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Avez-vous déjà pensé à la manière dont les histoires peuvent façonner notre perception du monde et nourrir notre créativité ? Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le monde », Gauthier Seys nous invite à explorer cette question fascinante en compagnie de Mathieu Munoz, un écrivain passionné par les récits et les voyages. Ensemble, ils discutent de l’impact des histoires entendues à travers les podcasts et de leur capacité à enrichir notre imagination et notre compréhension des autres.
Mathieu Munoz, notre invité du jour, est un écrivain originaire de la région grenobloise, avec des racines familiales mêlant le Dauphiné et l’Espagne. Fils d’un père voyageur, il a grandi entouré d’histoires de contrées lointaines, ce qui a nourri sa propre passion pour le voyage et l’écriture. Mathieu a également une expérience professionnelle variée, allant du commerce à la formation en création d’entreprise, ce qui lui a permis de rencontrer des personnes de divers horizons et d’enrichir ses récits littéraires.
Dans cet épisode, Mathieu nous parle de sa saga littéraire « Camerata », dont le premier tome, « Maria, le destin d’une mère », est sorti en juillet 2020. Cette saga, inspirée par l’histoire de son arrière-grand-père, explore les grandes périodes de la vie de son personnage principal à travers les femmes qui ont marqué son existence. L’épisode aborde également l’importance de la vérité historique dans l’écriture de Mathieu, qui n’hésite pas à voyager pour s’imprégner des lieux et des cultures qu’il décrit dans ses romans. Pour lui, l’écriture est une façon de combiner plaisir personnel et exploration du passé, tout en rendant hommage aux rôles souvent sous-estimés des femmes dans l’histoire.
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Chapitrage de l’épisode :
oici 10 min, le podcast des français dans le monde pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Je suis gauthier Seys et j’ai le plaisir de passer 10 min avec Matthieu Munoz, il est écrivain. 10 min, le podcast des français dans. Le monde, françaisdanslemonde fr et on va. Partir se promener en Andalousie, ce qui n’est pas désagréable avec le 1ᵉʳ roman de mon invité.
Mathieu est avec nous depuis la région grenobloise. Bonjour Mathieu. Bonjour Gauthier. Alors, il s’avère qu’aujourd’hui, tu es dans le podcast, mais habituellement tu aimes les écouter. J’avoue que je suis un aficionadose des podcasts.
En effet. Et tu disais d’ailleurs qu’en écoutant les histoires avec nos auditeurs aux quatre coins du monde, ça pouvait même te nourrir pour l’écriture. Complètement. En effet, les podcasts ont ça d’intéressant, c’est que en quelques minutes, ils fournissent et ils fourmillent d’anecdotes qui viennent nourrir une réflexion. En fait, mes romans se basent toujours sur une trame réelle, une existence ou un parcours de vie pour quelqu’un qui a réellement existé.
Et j’ai besoin d’avoir des anecdotes, d’avoir des informations qui viennent pour compléter, pour broder autour de cette histoire. Et j’avoue que les podcasts de la radio des français dans le monde sont top pour cela. Et bien top. Tu es l’interview 2305, donc tu as à disposition 2304 belles histoires. Ÿousand la tienne, tu la connais logiquement.
D’ailleurs, on va la raconter à nos auditeurs. Tu es originaire de la région grenobloise, le fameux pays de la Chartreuse. On va en reparler de la chartreuse. Il s’avère que Mathieu et moi, on a eu l’occasion de se voir cet été, pour du vrai, autour d’une petite chartreuse qui quand même, on va pas mentir, un alcool un peu fort qui laisse quelques séquelles. Alors, ta maman est dauphinoise, mais ton papa, lui, est espagnol.
Il est né. Il est né en Algérie. Et il aime beaucoup les voyages. Il faut dire que son. Son métier, c’est de raconter des histoires de ces différents pays qu’il a traversés à des touristes.
L’Italie, l’Angleterre, l’Espagne. Tu disais d’ailleurs qu’avec un papa aussi voyageur, c’est normal que tu continues à voyager, au moins dans tes romans. Alors ? Au moins dans les romans. Mais dans la vraie vie aussi.
Je suis passionné de voyage. J’ai la langue bien pendue, mais ça. Peut être qu’on va s’en rendre compte avec le podcast, sur la longueur, mais en fait, discuter avec des personnes venant de différents horizons, c’est extrêmement nourrissant pour soi même, nourrissant pour les romans, et puis ça me permet d’imaginer. Je fais partie de ces gens. Je parle beaucoup, mais j’écoute énormément.
Et j’ai tendance à laisser traîner mon oreille dans une discussion, dans un resto ou ailleurs, quand je suis à l’étranger, ce qui me permet de récupérer des anecdotes, des commentaires, des accents, des prononciations. Tu fais des études en langue étrangère ? L’anglais et l’espagnol. Une école de commerce à Dijon, et ensuite, un an à Barcelone. On y revient dans cette liqueur de la chartreuse.
Tu vas bosser à Tarragone ? Un petit cours sur la chartreuse. La chartreuse était fabriquée dans la région grenobloise, et à un moment, ils sont. Partis s’installer en Espagne. Je vois que tu as bien retenu tes leçons du musée de la chartreuse.
En effet. Les chartreux, les moines chartreuses, parce que c’est toujours les moines qui sont à la fabrication de la liqueur, se sont exilés au moment de la séparation de l’Église et de l’État, et sont partis pendant de nombreuses années. Ils sont revenus définitivement à la fin des années quatre, 20, même si la fabrication de la liqueur avait repris dans le massif bien avant cette période là. Mais du coup, en Espagne, tous les ans, fin du mois de septembre, il y a une fête qui s’appelle la Santa Tecla, à Tarragone, même pendant un week end. Chartreuse diffusion, qui produit la chartreuse, produit un mélange spécifique de chartreuse verte et de chartreux jaune, pour ceux qui connaissent.
Autant dire que pendant ce week end. Là, il y a de la viande saoule en Espagne. J’imagine bien. Retour de Barcelone, d’ailleurs. Bon souvenir, cette année, sous le soleil barcelonais.
Magnifique souvenir. J’avais la particularité d’être commercial, donc ça m’a formé pour mon futur métier. Mais commercial auprès des bars, des restaurants, des boîtes de nuit, donc dans un milieu hyper vivant, très jeune. Que demander de plus quand on a. 20, cinq ans ?
J’imagine bien. Puis rentrer d’une nuit où tu as promu la chartreuse, en ayant bu, je suppose, quelques verres, ça doit garder des souvenirs. Ou pas. Disons que c’est sympa quand on croise la guardia civile et qu’il faut leur expliquer qu’on a de la chartreuse, plein de coffres. C’est ça.
Voilà. Mais je bosse, M. L’agent. Tu bosses en rentrant en France, chez Seb. Puis tu montes ta société de formation à la création d’entreprise et à l’accompagnement au changement et à la reconversion.
Tu bosses en présentiel et en distanciel. Et d’ailleurs, tous ces gens que tu rencontres dans le cadre de ton boulot, les différentes rencontres que tu as pu faire dans le monde, on le disait. Les podcasts que tu peux écouter, tout ça, ça t’a ramené à ta passion 1ʳᵉ l’écriture. Et tu as sorti en juillet 2020 quatre le 1ᵉʳ roman d’une saga de trois tomes. Le 1ᵉʳ roman.
Donc la saga, c’est camerata. Un petit mot sur le nom camerata, c’est le nom d’un domaine agricole, domaine que le héros, mon arrière grand père, rêvera de posséder jusqu’à la fin de sa vie. L’histoire nous dira s’il finira par en devenir propriétaire ou pas. Ça, je vous invite à lire les romans pour cela. Mais la particularité de ces trois tomes, c’est surtout qu’ils vont chacun porter le nom d’une des femmes importantes de la vie du personnage principal.
Pourquoi les femmes sur chacun des trois tomes ? Parce que ce sont les trois grandes périodes de sa vie. Sa jeunesse, sa vie de père et le début de sa vie professionnelle, puis sa fin de vie. Et ça permet aussi, quand on se rend compte de la vraie vie, et pas celle qui nous est racontée dans le livre d’histoire ou pas, que celle là, que les femmes ont un rôle dans l’histoire qui est beaucoup plus important que celui qu’on a bien voulu leur donner. Ce n’est pas que je sois spécifiquement féministe, mais je pense qu’il est important de connaître ses racines.
Et c’est aussi pour ça que j’ai écrit ce roman. Ça permet à toute ma famille de se reposer et de se reprojeter tranquillement. Dans sa vie en connaissant son passé. Et est ce que dans la famille, la vraie Maria s’appelait Maria ou elle. Avait un autre prénom ?
La vraie Maria s’appelait en effet réellement Maria. Très bien. Ah non, parce que le tome un s’appelle Maria, le destin d’une mère. Donc là, il est sorti. On le trouve actuellement.
Il est distribué par Hachette, c’est une maison d’édition qui s’appelle Librinova. Et vous pourrez le trouver sur Amazon pour nos auditeurs qui sont quatre coins du monde. C’est disponible aussi chez l’Ireka et dans toutes les librairies françaises. Deux, d’ailleurs. Mais restons sur ce 1ᵉʳ tome.
Un petit pitch pour donner envie. Un petit pitch de ce 1ᵉʳ tome. Ce 1ᵉʳ tome commence avec l’histoire de José María. José María, il a 10 neuf ans. Il travaille dans la ferme familiale, donc il est paysan.
Il se lève tous les matins à des heures où, en général, les poules dorment encore. Mais lui, sa vie, à 10 neuf ans, c’est le travail. Il est célibataire, il n’a pas d’enfant et va arriver. On est en 1804, 20 10 huit. Un événement historique très fort.
C’est à dire la guerre d’indépendance de Cuba. Cuba réclame son indépendance auprès de la couronne espagnole. La couronne espagnole lance un avis de mobilisation général. Sauf qu’à l’époque, la mobilisation générale se passe d’une façon particulière en Espagne. Elle se fait par tirage au sort.
On donne un nombre d’appelés par commune et on va aller regarder l’ensemble de la population entre 10 huit et 20 cinq ans. Il s’avère qu’ÿ à 10 neuf ans, 10 huit et 20 cinq ans, on est en plein dedans. Le héros n’est pas sélectionné pour partir à la guerre, il est 1ᵉʳ sur la liste d’attente. Sauf que, grande inégalité, les riches ont la possibilité de racheter leurs droits au départ à la guerre. En tout cas, de racheter ceux de leurs enfants.
C’est le cas du marquis local, le marquis de Sassal, qui rachète les droits du départ à la guerre de son fils. Le 1ᵉʳ sur la liste d’attente passe du coup sur la liste principale. Et Maria n’accepte absolument pas le fait que son fils aîné soit soumis au risque. Parce que de toute façon, c’était une certitude. C’était plus qu’un risque, c’était de la chair à canon.
Les pauvres étaient là pour être en 1ʳᵉ ligne, pour se faire dégommer. Et elle était sûre que son fils allait mourir. Donc elle va essayer tout son possible pour sauver la vie de son fils et aller jusque très loin. Mais pour ça, je vous invite à lire le roman. Mais Mathieu, du coup, tu dois te plonger dans la vérité historique de ce qu’est l’événement à Cuba.
Est ce que tu es même amené à aller te rendre en Andalousie ? Est ce que tu as pu bouger pour écrire ? Exactement ? Merci, Gauthier, parce que c’est une excellente question de mon côté, vu que j’adore voyager. Je mets le je joue le profit et le plaisir en même temps.
Donc je suis allé en Andalousie, je suis allé dans le village de mon. Mon arrière grand père. J’ai eu la chance de pouvoir accéder, par le biais de relations, à certaines archives, que ce soit en Espagne ou en Algérie, parce que le tome deux se passe en Algérie, il va y avoir une évolution qui va faire que les personnages vont devoir aller là bas. Je suis allé sur place, j’ai eu la chance de rencontrer un député et des représentants sur place, des autorités. J’en ai gardé quelques contacts.
Et pour ce qui est de Cuba et des États Unis, parce qu’il y a un lien aussi avec les États Unis, j’ai de la famille sur place. Qui a pu récupérer des informations et me nourrir, ma réflexion, en tout cas. Génial. Comme ça, tu mélanges le plaisir et. En même temps l’écriture, ce qui est quand même plutôt cool, quoi.
Carrément. C’est vraiment. Pour moi, quand j’écris un roman, j’ai l’impression de regarder un film en même temps que j’écris. Je visualise la scène. Et pour beaucoup de gens au cinéma, c’est un plaisir pour moi aussi.
Donc j’ai un peu l’impression d’être au cinéma en même temps que j’écris. En juillet 2020 quatre lorsque tu reçois tes livres, qu’ils arrivent dans des cartons, qu’ils existent pour du vrai, ça fait. Quoi, d’un coup, que ça soit concret ? Ça fait tout bizarre. Lorsqu’il a fallu que je clique sur envoyer pour direction Librinova, donc ma maison d’édition, j’ai eu l’impression de lâcher la main.
Alors j’ai pas d’enfant, mais de lâcher la main de mon bébé. Et j’ai attendu 20, 4 h avant de cliquer sur Envoyer. En tout cas, c’est le 1ᵉʳ bébé, mais. Donc il y en aura d’autres, puisque c’est une saga. Le lien pour pouvoir le lire et vous le commander est disponible dans ce podcast.
Ça y est, Mathieu, tu es maintenant dans la liste des podcasts que tu écoutes. Tu vas pouvoir toi même t’écouter. Je sais pas si tu le feras. Il y a des gens qui n’aiment pas trop ça. Je suis pas grand aficionados de ma.
Façon de parler, mais après Zweitausendein, why not ? En tout cas, heureux d’avoir pu parler de ce bouquin que tu as sorti avec beaucoup de passion, et puis de le partager à nos auditeurs. Au plaisir de te retrouver. Je te souhaite de beaux voyages à venir, puisque le tome trois va se passer aux États Unis. Tu vas être obligé de devoir y aller.
Zut, Laure, il va falloir que je prépare un voyage. En effet. Avec grand plaisir.
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