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Comment les entreprises françaises peuvent-elles tirer parti de la vaste diaspora française pour s’étendre à l’international ? Pour explorer cette question, Gauthier Seys accueille Gildas De La Monneraye, co-fondateur de Karavane, une plateforme innovante qui met en relation les entreprises françaises avec des experts expatriés. Ce concept novateur soulève une question simple mais percutante : pourquoi n’y avait-il pas déjà une solution comme Karavane ?
Gildas De La Monneraye, originaire de Bretagne, a un parcours riche et varié. Après des études de commerce à Nantes, il a voyagé à travers le monde, de la Finlande au Cambodge, en passant par le Maroc, la Jordanie, l’Iran et le Pérou. Passionné par la voile, il a également traversé l’Atlantique à plusieurs reprises. Ces expériences internationales lui ont permis de constater la force et la présence des communautés françaises à travers le monde. C’est cette richesse et cette diversité qui ont inspiré la création de Karavane, en collaboration avec son associé Martin, rencontrée dans le secteur de la tech.
Dans cet épisode, Gilles explique comment Karavane permet aux entreprises françaises d’accéder à des marchés étrangers en utilisant les connaissances locales de la diaspora française. La plateforme connecte les entreprises ayant des besoins à l’export avec des experts sur place, qui peuvent fournir des informations cruciales sur les marchés locaux. Par exemple, un vendeur de parfums souhaitant s’implanter en Allemagne peut utiliser Karavane pour obtenir des données sur la concurrence et les prix, grâce à des expatriés vivant sur place. Ce modèle offre une solution économique et efficace pour les entreprises, en évitant les coûts élevés liés au déplacement de leurs propres employés à l’étranger. Karavane représente ainsi une véritable innovation dans le domaine de l’import-export, en s’appuyant sur la technologie pour simplifier les connexions internationales.
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Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Je suis Gauthier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Gilles Dass de La Monnerie. On part à Paris. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Attention, innovation sur la radio des Français dans le Monde.
Vous allez découvrir un super concept. On se disait même pourquoi ça n’existait pas avant. Caravane est arrivé et pour en parler, l’un des co-fondateurs Gildas. Bienvenue sur la radio des Français dans le Monde. Bonjour Gauthier, merci pour ton invitation.
Tu as repéré la radio en surfant sur LinkedIn, tu as même découvert nos podcasts. Et tu sais qu’on parle à 3 millions de français à travers le monde chaque mois. Là, tu as vraiment un message important à leur apporter, si je comprends bien. Oui, tout à fait, puisque avec mon associé Martin, on a fait le constat qu’il y avait en effet 3 millions de français dans le monde. et qu’il y avait beaucoup d’entreprises françaises qui avaient des besoins pour exporter leurs produits, d’être mis en relation avec des experts dans le monde.
Et c’est pour ça qu’on a décidé de créer Caravan, qui est donc très simplement une plateforme qui met en relation les entreprises françaises avec des besoins à l’export et les talents expatriés dans le monde. Alors Gilles, on va monter dans la caravane dans un instant, mais avant, on revient sur ton parcours. Toi, tu es originaire de Bretagne. À 20 ans, tu te retrouves du côté de Nantes pour faire une école de commerce. Et puis, tu vas pas mal voyager grâce à ces études.
Alors attention, éclectisme, Finlande, Maroc, Jordanie, Iran, Pérou. Et comme tu es fan de voile, quelques traversées de l’Atlantique avec les découvertes des pays qui se trouvent lorsque tu arrives de l’autre côté du monde, Cambodge également. Dis donc, alors, même si c’était parfois deux mois ou parfois un peu plus long, c’est quand même très éclectique comme lieu dans le monde. Alors oui, j’ai eu la chance incroyable d’avoir une curiosité insatiable de l’étranger et donc j’ai eu la chance par des stages, par des séjours à l’étranger, par des expériences dans des associations aussi caritatives, de parcourir quelques points du monde qui m’ont extrêmement plu et qui m’ont donné ce goût de l’international et qui m’ont fait comprendre aussi une chose, la force des communautés françaises dans le monde. Partout où je suis allé, Gautier, Au fin fond du Cambodge, tu as des Français.
Au fin fond de tous les pays du monde, tu as des Français. C’est hallucinant et ça aide beaucoup d’ailleurs. Et c’est d’ailleurs très étonnant que tous les Français de France connaissent aussi peu cette diaspora qui est présente aux quatre coins de la planète parce que c’est une vraie richesse. Ils portent notre culture, nos valeurs. Et on parle souvent d’eux avec les clichés de l’expatriation.
C’est des gens qui profitent. du soleil ou de bien gagner leur vie ailleurs. Ce n’est pas tout à fait la réalité, on le sait en écoutant la radio.
Alors, du coup, tu travailles dans l’import-export, notamment avec l’Asie du Sud-Est, avec les produits agroalimentaires. Et puis, tu vas avoir une expérience également en start-up dans le domaine de la tech. C’est là, d’ailleurs, que tu vas rencontrer Martin. Et un jour, vous vous asseyez autour d’une table et vous vous rendez compte que toutes vos expériences et ces aventures internationales, finalement, faut en faire quelque chose. Et c’est ainsi que va naître Caravan.
Oui, exactement. Toutes nos expériences convergent vers deux envies. celle de faire rayonner les entreprises françaises dans le monde. Et en parallèle de cette envie, on a deux cordes à nos arcs, une connaissance du monde de l’import-export et une connaissance du digital et de la technologie. Et donc à ce moment-là, on se dit, mais comment pourrait-on mettre en contact les entreprises françaises qui ont des besoins à l’export, qui ont des besoins de connaissances, de marchés qu’ils veulent viser dans leurs marchés export avec des experts sur place ?
Quelle meilleure solution que de se reposer sur les personnes qui connaissent la France, qui vivent l’étranger puisqu’ils y habitent, qui connaissent ces marchés-là et qui peuvent très facilement, que ce soit par du partage de contacts ou que ce soit eux-mêmes en travaillant pour des entreprises françaises, aider ces entreprises à conquérir de nouveaux marchés. Évidemment, si on est une entreprise Quand on veut se développer à l’international, on peut aussi envoyer quelqu’un dans le pays. Il ne va pas connaître le pays, il ne va pas connaître sa culture, il ne va pas connaître ses particularités, il ne va pas connaître les marchés. Alors que si on parle à quelqu’un qui y est depuis quelques temps, il aura une meilleure maîtrise. Prenons par exemple, je suis un vendeur de parfums et j’ai envie de me développer en Allemagne.
Comment j’utilise Caravan ? Si tu es un vendeur de parfums et que tu veux te développer en Allemagne, c’est exactement avec un client qu’on a en ce moment. Ce producteur de parfums veut savoir qu’est-ce qu’il y a à la concurrence sur le marché allemand, parce qu’il est important de savoir si lui, sa gamme de produits a un sens sur le marché allemand. Et pour ça, il a besoin de quelqu’un qui aille voir dans les points de retail, de grande distribution, quelles vont être les marques concurrentes, à quel prix, quelles sont les gammes de prix sur lesquelles il va lui pouvoir se positionner. Et c’est pour faire ce type de mission qu’il peut tout à fait missionner.
Prenons un exemple, Julien qui habite à Berlin et qui va avoir la capacité, en une journée ou une journée et demie, de faire le tour des points de vente de parfums semi-luxe, parce que c’est le cas de ce client en l’occurrence, pour lui remonter de l’information, prendre des photos des rayons, voir comment sont achalandés les rayons, quelles sont les marques présentes en rayon, à quel prix, etc. Ces infos-clés, Julien va pouvoir les remonter très facilement puisqu’il connaît Berlin. puisqu’il comprend une marque française et puisqu’il a eu l’opportunité d’avoir un réseau sur place important. C’est quand même incroyable, Gildas, de découvrir que des idées aussi simples n’existaient pas avant vous. C’est fou quand même cette histoire, non ?
C’est assez fou et je pense aussi que c’est la force de la technologie sur un marché comme ça, c’est d’être capable de mettre rapidement en quelques clics, en lien, un besoin client avec une offre de service. Et c’est là où il faut s’appuyer sur la diaspora française et toute la construction de notre entreprise. C’est-à-dire que si on peut se relayer sur ce réseau tellement puissant, c’est-à-dire que si Julien ne peut pas faire la mission, Noemi peut peut-être le faire. Et toute cette force de communauté permet à terme de trouver en quelques clics un relais partout dans le monde pour remonter de l’information sur un marché, vendre directement les produits. Alors du coup, sur Caravan, on a deux profils.
On a ceux qui sont prêts à devenir agents commerciaux, un peu l’œil de Moscou, même si on est à Berlin. Et l’entreprise aussi qui a besoin d’aller découvrir des marchés à l’international. Tu as tout à fait raison, c’est le phénomène de la poule et de l’œuf. Il faut des belles missions à proposer à des bons profils. Les bons profils, on va les avoir facilement grâce à la communauté française.
Les belles missions, on est en plein dans la prospection auprès de plusieurs secteurs qui s’exportent bien. Je peux te dire aujourd’hui qu’il y a beaucoup de marques dans la cosmétique, il y a beaucoup de marques dans l’agroalimentaire, il y a des marques dans l’ameublement. dans l’industrie qui ont des vrais besoins de développer leur marché à l’export. Et en fait, plus que ça, il y a même des entreprises, notamment dans la cosmétique, qui pensent leur création d’entreprise avec une verticale export. Aujourd’hui, une marque de cosmétique, si elle n’a pas une projection export, le marché français, l’hexagone ne suffit pas pour fonctionner puisqu’il y a une telle concurrence.
Donc, il y a une panoplie de secteurs dans lesquels on est en train de capter de nombreux besoins. On a commencé à faire de la prospection et on a des taux de retour très intéressants. Et si un auditeur nous écoute quelque part dans le monde et qu’il se verrait bien avoir un complément de revenu, comment on va pouvoir gagner cet argent ? Si je comprends bien, il y a deux mécanismes, soit un système de jours de travail ou d’heures de travail ou alors un système de commission. Alors, c’est tout à fait ça, c’est très simple.
Alors, si aujourd’hui, quelqu’un veut travailler pour Caravan pour faire rayonner une boîte, une entreprise française dans le monde, c’est très simple. Il a juste à se créer un profil dans lequel on lui demande son pays de résidence, ses domaines d’expertise. À partir de ce moment-là, on va pouvoir lui attribuer des missions. Ces missions, comment elles vont être rémunératrices ? Elles vont être rémunératrices, comme tu le disais, au jour homme et ou à la commission sur un volume d’affaires généré.
Comment on peut se permettre de payer des profils partout dans le monde ? Il y a deux options. Soit la personne a déjà une entité avec laquelle elle peut facturer, c’est-à-dire une entreprise, une SASU, une URL internationale, soit on la porte salarialement le temps de l’admission. On a un partenariat avec une entreprise qui s’appelle SAGE, qui fait partie du groupe freelance.com, qui nous porte salarialement les personnes qui n’ont pas une entreprise pour facturer. Alors ça s’appelle Caravan, c’est avec un K et le site c’est caravan.io.
On peut donc s’enregistrer au moment où on écoute cette interview. On risque rien, au pire on a un job qui tombe. Et puis pour les entreprises qui veulent se développer à l’international, c’est aussi une vraie occasion parce que je suppose que c’est en termes de budget moins cher de passer par votre système que d’envoyer quelqu’un du coup. C’est exactement ça, tu as tout compris Gauthier. Pourquoi on a créé ça ?
C’est pour avoir une simplicité de contractualisation et forcément, ça coûte moins cher. En effet, à une entreprise, elle n’a pas besoin de se déplacer sur le marché potentiellement et elle peut tout de suite payer quelqu’un qui est expert et qui connaît la géographie dans laquelle elle veut s’étendre. Donc oui, en plus d’être simple dans la contractualisation, c’est facile et économique. Gildas, j’ai précisé en début d’interview, attention, innovation, j’espère que cette interview aura un écho. Ma toute dernière question, plus personnelle, tu es à Paris au moment où on fait cette interview, mais après avoir connu Finlande, Maroc, Jordanie, Irlande, Pérou, Cambodge, pourquoi tu vis pas à l’international ?
C’est une très bonne question Gauthier. Alors déjà parce que j’ai cette idée de créer cette société depuis quelques temps et que mon associé est aussi à Paris. Donc pour commencer une aventure comme celle-ci, c’est pas mal d’être dans les mêmes bureaux, au même endroit. Mais il y a bien sûr des envies de développement et des envies de travailler à l’étranger et de développer Caravana à l’étranger qui vont venir dans les prochains mois, dans les prochains mois slash années. C’est tout ce que je vous souhaite à Martin, à toi et à l’équipe de Caravan.
Merci d’avoir répondu à nos questions. Bon développement, belle idée. Bravo. A bientôt. Je t’en prie.
Merci beaucoup, Gauthier. A bientôt.
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