Consultante en Interculturel, stratégie et développement, Cécile Lazartigues-Chartier, grande voyageuse, a toujours été curieuse de l’Autre. C’est en 1997 qu’elle choisit de quitter la France pour s’installer en famille à Montréal
Agir en tant que consultante en Interculturel est une manière d’être fidèle à des valeurs fortes de partage, d’ouverture à l’autre tout en mettant son talent et son expérience internationale au service d’un savoir vivre ensemble.
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Théme du jour : L’esprit indépendant des femmes au Québec.
Quand on arrive au Québec, c’est notable que ce soit dans la vie sociale, au travail ou même dans les relations interpersonnelles, en amitié ou en amour. Pour les Français
qui ont des références culturelles bien établies par rapport à la place de la femme dans la société, cela peut être un choc salutaire! Mais alors pourquoi les femmes québécoises se distinguent-elles par leur indépendance, que ce soit sur le plan historique, social ou professionnel ?
Tout d’abord, plongeons dans l’Histoire. Les colons européens n’auraient jamais survécu aux conditions extrêmes du Québec en arrivant sans la force des femmes, leur
ingéniosité et leur courage ! Soumises pendant des siècles au joug du clergé catholique français elles vécurent la Revanche des berceaux. Elles se devaient de faire
un enfant par an et l’église y veillait… D’où les familles très nombreuses avec 12, 16 ou 18 enfants. Le clergé y voyait un moyen de lutter contre les colons anglais par l’hégémonie démographique… Et ce jusque dans les années 60 !
Lors de la Révolution Tranquille, dans les années 60/70 le Québec a été le théâtre d’une lutte acharnée du peuple québécois pour s’affranchir du clergé. Le mouvement
féministe québécois a émergé avec force. Les femmes se sont levées pour réclamer l’égalité, l’autonomie et le droit de disposer de leur propre corps et de leur destin.
Elles ont brisé des barrières et ouvert la voie à une ère nouvelle. Les femmes en grand nombre ont pu accéder aux études supérieures, s’affranchir de la main mise masculine et vivre leur liberté à part entière en reprenant leur indépendance légale, sociale ou financière.
Encore aujourd’hui, toutes générations confondues, les femmes québécoises, ont un esprit d’égalitaire, assuré et indépendant. Elles peuvent devenir belliqueuses à raison si elles décèlent un manque de respect, un outrage à leur identité ou leurindépendance. Fières de leurs racines, de leur langue et de leur héritage, elles sont très engagéesdans la vie professionnelle, politique, profitant de leur émancipation, pour renforcer ainsi le tissu économique, social et culturel de cette société unique.
Voici quelques femmes qui auront, de par leur engagement assumé, participer à enrichir la société québécoise et la place de la femme au Québec :
Thérèse Casgrain (1896-1981) : Pionnière du mouvement féministe québécois, ella aura été la première femme à diriger un parti politique au Québec (Parti socila démocratique). Elle a joué un rôle majeur dans l’obtention du droit de vote des femmes au Québec en 1940
Pauline Julien .(1928-1998) : Chanteuse, compositrice et militante, elle a utiliseé sa voix et son art pour défendre le droit des femmes et promouvoir l’égalité.
Michèle Lalonde (1937-) : Poétesse et militante, elle a contribué activement au mouvement féministe québécois et fut une voix importante dans les années 70/80.
Andrée Yanacopoulo (1952-) : Médecin, écrivaine et sociologue née à Tunis, elle a été de ces femmes immigrantes engagées.
Louise Forestier(1943-) : Chanteuse et actrice, elle a été une figure emblématique du mouvement féministe québécois et a milité pour l’égalité des sexes.
Léa Pool (1950-) : Réalisatrice et scénariste primée, elle a abordé des thèmes féministes dans ses films, contribuant à la réflexion sur les enjeux de genre.