L’épisode met en lumière l’évolution du profil des expatriés et l’importance croissante des associations d’accueil, surtout après la pandémie qui a isolé tant de personnes. Les associations ont su s’adapter en proposant des activités en ligne, permettant ainsi de maintenir le lien social à travers le monde. Corinne partage également les défis actuels, tels que le besoin de bénévoles dans un contexte où de plus en plus d’expatriés cherchent à travailler à l’étranger. Elle souligne l’importance de combiner les interactions virtuelles et réelles pour continuer à développer le réseau de la FIAFE et soutenir les expatriés dans leur quête d’intégration et de découverte culturelle.
.
Vous écoutez la radio des français dans le monde. Le podcast direction Paris pour retrouver Corinne sur la radio des français dans le monde, quittant son micro à la fiaf. Une association, on peut dire une vieille association. Corinne, c’est pas pas gênant, c’est pas préjudiciable de dire une vieille association. Non, c’est pas préjudiciable.
Bonjour Corinne, on va parler dans un instant de cet assaut qu’en fait tous les expats connaissent parce que tout le monde est tombé sur un profil insta avec le nom d’une ville suivi par le mot accueil il y en a un peu partout sur la planète et tout ça c’est la fiaf si tu veux bien un petit mot d’abord sur ton parcours aujourd’hui on te retrouve à Paris mais tu as déjà eu l’occasion de te promener dans le monde J’ai. Été expatriée dans plusieurs pays, évidemment, dont j’ai vécu à Bombay, j’ai vécu à Dubaï, à Moscou et à Bahreïn. Ah oui, des pays très différents. Voilà, des pays différents, des expériences passionnantes à chaque fois. Et j’ai rencontré les accueils comme ça, comme adhérente, puis comme bénévole et enfin comme présidente de l’accueil de Dubaï.
avant de revenir en France et de. Retrouver l’équipe de la FIAFE. Alors cette FIAFE est donc née en 1984. Le principe c’est de fédérer des associations qui s’occupent d’accueillir les expats quand ils viennent de débarquer dans un pays. On le dit souvent sur cette antenne mais l’un des premiers chocs de l’expatriation c’est le fait d’être loin de chez soi, un peu désorganisé et les assos sont là pour rassurer, recréer du lien, recréer du réseau.
Oui, c’est vraiment ça. Le but premier des accueils, comme leur nom l’indique, c’est d’accueillir. Et donc c’est vraiment quelqu’un, un français ou un francophone, qui arrive dans une nouvelle ville où il n’a pas de repère, où il ne connaît personne, qui va, grâce à l’accueil, pouvoir se créer un lien amical et social. Donc c’est vraiment pour éviter la solitude, rencontrer d’autres personnes. Et l’autre aspect très important, c’est découvrir la ville et le pays dans lequel on va vivre.
pour s’y sentir bien et pouvoir s’y épanouir. Alors ces associations, on les voit parce que quand on se promène sur Internet, par exemple, elles sont très visibles. Il y en a 155. C’est quasiment partout sur la planète finalement. Il reste encore des pays à explorer.
On est dans 90 pays. Il y a certains pays comme les Etats-Unis, par exemple, où on a 16 accueils. Dans les pays d’Europe aussi, on en a plusieurs, en Allemagne, en Suisse. Donc il nous reste encore un certain nombre de pays. Mais le réseau continue à grandir chaque année parce que justement, quand on arrive dans un pays où il n’y a pas encore d’accueil, on a envie d’en créer un.
Donc la dernière fois, par exemple, c’était en Islande, à Reykjavik. On a un accueil qui a été créé il y a quelques années et puis chaque année on a une demi-douzaine d’accueils qui se créent dans de nouvelles villes et parfois de nouveaux pays. Alors il y a aussi une analyse, on en a parlé lorsqu’on a préparé cette interview, ces lieux de rencontres, ça permet de voir un peu comment le monde de l’expatriation évolue. Il faut dire que le monde a été touché par une pandémie, les accueils ont encore plus que jamais eu du sens. Ça a été hyper important parce que la planète s’est retrouvée isolée et confinée à des moments très différents et le réseau a fait le lien pendant toute la période.
C’est-à-dire que toutes les activités proposées d’habitude en vrai ont été basculées en ligne et ouvertes au réseau entier. Les conférences de Londres étaient suivies en Inde ou en Amérique du Sud. et les cours de danse, de délits d’accueil étaient suivis par les adhérents dans le monde entier, et ça a été vrai évidemment pour tout ce qui est culturel, parce que là c’est assez facile de basculer des visites en conférence, mais les cours de cuisine, les cours de yoga, et juste les Zoom, les clubs lecture, tout ce qui permettait que les gens se retrouvent, a continué, et ça a été très important, notamment dans les périodes où les gens étaient isolés chez eux. J’allais dire, pour éviter l’isolement, quoi. Voilà.
Et là, ça a permis, parce que c’est une de mes missions, c’est vraiment de faire comprendre que les accueils font partie de cette fédération qu’est la FIAFE, et les expatriés connaissent tous les accueils. Ils commencent à réaliser qu’ils font partie de la fédération et d’une même entité. Et là, vraiment, les adhérents l’ont touché du doigt, puisqu’il y avait des conférences avec des gens, On commençait, la conférencière demandait à chacun de dire de quelle ville, de quel pays il était et on avait une map monde sur l’écran et ça permettait aux gens de voir qu’ils étaient en lien les uns avec les autres. Corinne, présidente de la FIAF, quelles sont les grandes évolutions de ce monde des expats, on va dire depuis la création par exemple de l’association, depuis 84 ? Est-ce qu’on sent des grands changements dans cet univers, dans cette communauté ?
Le profil des expatriés évolue tout le temps. Il a évidemment changé récemment. Je fais toujours attention à ne pas généraliser parce que ça dépend vraiment. Il y a des situations différentes dans chaque pays. Mais on peut dire que d’une manière générale, maintenant, les expatriés sont souvent deux à vouloir travailler quand ils arrivent dans un nouveau pays.
Ce qui, pour nous qui recrutons des bénévoles, est un challenge. Réussi pour l’instant, mais un vrai challenge.
de plus en plus de gens qui se lancent, moins de personnes envoyées par des grandes entreprises et plus de gens qui ont envie de tenter l’aventure. à l’étranger, à raffiner selon les pays. Bien sûr, on n’en fait pas une généralité, mais on sent quand même que les grosses entreprises qui envoient au bout du monde des salariés avec un package tout inclus, ce n’est plus forcément la tendance numéro un. C’est plus une envie de vivre l’expérience, de découvrir une culture, de partir à l’étranger. Oui, c’est exactement ça.
Peut-être que les outils numériques aussi, le fait de pouvoir travailler par exemple, on pourrait même garder son même employeur et aller au bout du monde, ça c’est des choses qu’on peut faire aujourd’hui grâce à la technologie, c’est peut-être aussi une des raisons. Oui, mais je pense que l’envie de vivre ailleurs va rester plus forte. Et on continue à avoir des expatriés, des nouveaux expatriés dans tous les pays où on a des accueils. Évidemment, on s’est rendu compte qu’on pouvait travailler de n’importe où. Ça, ça a été un des enseignements.
Mais l’envie de vivre ailleurs, de découvrir une autre culture, un autre pays, une autre vie, je pense que ça reste quand même quelque chose de fort. Corinne, quels sont les projets de la FIAFE ? Qu’est-ce qui va se passer dans les prochains mois et les prochaines années ? Est-ce que les pays qui n’ont pas d’accueil encore sont en train de s’organiser ? Alors, je crois qu’une des choses qu’on a apprises, c’est que les projets, il faut les faire à court terme.
Oui, bien sûr, le réseau va continuer à se développer. Je pense qu’on va essayer de combiner le virtuel et le réel. On va garder l’outil Zoom. C’est vrai que ça nous a permis. Moi, j’ai pu rencontrer toutes les équipes, quasiment de tous les accueils.
Alors qu’avant, il fallait que je me déplace, qu’il vienne à Paris. Donc c’était moins facile. Mais voir les gens en vrai, c’est quand même plus agréable. Les projets, c’est le développement, continuer à accueillir de plus en plus de monde, ouvrir des accueils là où on en a besoin. Et puis, continuer à rendre hommage au travail exceptionnel des bénévoles, des 10 000 bénévoles du réseau de la FIAFE.
J’allais dire 155 associations, j’essayais de faire un calcul de tête, mais tu as répondu pour moi 10 000 personnes dans le réseau. 10 000 bénévoles et 100 000 adhérents. Et 100 000 adhérents. On peut aller sur le site de la FIAF. À bientôt Corinne.