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Êtes-vous prêt à découvrir comment la mobilité internationale peut transformer non seulement votre vie, mais aussi celle des autres ? Dans cet épisode captivant de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde, Gauthier Seys reçoit Eddy Ben Kaissa, un expert en relocation et fondateur de la plateforme innovante To Move Out. Eddy nous livre son parcours inspirant, qui débute par une expatriation au Canada en famille, suivie d’un fascinant tour du monde. Son histoire est celle d’un expat qui a dû naviguer à travers les défis de l’intégration lors de son retour en France, une expérience qui l’a profondément marqué et qui l’a conduit à créer une ressource essentielle pour les Français vivant à l’étranger.
Au cœur de cette discussion, Eddy partage les difficultés rencontrées lors de son retour en France, un sujet qui touche de nombreux expatriés. Comment retrouver ses repères dans un pays que l’on croyait connaître ? Quelles sont les clés pour faciliter son intégration dans un nouvel environnement ? Grâce à son expérience personnelle, Eddy a compris l’importance de l’entraide entre expatriés. C’est ainsi qu’est née To Move Out, une plateforme dédiée à la mobilité internationale, qui aide les expatriés à acheter, vendre et partager des objets lors de leurs déménagements. Ce service répond à un besoin croissant d’accompagnement dans le cadre de la mobilité internationale, et Eddy nous explique comment il a réussi à bâtir une communauté autour de cette initiative.
Dans cet épisode, Gauthier et Eddy abordent également l’impact émotionnel du retour dans son pays d’origine. Comment gérer les sentiments de nostalgie et d’aliénation ? Pourquoi est-il crucial de créer des liens humains au-delà de la simple transaction matérielle ? Ces questions résonnent particulièrement chez les Français de l’étranger, qui doivent souvent jongler avec leurs nouvelles réalités tout en gardant un lien fort avec leur culture d’origine.
Rejoignez-nous pour une conversation enrichissante qui offre des conseils pratiques sur la vie d’expatriée, des ressources pour expatriés et des perspectives sur l’expatriation. Que vous soyez en pleine préparation de votre déménagement ou que vous envisagiez de partir à l’étranger pour étudier, cet épisode de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde vous fournira des clés essentielles pour naviguer dans votre parcours de mobilité internationale.
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Podcast n°2350 (Décembre 2024) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.
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Transcription de l’épisode :
Gauthier Seys Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Je suis Gauthier Seyss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Eddy Ben Caïssa. On part à Aix-en-Provence. 10 minutes, le podcast des Français dans le monde. françaisdanslemonde.fr On vit une expérience, on se dit qu’il manque quelque chose dans le dispositif, eh bien, just do it. Eddy l’a fait, on va en parler, ça s’appelle To Move Out, une plateforme d’aide à la relocation. Eddy, bonjour et bienvenue sur la radio des Français dans le Monde. Eddy Ben Kaissa Et bonjour Gauthier, merci de m’avoir invité. Gauthier Seys Tout jeune chef d’entreprise, c’était pas vraiment prévu finalement que tu te retrouves à la tête de cette plateforme en ligne ? Eddy Ben Kaissa Non, en fait, c’est venu du fait qu’on a fait une expatriation au Canada et que, de fil en aiguille, on s’est aperçu qu’il y avait une utilité potentielle, un service à donner à ceux qui arrivent et ceux qui partent pour permettre une liaison et une communication entre eux et d’apporter un nouveau service alternatif à ce que l’on retrouve aujourd’hui. Gauthier Seys Alors, on va en parler un peu plus dans le détail. Un petit mot sur ton parcours. Toi, tu es né à Marseille. Tu fais tes études là-bas au Soleil, puis un master. à Paris, dans le monde de l’informatique. Tu as toujours travaillé ensuite dans des entreprises IT. Tu es ingénieur réseau et sécurité informatique. Autrement dit, il y a du boulot, parce que la sécurité informatique, c’est un sujet. En 2016, avec ta femme et ton aîné, qui a à ce moment-là 3 ans, vous décidez de faire un petit tour du monde. Comment une famille en 2016 se dit, allez, je prends mes sacs à dos et je vais parcourir le monde ? C’est quoi l’idée ? C’est un rêve d’enfant ? Eddy Ben Kaissa Il y a eu plusieurs choses. Effectivement, on voulait déjà plus jeune partir à l’étranger. Puis, au fil des années, avec le travail perpétuel et le rythme de vie que l’on a, on s’est dit que ce serait bien qu’on fasse une pause. On en profite parce que notre fille était petite, elle n’était pas encore dans des années scolaires assez importantes. Et donc, on a pris la décision de faire 11 mois à l’étranger, différentes. parties du monde, du globe, que ce soit en Asie, en Océanie et en Amérique du Sud. Et voilà, ça a été une sacrée expérience culturelle et émotionnelle. Surtout la difficulté du retour, parce que on revient à la réalité, on revient dans le système où c’est compliqué de retrouver ses marques. Et on revient. C’est à cette époque aussi qu’on a vu la difficulté aussi de partir et de revenir. Gauthier Seys Il y avait déjà un Un début de cette idée de plateforme ? Il y a un grand début. On revient différent, on a une autre vision du monde, de son fonctionnement, du vivre ensemble quand on a vécu ce genre d’expérience. Eddy Ben Kaissa Oui, en fait, on voit les choses différemment. Effectivement, peut-être qu’on va s’attarder à des choses plus terre-à-terre. Donc c’est vrai que ça nous a donné un peu plus le goût de la vie, puis d’apprécier plus les choses par rapport à ce que l’on a vécu et ce que l’on a rencontré. Donc c’est vrai qu’on voit les choses différemment quand on revient sur le système français. Il faut s’acclimater, mais il y a un temps quand même d’adaptation. Voilà, ça a été un peu délicat pour nous. Gauthier Seys Vous allez décider de vous installer au Canada. Là, tu vas trouver un boulot dans une grande banque canadienne et vous allez y vivre pendant trois ans. Vous partez avec la petite dernière qui est arrivée en cours de route. Et quand vous vous installez là-bas, elle n’a que quelques mois. On ne va pas tourner autour du pot, Eddy. Ça n’a pas été fastoche. Nos cousins canadiens ne sont pas si cousins que ça. Cousins éloignés. Eddy Ben Kaissa C’était difficile. Effectivement, quand on est arrivé sur le sol, on a été quand même accompagnés par notre employeur. Mais malgré tout, ça a été compliqué de s’installer, de s’équiper, de trouver ses repères parce qu’on est quand même assez perdus. On est voués à nous-mêmes. Et donc, la difficulté d’attache que l’on a avec notre pays, notre famille, l’éloignement, La longueur de l’hiver et puis surtout après de trouver des amis, voilà ça c’est la grosse difficulté. Donc on s’est plutôt rapproché finalement d’expatriés qui étaient dans la même situation que nous. Et voilà donc de fil en aiguille on a tissé des liens jusqu’à aujourd’hui. Voilà donc c’est vrai que comme tu le dis, c’est pas évident de trouver chaussure à son pied et de vraiment s’intégrer pleinement dans le Canada. Gauthier Seys C’est plus difficile d’aller vivre trois ans au Canada que de faire un an de tour du monde. Il y a un côté un peu léger du tour qui fait qu’on n’a pas vraiment à se soucier du quotidien. Là, d’un coup, la machine à laver, tous les détails de la vie, ça devient un petit peu quelque chose. Eddy Ben Kaissa Tout à fait. Effectivement, le tour du monde, c’est un voyage, ce n’est pas des vacances, parce que c’est une perpétuelle remise en question, surtout une adaptation dans chacun des pays. Il y a aussi une organisation qui doit être au gros dé. avec un enfant en bas âge, mais très jeune. Donc c’est très difficile, on a une responsabilité aussi par rapport à ça. Et puis au Canada, c’est différent parce que… Avec deux enfants, on se dit qu’on a des repères, parce qu’ils parlent la même langue, on va avoir moins de contraintes sur leur langue. Mais après, c’est vrai que ça a été difficile sur les faits de pouvoir vraiment s’intégrer et avoir vraiment un entourage pour évoluer pleinement sur le sol canadien. Gauthier Seys Et puis quand on s’installe en famille, il faut des lits, il faut du matériel électroménager. Il y a tous ces petits détails de la vie. vivre à quatre, ça nécessite un certain équipement. Et tu as constaté à ton retour que finalement, il y avait des services, mais qui n’étaient pas complètement tip-top. Il y avait pas mal de réseaux sociaux qui permettaient de le faire, mais ce n’était pas vraiment centralisé. Du coup, tu vas lancer To Move Out. Donc, c’est tout ce qui est vendre et acheter, s’équiper facilement quand on est en France ou à l’étranger, en mobilité internationale. Eddy Ben Kaissa Exactement. La plateforme est aujourd’hui en brio-naire. C’est une plateforme que j’ai commencé à Voilà, pendant quelques années, j’ai émergé ça avec notre expérience canadienne. Et c’est vrai qu’aujourd’hui, je pense qu’il manque un maillon dans la chaîne entre ceux qui arrivent et ceux qui partent. Qui de mieux que les personnes qui ont déjà vécu cette expérience, qui étaient dans le vide ? Parce que quand on y arrive, c’est difficile de trouver ses repères, d’avoir des gens qui nous conseillent, d’avoir une confiance aussi sur ces personnes qui vendent leurs biens, et de solliciter un certain nombre de personnes pour s’équiper, comme tu l’as dit, d’électroménagers, de meubles. L’idée, c’était de mettre un lien entre ces gens-là, qui ont vécu la même chose, et de pouvoir leur permettre de faire une transmission avec un leasing des objets qui sont mis à disposition, pour avoir en finalité un bassin de personnes qui déménagent, et de pouvoir leur offrir à leur tour cette possibilité de pouvoir s’équiper plus facilement. Gauthier Seys En l’occurrence, lorsque vous quittez au bout de trois ans le Canada, vous avez l’appartement qui est complètement équipé, vous n’allez pas tout ramener. Donc, notamment, ça crée des relations humaines. Pourquoi pas une autre famille pourrait prendre le relais, vous racheter le matériel ? L’idée, c’est vraiment un système d’entraide, en fait. Eddy Ben Kaissa Un système d’entraide où ce qu’on avait constaté, effectivement, c’est des couples, des familles qui arrivaient sur le sol. On n’arrive pas forcément avec des conteneurs. On ne déplace pas tout en attirail, en fait, parce que ça coûte cher aujourd’hui d’affréter ça. Donc, l’idée, c’est de se dire, voilà, on veut repenser la façon de consommer le déménagement. Et donc, l’idée, c’est de vraiment pouvoir proposer ce service utile, je l’espère en tout cas, à plus de personnes qui m’écoutent, qui nous écoutent aujourd’hui, de pouvoir utiliser cette plateforme qui deviendra, j’espère, communautaire et qui permettra d’avoir ce lien et de repenser cette façon de consommer. Gauthier Seys Et c’est plus écologique aussi que de déplacer plein de matériel, de l’envoyer. Et puis, les prises, ce n’est pas les mêmes. Enfin, il y a plein de spécificités. Donc, autant transmettre, en fait. votre bien à un autre expat. L’idée, elle est canon. Aujourd’hui, tu développes To Move Out en plus d’un job parce que c’est vraiment une idée que tu as fait naître à ton retour. Tu n’es pas contre un petit coup de main parce que chef d’entreprise, ce n’était pas l’idée de base. Tu développes ça en plus. Tu me disais un peu en antenne, en préparant, je sais que j’ai une bonne idée, je sais qu’il y a tout ce qu’il faut, mais maintenant, un petit coup de main, tu n’es pas contre. Eddy Ben Kaissa Je ne suis pas contre, je suis preneur de toute structure ou incubateur ou partenariat potentiel avec des structures qui sont spécialisées dans l’expatriation et de m’entourer de ces personnes pour vraiment construire une plateforme qui soit le plus optimum, qui rendra le meilleur service à ces personnes qui sont en expatriation ou en mobilité internationale, que ce soit à l’arrivée ou au retour, parce que finalement le retour est aussi important que l’arrivée. Je pense qu’il y a parfois une amalgame là-dessus, mais je pense que le retour est plus compliqué que l’année. Parce qu’il va falloir re-rentrer dans le système et suivant la période dans laquelle on re-rentre, c’est-à-dire 3, 5 ou 10 ans après, on a perdu le fil. C’est bien cet accompagnement de retour et de pouvoir aussi leur offrir ça, parce que malgré tout, ça reste un budget. Je serais ravi de pouvoir échanger avec d’autres partenaires et d’autres structures qui sont spécialisées. Gauthier Seys Eh bien, il dit, l’appel est lancé auprès de nos 3 millions d’auditeurs mensuels sur la radio des Français dans le monde. Je trouve que l’idée, elle est vachement bien. C’est vrai que c’est très dans l’air du temps. En même temps, c’est très humain parce que c’est l’occasion de rencontrer peut-être une autre famille, leur donner des conseils au passage. Exactement. C’est au-delà d’un meuble, finalement. Eddy Ben Kaissa Au-delà d’un meuble, ça devient presque une transmission de ce que l’on a vécu et potentiellement, même comme tu le dis, vraiment pas que transmettre l’objet, mais aussi l’expérience et le vécu. Gauthier Seys C’est noté, le lien pour découvrir to move out.com est disponible dans ce podcast. On se tient au courant pour la suite des développements. Bravo pour cette idée. Eddy Ben Kaissa Merci beaucoup Gauthier de m’avoir invité. Merci à tous. Gauthier Seys
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