Défis & chance du V.I.E. avec Imène Boukacem en Irlande

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Comment une expérience à l’étranger peut-elle transformer votre vie professionnelle et personnelle ?

Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde », réalisé en partenariat avec GapsMoov « décoder les cultures pour réussir à l’international », Gauthier Seys nous invite à explorer cette question à travers l’expérience d’Imène Boukacem, une jeune chef de projet travaillant en Irlande grâce à un Volontariat International en Entreprise (VIE). Qu’est-ce qui pousse une jeune professionnelle à quitter sa zone de confort pour partir à l’étranger? Quels défis et opportunités rencontre-t-elle sur son chemin?

Imène Boukacem, originaire de la banlieue lyonnaise, a étudié à Lyon et a fait ses premières armes professionnelles en alternance à Valence et Orange. Elle travaille maintenant pour une filiale d’Essilor en Irlande. Grâce à son parcours académique et professionnel, elle a pu développer des compétences linguistiques et professionnelles qui l’ont préparée à cette aventure internationale. Imène a découvert le VIE grâce à des collègues et des professeurs qui lui ont présenté cette opportunité comme une porte d’entrée idéale vers une carrière internationale.

L’épisode se concentre sur l’expérience d’Imène Boukacem en Irlande, où elle découvre non seulement un nouveau milieu de travail, mais aussi une nouvelle culture. Elle partage ses défis, comme la recherche de logement dans un marché tendu, et ses réussites, telles que l’intégration dans un réseau de VIEs et la découverte des paysages irlandais. Imène souligne l’importance de l’autonomie et de l’ouverture d’esprit, tout en offrant des conseils pratiques à ceux qui envisagent de suivre un chemin similaire. En fin de compte, son histoire inspire ceux qui hésitent à franchir le pas vers une expérience professionnelle à l’étranger.

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Pour contacter notre invitée :
http://www.linkedin.com/in/imène-boukacem

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https://gapsmoov.com/

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Podcast n°2488 (avril 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Chapitrage du podcast :
0:00:01 – Introduction et Présentation 0:00:39 – Parcours et Projet en Irlande
0:01:66 – Importance de l’International
0:02:164 – Découverte du VIE
0:02:223 – Préparatifs et Départ pour l’Irlande
0:04:276 – Recherche de Logement en Irlande
0:05:321 – Points Positifs et Négatifs
0:06:372 – Culture du Petit Déjeuner au Travail
0:07:437 – Défis et Adaptation
0:08:499 – Changements Personnels
0:09:549 – Travail et Équipe Internationale
0:09:595 – Conseils pour le VIE et Conclusion
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Transcription IA de l’épisode :

Vous allez plonger au cœur d’une nouvelle histoire inspirante. Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Je suis Gautier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Imen Boukassem, direction l’Irlande. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Je pourrais t’appeler Hymen la chanceuse, puisque pour l’instant, concernant ton nouveau VIE, tout s’est passé comme sur des roulettes.
Bonjour et bienvenue, Hymen. Bonjour. Content de faire ta connaissance. Tu es chef de projet dans une filiale de Essilor. qui fabrique des lunettes.
Tu as fait tes études et aujourd’hui ce stage VIE en Irlande. L’interview est réalisée dans le cadre du partenariat avec Gapsmove, le décodeur de culture, un outil d’ailleurs que tu as utilisé après tes études quand tu cherchais ce VIE et qui te disait qu’il fallait aller en Irlande. C’est incroyable. En effet, c’est assez marrant de voir ça de cette perspective. Il me dit que finalement, le destin et le surnom de chanceuse me correspondent.
Donc finalement, ça allait bien. Tu originaire de la banlieue lyonnaise, tu fais tes études à Lyon et en alternance à Valence et Orange. Et à la fin de ton diplôme en septembre, tu voulais faire une expérience à l’étranger. Pourquoi tu avais l’impression que l’international était important dans ton parcours ? Alors, ayant fait mes études principalement en alternance, je n’ai pas eu la chance de faire ni d’Erasmus, ni d’échanges à l’étranger.
Et je me disais que c’était quelque chose qui était important autant pour apprendre des manières de travail, de travailler chez nos voisins, qu’autant pour la culture personnelle. Donc je me suis dit, si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais. Donc je me suis lancée. Avec un bon niveau d’anglais, comment tu avais entretenu ton anglais jusque là ? Netflix aide beaucoup, on ne va pas se mentir.
Tu regardes en VO ? Exactement, je regardais en VO, sous-titré VO, puis en VO uniquement. Après, ça a été beaucoup d’échanges avec les Erasmus qui étaient dans ma fac, qui, eux, étaient vraiment anglophones. Et là, je travaillais mon anglais. Surtout qu’eux parlent vite et qu’il faut s’adapter le plus rapidement possible.
C’est comme ça que j’ai entretenu mon anglais. Comment tu as entendu parler du VIE pour lancer tes recherches et comment ça s’est passé au début ? Alors la première fois que j’ai entendu parler du VEU c’était grâce à un collègue de travail quand j’avais émis l’hypothèse que je voulais aller travailler à l’étranger. Au début je regardais vraiment des offres d’emploi classiques où c’est très compliqué de postuler quand on sort des thunes et qu’on est français. Sans expérience particulière autre que l’alternance et puis mon collègue m’a parlé du VEU puisque lui a eu la chance d’en faire un il y a quelques années et il m’a dit que c’était la meilleure porte d’entrée pour l’expérience internationale.
Quelques semaines plus tard, j’ai pu en entendre parler aussi à l’école par mes professeurs. Et donc, je me suis lancée, regardé sur le site, regardé les offres. Et aujourd’hui, me voici. Alors, ce volontariat international est piloté par Business France. Tu vas sur le site, tu vois les annonces.
Et là, on va dire que tu as eu un peu de chance. Tu trouves des annonces qui te correspondent. Tu entres en relation avec les employeurs, les recruteurs. Rendez-vous RH, rendez-vous manager. Bim !
En quelques semaines, c’est réglé. Exactement. Mes premières recherches datent de début octobre et j’ai signé mi-décembre, si ce n’est fin décembre. Quand on sait qu’on va se retrouver en Irlande, c’est quoi le premier réflexe ? C’est d’aller surfer sur Internet, retrouver des gens qui sont là-bas ?
Tu m’as dit que tu avais fait un post Reddit qui avait cartonné. Oui, j’ai fait un post Reddit sur la ville où j’allais emménager, sur le slash Reddit de Galway où j’ai dit bonjour, je suis française, je vais bientôt emménager en Irlande. Est-ce que vous pouvez me conseiller des endroits ? Comment ça marche ? Qu’est-ce qu’il faut faire ?
Où se loger ? Comment ça marche les bus ? Et finalement, beaucoup de gens m’ont répondu, beaucoup de gens m’ont donné des conseils sur les logements et j’ai pu m’imprégner un peu de la culture locale et de la gentillesse, fameuse gentillesse irlandaise. Ça a été génial. T’as senti une entraide, notamment entre VIE, j’ai l’impression que c’est un réseau qui s’entraide pas mal.
Oui, en arrivant sur place, déjà, la première chose que j’ai pu constater, c’est que je n’étais pas la seule VIE qui avait eu des VIE par le passé. J’ai pu rentrer en contact avec une VIE qui est encore en VIE actuellement, et un ancien VIE qui, lui, aujourd’hui a signé son contrat et qui travaille sur place, qui m’ont énormément aidé, donné des conseils sur la vie de tous les jours, sur comment avoir un logement, sur ce qu’il faut faire et comment se pomper les week-ends. Alors un VIE, ça se fait dans une entreprise française à l’international. Dans ton cas, c’est l’Irlande. Du coup, est pris en charge le transport en avion et ton premier mois d’hôtel parce qu’après, il faut que tu débrouilles.
Il faut que tu trouves un logement. On parle de crise du logement, notamment en Irlande. Tu as eu un peu de chance là aussi, puisqu’en 15 jours, tu as trouvé pas très loin de ton boulot. Exactement. Alors j’ai vraiment regardé un peu aux alentours et je me suis très vite rendu compte que c’est vraiment une crise du logement où il y a Les loyers sont extrêmement élevés et c’est de la colocation principalement.
Moi, j’ai eu la chance de trouver un petit appartement, mais cette fois-ci plus en campagne, qui n’était vraiment pas très loin du boulot. Et je me suis dit, finalement, est-ce que ce ne sera pas la solution ? Et ça a été la solution. Au bout de quelques semaines, puisque tu es installée depuis le 1er février 2025, c’est quoi ton plus gros plus de l’aventure et ton plus gros moins ? Alors mon plus gros plus de l’aventure, c’est les paysages ici.
Ils sont magnifiques. L’Irlande est un pays extraordinairement beau. Les gens sont adorables. Et le point négatif, vraiment, la gastronomie irlandaise, je n’ai rien à en dire dessus, mais on est loin de notre patrie. Et j’avoue qu’un bon chèvre miel me manque de temps en temps.
Ah tu sais Imen, j’ai fait presque 2500 interviews. Quand on parle de nourriture, là, c’est un sujet sérieux. Parce qu’à part l’Italie et l’Espagne, peut-être qu’ils se défendent un peu. Voilà, on ne trouve pas la même chose ailleurs. On ne va pas se cacher.
Complètement. Quand tu rentres en France, tu te jettes dans une boulangerie pour acheter un petit pain au chocolat ? Alors, quand je rentre en France, la première chose que je fais, c’est je vais chercher le fromager parce que j’adore le fromage et j’achète une tradition. Et je rentre à la maison et avec mes parents, c’est une petite tradition. Justement, en parlant de manger, le petit déj, on le prend au taf.
Ça, c’est surprenant. Ah oui, alors c’est quelque chose de très étonnant que j’ai découvert en arrivant ici. Les journées s’organisent à peu près toutes de la même façon en Irlande, en tout cas c’est très important visiblement, enfin en tout cas là où je suis, où on arrive le matin entre 8h30 et 9h, peut-être 8h pour les plus matinaux, puis 10h30 petit déjeuner, donc Irish Breakfast au sein de l’entreprise. Même, il y en a des gens qui ramènent leur petit déj de chez eux, puis pour venir manger ensuite vers 13h. Moi, c’est quelque chose qui m’avait surprise, mais on s’y fait.
Et le soir, ce n’est pas une légende non plus. Quand on a fini de bosser, on peut se rendre au pub. Ça arrive. Oui, alors j’imaginais vraiment ça comme une île de brie, pas du tout très accueillante ou au contraire trop orientée sur se mettre une ligne, on va dire. Et en fait, pas du tout.
C’est plutôt très convivial où les gens sont là pour discuter, pour regarder autour d’eux. C’est vraiment histoire de relâcher la pression. C’est très intéressant à regarder. C’était quoi pour toi le plus gros défi pour réussir ce VIE ? Qu’est-ce qui t’angoissait le plus avant que ça n’arrive ?
Alors, ce qui m’angoissait le plus, c’est qu’au début, quand je recherchais des informations, par exemple sur les transports en commun, sur comment se développer, se déplacer, je n’avais pas du tout d’informations. Et c’est très compliqué de trouver des bus ou ce genre de choses. Et je me suis dit, mais comment je vais aller au travail si ce n’est pas au vélo ? Bon, finalement, j’ai eu un vélo pour aller au travail pendant un petit moment, mais j’ai eu cette angoisse de me dire, je n’aurais pas les informations ou le système qu’on a en France pour avoir tout ça. Mais en fait, tout se passe par beaucoup de bouche à oreille de communication comme ça.
Donc une fois sur place, tout s’est un peu enrôlé. Est-ce que tu crois que tu es une hymène différente aujourd’hui, que cette expérience internationale, même si c’est le début, t’a déjà changé ? Alors je me sens beaucoup plus autonome, même si j’avais l’impression d’être assez indépendante et autonome avant. Mais là, je me rends compte que j’apprends à relativiser, à voir ça du côté irlandais de la chose, donc avec un peu plus de légèreté, en se disant que dans tous les cas, on va trouver une solution. C’est en posant des questions et en se faisant aider par les autres consensusurs et que l’autonomie et l’indépendance ne veut pas dire tout garder pour soi.
Donc oui, je dirais que ça m’a quand même changé. Et est-ce que la région lyonnaise, la famille, les amis, tout ça, ça te manque un peu ? Je ne peux pas dire le contraire. Ça me manque même énormément sur certains moments, notamment quand je vois des réunions de famille ou même des amis qui vont aller profiter d’une soirée ensemble. Je me dis que je ne suis pas là.
Mais quand je rentre, on arrive à rattraper le temps perdu. Il y a la possibilité quand même avec les réseaux aujourd’hui de ne pas être complètement isolé. Complètement. Ça me rappelle les biens vus au temps du Covid où on s’appelait pour raconter nos vies. Mais là, on était juste dans la maison d’un côté, on pouvait juste pas sortir.
C’était juste la différence. Quelle époque. Pour terminer, parlons de ton travail. Tu te lances dans la vie professionnelle, mais avec cette dimension internationale, tu travailles avec une équipe qui est assez internationale aussi d’ailleurs autour de toi. Complètement.
Dans mon équipe, on est assez vert de ce style. En tout cas, je travaille avec des gens de l’Europe entière où je travaille principalement en liaison avec des équipes italiennes, des équipes françaises, de temps en temps des équipes aux Etats-Unis. Donc là-dessus, j’arrive à communiquer, à discuter avec tout le monde. Et c’est un plus d’être plurinational et venir un peu partout puisqu’on arrive à comprendre un peu toutes les cultures. Et c’est très intéressant de ce point de vue.
Et ma dernière question, pour ceux qui se posent la question de savoir s’ils doivent faire un VIE ou pas, ce serait quoi le conseil premier que tu donnerais ? Ne pas hésiter, c’est-à-dire que si l’offre vous plaît, posez-vous la question, pourquoi je la prendrais ? Pourquoi j’ai peur ? Et est-ce que vraiment, si c’était en France, j’y serais allée ou pas ? Si en France, j’y serais allée, c’est qu’à l’étranger aussi.
Il faut se lancer et aller à fond là-dessus. Et on salue tes collègues de boulot parce que… T’es dans ton bureau et on les entend discuter derrière. Après tout, ils travaillent, on ne va pas les déranger plus que ça. Je pense que tu as répondu aux questions importantes concernant ce nouveau VIEU, cette nouvelle vie aussi pour toi.
Et puis merci à Gapsmooth de nous avoir mis en relation. À bientôt, Imen. À bientôt. Vous écoutez la voix des expats.
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