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Avez-vous déjà ressenti une connexion profonde avec un pays étranger avant même de le visiter ? Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le monde », Gauthier Seys s’entretient avec Marilyn Boursin de ICS Paris, une école internationale. Ils discutent de son amour pour la Corée du Sud, un pays qui l’a fascinée bien avant qu’elle n’y mette les pieds. Marilyn partage comment cette passion a commencé grâce à ses interactions avec des élèves coréens et un professeur de coréen à l’école.
Marilyn Boursin est professeur de Français Langue Étrangère (FLE) et coordinatrice du diplôme BAC international chez ICS Paris. Originaire de la région parisienne, elle a effectué l’intégralité de son parcours académique et professionnel à Paris. Malgré des opportunités à l’international, elle est restée fidèle à ICS Paris où elle a gravi les échelons. Elle exprime toutefois un intérêt pour une future expatriation, soulignant que la vie réserve souvent des surprises.
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Chapitrage de l’épisode :
0:00:01-Introduction et présentation de l’invité
0:00:33-Le coup de foudre pour la Corée
0:01:26-Retour sur le parcours de Marilyn
0:03:00-Présentation de l’école ICS Paris
0:05:00-Différence entre le système éducatif français et l’IB
0:06:30-Avantages de la diversité nationale à ICS Paris
0:07:27-Profils des élèves internationaux de ICS Paris
0:09:29-Intégration des élèves en cours d’année
0:10:55-Enseignement multilingue à ICS Paris
0:11:18-La vie scolaire à ICS Paris
0:11:50-Conclusion et remerciements
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Voici 10 minutes, le podcast des français dans le monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Je suis Gautier Seyss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Marilyn Boursin de ICS Paris. Alors, je pourrais dire bonjour Marilyn, mais je pourrais aussi le dire en coréen. Comment on dit bonjour en coréen ? Oh là là, c’est pas dommage je le dirais.
Enchanté, content de faire ta connaissance. Tu es professeur FLE et coordinatrice du diplôme BAC international chez ICS Paris. On va parler de cette école qui fait partie de Globe Educate, 70 écoles dans le monde. On parlait de ta passion pour la Corée avec cette introduction. T’as eu un coup de cœur pour ce pays il y a quelques années ?
Oui, d’abord merci beaucoup de m’accueillir sur votre podcast. Oui, en fait, il y a peut-être dix ans, grâce à nos élèves coréens à l’école et notre professeur de coréen, j’ai eu la chance de découvrir la langue coréenne lors de notre journée coréenne à l’école et ça a vraiment été un coup de foudre. Incroyable. Et depuis, je suis allée cinq fois en Corée. J’ai appris la langue coréenne.
Je ne la pratique pas assez, il faut bien le dire, mais non, c’est vraiment un pays que j’adore et qui est par rapport au Japon méconnu. Donc, j’invite tous vos auditeurs à aller en Corée. Et je vois dans ton bureau, il y a des petites affiches coréennes. Enfin, vraiment, c’est marrant d’être comme ça, une Parisienne. Alors parce qu’on va parler de temps par cours, Parisienne pure souche et d’avoir un coup de cœur comme ça pour un pays dans le monde, c’est drôle.
Ben oui, je ne sais pas. Et c’est vraiment, j’ai eu ce coup de foudre, comme tu l’appelles, avant d’aller en Corée. Mais en blaguant, je dis que dans une autre vie, j’ai dû être coréenne. Et vraiment parce que leur mentalité reflète. La mienne en fait.
Donc je pense que vraiment, c’est ça. Alors Marine, retour sur ton parcours, donc tu es originaire de cette région parisienne, tu fais faire des études de professeur de langue étrangère et tu vas enseigner sur Paris. D’ailleurs, tout ton cursus s’est fait dans la capitale française, même si le Japon, Berlin, les USA, le Canada, on a bien compris aussi la Corée. Pourquoi pas l’international ? Surtout en baignant dans une école internationale, c’est dans un coin de ta tête, l’aventure internationale t’irait bien.
En fait, les études de FLE sont normalement destinées pour aller enseigner à l’étranger. Et c’est vrai que la vie a fait que j’ai trouvé mon poste ici à ICS tout de suite, après ma maîtrise de FLE. Donc j’ai commencé à travailler ici. Je travaillais en même temps à l’Université américaine de Paris. Et bon, encore une fois, la vie a fait que ça s’est fait comme ça.
J’ai monté les échelons ici à l’école. Mais ça reste, oui, un de mes souhaits quand même, l’expatriation. On verra ce que l’avenir a en réserve. Et ma phrase préférée, la vie a plus d’imagination que n’importe nos rêves, donc à voir. Oui, exactement.
Alors on va présenter à nos auditeurs ICS Paris, école partenaire de notre dossier spécial Retour en France. Évidemment, pour tous ceux qui nous écoutent, qui ont une vie à l’international ou qui ont une vie à l’international qui va peut-être s’arrêter un moment, Retour en France, définitif ou provisoire, évidemment pour ces enfants, rester dans le domaine international est important. Qu’est-ce que tu peux me dire sur cette école qui a 70 ans ? Oui, exactement. Notre école, comme tu l’as dit, fait partie du groupe Globe Educate.
Nous sommes une école complète de l’IB, donc nous proposons les trois programmes du bac international, le programme PYP pour les primaires, MYP pour les élèves de la sixième jusqu’à la seconde et le programme du diplôme pour les élèves en première et terminale. Nous sommes une école internationale, nous avons plus de 80 nationalités à l’école, aussi bien pour nos élèves que pour nos professeurs. Nous sommes vraiment une école internationale et comme la philosophie de l’IB le promeut, nous cherchons à développer chez nos élèves l’ouverture d’esprit, l’internationalité, tout ce qui est la méthode de recherche, d’enquête, de questionnement chez nos élèves. Alors on peut rappeler que l’école est dans le 15e arrondissement de Paris. C’est ça, exactement.
Et donc sur ce concept intellectuel du parcours international, là il y a quelques différences avec l’éducation nationale. On peut peut-être regarder un petit peu ces deux parcours. En fait c’est vrai que je pense, après c’est mon opinion, mais je pense que pour des enfants qui ont été expatriés toute leur vie, français, qui reviennent dans une école française, c’est peut-être très difficile, parce que comme je l’ai expliqué, Dans une école française typique, on va demander aux enfants d’apprendre par cœur et de recracher le contenu lors des examens, alors que vraiment, le système de l’IB, la philosophie de l’IB, c’est pas du tout ça. On apprend aux enfants à réfléchir sur le contenu. Le professeur est un petit peu en retrait, il est plus un facilitateur qu’un professeur.
Et on demande aux enfants de se questionner. Et encore une fois, d’avoir tellement de nationalité à l’école, je pense que c’est quelque chose qu’on ne retrouve pas dans une école française classique. Et c’est un enrichissement au quotidien. C’est ça, ce côté international offre une ouverture d’esprit aux élèves ? C’est sûr que quand on a des élèves, donc tous nos élèves, notre langue d’instruction, c’est l’anglais.
Mais bien sûr que nos élèves, ils apportent aussi leur propre nationalité, leur propre culture. Donc ils s’échangent. Comment tu fais ça dans ton pays et quelles sont les fêtes en Corée, au Japon, en Indonésie, aux États-Unis, au Canada ? Et la semaine dernière, on a fêté notre International Day à l’école et de voir tous nos élèves dans leurs costumes traditionnels, c’était vraiment quelque chose de fabuleux. Marilyn, je suppose qu’à la cantine de ICS Paris, on ne mange pas des cuisses de grenouilles du coup ?
Mais bon, on voit quand même, oui, c’est une diversité assez impressionnante, je dois le dire. Et c’est vrai que c’est ça aussi qui fait que, pour nous, adultes, professeurs, chaque jour est différent et on ne s’ennuie jamais en fait. Alors pour le retour en France, puisque c’est la thématique, on a plusieurs profils qui pourraient être séduits par ICS Paris, notamment ces enfants qui ont déjà eu des parents qui étaient en expatriation, qui ont vécu dans un cadre international, l’idéal étant de le conserver, de le maintenir. Exactement. En fait, on a des élèves à l’école qui sont français mais qui ont pour une raison X ou Y de parents travaillant à l’étranger, ont vécu aux Etats-Unis, au Canada ou au Mexique ou au Nigeria.
qui ont peut-être vécu ou eu une instruction même dans un lycée français ou dans un collège anglophone et qui vont revenir chez nous pour continuer leurs études en anglais, tout en continuant bien sûr à apprendre le français ou à développer leur français encore plus qu’ils ne l’aient déjà parce qu’ils le parlent à la maison ou pas. Et autre public également, les enfants qui sont eux internationaux, avec des parents qui vivent quelque part dans le monde et qui vont venir s’impatrier en France pendant quelques années. Tout à fait. On a un turnover à l’école de trois ans. C’est une moyenne, mais c’est la durée de l’expatriation en général.
Donc on peut avoir des enfants japonais qui étaient toute leur scolarité dans une école japonaise. qui vont venir ici à l’école, qui vont apprendre le français, qui vont apprendre l’anglais, mais qui, puisque à l’école nous avons aussi des cours de japonais et de coréen, qui vont garder leur culture et leur langue pour pouvoir, au bout de cette expatriation, retourner dans une école classique dans leur pays. Alors évidemment, les parents sont amenés à bouger dans le monde à n’importe quelle période de l’année. Vous intégrez des enfants n’importe quand ? On accueille des enfants n’importe quand.
On en accueille, bien sûr, en général, c’est la méthode classique, on aime qu’ils arrivent chez nous en septembre, mais on en a qui partent et qui arrivent tous les mois. On a une grosse vague de départs et d’arrivées pour l’Asie vers mars-avril, parce que c’est la fin de leur année scolaire. Mais vraiment, tous les mois, on a des nouveaux élèves. C’est vrai que les rentrées scolaires, elles sont très différentes dans le monde entier. Ce n’est pas septembre.
Oui, non, ce n’est pas forcément septembre. Nous, on suit quand même le calendrier scolaire de la France. Mais c’est vrai qu’on peut accueillir des enfants à n’importe quel moment. À n’importe quel moment, ils vont intégrer une école, pardon, une classe. de français.
Même s’ils n’ont jamais parlé le français, on a des cours de débutants. Ils peuvent intégrer une classe d’anglais à n’importe quel moment. Nous sommes une école BML, c’est Bilingual and Multilearners. Donc, ça veut dire que, bien sûr, on aide les enfants à développer leur anglais, que ce soit au niveau débutant ou avancé, mais aussi Ils auront des cours en plus d’anglais pour les aider à rattraper leurs difficultés. Alors donc pour les enfants de la maternelle jusqu’à la terminale, ICS Paris.
Alors je le dis à la française, je dis ICS Paris, mais ICS. Dernière petite question, dans la cour de récréation, ça joue à 1, 2, 3 soleil ? Oui, c’est un petit peu ça. Nos élèves sont peut-être un petit peu différents des élèves que l’on trouve généralement dans une école française. Mais ce sont quand même des enfants.
Donc ils courent, ils crient, ils s’amusent. Ils chantent, ils sautent. Ça, c’est pas vraiment différent que vous soyez de n’importe quelle nationalité. Je pense que c’est la même chose dans toutes les cours de récréation. Eh bien merci beaucoup Marilyn Boursinde, ICS Paris.
Si vous êtes dans cette situation de rentrer en France, vous pouvez la contacter de ma part. Merci beaucoup. Eh bien, comme on arrive en fin d’année scolaire, je te souhaite de bonnes vacances à Paris. Ça va être tranquille cet été ? Oh bah oui, très tranquille.
Il n’y a pas de soucis. Je vais m’accurer de ne pas être à Paris. Tiens, je suis surpris. À bientôt. Au revoir, merci beaucoup.
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