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Avez-vous déjà entendu parler du réseau business des dirigeants francophones qui se trouve aux quatre coins du globe ? Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde », Gauthier Seys nous présente Vincent Deruelle, le créateur de French Founders, une communauté internationale qui fête ses dix ans. Ensemble, ils discutent de l’importance de mettre en lumière les talents français à l’étranger et de créer des connexions entre eux.
Vincent Deruelle, originaire de La Ciotat, a un parcours impressionnant. Après des études en management à Aix et Montpellier, il crée sa propre entreprise qu’il revend en 2008. Quelques années plus tard, lui et sa femme décident de s’installer aux États-Unis, attirés par la dynamique entrepreneuriale du pays. C’est à New York qu’il co-fonde French Founders avec Benoit Buridant, un réseau visant à connecter les dirigeants francophones du monde entier.
L’épisode explore les débuts de French Founders, ses objectifs et son évolution. Vincent explique comment le réseau a été conçu pour briser les silos entre les grandes entreprises et les startups, facilitant ainsi les échanges et collaborations. Avec plus de 4000 membres répartis principalement en Amérique du Nord, en Europe de l’Ouest et en Asie, French Founders continue de croître, soutenu par des investisseurs comme BPI France et Tikehau Capital. Vincent souligne également l’importance de la culture française à l’international et le rôle des expatriés comme ambassadeurs de cette culture.
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Chapitrage de l’épisode
Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Des parcours inspirants et des paroles d’experts à retrouver sur francaisdanslemonde.fr. Je suis Gautier Seyss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Vincent Durel de French Founders. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. francaisdanslemonde.fr Je vais vous présenter le réseau business des dirigeants francophones qui se trouve un peu partout sur la planète.
Ça s’appelle French Founders et j’ai son créateur à qui je peux commencer cette interview en lui disant bon anniversaire. Bonjour Vincent. Bonjour Gauthier, enchanté, ravi d’être avec vous. Dans ce super podcast 10 minutes. Je suis très content de pouvoir présenter à nos éditeurs Ton Parcours et French Founders qui fêtent donc ces dix ans un réseau important.
On en parlait hors antenne avant de prendre l’antenne. Cette diaspora française avec des entreprises partout dans le monde qui fait briller notre culture. On est d’accord qu’on n’en parle pas assez. On est d’accord, il faut être fier de cette source de créativité, d’innovation qu’on peut avoir dans le monde entier. Les Français qui sont à l’étranger font briller la France, sont souvent dans des groupes internationaux avec des postes hyper importants, on ne les voit pas.
Donc on parle beaucoup des sociétés françaises qui partent à l’export, c’est important. Depuis la France, on a besoin d’aller rayonner. Mais il existe de nombreux dirigeants de partout dans le monde qui font des choses extraordinaires. Et le but, c’est de les mettre en avant et de les mettre en réseau, qu’ils puissent se connecter entre eux et être fiers de ce qu’ils font. Alors on va, avant de revenir sur cette création qui fête ses 10 ans, revenir à la Ciota.
Rien que le fait de te le dire, je suis sûr que tu retrouves un peu le chant des cigales. Exactement, parce que je suis né à La Ciotat et je suis très heureux et fier d’être né dans le sud de la France. Tu vas faire tes études à Aix et Montpellier, des études généralistes en management, puis tu crées ta boîte qui se développe plutôt pas mal, que tu vas ensuite te revendre en 2008. Et quelques années après, avec ta femme, vous décidez d’aller voir autre chose. C’est le terme que tu m’as dit.poden
Et vous décidez d’aller aux USA. Ça aurait pu être n’importe où dans le monde. Ça aurait pu être dans d’autres pays. Il y avait plusieurs critères qui nous ont poussés à choisir cette destination. Des critères persos et puis aussi le business.
Le but c’était d’aller voir un pays qui avait une dynamique et d’accueil des entrepreneurs qui était positive. Et puis quelques connexions déjà puisque beaucoup de choses se font par le réseau. J’avais déjà eu la possibilité d’investir dans des sociétés aux Etats-Unis. J’avais quelques connexions déjà avec des entrepreneurs et des dirigeants. Et donc on s’est dit, allez, on franchit le cap, on passe l’Atlantique et on va aller voir ce qui se passe chez nos amis américains.
Alors vous commencez l’aventure à Miami. On va être honnête, pour madame qui se retrouve conjoint accompagnateur, un terme qu’on utilise souvent sur cette antenne et sur lequel on sait qu’il y a parfois des petits soucis d’intégration, ça n’a pas été une année très fastoche. Exactement, comme beaucoup de cas d’expatriés. La première année n’a pas été facile, forcément, et puis après on s’est adapté. La destination aussi, Miami, ce n’était pas forcément l’endroit idéal pour nous.
Et puis, après une année pas évidente, d’abord bouger à New York, ça nous a permis de stabiliser, de retrouver des repères qui nous convenaient plus dans notre expatriation. Et puis depuis… Je refais ma phrase…
Et puis début 2014 va naître le concept de French Founders. On salue Benoît Buridan qui est ton associé sur ce projet. Comment vous vous êtes retrouvé ? C’est suite à un apéro que vous vous êtes dit on va lancer la French Founders ? Exactement.
C’est toujours comme ça avec la française. C’est exactement le cas. Pour être tout à fait transparent, on s’est connu par des relations communes. J’avais investi dans son ancienne société. Il est du sud de la France, ce qui nous a rapproché assez vite.
quand on s’est rencontrés aux Etats-Unis. Et puis, après avoir fait un constat plutôt économique, dans les réflexions générales sur les dirigeants francophones, comment ils agissaient internationalement, on s’est retrouvés à l’apéro à Miami, on s’est dit, allez banco, on signe et on va créer le premier réseau des dirigeants francophones dans le monde à partir de New York. Vous avez un constat, il y a les très grosses boîtes, les petites startups, ce sont des mondes un peu étanches, l’idée c’est un peu de casser les cloisons pour que chacun puisse s’échanger et discuter. Exactement. Le principe était assez simple, c’est qu’on voyait des dirigeants qui agissaient en silo.
Donc les start-up qui arrivaient en ayant, c’était les premières levées de fonds vraiment pour attaquer l’international. Pour schématiser, ils arrivaient, ils dépensaient leur argent, ils rencontraient à peu près personne et puis ils rentraient en France. Les grands dirigeants étaient dans des grands groupes et restaient dans leur secteur d’activité. finance ou bien dans le retail entre eux. Et puis, on s’est aperçu de notre propre expérience d’entrepreneur que quand on arrivait à mettre en relation ces différents profils qui étaient différents, on arrivait à créer de la valeur des deux côtés.
Et donc de cette première approche empirique, on a regardé dans le monde entier si la représentation française, c’était le cas de partout dans le monde, que si c’était vraiment ces silos, c’était quelque chose de structurel. Et puis oui, donc on a observé ça, on s’est dit qu’il n’y avait pas de réponse forcément à ces enjeux-là. Et on a lancé le club à New York en disant on va casser les silos géographiques, on va créer un club international, on va casser les silos de profils, faire rencontrer les startups avec des investisseurs, des corporels. et les secteurs d’activité dans un nouveau monde d’entrepreneuriat. Alors il y a des événements à New York et puis ça s’étend sur le monde entier avec une plateforme digitale.
Plus de 4000 membres aujourd’hui qu’on trouve essentiellement en Amérique du Nord, Europe de l’Ouest et Asie. De ton côté toi, tu as décidé de revenir en Europe, installé à Madrid il y a 5 ans. Comme ça vous avez un pied aux Etats-Unis et un pied en Europe, c’est plus pratique pour les échanges. Exactement, on avait des enjeux. Les cinq premières années, on les a passées tous les deux à New York.
On s’est développé de partout. On est allé en Asie. Et puis, en Europe, il y a des enjeux qui étaient importants avec nos partenariats de recrutement, les équipes. Donc, on s’est dit que c’était mieux d’avoir des pôles névralgiques équilibrés des deux côtés de l’Atlantique. Donc, Benoît, mon associé, est resté à New York.
Puis moi, je suis rentré en Europe. En rentrant en Europe, le projet était de garder un pied international, c’est l’ADN de la boîte. C’était important pour moi d’être basé dans une capitale européenne et le choix s’est porté sur Madrid, sur des sujets et perso et pro. Donc c’est pré-Covid, un pays qui était en pleine dynamique, avec une attractivité importante pour les talents et puis l’infrastructure qui nous permettait de voyager pré-Covid. Alors dix ans maintenant, bon anniversaire, deux entrées d’investisseurs avec BPI France et Ticket au Capital.
Ça, ça va donner une nouvelle impulsion pour les dix prochaines années ? Exactement, on a la chance d’avoir accueilli récemment deux investisseurs essentiels du monde de l’investissement français puisque BPI France, la banque publique d’investissement, est rentrée à notre capital et on développe beaucoup ensemble de projets, de programmes pour accompagner les entrepreneurs et leurs boîtes à l’international, ce qui est notre mission commune. Et puis Tikeo Capital qui a une super réussite, un fonds d’investissement créé il y a 20 ans, ils ont le double de nous, c’est notre tonton qui nous amène avec eux sur d’autres voies économiques. Tikeo s’est créé par deux entrepreneurs en France, maintenant ils sont en international, c’est un fonds qui chère plus de 50 milliards et avec qui on va accélérer sur nos solutions d’investissement à apporter à notre communauté. Vincent, au bout de dix ans de French Founders, tu es encore toi-même surpris par la qualité, les talents qui sont installés dans le monde entier ?
Complètement, c’est des rencontres tous les jours, je dirais vraiment tous les jours. Depuis la première rencontre lors de notre premier événement à New York, c’est ce qu’on se dit avec Benoît, on est surpris par les parcours, des parcours cachés de temps en temps, des surprises. qu’on va aller découvrir à Sydney, à Tokyo, dans un coin caché du Middle West aux Etats-Unis. Donc on a la chance d’avoir un réseau, un métier qui nous amène à découvrir tous ces talents et je pense qu’on n’est pas encore arrivé à la fin de cette découverte. Au-delà du réseau business, le fait de trouver des ponts commerciaux ou développer des actions communes, il y a aussi tout ce qui est la culture française qui est emmenée avec ses dirigeants.
C’est important que la France brille à l’international et soit physiquement présente dans tous les pays du monde ? Oui, c’est important. Et puis, on en parlait tous les deux avant l’antenne aussi, c’est qu’à l’international, on va arriver à trouver des profils qui ont à peu près l’ADN des pays plus positifs, on va dire. Donc, on a des représentants qui vont porter le drapeau aussi bien au niveau économique qu’artistique ou de porter cette culture de manière plus forte. que quand on est resté en France, enfin en tout cas c’est ce qu’on peut observer et de trouver une fierté aussi au niveau de ce qu’on arrive à créer, de pouvoir se dire que finalement dans une dynamique où on est toujours un peu en train de se plaindre et de rester et de ne pas oser passer les murs que l’on peut avoir un peu naturellement en France.
On a des superbes réussites à l’international, on a des ambassadeurs de la culture française qui nous permettent de rayonner et il faut porter le drapeau fièrement et puis s’interconnecter, ne pas rester entre nous, aller découvrir tous ces nouveaux horizons. Et il faut que vos 5000 membres écoutent la radio des français dans le monde aussi pour se rendre compte qu’en effet il y a vraiment partout sur la planète. Mais c’est ce qui m’étonne toujours le plus, c’est que les français de l’étranger sont de meilleurs ambassadeurs de la France que ceux qui y vivent. C’est quand même un constat très étonnant. Oui, alors je pense qu’il y a plein de raisons, il y a aussi que quand on est à l’étranger, qu’on est dans une culture différente, les repères, nos repères anciens, on retient les choses positives, c’est ce qui nous ramène à notre culture, éducation et que c’est les volets positifs qui ressortent souvent et donc on est fier de ces volets positifs.
Et puis ensuite on a plein de pays amis qui nous voient, notamment sur la partie culturelle comme toujours. toujours leader et ça, on ne s’en rend pas assez compte quand on reste en France. Alors, ça n’empêche pas qu’on puisse être très critiqués sur certains sujets, mais ce côté culture, histoire est toujours présent et je crois qu’il faut le garder, l’entretenir et pouvoir échanger avec nos pays amis sur ces sujets-là. Ça apportera que de la valeur ajoutée pour faire rayonner la France. Merci beaucoup Vincent de nous avoir présenté French Founders.
Je vais te demander de passer à l’intégralité de l’équipe. nos meilleurs vœux pour cet anniversaire. Vous allez fêter ça ? Vous allez vous rassembler ? Parce que c’est compliqué de se rassembler quand on est dans le monde entier.
Exactement. Alors on le fait de deux manières. Avec nos membres, on a ce qu’on appelle des summer parties. Donc on organise 20 summer parties dans les grandes villes dans le monde entier. Et puis on célèbre ça avec nos membres.
Et puis avec nos équipes, puisqu’on est 80 aujourd’hui collaborateurs chez French Founders, disséminés un peu de partout dans le monde. On va se retrouver. C’est la première fois depuis le Covid qu’on va pouvoir se retrouver tous et on va célébrer ça en novembre à Miami, là où on s’est créé, là où on a eu l’idée avec Benoît. Donc on va tous se retrouver pour célébrer nos dix ans cette année. Bon anniversaire encore et puis au plaisir de se retrouver.
On a des petits projets pour éclairer ses talents. À bientôt. Merci, à bientôt.