À la découverte d’Ushuaïa avec Stéphane Cuisiniez

Avez-vous déjà rêvé de vivre à l’extrémité du monde ?

Dans cet épisode captivant de « 10minutes, le podcast des Français dans le Monde », réalisé en partenariat avec la Fondation des Alliances Françaises, nous vous emmenons à Ushuaïa, la ville la plus australe du monde. À travers une conversation enrichissante avec Stéphane Cuisiniez nous explorons ce que signifie vivre au bout du monde, dans un environnement où la nature règne en maître et où les conditions climatiques façonnent le quotidien. Stéphane partage avec nous un aperçu de la vie en Patagonie, entre montagnes majestueuses et forêts vierges, tout en nous invitant à réfléchir sur ce que signifie vraiment être « au bout du monde ».

Stéphane Cuisiniez, notre invité, est un véritable citoyen du monde. Originaire de la région parisienne, il a découvert l’Amérique latine il y a 26 ans et n’a jamais regardé en arrière. Son parcours est marqué par une passion pour l’histoire et la culture latino-américaine, ce qui l’a conduit à s’installer en Argentine après avoir rencontré l’amour de sa vie. Aujourd’hui, il est le directeur de l’Alliance française d’Ushuaïa, où il travaille sur des projets innovants et éco-responsables, tout en partageant sa passion pour la francophonie et la diversité culturelle.

L’épisode se concentre sur le projet ambitieux de Stéphane : la construction d’un bâtiment éco-responsable pour l’Alliance française d’Ushuaïa. Ce projet vise à créer un espace autosuffisant sur le plan énergétique, un modèle pour la région et au-delà. Malgré les défis financiers et logistiques, Stéphane et son équipe sont déterminés à faire de ce rêve une réalité d’ici 2025. Ce projet incarne non seulement un engagement envers l’innovation durable, mais aussi une passion pour la création d’un lieu de vie et de rencontre où la transition énergétique devient concrète. Pour ceux qui souhaitent soutenir cette initiative, une collecte de fonds est en cours, avec l’espoir de rassembler les ressources nécessaires pour inaugurer ce bâtiment unique.

Pour entrer en contact avec Stéphane :
https://www.instagram.com/alianzafrancesatdf/
ou par email : alianzafrancesatdf@gmail.com

Lisez l’article concernant Stéphane Cuisiniez sur Lepetitjournal.com

Chapitrage du podcast :
0:00:00 – Introduction et Présentation
0:00:31 – Début du Partenariat avec les Alliances Françaises
0:01:51 – Parcours de Stéphane Cuisiniez : Études et Service Civil
0:02:82 – Rencontre de sa Future Femme au Mexique
0:03:189 – Défis en Argentine : Hyperinflation et Instabilité Politique
0:03:216 – Description de la Patagonie et d’Ushuaïa
0:05:396 – Projets Touristiques et Croisières en Antarctique
0:07:465 – Projet de Bâtiment Éco-responsable à l’Alliance Française de Ushuaïa
0:08:603 – Détails Concrets du Projet et Recherche de Fonds
0:10:673 – Fixation de l’Objectif pour 2025
0:12:750 – Conclusion et Appel à Contribution

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Podcast n°2122 (Février 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts « Expat » en installant l’application mobile gratuite.

Transcription IA du podcast :

Francaisdanslemonde.Fr, la première plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Bienvenue sur notre podcast. Je vous emmène au bout du monde et nous allons passer dix minutes avec Stéphane Cuisinier des Alliances françaises. Dix minutes, le podcast des Français dans le Monde. francaisdanslemonde.fr C’est un truc qui se dit chez vous, si on prend la route et qu’on va tout au bout, ceux qui croient que la terre est plate, on tombe dans le néant puisqu’on est au bout du monde.
Je vous emmène à Ushuaïa. T’as déjà testé, on tombe pas vraiment Stéphane ? Non, je confirme que la terre est bien ronde et que ça tourne rond. C’est un scoop sur Français dans le Monde. Content de faire ta connaissance, nous débutons un partenariat avec les Alliances françaises.
On va se promener dans le monde et pour commencer donc, On va dans la plus australe des villes du monde. On va raconter ton parcours avant de se poser à Ushuaïa. Toi, tu es originaire de la région parisienne, des études à l’université Paris 8. Ensuite, tu pars à Grenoble et il y a le service civil qui va, à mon avis, je crois, changer ta vie. Tu pars un an en Amérique latine en 1997.
C’était il y a 26 ans. Il y a eu un petit coup de cœur ? Un grand, grand coup de cœur. D’abord pour l’Amérique latine, parce que c’était une fascination. J’avais fait des études d’histoire.
et latino-américaine, j’avais dans mon université des professeurs aussi chilien, argentin, donc j’avais tout un imaginaire déjà bien développé autour de l’Amérique latine et une très très forte envie d’aller y passer un certain temps. Donc au départ c’était un an et puis ça fait 26 ans maintenant que je suis sur le continent latino-américain mais je n’aurais jamais imaginé au départ que j’allais me retrouver même à la pointe, à l’extrême pointe de ce continent latino-américain. Comme je le dis souvent, la vie a plus d’imagination que n’emporte nos rêves. C’est une preuve vivante, ce parcours qui, en 98, va avoir un coup de théâtre. Tu es en Argentine, puis tu vas rencontrer ta future femme et puis vous allez fonder votre famille.
Donc là, il y a un ancrage qui se passe quand même à la fin des… Pour faire continuer l’histoire, on s’est rencontré au Mexique avec ma femme argentine. C’est au Mexique qu’on a, sur un grand coup de coeur, pris la décision de commencer à vivre ensemble à Buenos Aires. Et donc ma vie sédentaire je dirais, parce que j’étais encore un peu nomade toute cette période antérieure, a commencé à Buenos Aires, dans cette ville qui est fascinante, fascinante par sa diversité, par sa culture. Et puis aussi parce que je suis tombé amoureux non seulement de cette femme, mais aussi de toute cette population qui est un pays qui m’a accueilli extrêmement chaleureusement.
On me le dit à chaque fois, l’accueil est incroyable. Beaucoup de sourires, pas forcément beaucoup de moyens. Non, non, non, non. Et là, en particulier, même en ce moment, on est en train de passer une époque très difficile. C’est un peu l’histoire, l’ADN de ce pays.
On est dans des soubresauts permanents, des hauts et des bas. Mais là, on est vraiment dans le bas et ça devient un peu difficile la vie au quotidien parce qu’on a une hyperinflation, on est dans une instabilité politique assez grande. Mais bon, les gens sont habitués et quand on les voit vivre, ça fait partie aussi maintenant d’un mode de vie comme souvent en Amérique latine. où on apprend à vivre avec ses soubresauts. Alors Stéphane, je vais te demander de me faire un peu rêver.
Je vais demander aux auditeurs de fermer leurs yeux, sauf s’ils sont en train de rouler, évidemment. On voit l’Argentine. Un peu dans le sud, il y a la Patagonie. Et quand on descend encore tout au bout, il y a Ushuaïa. C’est quoi le décor ?
C’est quoi le climat ? C’est quoi ton quotidien ? Oui, la Patagonie, c’est très varié. Il y a une énorme steppe, la Steppe patagonique qui est sur la partie continentale. Et puis on descend, on descend, on descend à 3000 kilomètres au sud de Buenos Aires, pour te donner une idée des distances qui nous séparent des grandes villes.
On va trouver le détroit de Magellan qui est ce premier passage qui a permis de connecter et de faire le tour du monde. On est passé par le détroit de Magellan, Magellan est passé par là en 1520. On traverse ce détroit et on arrive sur la grande île de la Terre de Feu. qui est la continuité de la Cordillère des Andes. Donc il y a une partie de steppe et puis après on retrouve la montagne.
Donc on est à Ushuaïa, de l’autre côté de la Cordillère, face à la mer, un canal inter-océanique, le canal Beagle, et à à peine 150 km du Cap Horn, donc vraiment la pointe extrême, et après l’Antarctique. Donc on est dans des paysages vierges, de forêts vierges, de forêts primaires, qui sont les dernières forêts les plus australes du monde, et avec des montagnes à des sommets au plus haut de 2000 mètres, mais au pied, la montagne est au bord de la mer, donc on a des paysages assez extraordinaires. La mer et la montagne, c’est fabuleux. Alors côté climat, en hiver, on est entre moins 10 et 5. Vous avez des décors avec des sommets enneigés.
Vous avez un été qui reste frais. Alors ceux qui aiment bien les températures plutôt fraîches, c’est plutôt cool. 10, 15 degrés. Parfois, youhou, il fait 20 degrés, mais c’est relativement rare. Donc il faut mettre un petit peu le froid quand même.
Qu’on aimait le frais et avec maintenant le changement climatique, de plus en plus de gens l’aiment parce que quand on voit les températures dans le nord du pays, c’est 35, 40 degrés en été. Donc nous, on est toujours un peu au frais. Et l’avantage de l’été ici, c’est que les journées sont très longues. Le 21 décembre, qui est le seul 6 d’été, on a une journée qui démarre à 4 heures du matin et qui termine à minuit. On a à peine 4 heures de nuit.
Donc ça, c’est assez extraordinaire, cette ambiance en été. Contre en hiver, c’est le contraire. On a des hivers avec des nuits longues et donc il faut aussi savoir s’occuper à l’intérieur des maisons en hiver. Ou aller skier, aimer la nature, faire des choses qui sont en connexion avec la nature parce qu’on a des pistes de ski, une station et des moyens de faire des grandes randonnées aussi, même en hiver. Stéphane, on connaît tous le champoint Ushuaïa, il dit beaucoup de bêtises, ce champoint ne vous a pas apporté beaucoup de choses favorables ?
Le programme Ushuaïa depuis les années 80 a quand même fait connaître cette destination et on a un imaginaire je crois un peu un peu distorsionné par rapport à cette ville. Mais on est bien là, à la pointe du continent latino-américain, dans un climat plutôt frais et très nature, bien sûr. Voilà, tout le monde connaît le nom d’Ushuaïa. Maintenant, je ne suis pas sûr que tout le monde sache le situer sur une carte. En ce moment, il y a pas mal de touristes.
90% du trafic vers l’Antarctique part du port d’Ushuaïa, donc vous envoyez passer des touristes. Oui, c’est une ville qui est à la fois, qui reste une petite ville de Patagonie. Bon, petite ville, c’est quand même 90 000 habitants. Donc, ça reste une ville moyenne, on va dire, mais qui est intéressante parce que c’est vrai qu’il y a un shoot touristique incroyable. Aussi bien les gens qui arrivent par les bateaux de croisière ou qui partent du port de Shoya pour aller connaître l’Antarctique.
Et donc, quand on se promène dans le centre-ville d’Ushuaïa, en ce moment, en été, en pleine saison, on entend parler vraiment toutes les langues. Alors maintenant, on va parler boulot. Stéphane, tu es directeur de l’Alliance française Ushuaïa, qui travaille depuis quatre ans sur un super objectif. C’est vraiment, à mon avis, à vivre au quotidien une aventure passionnante. Vous travaillez sur la construction d’un bâtiment éco-responsable.
Tu m’as dit, c’est un projet fou et difficile. Tu regrettes jamais de t’être lancé ? Non, il y a des moments en doute quand même parce que c’est un long chemin, c’est un parcours de combattant. Mais voilà, après, dès qu’il y a des choses qui se confirment, un énorme soutien depuis la Fondation Alliance Française, depuis le réseau, ça c’est heureusement parce que sinon on s’en tirait bien seul et un peu comme Oui, un peu isolé, parce qu’on est quand même un peu loin de tout ce qui se passe, mais on reçoit énormément de soutien. On a soutien et d’encouragement, puisque c’est quand même un projet qui a du sens, je crois qu’il résonne pour tout le monde.
On est parti sur un bâtiment qui vise à l’autosuffisance énergétique, donc c’est très innovant, il n’y a rien de comparable dans la région. On aimerait que ça devienne un exemple, un modèle pour que d’autres institutions et même de particuliers s’inspirent de ce type de bâtiment à énergie solaire passive. Donc on est parti là-dedans sans avoir les fonds, un peu fou, c’était ça, et avec quelques sponsors quand même, quelques mécènes, mais sans avoir la sécurité du financement dans sa totalité. Et maintenant, on en est arrivé quand même à 50% du financement et on continue à chercher des généreux donateurs, des parrains, des gens qui pourraient nous mettre en contact avec des fondations ou des entreprises qui seraient intéressées pour faire valoir cette image quand même assez iconique de l’Alliance française la plus australe du monde, qui fait vivre la francophonie à la pointe du continent latino-américain et qui a des objectifs aussi d’éco-responsabilité très engagés. Alors depuis quatre ans il y a eu du boulot.
Aujourd’hui la dalle est construite, la structure est en place. Bon, il manque encore de définition évidemment, il manque encore beaucoup de travail, mais l’idée c’est que ça devienne un véritable lieu de vie, un lieu de rencontre. On va parler innovation, il y aura du potager urbain, des écogestes, un lieu où la transition énergétique sera concrète. C’est un projet fou, mais ça avance. Oui, je crois qu’on est porté par cette énergie justement d’être dans une démarche sincère et juste.
Ça prendra le temps que ça prendra. On est conscients que la conjoncture n’est pas nécessairement favorable. Mais voilà, comme je te disais par rapport aux Argentins, cette résilience et cette persévérance, c’est quelque chose qui nous caractérise. Et quand on habite en terre de feu, au bout du monde, dans un climat où même là, tu vois, j’ai un potager chez moi et ça a du mal à pousser, mais ça pousse. Il faut y mettre vraiment toute l’énergie nécessaire et on voit à force qu’on prend racine et que ça a du sens.
Donc voilà, ça va le faire. Alors en tout cas, si vous trouvez que cette idée est fabuleuse et si vous voulez participer, une recherche de fonds est active actuellement pour que le projet puisse aboutir. Tu espères pouvoir avoir ton bureau dans ce bâtiment quand ? Nous, on s’est fixé l’objectif de 2025 comme idée de pouvoir inaugurer le bâtiment. On a eu en septembre dernier la visite de Romain Nadal, l’ambassadeur de France en Argentine, qui lui-même aussi a été enthousiasmé par ce projet.
Il nous a promis qu’il allait faire tout son possible pour que cette date soit respectée. on a vraiment besoin encore quand même d’un montant assez considérable, on parle de 100 000 euros et donc voilà, s’il y a des personnes qui ne sont peut-être pas donateurs mais qui en tout cas peuvent nous mettre en contact avec des fondations, avec des institutions qui travaillent dans la transition écologique, on sera vraiment heureux de pouvoir être accompagné par eux. Stéphane, on entend en tout cas la passion pour ce projet, la passion pour ce pays. Je pense qu’on va se retrouver sur cette antenne pour l’inauguration. Qu’est-ce que tu en penses ?
C’est une très bonne idée. Je serais très heureux qu’on puisse faire un programme spécial sur l’inauguration de ce bâtiment. Avec plaisir. Merci beaucoup pour ce témoignage. Toutes les informations pratiques, les liens et le contact de Stéphane Cuisinier et dans ce podcast.
Au plaisir de te retrouver et je te souhaite de réussir ce projet fou. Un grand merci à toi Thibaut et félicitations aussi pour ce travail admirable que vous faites pour nous mettre en contact et pour faciliter cette grande, grande communauté francophone qui est assez merveilleuse par sa diversité. Et je le fais comme toi, avec passion en tout cas. Merci.
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