Bouche à Oreille : Élise Lines & Aline Koné-Bavister, la voix des expats à Londres

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Comment deux passionnées de la culture francophone ont-elles réussi à créer un pont entre les Français et la communauté anglaise à Londres ? Dans cet épisode captivant de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde, Gauthier Seys reçoit Élise Lines et Aline Koné-Bavister, les animatrices de l’émission « Bouche à Oreille » sur Radio Mix 92.6, une radio communautaire anglaise. Ensemble, elles partagent leur parcours fascinant d’expatriées, mettant en lumière les défis et les joies de la vie à l’étranger.

Élise et Aline, toutes deux issues de l’hexagone, ont vu leurs vies transformées par l’amour et les opportunités professionnelles qui les ont conduites en Angleterre. Aline, forte d’une expérience dans l’industrie pharmaceutique, et Élise, ancienne professionnelle de l’industrie musicale, ont su s’adapter et s’épanouir dans un nouvel environnement. Elles évoquent avec passion leur engagement à faire vivre la communauté francophone à travers leur émission, qui aborde des thèmes variés tels que la culture, la littérature et les expériences des expatriés.

Dans cet épisode, les auditeurs découvriront comment le Brexit et la pandémie ont redessiné la dynamique des Français dans le monde, en particulier en Angleterre. Les défis de la mobilité internationale sont nombreux, mais Élise et Aline partagent des conseils précieux pour ceux qui envisagent une expatriation ou un retour en France. Leur expérience en tant qu’expatriées leur permet d’offrir des ressources pour expatriés et des interviews enrichissantes qui touchent le cœur de la vie d’expatriée.

Ce podcast est une véritable mine d’or pour quiconque s’intéresse à la vie des Français de l’étranger. Que vous soyez en train d’étudier à l’étranger, de planifier votre retraite à l’étranger, ou simplement curieux des récits d’expatriés, cet épisode vous apportera des perspectives inspirantes. Élise et Aline, avec leur enthousiasme contagieux, nous rappellent que malgré les obstacles, la culture francophone continue de prospérer à Londres et au-delà.

Ne manquez pas cet échange enrichissant qui se termine sur une note optimiste concernant l’avenir de leur émission et de la scène culturelle francophone à Londres. Écoutez 10 minutes, le podcast des Français dans le monde, et plongez dans l’univers fascinant de la mobilité internationale à travers les yeux de ces deux incroyables femmes.

https://mix926.com/series/bouche/

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Transcription de l’épisode :

Elise Lines 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. françaisdanslemonde.fr Oh bah c’est pas nouveau, hein ? Parler dans un micro, sur une radio, près de Londres et dire Ici Londres ça a déjà été fait, hein, les filles ? Vous n’êtes pas très originales. Bonjour, Élise Lines. C’est ça, Élise Lines. Ça, ça sent l’anglais, le mari anglais, ça.Tout à fait, Gauthier Seys c’est un mari anglais. Et Aline connaît Babister, pareil, le premier. Aline Koné-Bavister Oui, il y a de l’anglais là aussi. Gauthier Seys On va parler d’amour justement, ne bougez pas, ça marche toujours l’amour à la radio. Vous animez une émission sur une radio anglaise, Radio Mix 92.6. C’est une radio communautaire, vous êtes une heure par semaine à parler à la communauté française. Vous êtes basée à Saint-Alban, 150 000 habitants dans la Grande Couronne. C’est une ville où il y a beaucoup de français et donc on va parler de cette émission. Mais si vous voulez bien, les filles, un petit mot sur votre parcours. Aline, tu es originaire de Paris, tu vas faire la fac en Angleterre dans le monde de l’industrie pharmaceutique. C’était en 1990, puis il y a eu l’amour et tu es restée en Angleterre. Aline Koné-Bavister Tu ne me rajeunis pas là. Oui, effectivement. Donc je suis venue faire mes études. En Angleterre et comme beaucoup de nos compatriotes d’ailleurs, qu’on a rencontré beaucoup de nos copines françaises, et bien voilà, l’amour était au rendez-vous, au détour de la CTU et du coup, je ne suis pas repartie. Et effectivement, j’ai travaillé pendant longtemps dans l’industrie pharmaceutique, c’est mon background, on va dire, mais j’ai toujours eu une passion. pour la communauté francophone, la faire vivre et survivre. Et donc, je suis arrivée à la radio un peu par hasard. Mais voilà, c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Et avec Élise, j’ai une super coéquipière. Gauthier Seys C’est un beau chapeau d’introduction. Il faut dire que la radio est un média incroyable, que je trouve magnifique. Et donc, on partage ce même amour. Élise ! On commence l’aventure à Saumur. Évidemment, on va parler un petit coup du vin. Toi, tu es plutôt Saumur brut à Saumur pétillant. Elise Lines Oui, moi, je préfère le Saumur brut. Je préfère les bulles. D’ailleurs, c’était mon premier métier quand j’étais étudiante, d’emmener les gens en cave, leur expliquer comment on fait le Saumur brut. Et comment on fait pour qu’ils pétillent alors ? Il y a une deuxième fermentation du sucre. On ne rajoute pas de gaz. Il y a une méthode bien compliquée qui prend du temps, mais c’est tout naturel. Ce n’est pas un rajout synthétique. Et donc, comme je faisais tout en anglais, j’étais en fac d’anglais, je suis venue faire ma maîtrise à Londres. Et je n’ai pas rencontré mon mari tout de suite. J’ai fait un petit hiatus en maison de disque à Paris pendant cinq ans, où j’étais… dans la com, j’étais au marketing et j’ai adoré l’expérience. Et j’ai rencontré mon mari dans une salle de concert. C’était le concert de qui ? C’était le concert d’Oasis. Gauthier Seys Oasis, c’est pas mal quand même. D’autant qu’il n’est pas souvent tous les deux chantés sur scène, les deux frères, alors vous avez eu de la chance. Elise Lines Je l’ai vu plusieurs fois en concert et je suis partie à Londres. C’était en 2001. Et puis, je suis assainte à le vent comme Aline. Je suis venue faire une interview pour Bouche à Oreille il y a une dizaine d’années et je suis restée. Gauthier Seys On t’a kidnappée du coup. Voilà, elle est bien au micro, on va la garder. On est dans une séquence qui s’appelle Média dans le monde. On parle donc de votre émission. Une fois par semaine, vous avez des correspondants qui parlent des expressions françaises, de littérature francophone, tous les grands sujets concernant l’expatriation, être naturalisé sur la zone britannique, le multilinguisme. Vous avez également des invités qui viennent, qui sont la voix de la communauté francophone, des artistes, la vie culturelle. C’est un sujet sans fond, c’est comme sur la radio des Français dans le monde, on a tout le temps des invités pour venir parler. Aline Koné-Bavister Oui, on a toujours des invités. On va dire que les gens se bousculent au portillon pour venir nous parler, d’autant plus qu’on est la seule radio francophone de ce côté de la Manche. Donc, effectivement, on a beaucoup de chance de pouvoir donner une voix, on va dire, aux artistes, aux… aux chanteurs, aux stand-uppers, aux acteurs, mais aussi aux personnes lambda qui veulent parler un peu de leur expérience. Donc on a une belle brochette qui vient nous voir assez souvent. Gauthier Seys Et il y a une très grosse communauté de Français sur la zone. C’est l’une des villes où on a le plus d’auditeurs, Londres et en tout cas globalement l’Angleterre. Du coup, vous avez des sujets qui se déroulent continuellement. Par exemple, en ce moment en France, c’est un peu compliqué. Il y a eu précédemment la pandémie, il y a le Brexit. Ce sont des sujets qui, à chaque fois, vous donnent l’occasion de tendre le micro. Elise Lines Oui, exactement. Comme avec le début de la pandémie, on est passé en ligne, vu qu’on ne pouvait plus se retrouver dans le studio, ça nous a permis de pouvoir communiquer avec des gens qui n’étaient pas forcément en local. Donc sur la dernière année, on a pu exactement parler de sujets plus généraux à plus de gens. Gauthier Seys Alors Mix 92.6, c’est en FM, mais c’est également en ligne. Du coup, on vous écoute en Thaïlande, en Belgique. Côte d’Ivoire, il y a même quelqu’un qui a reçu les ondes FM en Finlande. Alors lui, c’est un chacal futé parce que je ne sais pas comment c’est possible, mais en tout cas, avec les ondes, tout est possible. C’est assez incroyable que le monde se rétrécisse grâce à la technique, que vous puissiez parler depuis votre studio et être écouté de n’importe où. J’en sais quelque chose. Elise Lines Oui, c’est fantastique. Ça nous a permis vraiment d’élargir notre audience, d’élargir nos thèmes, nos sujets. Ça nous a permis également d’organiser des interviews avec des artistes qui viennent à Londres pour une soirée. On n’aurait pas pu forcément leur parler. Sans la pandémie. Sans avoir appris à faire de la radio de la maison. Ça nous a permis de dire, on s’appelle à telle heure, on se retrouve à un endroit, on n’a pas besoin de se déplacer. C’est fantastique. Ça nous a vraiment aidé. Gauthier Seys Alors je le disais, c’est un média incroyable parce qu’on est concentré sur la voix, sur le propos, sur le fond, à la différence de la télévision forcément. Du coup, il y a beaucoup d’émotions qui passent. Vous pourriez me dire quel est votre meilleur souvenir dans cette aventure qui a commencé maintenant il y a quelques années quand même et qui s’appelle donc Bouche à Oreille ? Aline Koné-Bavister C’est tellement dur d’en choisir juste un. C’est vraiment difficile. Moi, j’aime beaucoup l’alchimie du studio. Donc, bien qu’on ait l’avantage maintenant, effectivement, d’être en ligne et d’interviewer plus de gens, je trouve qu’en direct, dans le studio, il y a une alchimie qui se passe. Il y a un courant qui passe avec les invités et c’est magique. Donc, je pense que mon meilleur souvenir, ce sont ces moments d’alchimie, on va dire de communion au studio. Et il y en a tellement, je ne peux pas en choisir qu’un, mais je dirais que c’est ça. C’est le fait de se sentir comme dans une bulle, une bulle d’espace et de temps avec nos invités. Gauthier Seys Évidemment, vous me voyez arriver avec ma question numéro 2, votre pire souvenir. Aline Koné-Bavister Élise, je te laisse la parole pour celle-là. Elise Lines Le pire souvenir, ça va être avec la technique. Quand par exemple on oublie de fermer son micro, ça c’est assez gênant. Également avec l’enregistrement à distance, on a eu quelques petits problèmes. Des jours informatiques où le logiciel d’enregistrement ne fonctionne pas et on essaye par tous les moyens de faire quelque chose. Et notre invité nous dit Ah mais non, je pars, je dois monter sur scène, on ne donnera pas de nom. Oui, Aline Koné-Bavister il se reconnaît trop. Elise Lines Donc ça, ça a été des grands moments de panique. Gauthier Seys Les petits caprices de stars, il y en a toujours un petit peu quand même, ce n’est pas une légende. Elise Lines Exactement. Gauthier Seys Comment vous voyez l’avenir pour votre émission ? Vous avez envie de continuer, vous avez raconté votre parcours. L’émission existe depuis 18 ans, c’est ça ? 12 ans. Je suis un peu marseillais sur le côté. Et comment vous voyez l’avenir du coup ? Elise Lines On veut forcément continuer. Là, on est impatients de retourner en studio. La radio a déménagé, donc on est en train de construire un nouveau studio. On attend nos cloisons intérieures pour le moment, mais on est vraiment impatiente de retourner en studio et de pouvoir retrouver ce que disait Aline, de pouvoir retrouver l’ambiance du studio, des invités en direct. Je crois que ça nous manque pas mal. On a énormément appris, on édite, on fait tous les entretiens à la maison, on monte les émissions à la maison, mais c’est vrai que ça manque un peu le contact direct. Bien sûr, on n’abandonnera pas cette partie de… de bouche à oreille parce que ça nous permet d’être en contact avec des gens. qu’on ne pourrait pas forcément interviewer en direct. Gauthier Seys Et ma dernière question, avec le Brexit, avec l’inflation, avec tout ce qui se passe en Europe et dans le monde en ce moment, est-ce que vous constatez également qu’il y a un mouvement de retour de Français ? Vous avez l’amour qui vous attache à l’Angleterre, mais est-ce que vous avez pu constater qu’il y avait une évolution depuis quelques mois, années ? Aline Koné-Bavister Justement, on a fait deux émissions sur ce phénomène d’impatriation, ça s’appelle être impatrié et le retour des Français au Berkaï, on va dire, au pays. Et c’est vrai qu’il y a eu un moment même, oui, avant le confinement, il y a eu pas mal de retours en France et bien sûr, les modalités de visa ont changé avec le Brexit. Donc c’est… beaucoup plus difficile pour les Français de venir s’installer ici. Surtout, on va dire, toute la jeune génération qui venait à Londres particulièrement faire des petits boulots pour améliorer son anglais. C’est de moins en moins possible ça, avec le changement de visa. Mais moi, j’ai l’impression quand même qu’il y a un petit regain. Et certainement au niveau de la scène culturelle, il y a une effervescence en ce moment de scènes culturelles francophones à Londres. Alors, qui sait ? Peut-être que le… Voilà, ça va être peut-être le retour dans l’autre sens. Gauthier Seys En tout cas, je vous invite à écouter bouche à oreille le lien vers les podcasts de cette émission sondant le nôtre. C’est une espèce de mise en perspective un peu compliquée. Merci Élise, merci Aline, merci à tous ceux qui bossent sur cette émission. Amusez-vous bien et que ce média continue sa vie à travers le temps. Aline Koné-Bavister Merci beaucoup, Thierry. Elise Lines Merci Gauthier, Aline Koné-Bavister au revoir.
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