Mélissa Medeiros : Comment « Via Expat » facilite la vie des expatriés au Québec

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Dans cet épisode captivant du podcast « 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde », Gauthier Seys vous invite à plonger dans l’univers fascinant de la mobilité internationale à travers le témoignage de Mélissa Medeiros, fondatrice de Via Expat, un service dédié au soutien des expatriés au Québec. Mélissa, forte de ses racines portugaises et canadiennes, partage son parcours unique, ses souvenirs de voyages en France et son intégration dans sa ville d’adoption, Sherbrooke.

La mobilité internationale est un sujet qui touche de nombreux Français vivant à l’étranger, et cet épisode met en lumière les défis que rencontrent les expatriés au quotidien. Mélissa aborde des questions essentielles liées à l’expatriation, telles que le logement, la bureaucratie, et l’importance d’un accompagnement personnalisé pour faciliter l’installation. En tant qu’experte en conseils expatriation, elle souligne combien il est crucial de prendre en compte le bien-être des conjoints des expatriés, souvent négligé dans les discussions sur la vie d’expatriée.

Au fil de la conversation, vous découvrirez comment Via Expat s’efforce d’offrir des ressources pour expatriés adaptées aux besoins spécifiques de chacun, favorisant ainsi une intégration réussie dans un nouveau pays. Mélissa partage également des anecdotes inspirantes sur son expérience de vie au Canada, tout en évoquant les différences culturelles et administratives que les Français de l’étranger doivent naviguer.

Cet épisode ne se limite pas à des conseils pratiques ; il est aussi une source d’inspiration pour ceux qui envisagent un retour en France ou une nouvelle aventure à l’étranger. Avec des encouragements pour les futurs expatriés, Mélissa rappelle que, malgré les défis, la vie à l’étranger peut être riche en découvertes et en opportunités.

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https://viaexpats.com/

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Podcast n°2316 (Novembre 2024) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Retranscription de l’épisode :

Gauthier Seys Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Je suis Gauthier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Melissa Medeiros, direction Québec. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Et vous allez peut-être, j’espère, découvrir un service utile de soutien en mobilité internationale, ça s’appelle Via Expat. Milissa, bonjour et bienvenue. Melissa Medeiros Bonjour Gauthier, merci de l’invitation. Gauthier Seys J’adore ce petit accent, alors évidemment c’est un peu cliché, excuse-moi, mais je ne peux pas m’empêcher. D’ailleurs, nom de famille très portugais, on peut le dire tout de suite, papa est portugais. Il a rencontré maman qui est, elle, canadienne-française et tu es né… au Canada, mais beaucoup de choses te ramènent à l’Europe. Melissa Medeiros En effet, en effet. C’est une grande fierté pour moi d’avoir cette double nationalité, d’ailleurs, et des racines très, très tissées, serrées, qui sont issues des Açores, plus particulièrement, ces petites îles miraculeuses en plein milieu de l’Atlantique. Gauthier Seys Assez jolies quand même, hein ? Melissa Medeiros En effet. Gauthier Seys D’ailleurs, tu es venue avec ton sac à dos te promener en 2014 en France. Tu as découvert la capitale, Nice, tout ça en solo. C’est des bons souvenirs ? Melissa Medeiros En effet, des très bons souvenirs et des belles amitiés qui se sont perpétuées dans le temps. D’ailleurs, rencontrer à l’Université d’étudiants internationaux, principalement de Lyon, qui avait fait le saut d’une session dans mon coin de province. On a gardé une belle amitié où j’ai pu découvrir plusieurs villes de France que j’apprécie. Gauthier Seys Nous, on va découvrir une partie du Canada, parce que c’est vrai que les Français ne sont pas très forts dans la géographie canadienne. Donc, éclaire-moi un peu. Nous voilà à Sherbrooke, capitale de l’Estrie. On est à 1h30 de Montréal, c’est la sixième plus grosse ville du Québec. Explique-moi un petit peu, pour qu’on comprenne bien où tu te trouves. Melissa Medeiros Bien sûr, avec plaisir. Ma région que j’aime beaucoup, qui se nomme… dualité de noms, Estrie-Canton-de-Lesse ou Eastern Townships. On est quand même une région qui est définie comme très bilingue au Québec, en étant si proche de Montréal et tout près également des frontières des États-Unis avec le Vermont. L’Estrie-Canton-de-Lesse, c’est neuf territoires qui sont regroupés avec Sherbrooke qui est la capitale principale. Très, très diversifié au sein de ces communautés anglophones et francophones. innovation au niveau de son monde étudiant. Donc, on a quand même l’Université Bishop anglophone, l’Université de Sherbrooke qui est très, très reconnue à travers le Québec et le Canada et le monde, je dirais. Donc, un écosystème très, très, très vibrant, que ce soit au niveau d’entreprises, d’innovation. ou d’étudiants, bien entendu. Gauthier Seys Alors, justement, quels expats deviennent dans cette région ? C’est pour la nature, les nouvelles technologies, dis-moi un peu les secteurs dynamiques en économie. Melissa Medeiros Exactement. Sherbrooke, en fait, se trouve dans ce triangle québécois, Montréal-Québec-Sherbrooke, qui fait partie de tout ce qui est innovation face aux technologies quantiques, qui est en grande expansion à travers le monde. Donc, on est très fiers d’avoir… Ces espaces dédiés à cette belle nouveauté que l’on connaît. Grand espace vert, bien entendu. En ce moment, très coloré avec l’automne québécois qui est à nos portes et l’hiver qui approche. Et non, écoute, je crois que c’est une belle complémentarité que les gens souvent vont quitter la région de Montréal pour s’y installer en gardant la proximité, mais en ayant aussi accès à beaucoup, beaucoup de nature. Gauthier Seys Alors toi, tu es née à Montréal, dans le quartier, tu m’as dit, Ville d’Anjou. Melissa Medeiros Oui, exactement. Ville d’Anjou qui touche au quartier de Saint-Léonard, qui est très, très multiculturel, connu pour sa grande communauté italienne d’ailleurs. Donc moi, ça fait partie de mon parcours multiculturel où, oui, j’étais issue d’une famille de double nationalité et racines, mais j’ai grandi avec tout ce monde d’Italiens et de diversité. C’était culturel très très riche. Gauthier Seys Tu retournes dans la région où tu te trouves pour tes études psychologie, langue. Tu vas être enseignante et tu vas bosser dans le domaine de la relocation avec l’envie justement d’aller plus loin que ce que tu faisais dans les boulots que tu avais. Tu crées donc ta propre société, création de Via Expat en décembre 2023. Grosso modo, tu trouves que les services de relocation n’offrent pas un service assez complet ? Melissa Medeiros Oui, ça a été ma constatation, en fait, en faisant un travail de terrain, c’est-à-dire d’être vraiment au front, d’accueillir des expats et de vivre avec eux l’aventure qui s’étale sur une très longue période, autant en amont, pendant et après. Je crois que c’est vraiment ce qui a suscité mon intérêt de faire les choses autrement, de bonifier l’offre régionale. Donc, le Québec, il est grand, il est très varié, chaque région a ses particularités. Et en ayant appris… et développer un réseau important, très utile pour le succès d’une expatriation. J’ai voulu en effet créer quelque chose de nouveau et délargir l’offre de services selon le projet de mobilité de chaque expat. Gauthier Seys Alors en effet, un plus vaste écosystème qui intègre tout, tout le monde. Et plus longtemps, tu bosses au moins un an. C’est-à-dire en amont, il y a les papiers, il y a toute la logistique, l’administratif, le logement. Un mot sur le logement, par exemple. C’est très différent de prendre une location quand on est en France et une location dans le système canadien. Notamment, on n’a pas les mêmes papiers à fournir, les mêmes documents, les cautions, comme on dit en France. Ce n’est pas pareil. Et donc, quand on est expat, quand ce n’est pas pareil, ce n’est pas facile. Melissa Medeiros Exactement. Ça se complexifie. Les expatriés, souvent, vont souhaiter pouvoir établir ce fameux logement qui sera quand même leur nouveau nid de vie ici le plus vite possible. pour avoir un peu fait le check d’une partie très importante. Et malheureusement, avec des délais potentiels d’immigration, ça se complexifie de quand on signe un bail, comment on arrive à le signer, quelles sont les modalités et d’avoir une ressource locale peut aussi bénéficier au niveau d’éviter les arnaques. Malheureusement, de plus en plus, le monde de location sur les médias sociaux sont complexes, sont parfois difficiles à naviguer. Je n’ai jamais signé un bail sans l’avoir visité minimalement virtuellement. Et mon conseil numéro un à tous les expatriés. Gauthier Seys Tu t’es approchée de la caméra en me disant ça, style tu as des salles d’expérience visiblement pour mettre un focus là-dessus. Melissa Medeiros Oui, en effet, souvent c’est de rattraper une situation malheureusement où les gens n’ont pas été accompagnés adéquatement. ont pris le dessus avec un grand geste de confiance et malheureusement se retrouvent dans des drôles de situations où, bon, je vous épargne les multiples anecdotes, malheureusement, qu’on pourrait avoir, mais reprendre la balle, tenter de retrouver que ce soit un espoir de rendre la chose beaucoup plus simple et réelle. Gauthier Seys C’est un conseil pratique parce que dans les différences culturelles, la façon de louer un logement, ce n’est pas pareil. Avec un intermédiaire qui connaît, ça évite les arnaques, ça évite les mauvaises surprises. Tu dis par exemple, quand on signe un bail, on commence à payer, même si on n’y rentre pas tout de suite. Donc, ça peut être des petites différences. Nous, ça nous paraît normal puisqu’on fonctionne avec des dates d’entrée et de sortie. À partir du moment que le pays fait différemment, il vaut mieux le savoir. Melissa Medeiros Exactement. Puis c’est d’essayer de rentabiliser autant le point de vue financier que la logistique d’arrivée. Par rapport à un logement, exemple, qui serait complètement non meublé, où il faut acheter des électroménagers, ici au Québec, très rarement, les logements vont être entièrement meublés ou ce qu’on appelle semi-meublés. Donc, d’arriver dans un logement, par exemple, en plein hiver, où on n’a ni frigidaire, ni cuisinière ou galinière, comme vous dites. la veuille sécheuse, etc., c’est un enjeu de logistique quand même assez important et un investissement financier aussi. Gauthier Seys Cela dit, Mélissa, si on arrive en plein hiver et qu’on doit mettre des choses au congélateur, on les met dehors et ça suffit. Melissa Medeiros En effet, et je vous confirme pour plusieurs fois où la question s’est posée, au Québec, on n’a pas le droit de couper l’électricité dans un logement qui est non habité. Donc, ne pas craindre, il y aura toujours du chauffage au moyen de l’arrivée, même s’il est non meublé. Gauthier Seys Alors c’est vrai, mais l’hiver passé à Montréal, il y a eu des problèmes avec des arbres qui étaient glacés et qui cassaient, qui ont cassé les lignes de téléphone. J’ai eu des correspondants là-bas qui n’avaient plus de téléphone, plus d’électricité, coupé du monde quoi. Melissa Medeiros Oui, ça c’est les changements climatiques et les joies des pluies de verglas qu’on appelle, qui sont assez problématiques. On est mieux de 30 cm de neige qu’une pluie de verglas. Gauthier Seys Oui, la catastrophe de verglas, parce que c’est lourd, ça casse les… les arbres et ça fait des dégâts. Voilà, je me prends pour un météorologue, maintenant c’est tout nouveau. Mélissa, ça s’appelle Via Expat. L’idée, c’est vraiment d’accompagner le plus possible. On est seul, on est en couple, on est en famille. Les problématiques sont toutes différentes, elles sont toutes uniques. Melissa Medeiros Oui, et le but de personnaliser chaque projet d’expatriation. Et dans le cadre, peut-être face aux conjoints et accompagnateurs, vraiment, vraiment, l’aspect solo, on s’occupe de soi, on arrive à se réenraciner à notre façon. Mais dans le cas de tout ce qui est mobilité, qui implique un duo, donc soit un couple ou une famille, Je crois fortement qu’on sous-estime souvent l’importance du conjoint accompagnateur et de son bien-être à long terme. La clé de la rétention d’un projet de telle envergure va beaucoup dépendre de la suite qu’on apporte à ce conjoint, qu’il soit en accompagnement face à une restructuration professionnelle, l’occupation carrément de son temps, rebâtir un réseau. Et au Québec particulièrement, je crois que souvent on sous-estime ces chers gens de France en se disant tout le monde parle français, ça va bien aller Je crois fondamentalement que c’est un aspect à ne pas sous-estimer. Donc oui, on se comprend, on y arrive, mais il y a souvent quand même un choc culturel qui va se passer une fois arrivé ici. On peut se préparer, on peut écouter des podcasts, mais d’arriver sur… place dans la vie quotidienne où d’emblée les gens ne savent pas que vous êtes français et va partir une conversation en gros québécois, ça peut causer parfois des inconforts ou des stress qu’on n’avait pas envisagé. Donc, de permettre aux gens de vraiment se poser et d’assimiler le tout, que ce soit linguistique, mais par la suite tout ce qui vient avec. Gauthier Seys Et quand ça ne va pas, parce que quand ça va facilement, on n’en parle pas, mais quand ça ne va pas, d’avoir quelqu’un sur place, un intermédiaire qui connaît les structures, qui connaît les solutions, ça peut ôter de sacrées épines du pied. Melissa Medeiros Exactement. Puis aussi un peu de pouvoir séparer. Souvent, ce sont des projets professionnels qui sont en cours par le conjoint numéro un et le conjoint numéro deux suit dans cette aventure. Une fois que l’emploi a débuté et que même potentiellement les enfants sont à l’école, tout le monde est bien enroulé dans sa nouvelle vie, c’est le conjoint ou la conjointe qui reste un peu derrière à se tourner les pouces et dire, bon, maintenant que tout le monde est bien, moi, je fais quoi ? Et ce n’est pas la responsabilité de l’entreprise, bien entendu, qui a recruté le conjoint X de faire la suite pour tenter de garder justement un équilibre entre la vie professionnelle et le projet personnel. Merci. Et c’est de là que des questions vont ressortir et au cours de plusieurs mois et au cours des 16 ans. Bien identifier qu’au Québec, ça prend 4-16 ans pour bien se l’approprier, bien le comprendre. Gauthier Seys Alors si vous allez vous installer dans la région de l’Estrie, canton de l’Est, Québec, Canada, direction Mélissa Médéros et sa structure qui s’appelle Via Expat, le lien est dans ce podcast. Mélissa, dernière petite question. Petit voyage en France prochainement, ça te manque un peu ? Non, Melissa Medeiros j’aurais bien aimé. Il y a les journées Québec à Paris qui auront lieu en décembre. Gauthier Seys Qui sait ? En tout cas, tu seras la bienvenue ou un petit tour au Portugal aussi. Ça ne doit pas être désagréable. Il fait quand même pas mal un bon temps. Merci pour ce témoignage. Au plaisir de te retrouver sur la radio des Français dans le monde. D’ailleurs, tu aimes écouter les podcasts de la radio. Melissa Medeiros J’adore, j’adore et je souligne ton initiative. C’est fantastique et je crois que beaucoup de gens comptent sur toi pour leur donner cette petite lueur d’espoir et de comparaison. Gauthier Seys C’est avec plaisir que je le fais. À bientôt. Melissa Medeiros Merci Gauthier.
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