Les souvenirs partagés : Quand l’histoire familiale devient éternelle avec Loïc de Chabot

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Comment préserver les souvenirs précieux de nos aînés dans un monde en constante évolution ?

Dans ce podcast réalisé dans le cadre du dossier spécial « Les Séniors & l’expatriation » proposé par Francaisdanslemonde.fr avec le parrainage de Malakoff Humanis, le podcast explore une question essentielle : comment pouvons-nous préserver et transmettre les histoires et les expériences de vie de nos aînés, surtout lorsqu’ils vivent loin de nous ? Cette réflexion est au cœur de la discussion avec Loïc de Chabot, un ancien journaliste devenu entrepreneur, qui a trouvé une manière innovante de capturer et de partager ces souvenirs précieux.

Loïc de Chabot, notre invité, a un parcours riche et diversifié. Ancien journaliste radio, il a travaillé dans la communication avant de se tourner vers la gestion de patrimoine, où il a découvert l’importance des récits de vie des personnes âgées. Inspiré par une histoire poignante d’une cliente, il a fondé « Les Souvenirs Partagés », une entreprise dédiée à l’enregistrement et à la préservation des souvenirs des aînés. Aujourd’hui installé à Montréal, Loïc continue de développer son projet avec l’aide d’incubateurs québécois, tout en restant connecté à ses racines françaises.

L’épisode se concentre sur l’importance de la transmission intergénérationnelle et sur les solutions innovantes proposées par Loïc. Avec « Ma Fabrique des Souvenirs« , une plateforme numérique accessible, il permet aux familles d’enregistrer les récits de vie de leurs aînés de manière abordable et pratique. Loïc partage également son expérience d’expatrié à Montréal, soulignant les similitudes culturelles et linguistiques avec la France, tout en naviguant les différences subtiles de la vie québécoise.

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https://www.lessouvenirspartages.fr/

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Retrouvez le dossier spécial « Les séniors & l’expatriation » sur Francaisdanslemonde.fr avec le parrainage de Malakoff Humanis. 
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Chapitrage de l’épisode :
00:00:01-Introduction et présentation de l’invité
00:00:46-Expériences professionnelles en radio et gestion de patrimoine
00:02:00-Une histoire marquante au Jardin des Plantes de Nantes
00:03:20-Création de Souvenirs Partagés
00:04:15-Développer une équipe de vidéastes
00:06:30-L’expatriation à Montréal et la promotion de produits locaux
00:07:15-Ma Fabrique des Souvenirs: une solution plus accessible
00:08:30-Collaboration avec des incubateurs au Québec
00:10:00-Témoignages familiaux et émotionnels
00:11:00-Soutien de Malakoff Humanis
00:12:30-La vie à Montréal et lien avec la France
00:13:00-Clôture
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Transcription IA de l’épisode :

Francaisdanslemonde.Fr présente le dossier spécial Les séniors et l’expatriation parrainé par Malakoff Humanis. Direction Montréal, on va y retrouver notre invité. Il devait passer dans ce dossier spécial consacré aux aînés parce que les aînés, ils ont beaucoup d’informations à transmettre et sa société, elle fait ce travail. Bonjour, bienvenue Loïc. Bonjour Gauthier, bonjour à tous. Très heureux d’être avec toi.
C’est la retrouvaille au micro pour toi puisque tu as fait de la radio. Ce n’est pas un domaine qui t’a inconnu. Oui, c’est vrai. J’ai mon premier métier. Ça a été comme toi, en tout cas dans la radio, moi étant journaliste sur énergie à Cherbourg.
Pour la petite blague, je dis que vous étiez déjà expatrié. Très fidèle à Nantes, tu vas y passer ton bac éco, puis une école de commerce. Tu fais cette expérience radio, puis tu rentres à Sciences Com. Tu as des bons souvenirs de cette école où la communication est un sujet qui te plaît ? Oui, excellent souvenir de ScienceCom.
C’est là où je me suis fait vraiment un groupe d’amis que je vois encore, avec qui on a gardé des liens forts d’amitié. Il y en a même un qui est devenu mon témoin de mariage, tu vois. Donc très bon souvenir de ScienceCom et qui m’a ouvert des portes après dans les médias. Un petit peu de télévision, de la télé locale à Télé Nantes, un magazine culturel, sortir et puis tu vas changer de domaine. Pendant quelques années, tu vas bosser en gestion de patrimoine très différent du journalisme, si je peux me permettre Loïc.
C’est ça, mais écoute, le hasard ou les imprévus de la vie, mais c’est vrai que mon parcours m’a mené vers la gestion de patrimoine où il y a quand même des qualités que tu dois avoir d’écoute notamment. Et je t’avoue que les les grands-parents parce que je m’occupais, on va dire, d’une clientèle d’aînés. Et ils me racontaient beaucoup leur vie déjà, leur parcours de vie. Je passais déjà un peu pour le petit-fils, tu vois. Et un jour, on te raconte une histoire qui s’est passée au Jardin des Plantes à Nantes.
Tu peux rappeler à nos auditeurs ce qui s’est passé ce jour-là ? Il y a eu un déclic. Oui, entre autres, il y a eu pas mal. Il y a eu deux, trois facteurs qui ont joué, mais C’est vrai que cette dame qui me raconte un jour que lors des bombardements de Nantes, si je ne me trompe pas en 1943, elle a 7 ans, elle se balade dans le parc et puis il y a des bombes vraiment qui commencent à tomber autour du parc et dans le parc. Donc là elle est affolée, elle se réfugie sous un banc pour se cacher, c’est tout ce qu’elle trouve.
et en fait quelqu’un va la prendre par la main pour la mettre à l’abri et plus tard elle va découvrir que cet homme là était un allemand. Donc c’est une histoire assez incroyable et quand je lui ai demandé est-ce que vos petits-enfants connaissent cette histoire, elle me dit que ces petits-enfants sont un peu à l’étranger et puis ils ne se voient pas souvent, donc que non. Et c’est là où je me dis, moi je vais revenir vous voir un week-end et puis je vais vous enregistrer pour que cette histoire reste dans votre famille. On est en 2016, tu t’assois à table avec ta femme et vous écrivez sur un papier les souvenirs partagés. C’est aujourd’hui votre société.
Tu commences avec de l’audio, puis tu intègres de la vidéo. Il y a une équipe en France de vidéastes qui se déplacent directement chez les gens pour les filmer. Et ça, tu y tiens parce que transmettre, c’est important. Oui, c’est ça. Au début, je me déplaçais tout seul.
Puis, on a commencé à avoir des demandes, tu vois, par exemple à Marseille, parce que ma femme est marseillaise. Puis, en fait, ça n’avait pas de sens que je me déplaçais comme ça un peu partout en France. D’où l’idée d’avoir une équipe de vidéastes. Et aujourd’hui, le message que je veux passer à ceux qui nous écoutent, c’est que si vous avez vos parents ou vos grands-parents qui habitent en France, Quelle que soit la ville, on est capable de faire venir un vidéaste à leur domicile pour venir enregistrer leur parcours de vie. Moi, en tant qu’ancien journaliste, j’ai vraiment travaillé sur une trame d’entretien, sur un guide d’entretien avec plusieurs chapitres.
Il y en a 11, de l’enfant jusqu’à la vie actuelle. Et puis, on réalise un film sur les souvenirs de leur vie. Alors on parlait de Madame, un jour vous vous dites que vivre une expatriation ça pourrait être sympa, vous aviez fait un voyage de noces à New York, vous aimez cette ambiance nord-américaine et c’est Montréal, un peu par flemmardise parce qu’on parle français. Il ne faut pas le dire trop fort, mais c’est le danger. D’ailleurs, tu sais, tu peux croire que tu es presque en France ici parce que ça parle français.
C’est la langue officielle au Québec. Ils sont très attachés à ça. Tout est écrit en français et aussi en anglais, mais quand même en priorité en français. Parfois, ils sont même plus français que nous dans les mots. Donc, tu peux avoir l’impression d’être chez toi, d’être en France.
Mais en fait, il faut faire attention parce qu’il y a quand même des différences. Tu peux te faire piéger. D’ailleurs, ça m’est arrivé pour être honnête. Donc voilà, il faut faire un travail d’intégration, il faut comprendre comment ils vivent ici et quelles sont leurs habitudes. Même si depuis quelques semaines, si mes informations sont bonnes, on achète plutôt canadiens quand on fait ses courses plutôt que produits américains.
Oui voilà, l’actualité politique, économique est assez compliquée. Mais finalement, comme en France on dit qu’il faut acheter français, parfois il y en a qui trouvent ça mieux. Donc on en fait la promotion et puis c’est assumé. Ici au Québec, ça devient un peu comme ça, acheter québécois on va dire. On voit vraiment, j’ai vu des reportages mais on sait jamais si ce qu’on nous montre à la télé est vrai, dans les magasins il y a vraiment le petit drapeau avec la feuille d’érable pour identifier les produits à acheter en priorité ?
Alors des feuilles d’érable, il y en a. Maintenant, depuis cette histoire, moi, je n’ai pas vu encore de drapeaux pour vrai. Mais par contre, je pense que vraiment, les magasins, ils écartent certains produits. Donc, mine de rien, dans ton choix, il devient un peu plus réduit. Je n’ai pas encore vu les drapeaux.
Alors Montréal c’est une grande ville comme vous aimez, il y a de grands espaces naturels tout autour et puis on aide les entrepreneurs. Là, depuis votre idée qui s’appelle les souvenirs partagés, vous allez avoir une deuxième idée qui va s’imbriquer qui s’appelle ma fabrique des souvenirs qui est une version un peu moins coûteuse pour les familles d’enregistrer les aînés, leurs souvenirs. Oui, puisque tu l’as dit tout à l’heure, cette idée de transmettre les souvenirs est pour moi vraiment importante, puis je pense que ça résonne dans beaucoup de gens en fait, et puis j’espère pour ceux qui nous écoutent. Donc en fait, l’idée d’avoir un vidéaste à domicile, c’est vrai que ça coûte un peu cher. Alors je me suis dit, comment rendre cette idée, cette activité vraiment accessible au grand public et puis que ce soit à un prix réduit.
Alors c’est pour ça qu’on est venu au Québec, on a intégré, puis tu l’as très bien dit, un incubateur, c’est-à-dire qu’ici au Québec, on aide vraiment les entrepreneurs, il y a des coachs, il y a des incubateurs, des accélérateurs, ils adorent l’innovation technologique ou l’innovation d’usage, donc on est aidé, on est soutenu. par des programmes gouvernementaux. Du coup, on en a bénéficié pendant un an et j’ai vraiment travaillé avec des coachs sur cette question de comment faciliter cette activité, la transmission des souvenirs des aînés. Le résultat, c’est la naissance et la création d’une plateforme numérique qui s’appelle Ma Fabrique des Souvenirs. Effectivement, j’ai mis tout tout mon guide d’entretien que je fais à domicile, vous pouvez le retrouver sur la plateforme, donc les 11 chapitres.
Les vidéos vont s’enregistrer automatiquement, les réponses des grands-parents vont s’enregistrer automatiquement. Et puis, effectivement, le prix est beaucoup plus faible puisqu’il y a les prix en dollars et en euros, mais en euros, pour 11 euros par mois, tu peux commencer cette activité. Alors en l’occurrence, il peut même y avoir un petit coup de main du petit-fils qui peut venir guider un peu ses grands-parents pour suivre les différentes étapes. Vous avez chapitré avec des thématiques, il y en a 11 différentes. L’enregistrement se fait et puis ça nourrit un album en ligne du coup.
C’est ça, c’est exactement ça. Et tu sais, il y a deux générations de grands-parents aujourd’hui. Ce qu’on dit, un petit chiffre en France à 55 ans, on devient grand-parent maintenant. Donc, tu vois, de plus en plus jeune. On va dire quelqu’un qui a 60 ans, qui est déjà grand-père, eh bien, il est à l’aise avec les nouvelles technologies.
Il peut faire cette activité tout seul de son côté chez lui, à son rythme en plus. C’est vraiment lui qui choisit le rythme. Et puis, par contre, les grands-parents qui ont 80 ans, 85 ans, 90 ans, bon, ils sont peut-être à l’aise avec les technologies, mais peut-être moins. Donc, là, l’idée, c’est de se faire accompagner. Un seul membre de la famille suffit.
Si vous êtes à l’étranger, vous pouvez faire venir quelqu’un qui est plus proche et puis il va pouvoir le faire. Donc, le petit-fils va s’asseoir à côté de ses grands-parents et puis c’est lui qui va maîtriser la plateforme. et il va lancer les programmes, les chapitres. Et par contre, le grand-père va répondre et ça sera enregistré en vidéo. Et l’idée, c’est que le film, effectivement, soit thématisé de l’enfance jusqu’à la vie actuelle.
En passant, par exemple, je vous donne juste un détail, mais comment ils se sont rencontrés, les grands-parents ? C’est tout bête, mais souvent, on ne le sait pas. Loïc, c’est une bien belle histoire, d’autant que tu dois vivre des moments intenses. Certaines histoires partagées doivent être assez émouvantes. Oui, c’est vrai qu’il m’est arrivé de pleurer, c’est vrai, même si je commence à être habitué.
Mais moi, en créant cette activité, j’ai pensé très fort à mon propre grand-père qui est décédé quand j’avais 14 ans. Puis j’aurais adoré qu’il fasse ça, mais c’était trop tard. Donc je me suis dit, on va le faire pour les autres. Alors moi, je ne mets pas trop d’extraits sur les réseaux parce que Je trouve que c’est familial, c’est privé, donc je respecte beaucoup ça. C’est pour ça que vous ne trouverez pas beaucoup d’extraits, des témoignages.
Je ne suis pas trop dans ce… Alors que le monde moderne, entre guillemets, et les réseaux demandent ça. Mais les souvenirs partagés, on a pris vraiment cet axe familial et privé. Ceci dit, la société fait d’autres activités ici, notamment avec des chercheurs. Ça, je n’en ai pas encore parlé, Gauthier.
pour rendre des témoignages plus au niveau société et au niveau sociétal. Mais en tout cas, l’activité Souvenirs Partagés et Ma Fabrique des Souvenirs, c’est privé et c’est familial. En tout cas Loïc, il fallait qu’on se rencontre puisque tu as fait de la radio. On est dans le cadre d’un dossier spécial sur les seigneurs. Tu as une idée géniale avec les Souvenirs Partagés et Ma Fabrique des Souvenirs.
Et notre parrain Malakoff Humanis, il n’est pas pour rien non plus dans ton aventure, puisqu’à un moment, il a été un parrain aussi pour vous. Oui, ça, c’est le hasard de notre rencontre, mais c’est tout à fait exact. Je tiens à les remercier d’ailleurs à Malakoff Humanis. Quand on a démarré l’activité à Nantes, au début, on est parti de rien et on a fait un salon, le salon des seigneurs à Nantes. Et il y avait un stand pas très loin qui était le stand de Malakoff Humanis.
Puis voilà, on s’est rencontrés comme ça. Et puis celui, la personne qui tenait le stand m’a dit écoute, nous on peut aider des jeunes entreprises innovantes comme la tienne donc on va se revoir et en fait ils nous ont donné une subvention de 30 000 euros à l’époque après un dossier bien sûr puis après quelques mois d’attente et c’était validé par Paris donc on peut dire réellement que Malakoff Humanis a contribué et a soutenu les souvenirs partagés. Merci beaucoup pour cette présentation. En plus de surcroît, tu es expat. Aujourd’hui, votre vie à Montréal, vous voyez la France, comme le disait Paul Naref à 8 heures de moi.
Comment vous vivez cette période ? Ben écoute, moi c’est vrai qu’en étant journaliste dans l’âme, je suis encore tout ce qui se passe en France au niveau politique, économique, donc j’ai l’impression de ne pas être trop déconnecté tout en étant à Montréal, ça c’est les réseaux et puis les outils technologiques actuels qui permettent ça, donc j’en use et j’en abuse, peut-être trop d’ailleurs parce qu’il faut En ce moment il y a des élections canadiennes, donc il faut à la fois ne pas perdre un lien avec la France et vivre le moment présent ici au Québec. On est très heureux d’être là à Montréal au Québec, on en profite bien. Et puis aussi au niveau familial, c’est une aventure familiale. Moi, j’ai une fille qui est née ici à Montréal.
On est arrivés à trois, on est quatre maintenant. Donc, tu vois, ma fille est canadienne avant moi, finalement. Moi, j’ai la résidence permanente et elle est déjà canadienne. Les deux passeports. Merci beaucoup, Loic.
De Chabot, les souvenirs partagés. Une bien belle idée. Au plaisir de se retrouver. Merci à toi, Gauthier. Les séniors et l’expatriation.
Dossier spécial proposé par françaisdanslemonde.fr. A l’international aussi, Malakoff Humanis veille sur vous. Pour en savoir plus, rendez-vous sur malakoffhumanis.com.
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