. et qui décident de prendre le billet d’avion et d’aller trouver des nouvelles opportunités ailleurs. Donc effectivement, moi j’ai vu un peu ce mouvement, même si encore aujourd’hui il y a des expatriés, tant mieux pour eux, mais on voit que les grandes sociétés aujourd’hui rechignent un petit peu à offrir ce type de package qui existait avant. Orateur #0 Côté vie privée, ta conjointe est polonaise, donc là aussi il y a de l’international dans ce couple, qui va d’ailleurs se marier sur le thème l’amour autour du monde. vous aviez envie tous les deux de… de découvrir la planète. Orateur #1 Oui, c’est ça. En fait, elle était polonaise, je l’ai rencontrée en France, mais elle faisait ses études aux US. Et donc, c’était assez naturel. J’ai vécu en Inde. Donc, on s’est rejoint sur cet objectif. Et je pense que quand on est expatrié, c’est un objectif à deux. Parce que quand il y en a un qui vit son expérience au maximum à l’étranger et l’autre la subit, souvent, il y a des déséquilibres. J’ai vu ça par le passé. Mais pour nous, on était vraiment sur le même schéma. On a dévoré toutes ces expériences ensemble et on s’est régalé. Orateur #0 On appelle ça chez nous conjoint suiveur ou conjoint accompagnateur. Vous avez toujours veillé à ce que les deux travaillent et que l’autre ne suive pas le premier. Oui, Orateur #1 c’est ça. En fait, on a voulu à chaque fois arriver dans le pays et que tous les deux travaillent pour avoir des vraies expériences et goûter un peu à la culture locale. Donc, tous les deux ont toujours travaillé. Après, c’est une dynamique. Ça a été moi, quelquefois, qui trouvait en premier. Après, ça a été elle. Donc non, c’était, je ne dirais pas suiveur, accompagnateur, je dirais tous les deux moteurs dans les différentes expatriations. Orateur #0 Vous allez connaître une belle histoire de deux ans à Dubaï. Pas la période la plus cool à Dubaï, qui était un peu en récession ? Oui, Orateur #1 c’est ça. En fait, quand je suis arrivé, quand j’ai posé mes valises, je ne sais pas si tu te souviens, mais il y avait un moment où tout le monde partait de Dubaï, laissait ses grosses voitures à l’aéroport, et essayait de fuir parce que tout le monde avait des dettes. C’est le moment où je suis arrivé. Donc, bon, écoute, on a développé des activités. Dubaï est une région, enfin une ville qui est quand même extraordinaire, qui a beaucoup de choses à offrir. Après, c’est vrai que nous, en aimant les vieilles pierres et beaucoup de la culture, on s’est dit que deux ans, c’était bien. Et qu’on a décidé de fermer ce chapitre pour partir ailleurs après ces deux années. Orateur #0 Vous irez ensuite ensemble à Hong Kong. C’est là que les enfants vont arriver. Un acheté, un gratuit, tu m’as dit. Des jumeaux. Ils sont contents quand papa dit c’est un acheté, un gratuit ? Orateur #1 Non, non. En fait, c’est une blague que je fais de temps en temps que je ne devrais pas faire. Mais tout le monde prend ça avec de l’humour et les enfants aussi. Mais effectivement, on a eu le bonheur d’avoir des jumeaux. Et donc, Hong Kong, c’était un bel endroit pour en coucler. On a d’abord vécu en couple, rayonnés sur toute l’Asie, en famille également. Mais rapidement, on s’est dit qu’avoir une petite maison avec un petit jardin, ce serait pas mal pour laisser gambader nos deux enfants. Et après trois ans, on s’est dit qu’on allait se tourner vers d’autres aventures. Et c’est là où on a décidé de partir sur le Canada. Orateur #0 Un mot avant d’arriver au Canada, sur des amis que vous aviez à Hong Kong. Tout le monde est parti ces dernières années. On peut dire que Hong Kong a changé de visage ? Orateur #1 Oui, en fait, on est toujours resté en contact avec notre groupe d’amis là-bas. On a senti vraiment de la crispation avec la gestion du Covid qui a été difficile, et puis la Chine qui prend clairement la main sur Hong Kong. Donc, on a vu beaucoup d’amis partir de Hong Kong à Singapour, un peu en catastrophe d’ailleurs. Donc, effectivement, Hong Kong n’est peut-être plus ce que nous, on a connu il y a une dizaine d’années. Et honnêtement, il y a dix ans, c’était vraiment top. on avait beaucoup de plaisir à se retrouver, aller sur des bateaux le week-end et visiter les îles autour de Hong Kong. Donc effectivement, il semble que Hong Kong est en train de changer de visage. Orateur #0 Petit choc thermique avec une arrivée à Montréal. Tu m’as dit que c’est très important de développer son réseau. Un petit mot sur, comme tu en as un sacré à chaque fois que tu as eu de jolis postes, comment on fait pour développer son réseau à l’international ? On trouve des gens et on garde contact avec eux ? Orateur #1 En fait, ce n’est pas calculé toujours de ma part, mais l’idée, c’est quand même de ne pas se faire oublier. C’est fait partie aussi du plaisir que j’ai à parler à des amis ou à des personnes que j’ai pu rencontrer dans le monde professionnel. Mais les voeux, un coup de téléphone une fois de temps en temps et puis garder aussi… cette capacité à être flexible dans les postes qu’on vous propose. Donc oui, le réseau, c’est important. Et puis après, quand on est un expatrié professionnel, un peu comme moi, le réseau évolue puisque les gens bougent eux-mêmes de pays en pays. Et puis les réseaux sociaux aident quand même pour rester connectés. Donc capacité à rester connectés et puis capacité à être ouverts aux nouvelles opportunités qui peuvent être proposées. Orateur #0 Vous voulez avoir une ambiance un peu plus anglophone, donc vous allez vivre à Ottawa, dans l’Otario pendant quelques années, trois années. C’est là que vous allez traverser la période Covid. Et puis vous vous dites, avec les enfants qui grandissent tout doucement, on retrouverait bien peut-être un peu de soleil. Résultat, vous êtes désormais installé à Tahiti. Alors Tahiti, pas pété, les îles autour, le climat, c’est plutôt paradisiaque. Il y a forcément des petits désagréments, Raphaël. Orateur #1 Oui, il y a des agréments. Juste pour revenir sur Papé-Été et Tahiti, l’idée, c’était quand même de terminer notre tour du monde. Tu l’as compris, on avait fait une bonne partie du monde, mais on n’avait pas fait vraiment le Pacifique. Donc là, on se retrouve sur un petit confetti au milieu de l’océan. Confetti magnifique. Tout le monde rêve de vivre à Tahiti. Donc, la beauté de l’île et la gentillesse de ses habitants Ça nous a vraiment beaucoup plu. Après, si tu parles un petit peu des désagréments, c’est vrai que Tahiti est une ville qui aujourd’hui souffre un peu parce que, comme toutes les îles, les accès à la ville sont compliqués. Donc, beaucoup de bouchons, beaucoup de trafic, parfois de la pollution dans le centre-ville. Et puis, une ville qui a grandi très, très vite et qui a du mal parfois à se structurer. Mais bon… Une expérience extraordinaire. Les enfants, le week-end, font du surf. On fait des balades dans la… J’allais dire jungle, c’est peut-être pas le bon mot, mais dans la beauté de l’île, à l’intérieur de l’île. Et puis, quand tu prends l’avion et que tu vas dans les petites îles à une heure de vol, là, t’es vraiment au paradis. Orateur #0 Alors, les années passent. Le mariage et l’amour autour du monde, ça s’est fait. Ça a été réalisé avec les enfants de surcroît. Aujourd’hui… Vous voyez la suite. Alors, de façon étonnante, moi, j’allais m’attendre à… On va revenir vivre en France. Et finalement, vous vous sentez plus canadien. C’est le Canada qui va à nouveau s’imposer. Orateur #1 Alors oui, effectivement. C’est la première fois qu’on fait machine arrière. Tu vois, on a toujours avancé, mais là, on fait machine arrière. On va revenir à Ottawa. L’idée étant… Alors, on est franco-canadiens. Ma femme est polono-franco-canadienne. L’idée, c’est effectivement de mettre les enfants dans une école anglaise. et puis… On aime beaucoup le Canada, qui est un pays qui est vraiment extraordinaire. Le vivre ensemble fonctionne très bien. Et on a une organisation de vie qu’on a développée à Ottawa qui est vraiment sympa. Donc, on va y retourner au moins pour 5-6 ans. L’idée étant que les enfants puissent faire leur collège, si tu veux, là-bas. Et puis après, on verra. Tout est possible. Orateur #0 En tout cas, un beau parcours. À chaque fois, des belles expériences. Tout ça a répondu à avoir un grand terrain de jeu lorsque tu étais tout jeune. Ça correspond à ce que tu t’étais fixé ? Orateur #1 Exactement, un grand terrain de jeu. Je pense que l’idée de découvrir, c’était vraiment notre premier moteur. Et après, souvent j’ai la question, quel est le meilleur endroit pour s’installer ? En fait, ça dépend vraiment de ce que vous recherchez. Quand on était jeune, on voulait des grandes villes, voyager tous les week-ends. Aujourd’hui, on est plus dans la construction d’une famille et la stabilité, donc on revient au Canada. En fait, toutes les expériences étaient la bonne expérience au bon moment. Donc, qu’est-ce qu’on vient chercher dans son expatriation et qu’est-ce qu’on est prêt à donner également ? Orateur #0 Vous êtes conscient que les enfants, quand ils vont grandir un peu, il y a toutes les chances du monde qu’ils soient eux aussi des grands voyageurs dans le monde ? Orateur #1 Oui, effectivement, mais… Si tu veux, mon épouse est conférencière aussi sur des bateaux de croisière. Et la dernière idée qu’on disait pour notre retraite, c’est qu’on pourrait passer quelques mois par an sur des croisières et comme ça se promener et puis s’arrêter voir nos enfants là où ils seront autour du monde. Donc oui, le scénario autour du monde va continuer, je pense, d’ici notre retraite. Orateur #0 À suivre donc sur Français dans le monde. Merci Raphaël, tu salues Madame et les enfants. Merci d’avoir témoigné sur ce parcours. Au plaisir de te retrouver. Orateur #1 Effectivement, et je passe de temps en temps en France, donc j’espère te rencontrer un jour. Merci en tous les cas pour cette interview..