Expatriation & choc culturel : Virginie Dujardin parle des 4 phases de la courbe

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Vous êtes expatrié ou envisagez de le devenir ? Avez-vous déjà ressenti le choc culturel lors de votre installation à l’étranger ? Dans cet épisode captivant de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde, Gauthier Seys reçoit Virginie Dujardin, spécialiste en bilan de compétences, pour explorer les défis de l’expatriation et les phases émotionnelles que traversent souvent les expatriés. La mobilité internationale peut être une aventure incroyable, mais elle n’est pas sans ses obstacles. Virginie partage son expertise sur les quatre phases que vivent les expatriés : la « lune de miel », la « confrontation », l' »ajustement » et l' »aisance biculturelle ».

Au cours de cette discussion enrichissante, elle décrit comment la première phase, pleine d’euphorie et de découvertes, peut rapidement céder la place à la confrontation, où la perte de repères et le besoin d’adaptation deviennent des défis majeurs. Virginie évoque également son parcours personnel en tant qu’expatriée, offrant des conseils précieux pour naviguer à travers ces phases, notamment l’importance de reconnaître et d’accepter les émotions qui surgissent. Que vous soyez en train de préparer votre retour en France ou que vous soyez déjà installé à l’étranger, cet épisode regorge de ressources pour expatriés.

De plus, la pandémie a ajouté une couche de complexité à la vie d’expatrié. L’épisode aborde les défis supplémentaires que les Français dans le monde ont rencontrés pendant cette période difficile, soulignant l’impact de la crise sanitaire sur la vie d’expatriée. Les conseils d’experts de Virginie sur la gestion des émotions et l’adaptation à un nouvel environnement sont d’une grande pertinence pour tous ceux qui souhaitent s’épanouir dans leur nouvelle vie.

Ne manquez pas cette occasion d’en apprendre davantage sur l’expatriation et d’écouter les témoignages inspirants d’autres expatriés. Que vous souhaitiez étudier à l’étranger, préparer votre retraite à l’étranger, ou simplement mieux comprendre la vie d’expatrié, cet épisode de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde est fait pour vous. Rejoignez-nous pour découvrir des conseils sur la mobilité internationale et des stratégies pour surmonter les défis de l’expatriation. Écoutez dès maintenant sur notre radio en ligne et plongez dans l’univers fascinant des Français de l’étranger !

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Transcription de l’épisode :

Gauthier Seys 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Virginie Dujardin françaisdanslemonde.fr Gauthier Seys Direction la Côte d’Ivoire pour y retrouver pour une seconde fois Virginie. Virginie Dujardin Merci Gauthier, merci de m’accueillir une deuxième fois. Gauthier Seys Alors on en a parlé la dernière fois, toi tu es spécialiste en bilan de compétences. Tu as fait une belle photo de nous en zoom là, en direct que tu partages sur tes réseaux. Alors on t’a eu des petits coucous via ton interview de la dernière fois. Virginie Dujardin Oui, tout à fait. J’ai un petit réseau qui écoute et j’en profite pour saluer mon super réseau Girlboss 225, les femmes d’habitants qui déchirent et qui nous écoutent aujourd’hui. Gauthier Seys Je les salue à mon tour. Tu es donc basée en Côte d’Ivoire et on avait évoqué rapidement la dernière fois les courbes du choc de l’expatriation. Je pensais que c’était un sujet qui était important, surtout sur notre antenne. C’est… C’est une période à ne pas négliger cette adaptation dans un nouveau pays, dans une nouvelle culture. Virginie Dujardin Oui, c’est ça Gauthier. On appelle ça plutôt des cours du choc culturel, puisque ce n’est pas spécifique à l’expatriation, mais c’est spécifique au fait de tout simplement vivre dans un autre pays et dans une autre culture. C’est une phase par laquelle effectivement beaucoup d’expatriés passent. Gauthier Seys La première s’appelle la lune de miel. Virginie Dujardin Oui, c’est ça, la lune de miel. C’est-à-dire que c’est une période qui ressemble à… Donc, c’est quand on arrive en famille ou en solo, une période qui ressemble aux vacances. On est tout content, on est tout foufou, on découvre toutes les opportunités que nous offre le pays d’accueil et on a les yeux directement tournés vers tout ce qui est chouette, tout ce qui est sympa par rapport au pays qu’on a quitté. En l’occurrence, moi, c’était la France. Et effectivement, au mois d’octobre, je voyais que je pouvais encore aller à la piscine et être en short. Donc, concrètement, j’étais bien contente d’arriver dans un chouette pays. Gauthier Seys C’est un peu l’euphorie au début. Virginie Dujardin C’est l’euphorie, voilà, on est content, tout simplement. Gauthier Seys Phase numéro 2, la confrontation. Virginie Dujardin Oui, alors là, c’est la phase sur laquelle je m’arrête un peu plus. Effectivement, la confrontation, c’est-à-dire que pendant quelques semaines, on a tous tiré un peu sur la corde, la corde émotionnelle, intellectuelle. physiques également pour pouvoir s’adapter à notre nouveau pays. Donc réapprendre des choses simples, c’est-à-dire comment téléphoner, comment gérer un compte en banque, faire un nouveau permis de conduire, les aléas administratifs, mais également faire les courses. Qu’est-ce que je peux acheter ? Pourquoi ? Donc tout réapprendre parce qu’on a perdu nos repères et que retrouver des repères demande énormément d’énergie. Donc j’ai vécu cette phase effectivement au bout de trois mois. C’est une phase de crise où on est crevé tout simplement et où tout peut nous saouler, si je peux me permettre le terme, et nous fatiguer très rapidement, le moindre geste, la moindre chose à faire, parce que ça nous demande beaucoup d’efforts. Et donc moi je l’ai vécu en pleine face. Gauthier Seys Visiblement, ce n’est pas la période la plus facile. Est-ce qu’il y a un petit conseil pour que cette confrontation soit la plus light possible ? Virginie Dujardin Alors, je ne pense pas qu’elle puisse être light, puisqu’on est tous en perte de repère. Je pense qu’il faut tout simplement le savoir, qu’on est dans cette phase et accueillir cette phase et la laisser un peu nous envahir, où on a le droit de tout envoyer péter. Moi, je l’ai fait, c’est-à-dire qu’il y a un jour où… Tout était beaucoup trop difficile et trop énergivore. Et donc, j’ai piqué une colère sur ma famille. Ça m’aimait encore beaucoup d’en parler. Et donc, j’ai décidé tout simplement de m’enfermer dans ma chambre, dans le noir, pendant quelques heures pour ne me retrouver qu’avec moi-même. Et donc, j’ai eu la chance d’avoir un mari qui m’a rappelé qu’on avait été formés à cette phase, qu’elle allait venir et qu’on était en plein dedans. Donc, le seul conseil, c’est de déculpabiliser, de savoir que cette phase existe et de la laisser passer, tout simplement. Gauthier Seys Phase numéro 3, l’ajustement. Virginie Dujardin Phase numéro 3, oui, parce qu’il y a un moment où on s’en sort quand même. C’est-à-dire qu’on a quelques victoires, qu’elles soient administratives, amicales. On découvre des nouvelles personnes, on a compris certaines choses et on commence un peu à ajuster le curseur, la différence entre notre pays. d’accueil et notre pays de départ. Et ces petites victoires nous permettent de sortir de cette phase de crise pour passer à la quatrième phase. Gauthier Seys Et la quatrième, c’est l’aisance biculturelle. Ça y est, on est bien dans ses pompes, on sait trouver nos nouveaux repères et la vie est plus jolie. Virginie Dujardin Exactement. En général, cette phase-là, on est autour de six mois. On se dit ça y est, j’ai mis en place tout ce qui était administratif, les enfants sont rodés, j’ai mes repères et je commence à être beaucoup plus à l’aise avec une autre culture. Donc effectivement, on s’en sort. Et les quatre phases dont on vient de parler se passent au bout de trois à six mois. Et on revit à peu près quelques mois après cette phase en beaucoup moins fort. En gros, on en vit deux en l’espace d’une année scolaire. Et les vacances d’été, en général, viennent apaiser tout ça. Et après, on est effectivement très à l’aise. Gauthier Seys Est-ce que la crise sanitaire mondiale, cette pandémie a… crée d’autres chocs encore, le fait d’être éloigné de sa famille, de ne pas pouvoir rentrer, etc. C’est des périodes qui ont été douloureuses pour un certain nombre d’expatriés français. Virginie Dujardin Alors, me concernant, je suis partagée. La première chose, c’est que notre situation était quand même moins compliquée qu’en France. Donc, beaucoup de bonheur a échappé à la situation en France. Par contre, effectivement, on n’a pas pu recevoir notre famille comme c’était prévu. Merci. Et les enfants étaient beaucoup plus sur mon dos, entre guillemets, avec un grand besoin d’affection, de soutien. Et effectivement, une petite solitude à gérer la vie de famille sans offrir aux enfants d’autres ressources de bonheur et de soutien. Après, je pense beaucoup aux expatriés qui se sont expatriés en pleine pandémie. soit qui ont dû annuler leur projet à peine arrivé, soit qui ont découvert le pays avec quelques restrictions. Mais nous, on n’a pas été trop, trop, trop confrontés aux restrictions, à part effectivement l’école à la maison. Donc effectivement, les expats qui sont arrivés en janvier 2020 dans leur pays d’accueil, ça n’a pas dû être très facile pour eux. Gauthier Seys Si vous voulez témoigner en réaction à ce qu’a dit Virginie, je vous invite à nous contacter via les réseaux sociaux, Instagram, Facebook. C’est avec plaisir qu’on pourra poursuivre cet échange. Merci d’avoir été avec nous en direct. Virginie Dujardin Merci Gauthier, à bientôt.
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