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Depuis 2014, les enquêtes du Baromètre Expat Communication analysent les problématiques phares de la mobilité internationale en interrogeant un large panel d’expatriés. La radio des Français dans le monde invite Catherine Talec, directrice de l’Expat Lab, présente les résultats des 2800 réponses de la 1ére enquête de l’année : « Pourquoi partir en expatriation en 2024 ? ».
Le moral des expatriés en hausse : Des expatriés globalement heureux de leur choix de vie à l’étranger.
Cet indicateur, que le baromètre suit d’année en année, révèle une légère hausse du moral des expatriés (à 71%, +3 points vs février 2023), et un retour au niveau de moral de 2022. Ce résultat cache néanmoins des écarts notables selon le genre, l’activité et le contexte d’expatriation.
L’écart de moral entre hommes et femmes se réduit par rapport à février 2023, (moral des femmes à 70%, soit 3 points en-dessous de celui des hommes, contre 6 points d’écart il y a un an), mais il témoigne de la situation souvent plus précaire des femmes expatriées.
Les moteurs du départ en expatriation : l’aventure humaine et la qualité de vie plébiscitées
La tendance de 2023 se confirme et les motifs personnels devancent largement les raisons professionnelles pour un départ à l’étranger, même si l’élément déclencheur demeure prioritairement une proposition de l’employeur (29%). Les femmes plébiscitent un départ pour vivre « une aventure humaine, familiale ou culturelle » (49%) alors que les hommes recherchent davantage “une meilleure qualité de vie” (38%). L’idée “d’un projet de vie ou de retraite” et « l’attrait économique, financier, ou fiscal » de certaines destinations ressortent également fortement. Sans surprise donc, l’expatriation est envisagée pour les deux tiers des répondants sur un temps long ou sans plan prédéfini. Seuls 20% des répondants déclarent partir dans l’idée de vivre une expérience de moins de cinq ans.
Une certaine insouciance au départ, rattrapée par la réalité une fois sur place
La majorité des répondants n’identifient pas d’obstacles au départ (56%), et la plupart ne reçoivent pas d’accompagnement pour préparer leur expatriation (76% des femmes et 70% des hommes).
Avant de partir, les deux grandes sources de stress concernent le logement et le déménagement.
Une fois sur place, les expatriés reconnaissent néanmoins que l’absence de préparation à l’expatriation, les différences linguistiques et interculturelles, ainsi que les difficultés à trouver un emploi pour le conjoint sont les trois freins majeurs à l’intégration dans le pays d’accueil.
Les femmes, en particulier, estiment qu’un accompagnement sur les impacts patrimoniaux, matrimoniaux, fiscaux, retraite et santé est essentiel en début d’expatriation, devant l’aide à la recherche de logement ou les cours de langue. A rapprocher du fait que les « offres d’expatriation », proposées par les entreprises, ne couvrent que dans 7% des cas la cotisation retraite du conjoint. Enfin, le décalage entre les attentes et la réalité en matière de couverture santé/accès aux soins à l’étranger est fortement souligné.
Le refus de s’expatrier
20% des répondants et 29% des conjoints ou des salariés mutés/détachés par leur entreprise ont déjà refusé une expatriation. Outre l’instabilité politique du pays d’accueil, les conditions financières insuffisantes, notamment du point de vue des femmes, expliquent ces refus. A souligner également : les femmes refusent 2,5 fois plus que les hommes de partir pour cause de parents vieillissants.
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Podcast n°2175 (Avril 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts « Expat » en installant l’application mobile gratuite.
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