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Anne Henry-Werner est une figure clé dans le réseau FLAM. La fédération qu’elle préside regroupe des associations œuvrant pour l’enseignement et la promotion de la langue française à l’étranger auprès de jeunes publics français et francophones. Avec le soutien de partenaires internationaux, du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, la fédération coordonne des initiatives vouées à aider ces associations qui offrent des activités et des enseignements en français pour soutenir les familles, souvent binationales, dans l’éducation bilingue de leurs enfants très fortement exposés à la langue du pays de résidence. Il y a environ 140 associations FLAM présentes dans 35 pays. Cet événement, dont c’est la première édition, accueillera des responsables de 83 de ces associations en provenance de 26 pays.
L’épisode se concentre sur la Rencontre mondiale FLAM qui se déroulera du 11 au 13 octobre à Paris. Cet événement comprendra des séances plénières, des tables rondes, des conférences et des ateliers, qui seront pour la plupart retransmis en direct puis en replay sur la chaîne Youtube FLAM Monde pour permettre une participation globale. L’objectif est de partager des bonnes pratiques, de renforcer les réseaux et de célébrer la francophonie. La remise du Prix FLAM Monde mettant en avant des projets éducatifs innovants, aura également lieu , avec des prix remis aux 3 meilleurs. Ce rendez-vous est une occasion unique de créer des liens et d’enrichir la communauté francophone mondiale.
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Chapitrage de l’épisode :
Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Je suis Gauthier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Anne-Henri Werner. On part en Allemagne pour parler des rencontres mondiales. Flamme à Paris ! 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.
Bonjour Anne, bienvenue madame la présidente qui ne dort pas beaucoup en ce moment.
C’est exactement ça. Mais j’imagine bien parce que quand on se retrouve au cours d’une réunion et qu’on se dit on ferait bien une rencontre où on rassemblerait tout le monde et le moment où on est à quelques jours de l’événement, bah voilà, il s’est passé pas mal de choses, pas mal de préparations, pas mal de coups de dernière minute. Enfin, c’est un gros truc que vous avez décidé de faire. C’est énorme. Et c’est vrai que quand on se lance dans quelque chose comme ça, on n’en mesure pas la dimension.
Et d’ailleurs, ça vaut mieux. Sinon, on n’irait pas. Ça se passe du 11 au 13 octobre à Paris. Alors, on ne va pas dire où c’est à Paris parce qu’il s’avère que ce n’est pas suffisamment grand. Les gens vont pouvoir suivre.
En plus, ils sont un peu partout sur la planète, nos auditeurs. Donc, vous allez pouvoir suivre ça en ligne. C’est quand même très important. La rencontre mondiale Flammes à Paris organisée par Flammemonde. Tu es la présidente de l’association de la Fédération Flammes Monde en coopération avec Parapluie Flammes UK et Fédération Flammes USA et avec le soutien financier du ministère des Affaires étrangères et de la EFE.
Est-ce que je n’ai pas dit de bêtises ? C’est exactement ça. Il y a beaucoup de partenaires dans cette organisation. Et donc des gens qui vont venir des associations flammes du monde entier. Je pense que présent in situ, il y aura 26 pays différents ?
Oui, il y a 26 pays, alors on a certaines régions du monde qui sont fortement représentées, c’est un peu le reflet aussi du réseau Flamme, par exemple justement le Royaume-Uni est fortement représenté, les États-Unis aussi, ensuite la troisième délégation c’est l’Allemagne. et après dans différents pays d’Europe, mais également nous avons une association qui vient de Nouvelle-Zélande, nous avons une association qui vient du Japon, nous avons une association qui vient d’Inde, donc la planète va être bien présentée. 83 associations du monde entier, 115 personnes, des institutionnels, des élus des français de l’étranger. Et puis pour nos auditeurs qui se disent mais il parle de flamme, de flamme, qu’est-ce que c’est que cette flamme ? Est-ce que tu peux me rallumer la flamme s’il te plaît, Anne, pour ceux qui ne connaissent pas encore, puisqu’on en parle souvent sur la radio ?
On en parle souvent, mais c’est vrai que tout le monde ne connaît pas et nous n’arrêtons pas de rallumer la flamme. Alors, Flamme, c’est français langue maternelle et ce sont des associations, des associations de droits privés un petit peu partout dans le monde, qui se sont donné pour mission de proposer des enseignements et des activités en langue française à des enfants français ou francophones. Et ça, c’est un point très important pour notre rencontre.
qui vivent à l’étranger, qui sont souvent des enfants dans des familles binationales, mais qui n’ont pas accès à une scolarité en français. Alors nous ne substituons pas une scolarité, nous ne leur donnons pas une deuxième scolarité, mais nous leur permettons de pratiquer ce qui est aussi leur langue maternelle en dehors de la famille, et donc de s’identifier, déjà un petit peu d’élargir leur vocabulaire, leurs pratiques, et puis de s’identifier un petit peu plus aussi à cette langue, à cette culture, de rencontrer d’autres enfants qui sont dans la même situation qu’eux et de créer des petites communautés francophones et de soutenir les parents dans cette démarche du bilinguisme qui n’est pas aussi facile qu’on le dit. Les auditeurs qui suivent la radio des Français dans le Monde entendent régulièrement des interviews dans le cadre de notre partenariat avec la Fédération. Je pars à droite, à gauche dans le Monde, j’interview des parents qui se sont retrouvés entre eux à monter une association, qui ont créé une bibliothèque, qui ont rassemblé des livres, qui ont trouvé une salle de classe où se réunir pour faire des activités. C’est très divers, c’est très varié.
L’idée surtout, c’est que le français soit animé Parce que quand on est loin de la France, il pourrait s’effacer petit à petit. Et puis je lisais sur votre site internet qu’aujourd’hui à l’étranger, on estime que deux enfants français sur trois n’ont pas accès à l’enseignement du français. Donc justement, il faut faire briller cette flamme, ce langage. C’est vraiment ce qui nous anime tous. Ce qui est intéressant, maintenant tu commences à connaître pas mal d’associations FLAG, il y a une très très grande diversité, ne serait-ce que de par les pays, les conditions locales dans lesquelles nous vivons, mais aussi une très grande diversité dans l’approche.
Mais nous avons tous cette même intention, cette même volonté, et nous avons tous finalement, nous rencontrons tous un public qui a les mêmes difficultés, d’amener ses enfants à pratiquer cette langue, à la maintenir, à l’enrichir aussi, à la développer, pour qu’elle devienne quasiment une langue maternelle. Et l’idée de la fédération, depuis que vous l’avez créée, on en a déjà parlé aussi, c’est de leur donner des outils, des supports, les mettre en réseau, c’est de les accompagner pour qu’ils ne se sentent pas seuls dans leur association au bout du monde. Voilà, parce qu’en fait, l’association, comme tu le sais, est encore récente, et depuis que le dispositif, si on parle simplement du dispositif mis en place par le ministère au début de l’année 2000 existe, donc un peu plus de 20 ans, les Flammes, à part certaines régions comme Royaume-Uni ou USA, qui s’étaient déjà un petit peu regroupées en fédérations, les Flammes finalement agissaient chacune de leur côté avec leurs problèmes, et c’est d’ailleurs des problèmes qui nous ont amenés à nous réunir puisque c’est la période Covid finalement. Et donc c’est ce qui a présidé à la création de cette fédération. Et aujourd’hui vous accompagnez les nouveaux projets, ceux qui ont envie d’en créer, donc ce qui va encore en plus enrichir le réseau à travers le monde.
Oui, tout à fait. C’est également une de nos missions, une de nos intentions d’accompagner des associations qui voudraient se créer, qu’elles n’aient pas à tout réinventer puisqu’il y a déjà beaucoup de choses qui existent, beaucoup d’expériences, beaucoup de succès de par le monde. Du coup, du 11 au 13 octobre, grâce à ces rencontres mondiales flammes à Paris, il va y avoir des séances plénières, des tables rondes. Ça se sera retransmis en direct. On pourra le suivre soit en direct, soit avec les fameux décalages horaires en replay sur la chaîne YouTube.
Là, vous mettrez l’intégralité des contenus à disposition. Tout à fait, tout à fait. Tout ce qui se passera en salle plénière, dans cette grande salle de conférence, sera filmé, enregistré et mis à disposition. On n’a rien à cacher, donc au contraire, Cela pourra permettre à des interlocuteurs par la suite peut-être de revisionner certaines choses. Il y a juste une certaine petite partie du programme qui ne seront pas retransmis parce qu’elles se passeront dans des petites salles à côté, notamment des ateliers en groupe que les associations feront entre elles le samedi sur différents thèmes.
Mais il y aura quand même en plein air une restitution, un petit résumé de ces ateliers qui permettra également de se donner l’idée de ce qui a été dit. Et comme la planète va venir à Paris, c’est l’occasion de créer du réseau, des moments de convivialité et d’échange aussi, s’échanger des numéros de téléphone et des bonnes idées. Vous avez envie de faire un bouillon de culture de cet événement. Oui, et puis surtout, les associations Flamme, maintenant, elles commencent quand même pas mal à se connaître. On fait beaucoup de webinaires ensemble, on a beaucoup d’échanges sur les groupes WhatsApp, etc.
Et on a tous hâte de faire véritablement connaissance, de se rencontrer en vrai, de voir vraiment des gens en vrai, de se parler, de faire un peu la fête ensemble aussi. C’était un petit peu aussi l’idée, au-delà de l’échange de bonnes pratiques, d’expérience, de dialogue, c’était l’idée aussi vraiment de se. Rencontrer On va entendre souvent la phrase, on sait beaucoup parler mais c’est la première fois qu’on se voit en vrai. Exactement. Phrase que je connais et que je dis souvent aussi.
Un mot sur le concours et la remise de prix. Vous avez envie de mettre en avant, d’éclairer les projets éducatifs innovants ? Oui, on en a profité pour lancer un concours parce qu’en fait, nous voyons nous passer beaucoup d’échanges et puis aussi nos réseaux sociaux. Nous relayons également beaucoup d’initiatives des Flammes et nous savons qu’il y a beaucoup de créativité dans la pédagogie. Et donc, nous avons profité de cette rencontre pour lancer un concours.
Alors, je ne vais rien dévoiler. Là, pour le moment, c’est en cours. Le jury est en train de travailler, mais il y a quand même 15 associations qui participent. Et il y aura trois gagnants. Il y aura un podium, un, deux, trois, qui sera donc dévoilé et puis avec remise de prix le vendredi 11 dans l’après-midi.
Et j’aurai le plaisir d’avoir le micro en main pour animer, coordonner, faire les relances pendant cet événement. Exactement, parce que comme nous ne faisons rien à moitié, nous avons pris le meilleur modérateur français de l’étranger. Tu me flattes, Madame la Présidente. En tout cas, heureux d’être la voix des expats sur cet événement. Et d’ailleurs, ça se prolongera sur l’antenne de la radio des Français dans le Monde, puisque dès le lendemain, dès le 14, et pendant toute une semaine, ce sera une semaine spéciale flammes.
où vous entendrez tous les jours des interviews des différentes associations que l’on a déjà eu l’occasion d’avoir au micro, et pendant le week-end, diffusion d’un podcast spécial que j’enregistrerai directement pendant l’événement, pendant une petite soirée avec une petite coupette peut-être. Mais sûrement ! Anne, est-ce que j’ai oublié quelque chose ? Oui, un petit point dont on n’a pas parlé, c’est que quand nous avons planifié cet événement, nous avions également en tête que c’est l’année de la francophonie, puisque le sommet de la francophonie se réunit aussi à Paris, une semaine avant notre événement d’ailleurs. Et donc cette rencontre mondiale des femmes, elle est également placée sous le sceau de la francophonie, puisque dans les associations femmes, il y a beaucoup d’enfants et même d’enseignants francophone venant d’autres pays que la France.
Donc pour nous c’est quelque chose de très très important la francophonie et la rencontre mondiale a été labellisée dans le cadre du festival de la francophonie. Donc cet aspect est également quelque chose d’important. Le festival de la francophonie qui a choisi comme slogan refaire le monde, c’est un projet audacieux. C’est ce que nous refaisons tous les jours. Eh ben Anne, merci en tout cas de travailler avec tes équipes, que je salue au passage parce que du coup je travaille avec elle et elle bosse super bien, voilà.
Ah ça, c’est vrai là, franchement, heureusement, on est une super, je suis très bien entourée d’une super équipe. Et restez branchés sur la radio puisque vous entendrez les moments importants sur notre antenne. Anne, merci beaucoup. Bon courage, bon préparatif. Dors un peu quand même le soir.
Oui, oui, oui. Je ménage les moments de pause quand même. Et la magie, c’est qu’un événement, ça se passe toujours bien quand c’est avec des gens qui le font avec passion. À bientôt. À très bientôt.
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