Sandrine Cottereau : Quand la vie devient un voyage

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Comment une expatriation peut-elle transformer votre vie ?

Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde », réalisé en partenariat avec le réseau des experts de l’expatriation « Expat Pro », Gauthier Seys nous invite à explorer l’univers des expatriés avec Sandrine Cottereau, une coach professionnelle qui a vécu aux quatre coins du monde. En écoutant leur conversation, vous découvrirez comment Sandrine a su transformer chaque défi en opportunité, et comment ses expériences internationales ont façonné sa vision du monde.

Sandrine Cottereau, originaire de Grenoble, est une expatriée aguerrie et coach spécialisée dans l’accompagnement des expatriés. Son parcours est riche et varié : de ses débuts en France dans le domaine des relations publiques et des visites médicales, à ses séjours en Russie, en Inde, en Afrique du Sud et maintenant aux États-Unis. Avec son mari, qui travaille dans le secteur du gaz, et ses deux enfants, elle a su s’adapter à chaque nouvelle culture tout en tirant parti des expériences uniques que chaque pays a à offrir.

Dans cet épisode, Sandrine partage son expertise sur les défis de l’expatriation, notamment la fameuse « courbe du changement » que traversent la plupart des expatriés. Elle explique comment son programme de coaching aide à raccourcir les périodes difficiles de l’expatriation et à vivre pleinement cette expérience. En abordant des sujets tels que l’adaptation culturelle, la gestion des incertitudes et l’importance de comprendre son « pourquoi », Sandrine offre des conseils précieux à ceux qui envisagent de vivre à l’étranger ou qui cherchent à tirer le meilleur parti de leur vie d’expatrié.

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Podcast n°2450 (avril 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Chapitrage de l’épisode :
0:00:01 – Introduction du podcast
0:00:22 – Accueil de Sandrine Cottereau
0:01:40 – Parcours professionnel de Sandrine en France
0:02:56 – Première expatriation à Moscou
0:04:30 – Expatriation en Inde
0:05:20 – Aventure en Afrique du Sud
0:06:20 – Arrivée aux USA, à Houston
0:07:40 – Vie des enfants expatriés
0:09:00 – Transition vers le coaching
0:09:55 – Courbe du changement chez les expatriés
0:10:58 – Conseils pour vivre son expatriation pleinement
0:11:52 – Conclusion et remerciements
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Retranscription IA de l’épisode :

Vous allez plonger au cœur d’une nouvelle histoire inspirante. Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Je suis Gautier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Sandrine Cottereau. Direction Houston, aux USA. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.
Oh, il y a longtemps que je ne l’ai pas fait. Allô, allô, ici Houston. Ça fait référence à quand j’étais petit, les navettes dans le ciel, tout ça. Bonjour et bienvenue Sandrine. Bonjour, merci Gauthier de m’accueillir.
Ça me fait plaisir de te découvrir. Tu es à Nouvelle-Arrivée, il y a quelques mois dans le réseau des experts-expat-pro et c’est à ce titre que l’on va découvrir ton parcours, ta vie aujourd’hui au Texas et également ton travail de coach. Il faut dire que ton parcours, il est assez surprenant, assez étonnant, d’autant que ce n’était pas vraiment écrit dès le départ que tu vives ces aventures internationales. Toi, Grenoble, ta ville d’origine, ça te va très bien. Au départ je ne voulais même pas quitter Grenoble.
Tu m’as même dit que quand t’es montée à Paris, c’était ta première expatriation la capitale française. Exactement, c’est le même effet, le même choc. Alors au début tes études, science éco, responsable relations publiques, agence de communication, jusqu’à ce que tu sois obligé de changer parce que la crise est passée par là et tu vas être pendant 15 ans dans le domaine des visites médicales, dans un domaine très sympathique puisque tu fréquentes essentiellement des hôpitaux psychiatriques. C’est ça ! J’ai encore tout le temps été Et.
Tu as vu plein de gens comme les animateurs radio, du coup, se promener dans les couloirs. C’est un bon souvenir, cette époque en France. Ah oui, oui, oui. Oui, c’était en plus le début de ma vie professionnelle. Et comme j’aime aider les gens, c’est vrai que j’avais l’impression d’aider quand même ces patients, malgré tout.
Donc oui, j’ai beaucoup aimé. J’apprenais beaucoup sur l’humain. Tu rencontres Alain qui devient ton mari. Il bosse dans le domaine du gaz et lui, depuis toujours, il a eu envie de partir. En plus, bossant chez Air Liquide, des occasions allaient sans doute arriver.
T’étais au courant, tu savais que ça allait te tomber dessus un jour ou l’autre. Ah oui, c’était le deal. Il voulait absolument partir. Donc, j’ai dit oui. A deux, on sera plus fort.
Ce sera même plus qu’à deux, puisqu’il y a un et un deuxième enfant qui arrivent. Et une fois que la famille est complète, première proposition de poste et vous partez pour Moscou pendant cinq ans. La belle époque pour vivre une aventure dans la capitale russe. Oui, c’était un magnifique souvenir.
Nous avons adoré cette expatriation. Les enfants sont devenus trilingues à cet âge-là, parce qu’on les avait vus dans une petite cèche internationale. Donc c’est vrai que tout le monde en a profité. Alors, on parle de la Russie, tu es aujourd’hui aux USA et ton pays d’origine, c’est la France. Tu n’es pas sans savoir que dans notre actualité du moment, ces trois zones du monde vivent des moments difficiles.
Comment tu regardes tout ça et ont vécu justement dans ces trois pays ? En fait, je prends beaucoup de recul, je lâche prise et je pense que mon métier de coach m’aide énormément à relativiser, à faire la part des choses. Je vois le positif, je vois le futur, je dis on va trouver une solution. Je suis assez optimiste. Et on se demande quand même toujours pourquoi ces hommes se disputent comme des enfants dans une cour de récré.
Oui, le pouvoir. Un petit souvenir dans le métro de Moscou ? Ah oui ? En fait, la différence culturelle est assez forte. Venant de Paris, je l’avais l’habitude de demander quand j’achetais mes billets de métro, bonjour madame, est-ce que je pourrais avoir cinq billets ?
Et là, il ne faut pas dire ça, il faut simplement dire cinq, même pas merci, même pas au revoir, et on te donne tes cinq tickets. Sinon, ça se passe mal. Et là, tu vas apprendre le russe, qui va être bien pratique. Pour se promener dans le métro, il vaut mieux connaître un tout petit peu l’alphabet. Il est compliqué, mais tu vas visiter du coup une très belle capitale.
Ah oui, magnifique. Une des plus belles du monde. Et j’ai appris le russe, effectivement. Dans le premier mois, j’avais des cours. J’ai trouvé une nounou russe, sophone only, comme on dit.
Et donc, ça m’a forcé à parler russe pendant cinq ans. Après ses cinq années retour en France, puis une autre proposition. Changement de continent, vous allez vous installer à New Delhi. Vous êtes en Inde. Là, on ne va pas se cacher.
Le choc culturel a été présent. C’était très pollué. C’était un peu dur. On va résumer ça comme ça. Oui, très, très, très.
La pollution, en fait, je ne l’avais pas réalisé avant d’arriver. Et c’est vrai que la différence culturelle est énorme. Ce n’est pas le même monde. La pauvreté est vraiment présente partout dans la rue. Les enfants, la première fois, c’était très dur, les premiers jours.
Nouvelle aventure, nouveau continent. Sinon, ce n’est pas rigolo. Direction l’Afrique du Sud, vous allez vivre une très belle histoire à Johannesburg. Des très bons souvenirs, peut-être le meilleur aujourd’hui ? Oui, quatre magnifiques années parce que déjà, les gens sont adorables.
Il fait un temps magnifique. Le climat est top. Vraiment, on a pu se remettre au golf, donc on jouait tous les week-ends. C’était la belle vie. Et puis, ça va s’arrêter brutalement puisqu’un jour, c’est un aller simple pour rentrer au pays.
C’est le Covid. On n’a pas rigolé en Afrique du Sud avec cette pandémie. Non, c’était très dur, on ne pouvait pas sortir pendant 4 mois. Comme nous, on nous avait proposé d’aller dans la prochaine expatriation, on était en attente de visa, on n’a pas pu l’avoir et il a fallu qu’on rentre en France pour le demander. Mais vous repartez vite aux USA.
Vous vous installez à Houston. On est au Texas. L’Amérique est très grande. Si on considère que c’est un peu comme nous, notre Europe, chaque partie des États-Unis a sa propre histoire. Le Texas en a une très, très connue aussi à travers le monde, notamment pour une vision très classique des choses.
Oui, oui, c’est classique, conservatrice. Un peu trop ? Bon, en attendant, la vie est agréable au quotidien. Ce n’est pas facile parce qu’on le voit bien. L’Amérique est divisée.
Les Américains sont divisés. En gros, on est sur du 50-50. On le ressent au quotidien quand on vit là-bas ? Alors honnêtement, non. Personnellement, on ne l’a jamais ressenti parce qu’il ne nous parle pas plus qu’avant.
Et en fait, ils sont très chaleureux, ils vont nous aider s’il y a un souci, mais on ne pénètrera pas chez l’Américain facilement. La différence culturelle aussi. Un mot sur les enfants, parce qu’aujourd’hui, ils ont 21, 19 ans. Oh, c’est étonnant, tu as fabriqué des expats en herbe. Thomas est au Canada, par exemple, et ta fille est à Reims, mais elle ira ensuite à Vancouver.
Donc, cette richesse de l’international, ils l’ont dans leur ADN. C’est une réussite pour eux, c’est un avantage, un atout. Oui, oui, de la fait. Oui, oui. Puis on a eu de la chance.
D’Avoir quatre répatriations totalement différentes. Donc, ils ont appris et vu quand même tous les aspects de la vie, du facile au difficile. Ça va leur permettre, tu crois, d’avoir une meilleure vie, un cheminement plus passionnant dans leurs aventures ? Oui, ils ont découvert une curiosité qu’on ne développe pas forcément si on reste toujours au même endroit. Et eux, ils ont envie de découvrir le monde.
Ils veulent vivre dans plusieurs pays dans les années futures. Des globetrotters en herbe. Côté pro, c’est assez facile. Les premières expatriations, la loi est simple, tu ne peux pas travailler. Tu te retrouves donc à fréquenter de nombreux accueils du réseau de la FIAF, également partenaire de la Radio des Français dans le Monde, à tous les postes, jusqu’à être vice-présidente aujourd’hui à Houston.
Félicitations. Ces accueils, on est d’accord que pour les Français qui voyagent dans le monde, c’est absolument obligatoire d’y passer. C’est une aide précieuse. C’est indispensable. Il faut absolument, et c’est le conseil que je donne à tout le monde, s’inscrire dans les accueils quand il y en a un.
On fait des liens immédiatement. Les réseaux en tout cas sont très sympas et c’est un réseau formidable. Je suis bien d’accord avec toi. Et si vous voulez découvrir ce réseau, il y a plein de podcasts disponibles sur notre site. Tu as été coaché à l’époque quand tu étais en France, si je me permette, il y a longtemps.
Ce n’est pas très glorieux, mais je connais aussi comme toi l’âge des enfants qui devient extrêmement grand, alors que nous, on n’a pas changé, évidemment.
Tu as été coachée à l’époque et tu t’es dit que tu avais adoré ça. Finalement, tu as décidé de te former chez Ericsson International au coaching, coaching de vie, coaching professionnel en solo ou en groupe, mais avec une vraie spécialisation qui va plaire à nos auditeurs. Tu t’es spécialisée sur les expats. Oui, le coaching d’expatriation et vivre pleinement son expatriation. C’est le nom de mon programme.
Alors Sandrine, on va expliquer cette fameuse courbe du changement qui a la particularité d’être présente chez tous les expats, mais qui n’a peut-être pas toujours la même forme. Parfois, ça monte, ça descend un petit peu. Chez d’autres, ça monte, ça descend beaucoup. Oui, et c’est surtout la durée des étapes qui est différente selon l’individu. Elle peut être plus ou moins longue.
L’idéal est de raccourcir chaque étape. Et c’est vrai qu’en tout cas, moi, mon programme et mon coaching permet de raccourcir les étapes et de vivre tellement son expatriation et de découvrir son pourquoi. Cette courbe commence souvent par une première période assez euphorique. On est content, on découvre plein de choses. C’est rigolo, c’est un peu comme les vacances.
Par contre, la deuxième partie de la courbe, parlons-en un petit peu, elle descend parce qu’on a un peu le mal du pays. On se demande ce qu’on fait là. On se demande si on a fait le bon choix. C’est quoi ça ? On est rempli d’incertitudes.
Oui, c’est comme si c’était un choc culturel. Surtout aux Etats-Unis, on a l’impression que c’est la même culture, mais au final, ce n’est pas du tout la même. Donc, on est confronté à cette différence qu’on découvre au jour au jour, en fait. Et comment on fait pour raccourcir cette durée ? Alors, le principe premier, c’est Connaître son pourquoi, pourquoi on est venu, ça peut être parce qu’on a suivi son mari, mais il faut l’accepter.
Il faut être en accord avec ça et aligné avec ça. Et avec une fois qu’on sait, on peut mettre en place des actions, des objectifs à court, moyen et long terme et avoir un plan d’action efficace. Bien connaître ses valeurs, qui on est finalement. Ouais, exactement. Alors si vous nous écoutez et que vous êtes dans cette partie basse de la courbe, n’hésitez pas à entrer en contact avec Sandrine Cottereau.
Elle va pouvoir vous aider. Le lien de son site est présent dans ce podcast. Merci pour cette présentation. Tu as fait de la radio aujourd’hui. Ça a été une expérience qui t’a plu?
Oui, merci beaucoup. Ça m’a fait plaisir. Tu as pris l’habitude d’écouter les podcasts. Tu pourras écouter le tien, pourquoi pas?
Bonne journée, à bientôt sur l’antenne de la radio. Merci, au plaisir.
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Podcasts à ne pas louper !